Je me suis trompé sur les jeunes

Publié le 3 Octobre 2016

Je me suis trompé.

Dans tout les pays du monde l’on constate un décrochage d’une grande partie des populations entre d’une part la progression de l’instruction et ceux qui disposent d’un niveau d’instruction supérieur et qui donnent cours à toutes les innovations technologiques et scientifiques qui vont emporter ce XXI siècle.

Toutes les études sur l’évolution du niveau d’instruction dans le monde ne peuvent pas se résumer en une phrase pour s’en faire une idée il faut aller les consulter parmi tout les instituts qui en font. Personnellement je suis celles de l’OCDE et de l’UNESCO et un regard sur d’autres. Les inégalités entre pays sont flagrantes et l’évolution des populations influence les données statistiques. C’est ainsi qu’en Asie centrale les élèves en âges d’aller en primaire à baisé de 20%. Le constat est que l’Asie au classement PISA occupe les 7 premières places que le moyen orient traine et l’Afrique sud saharienne est en retard.

Pourtant curieusement les dépenses des états dans le monde baisse en passant de 4,75 point à 4,606, l’enseignement supérieur passe de 36,433 à 30,5, le primaire augmente de 17,342 à 17,461, les dépenses publiques baissent de 14,151 à 13,493 pour plus de détails le lien (http://www.banquemondiale.org/). Mais globalement le taux de scolarisation progresse (http://www.inegalites.fr/) quand l’on observe le classement des académies universitaire l’es USA décrochent de loin le pompon avec 27 universités sur les 36 première places, 36 ième place occupée par la première université de France, Université Pierre marie curie, http://www.shanghairanking.com/fr/index.html.

Dans l’article précédent j’ai essayé de démontrer que l’instruction ne préjugeait pas d’un bon développement de la démocratie en m’appuyant sur les espérances de Condorcet et le permanent désir d’émancipation des peuples et plus particulièrement de la classe ouvrière, ceux qui devant cesser leur instruction disposent de moins de savoirs que d’autres et doivent continuer à s’instruire au gré de l’information qui circulent et des voies ou les conduisent leurs parcours professionnel http://ddacoudre.over-blog.com/2016/09/pourquoi-il-faut-voter.html.

Ces quelques données comme entrée en matière pour faire une relation entre instruction, développement technologique, développement des sciences et développement des démocraties.

La France connait une croissance permanente depuis 10 ans de l’enseignement universitaire et 77% de bacheliers sur une génération. Enfin sur 12 millions d’élèves, environ 500 000 sont en situation de décrochement.

Globalement nous ne sommes pas les meilleurs mais nous ne sommes pas les plus mal lotis et comparaison faite avec les pays de la communauté les écarts ne sont pas significatifs en dehors d’une instrumentalisation politique comme nous en avons l’art.

Pourtant, 67 % des citoyens considèrent que la démocratie va mal, 88% sont touchés par le pessimisme, bien que 36% se disent optimiste quand à leur avenir personnel. 71% pense que l’on n’est jamais assez prudent envers les autres et 61% considèrent que les gens essaient de se comporter correctement.

Concernant la perception de son environnement politique 65% ont une perception locale (le maire) et 26% une perception politique mondiale (OMC, G20). Cette dernière statistique démontre que dans un monde où les moyens de communications, d’informations et d’instruction permettent de prendre connaissance de la mesure du monde, les citoyens détenteurs de tous ces savoirs se replient sur eux. Se replient naturellement face à un danger perçus sur leurs perceptions locales rassurantes qui sont celles de la mesure de nos perceptions sensorielles, voir, toucher, sentir. Beaucoup semble réorganiser leurs pensées avec des connaissances dont ils disposent sur le monde, que pour en avoir peur. C’est à dire que corrélativement l’information que nous donnons sur le monde n’est pas perçue positivement indépendamment de l’augmentation de l’instruction reçu. Normalement les jeunes devraient occuper les meilleures places puisqu’ils bénéficient de plus de savoirs et d’informations disponibles, sachant que le cumul des savoirs et des informations ne s’ajoute pas mais se multiplie. Pourtant quand l’on regarde l’âge des 100 personnes les plus riches du monde l’on trouve seulement un jeune de 29 ans en Colombie, un de 39, 40, 41,48 ans, deux de 47, 49 ans, la majorité dépasse les 60 et70 ans jusqu’à 90 ans le plus vieux 93 ans, (http://www.argentaire.com/2012/12/top-100-des-personnes-les-plus-riches.html) Je mentionne cela, même s’il n’y a pas de rapport direct absolu entre instruction et richesse. Dans un sondage récent, 64% des jeunes de 18 à 29 ans se disent optimistes pour l’avenir en 2016, alors qu’en 2012 ils étaient 78% à être inquiets pour leur avenir. Curieusement le chômage des jeunes de 18/29 ans était de 18 % en 2012, et 69% se déclarait heureux, aujourd’hui le taux de chômage est de 24%, et dans leur optimisme ces jeunes envisagent 4 sur 10 d’être chef d’entreprise et 10% de devenir millionnaires.

L’instruction est-elle un atout de bonheur. Il semble que oui d’après l’étude Social psychological & Personality science. (ttp://spp.sagepub.com/content/early/2015/09/10/1948550615602933.full)

Extrait. Les chercheurs notent aussi depuis peu, la génération actuelle d'adolescents et de jeunes adultes (18-29 ans) est plus heureuse qu'elle a pu l'être ces dernières décennies, aboutissant à réduire l'écart entre les classes d'âge.

Différents facteurs peuvent expliquer ces variations dans le temps. C'est le cas de l'augmentation des revenus moyens, du confort de vie, mais également du temps libre et d'un plus haut niveau d'études secondaires et universitaires. Le bien-être subjectif peut également être corrélé à un individualisme accru.

Les chercheurs constatent aussi que des caractéristiques psychologiques liées au bien-être subjectif telles que le narcissisme, l'estime de soi et l'extraversion ont augmenté avec le temps.

À l'inverse, des changements culturels, essentiellement liés aux liens sociaux, peuvent être à l'origine du déclin de la perception de bonheur. La plupart des indicateurs analysés par l'équipe montrent que les relations sont aujourd'hui moins stables qu'autrefois et que le taux des mariages était très bas en 2014, tandis que la part de célibataires n'a jamais été aussi élevée.

Le virage culturel vers plus d'individualisme, en partie permis par l'essor des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, s'est fait en faveur des adolescents, plus centrés sur eux-mêmes à cet âge, soulignent les chercheurs.

Il existe au contraire un décalage important pour les adultes partagés entre leurs habitudes individualistes et le sens de leur responsabilité vis-à-vis d'autrui. D'autre part, les inégalités de revenus qui se sont accentuées ont plus impacté la population adulte, expliquent encore les auteurs de cette étude.

Si j’ai retenu ce passage c’est qu’il préfigure aujourd’hui et notre futur, car ces jeunes feront demain. Mais déjà l’on peu observer dans les luttes sociales qu’ils sont les grands absents, à l’exception de quelques phénomènes comme les Nuits Debout ou les Indignés.

Tout récemment une étude indique que ce sont eux qui ont étaient le plus impactés par le terrorisme. Il place la sécurité en tête avec 33%, puis suivent 32% pour le chômage, 14% pour le pouvoir d’achat, 11% pour le réchauffement climatique. Ce sont aussi les jeunes qui avaient voté massivement pour Hollande et aujourd’hui ne lui accorde plus que 13 % d’intention de vote, entre 15 et 19% pour Mélenchon, 29 % pour jupé et entre 27 et 31 % pour le FN. Pour les jeunes à gauche c’est Macron qui incarne le renouvellement avec 34% d’intention de vote s’il se présente, devançant le FN de 3 points.

L’on peut donc retire comme tendance pour l’avenir, que la France restera bien encrée à « droite », plus justement dans la ligne économique de la tendance actuelle qui devrait socialement s’aggraver.

Ce que pensaient ces jeunes en 2012 : Parmi les principales valeurs à promouvoir dans la France de demain, ils citent d'abord le travail (37%), le respect entre les gens (34%) et le respect de l'environnement (29%). Leurs principales préoccupations sont l'emploi (51%), le pouvoir d'achat (46%) et le logement (30%). 70% des jeunes estiment que l'école "prépare mal au monde du travail" et ils sont autant à penser qu'elle "ne donne pas les mêmes chances à tout le monde". Près d'un tiers (30%) des jeunes qui ont accédé à un emploi soutiennent que leur entrée dans la vie active a été "difficile". Près des deux tiers (64%) se déclarent favorables à un "changement de modèle économique". 70% affirment être "intéressés" par la politique et l'élection présidentielle.

L’on ne peut soutenir que c’est l’instruction qui justifie ce changement de vison chez les jeunes. Il n’y a pas eu de bouleversement éducatif en 5 ans de présidence Hollande pour justifier ce revirement avec ses paradoxes.

Celui de se sentir plus heureux alors qu’ils pensent qu’ils vont devoir travailler plus et quitter le travail plus tard, tandis que l’accroissement de l’instruction ne les rapprochent pas des affaires du monde, ni des valeurs humanistes.

Si nous considérons que la jeunesse est le reflet de l’environnement que leur ont construit ou laissé se construire leurs ainés par les choix sociopolitiques et économiques, il faut admette que la politiquement, ni les études sont en bonne place (http://www.atlantico.fr/sites/default/files/u39253/2014/03/pola_2.jpg), de plus le taux d’abstention est plus élevé chez les jeunes. (http://www.atlantico.fr/sites/default/files/u39253/2014/03/politiqueb.jpg)

Il semble donc, que l’instruction et l’éducation qui circule par la famille et les informations, ne soient pas de nature à réduire la fracture intellectuelle entre les promoteurs, les découvreurs des innovations et des technologies qui vont marquer le XXI siècle et prennent naissances dans les grandes académies universitaires et les jeunes qui vont vivre et faire ce siècle.

Tout parait indiquer qu’ils sont jouissifs de l’existence hédoniste dans laquelle ils naissent et tardent ou paraissent résigné à subir l’importation de conditions sociales qui se dégradent pour affronter la concurrence d’un monde extérieur, ni intéressé par la lutte contre le réchauffement climatique où se trouvent les emplois du futur.

J’avais écrit en 1999 toute la confiance que je portais dans les cadets : Un monde dans lequel les anciens critères sont en voie de disparition, et j’espère dans les nouvelles générations «les cadets». Des cadets qui, plus et mieux éduquées du savoir fondamental de ce que nous sommes, pourront développer une société plus épanouie grâce une nouvelle éducation, afin d’échapper à notre monde névrosé, qui développe la culpabilisation.

Il semble que je me sois trompé, que le développement des connaissances psychiques de l’humain ait été mis en pratique pour mieux le conditionner que pour l’en instruire.

L’UE a lis en place des actions de sensibilisations au monde envers la jeunesse.

L'UE cherche à aider les jeunes à collaborer avec des régions extérieures à l'Europe et à participer davantage aux politiques entreprises dans le monde sur des questions telles que le changement climatique, les objectifs du millénaire pour le développement et les droits de l'homme.

Elle mène à cette fin les actions suivantes :

  • sensibiliser les jeunes aux questions de portée mondiale;
  • fournir aux jeunes des possibilités de dialogue avec les responsables politiques sur les défis mondiaux;
  • favoriser la compréhension mutuelle entre jeunes du monde entier par le dialogue;
  • encourager les jeunes à faire du bénévolat dans des projets environnementaux («volontariat écologique») et à adopter un comportement écologique (recyclage, économies d'énergie, recours à des véhicules hybrides, etc.);
  • promouvoir l'esprit d'entreprise, l'emploi, l'éducation et les possibilités de volontariat en dehors de l'Europe;
  • promouvoir la coopération et les échanges entre les professionnels du secteur de la jeunesse sur différents continents;
  • encourager les jeunes à faire du bénévolat dans les pays en développement ou à travailler sur des enjeux de développement dans leur propre pays.

Rédigé par ddacoudre

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