ils ne doutent de rien.

Publié le 17 Décembre 2015

Les régionales sont un échec pour les partis de gouvernement, puisque chacun au premier tour a perdu environ au moins la moitié de son électorat. Le 2e tour leur a sauvé la mise grâce à une diversité de reports de suivant les régions et une participation plus active que les circonstances générales de l’après 13 novembre ont rendu possible. Cela a évité aux deux partis une catastrophe électorale qu’ils auraient subit sans cet événement. Tout au plus il est observable que les 20 points de hollande ne se sont pas traduit en voix électorale. Ce n’est qu’un point de vue que je mesurerais quand le CEVIPOF aura fait son étude sur le sujet.

La conséquence de tout cela est que chacun de ces partis voient la candidate du FN au deuxième tour de la présidentielle et eux, devant se contenter de l’agiter comme un épouvantail en pleurant sur le sort qui leur est néfaste, et se posant en victime du FN.

Apparait déjà la stratégie qui va consister à inviter les partis de la gauche et de la droite à ne pas diviser leurs voix au premier tour.

Plusieurs scénarios vont être acceptables, je ne vais pas entrée dans les détails de cette extrapolation. L’on peut imaginer que certains renoncent à mesurer leur audience lors du 1e tour contre un poste au gouvernement, ou une prise en compte de leur programme chez les candidats de ces deux partis. Dans ce cas de figure, en l’état actuel du corps électoral comme il c’est exprimé durant les régionales, chacun d’eux serait présent au 2e tour au détriment du FN. Seul les abstentionniste demeurent une inconnue, car la présidentielle les mobilise un peu plus. Pourtant je ne vois pas en quoi ils se manifesteraient en faveur du FN plus que hier. De manière claire, si la France est majoritairement à droite et depuis longtemps, elle n’est pas prête à élire un FN à la présidentielle. Je vais me répéter, si il y a une dérive fascisante à voir se mettre en place ce sont les partis PS et LR qui l’installeront (ils ont déjà commencé) dans une course poursuite aux voix du FN.

Un danger insidieux.

Le paradoxe insidieux et que sur la base d’une dégradation des conditions sociales qui ont conduite à une résignation sans précédant depuis la fin de la guerre par la peur de perdre son emploi, se nourri un danger de l’intérieur. L’inversion de valeurs de lutte sociales sont marquante dans la mesure où défendre ses intérêts de classes est devenu du corporatisme, faire grève de la subversion qui pénalise l’usagé et le client, voire est réprimé par les forces de l’ordre quand ce n’est pas considéré comme du voyoutisme.

Seule sont devenus acceptables les manifestations bon enfant suivit par les forces de l’ordre avec musique de fond sur air de farandole, dont le pouvoir se réjouit comme signe évident de démocratie dans la mesure où il n’en tiendra pas compte.

Il est évident que cela n’a pas échappé aux citoyens et nous retrouvons cela dans les études d’opinions (cevipof) où le pessimisme en est la marque essentielle avec la recherche d’un être salvateur, en lieu et place de l’absence de courage pour lutter, le tout est la porte ouverte à la fascisation.

Dans l’analyse du fascisme la recherche d’un guide, d’un homme fort, d’un père en est le premier des cinq critères (Robert Paxon)

Ainsi, faute d’avoir perdu la volonté de se battre contre l’adversité qui laisse sur le côté les moins aguerries, les moins aptes, ceux qui perdent leurs emplois de salarié, il est devenu facile, car cela ne demande pas d’efforts, ne demande pas de luttes, d’accepter CEUX qui proposaient des boucs émissaires responsables. Les immigrés, le polonais, la mondialisation, le libéralisme, l’évasion fiscale, les nantis, les corrompus, les impôts, les charges etc. la liste n’est pas exhaustive.

Si bien que quelques français ont été séduis par le FN, changeant de masques au gré des vents, sans toutefois, dans sa croissance électorale marquer des points. Il ressort non tant par ses voix acquises qu’à cause de celles perdus par les deux partis de gouvernement (j’ai expliqué cela dans mon précédent article).

La politique extérieure marque un tournant dans la construction de l’ennemie de l’intérieur.

Or les événements dans le Maghreb suite au changement de politique extérieure de la France a cristallisé des ressentiments à notre encontre par certaine population musulmanes fondamentalistes et permis ainsi de conforter l’idée du danger des migrants comme de celui de l’islam.

De la sorte ce thème est devenu presque central, conforté par les deux attentats de 2015 janvier et novembre. Pourtant à l’évidence il n’a pas entrainé un raz de marée vers le FN, puisque celui-ci n’a que peu améliorer son score de 2012 au présidentielle.

Durant cette même période le pouvoir, dans une continuité engagé par Sarkozy, d’abord ministre de l’intérieur puis président, joue sur la peur de l’insécurité intérieure et le danger extérieur.

Comme je l’ai écris, en tant que 6e puissance militaire nous n’avons rien a craindre d’un danger de l’extérieur, autrement que par les risques terroristes que nous avons connus. Sauf que face à l’instrumentalisation de l’ensemble de ces événements, dans un conteste de pessimisme que je rappelais, nous construisons un danger de l’intérieur qui, celui-là nous atteindra tous, par rapport au danger terroriste qui est aveugle et touche peu de citoyens. Ils ont assurément un fort un retentissement émotionnel, mais si disproportionné qu’il va jusqu’à annihiler toutes réflexions sereines.

Devant le résultat désastreux de ces régionales et devant une peur irraisonné du FN ou son instrumentalisation, que je crois plus juste par le PS et LR, des idées d’alliance objective naissent entre le PS et LR sur la politique du plein emploi à mener.

Je ne pense pas qu’il échappera aux citoyens qu’ils ont à faire à un effet d’annonce, qui débouchera certainement, si elle se réalise sur une recomposition politique (voire un éclatement du PS, ce que je souhaite pour que ses positions politiques deviennent claires). Nous verrons donc la droite du PS s’harmoniser avec celle du LR sur la politique économique à suivre pour redresser la France.

Voilà donc le énième projet de redressement économique qui doit sauver la France. Je crois bien qu’il n’y ait qu’eux pour y croire.

Ou bien ils sont tarés ou ils se foutent de la gueule des citoyens s’ils pensent que ceux-ci vont croire qu’uni, ils vont réussir, ce que séparé ils font depuis 20 ans sans succès autre que d’aggraver la situation.

Cette incurie économique leur a valu de voir glisser le positionnement du FN sur le terrain de la défense des intérêts des ouvriers, ce qui est une gageure, lui qui dans les manifs ouvrières envoyait des casseurs en fin de cortège pour provoquer les forces d l’ordre et jeter le discrédit. Défaut qu’il a encore gardé pour justifier de l’insécurité en jouant les pyromanes qui proposent d’éteindre le feu, exactement comme Hollande avec Daesh.

Nos politiciens ne doutent de rien.

Il reste 17 mois aux citoyens qui n’ont pas voté pour une de ces trois formations pour agir et se positionner sur des oppositions qui existent face à cette marche inexorable vers un danger intérieur qui suit toujours une dépolitisation de la société. Débattre pour savoir quels choix nous devons faire est essentiel en démocratie. Avoir fait celui du PS et de LR à tué tout débat. Et si jusqu’à présent l’on sentait chez les citoyens la volonté d’espérer que ces deux partis tiennent compte de leurs désirs c’en est bien fini. S’ils sont encore au pouvoir ils le doivent aux institutions de la Ve république.

Les présidentielles vont être d’une rare curiosité. Sarkozy et hollande sont assurés d’être battus tant ils sont en détestation. Vont-ils par carriérisme imposer leurs candidatures lors des primaires. Ce seraient le plus mauvais des scénarios car ils seraient choisit en « désamour » si je puis dire, entendu que les citoyens ne sont pas encore prêt à voter FN, à moins que ? Je préfère imaginer que les 27 millions se ressaisissent pour trouver dans d’autres partis les raisons d’un choix maintenant qu’ils sont assuré que ni le PS ni LR de leur donneront ce qu’ils espèrent. Il reste 17 mois c’est court surtout si les antennes médiatiques leurs font silence.

C’est en quoi fort de leur emprise ils ne doutent de rien tant ils savent que les citoyens ne sont pas capable et n’ont pas les moyens d’une révolte.

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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