Trump voué à l'échec, il met le blanc d'abord, ou le dernier des Mohicans.

Publié le 9 Novembre 2016

 

 

 

L’élection de Trump va donner du baume au cœur de tous les frontistes. Je n’ai fait aucun article sur cette élection de bonnet blanc et blanc bonnet. Nous pouvons suivre l’évolution du monde sous le regard réducteur des médias en recherche de buzz et de pognon, ils rapportent souvent une opinion publique à laquelle ils concourent, définissant une vision et une tendance erronée, ou bien suivant les analystes internationaux. La première possibilité est facile il suffit d’écouter, la seconde demande de s’investir dans la lecture d’études et de revues spécialisées, dont l’on ne fait jamais le tour. C’est un avantage de la retraite de disposer de temps. En 68 j’étais trop jeune pour disposer des informations annonçant son développement. Aujourd’hui je peux dire que nous suivons le murissement de l’émergence d’événement qui se sont agrégés lentement et vont en s’accélérant naturellement, comme en 68. Il ne s’agit donc que de constater un mécanisme et non de dire qu’il va y avoir un nouveau 68.                      L’espérance libérale de 68 reposait sur l’ouverture vers les autres pour faire court. 68 était internationaliste, c'est-à-dire mondialiste, foncièrement anticapitaliste et anti impérialisme américain. Depuis nous savons que la population dit vouloir réformer à 92% le capitalisme. Or la majorité des citoyens sont capitalistes et, quand ils disent qu’ils veulent réformer le capitalisme, en fait ce qu’ils veulent, c’est en être les bénéficiaires. Ce qui de part la nature même du capitalisme est impossible. Nous sommes donc depuis à égalité avec l’Amérique et autres européen. Chacun sait, à la volé, que les tags, l’abstention électorale, le bis-partisme, la puissance d’oligarchies financiers, le néolibéralisme, le besoin d’état de guerre caractérisent ce pays, et maintenant une Europe qui les singe.

Le capitalisme blanc se meurt.

Les analystes et observateurs internationaux savent que l’Amérique perd son leader ships (la Chine leur est passé devant), que d’une certaine manière l’évolution économique industrielle productiviste traditionnelle suis un sens de circulation est en ouest, du moyen orient vers l’Asie et ensuite l’Afrique. Globalement le seul moyen d’éviter ce glissement est de se diriger vers une économie des savoirs. Cela va imposer de sortir du capitalisme, ce qu’aucun pays n’a l’intention de faire, à part quelques partis politiques ou philosophies. La voie est donc tracée et il suffit de la suivre.

Donc l’élection de Trump et l’aboutissement, d’un capitalisme blanc qui ne veut pas mourir ni se réformer. Même s’il a élu un noir aux dernières élections, dont l’Europe et la France pensait y voir un salvateur. Ce n'était qu'une illusion informative, la même chose sur la supposé révolution tunisienne, dans les deux cas nous avions un transfert d’espérance faute d’en créer les conditions chez soi (la même chose avec la Grèce, Tsipras et l’Espagne, podemos). Si dans mes articles je fus contesté pour mes analyses l’avenir m’a malheureusement donné raison. C’est la caractéristique type de ce que je disais au dessus, les citoyens ne bénéficient que de l’information médiatique qui fabrique leurs opinions, à hauteur de 96%. Si vous ne me croyez pas dites combien d’entre-nous lisent le courrier international, allez- je donne le chiffre + de 15 000.

Que chacun comprenne qu’il ne s’agit pas d’un reproche, mais d’une observation de la réalité quotidienne donc il faut tenir compte.

Qui donc sais que l’Amérique blanche se meurt et pensons-nous que l’on se laisse mourir en chantant après avoir dominé le monde. Le même phénomène existe en Europe et en France bien évidement.

En 1999 j’écrivais ceci : En effet, la comparaison des tendances démographiques entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement ne va cesser de s’accroître. Les régions développées, Australie, Amérique du Nord, Europe, Japon, Nouvelle-Zélande, abritent 1,2 milliards d’habitants avec un taux de fécondité de 1,57 enfant par femme. Dans les 50 prochaines années, leurs populations ne devraient pas évoluer car leur taux de natalité va rester inférieur au taux de renouvellement (qui est de 2,1), avec des disparités. On notera un affaiblissement dans des pays comme l’Espagne, la Fédération de Russie, Hongrie, Italie, Lettonie et Portugal, parce que leur taux de renouvellement avoisinera le zéro. Celle des pays comme L’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États Unis seront ceux qui auront un taux de renouvellement le plus élevé autour de 1, en parti du fait de l’immigration.

Dans le même temps, les populations des pays en développement qui abritent 4,9 milliards d’habitants auront doublé, passant à 8,2 milliards d’habitants avec un taux de fécondité de 3,1 ; parmi lesquels les pays les moins avancés, se situant en Afrique, auront eu triplé la leur, passant de 269 millions à un milliard, avec les taux de fécondité les plus élevés ; alors que l’ensemble des pays les moins avancés passera de 658 millions à 1,8 milliards. Corrélativement l’urbanisation s’accroîtra également les villes de plus de 1 million d’habitants passeront de 4,3% en 2000 à 5,2% en 2030 et celles de moins de un million passeront de 28,5% en 2000 à 30,6% en 2030. (Source, UNFPA réalisé sur la période de 1995 à 2000.) Comme je ne vois pas toute cette population aller sur les bancs de l’école pour apprendre la relativité de nos valeurs, et celles «du monde sensible ». Il est facile d’imaginer que le souci de se nourrir donnera plus d’acuité aux penchants d’aller chercher ailleurs ce dont ils ont besoin, et ils deviendront de fait réceptifs à toute idéologie porteuse d’une espérance.

Ce n’est donc pas avec un taux de renouvellement de la population de 1 que Trump redressera quoi que ce soit, encore moins en murant son pays dans un protectionniste suicidaire. Vivant dans le capitalisme nous ne pouvons raisonner qu’en fonction de sa réalité. Prenant toujours plus à ceux dont il retire sa richesse, ces derniers, faute de disposer des moyens, de sa compréhension, de la volonté, ou d’un autre idéal ne peuvent que s’arque bouter sur la défense du peu qui leur reste, et naturellement se protéger jusqu'à périr sous leurs systèmes de protection.

Se tromper de responsable.

Est-ce que les citoyens s’empennent au capitalisme, non, ils s’en prennent à ceux que le capitalisme leur oppose dans une concurrence du moins disant salarial. A tel point, que les classes dites moyenne apparaissent comme des nantis et le progrès social devient une charge. Pire ils cherchent dans l’homme politique le vertueux qui les sauvera.  Nos états nationaux s’apprêtent a signer des accords commerciaux supra nationaux. Avons-nous entendu un état proposer des accords salariaux conventionnels internationaux. Cela ne nous effleure même pas tant nous sommes obnubilés par les chiens de gardes de la pensée capitaliste (les riches créent la richesse, comme « counaille » l’on ne dit pas mieux). En 98 j’écrivais : Depuis 1983 devant la déception des promesses électorales, ce sont des votes de défiance qui se sont exprimés. A partir de 1993, la propagande est devenue du marketing importé «made USA » véhiculant des portraits de jeunes premiers idylliques qui se vendent, et chacun fustige l’autre ; à qui lave plus blanc et laisse croire que la politique est un antre de vertueux. Ceci conduit à partir à la recherche de représentants politiques vertueux.  C’est un « jeu politique dangereusement massacrant », car nous risquons de partir à la recherche d’une race politique et d’une politique vertueuse, comme d’autres sont allés à la recherche de celle qui était supérieure, alors qu’en permanence nous créons les conditions de la suspicion. La première des conséquences en est de fustiger les élites dont aucun état ne peut se passer, au bénéfice de celles qui, tapies dans l’ombre dirigent l’économie financière.

Les humbles font le monde.

La politique du rejet c’est substitué à la politique des projets, nous en avons fait l’expérience avec Hollande, les américains avec Obama., et l’expérience Trump va être une catastrophe, non pas que je n’aime pas quelqu’un que je ne connais pas, même si les débats avaient quelque chose « d’orduriers », mais parce que il propose dans un monde ouvert de se refermer sur lui-même. Pour tenter une métaphore, il dit l’Amérique est une belle fleur pour qu’elle s’épanouisse il faut qu’elle se protège du regard des autres.Nous développons également ce comportement protectionniste en France , nous pourrions le comparer aux musulmans qui cachent leur femme au regard des autres. Dans ce cas là nous les fustigeons en les traitants de rétrogrades, d’hostiles à toutes réformes et évolutions.

Dans l’économie capitaliste mondiale les méfaits sont identiques en tous lieux, mais les cultures teintes les différentes réactions. Notre culture judéo chrétienne à forgé la pensée occidentale. C’est-à-dire que nous sommes élevés dans la culture du père salvateur et il est donc normal que dans toute chose nous reproduisions ce schéma et soyons toujours à construire des structures semblables. Notre histoire est construite autour de personnages, car l’on ne peut pas identifier « la société » sans passer par des représentations, sans mettre en cause les qualités ou les ignominies des uns ou des autres.

En 1975 discutant devant l’hôtel de ville de Lyon avec un représentant de la hollande, je lui disais en substance que la plaque commémorative de l’édifice portait le nom de son constructeur et, compte tenu de la taille de l’édifice, ce personnage était forcément un surhumain pour avoir pu le bâtir tout seul en si peut de temps.

C’est cela que nous ne savons pas comprendre la place des humbles qui font le monde, et c’est d’eux que nous avons peur, alors nous cherchons un salvateur pour les mettre à la raison. Dans le cadre d’une analyse capitaliste toutes les données économiques, toutes les études que nous pouvons lire conduisent à cela, et c’est normal.  Vouloir changer le capitalisme sur la base de ses propres données est une absurdité. L’économie primaire génère l’économie secondaire et les deux l’économie tertiaire dont l’ensemble repose sur l’évolution du savoir et non sur la valeur d’un produit qui n’est rien d’autre que la vie de l’existence de chacun. Aucun produit n’a jamais eu de valeur monétaire intrinsèque. Nous ne payons jamais le prix d’un produit, mais seulement son coût social.

Un mouvement l'inverse de 68.

Trump rejette entre autres les immigrés parce qu’ils tirent les coûts à la baise. Dans l’analyse capitaliste il a raison, sauf qu’avec un taux de natalité qui va baisser encore d’ici 2018, il devra remplacer les hommes par des machines pour s’en sortir et finira suivant les mêmes analyses capitalistes, par considérer que ceux qui restent sont encore un coût. Le meilleur moyen sera alors faute de remettre en place des fours crématoires, car chacun crierait au scandale, une politique « d’eugénisations » pour adapter les hommes aux études capitalistes du coût du travail. Adapter l’humain à l’économie capitaliste, la seule question alors est, qui sera le dernier des Mohicans ?

Nous sommes dans cette dynamique là, elle ne revêtira pas les formes que je caricature, mais nous tendons vers ce mouvement. L’élaboration de ce mouvement de radicalisation politique d’aujourd’hui a pris corps quand il n’y a plus eu de débats sociétaux. Quand tout a commencé à être nivelé, par la victoire du capitalisme abolissant les classes, une pensée unique où le parton, les milliardaires sont devenus des travailleurs comme les salariés et l’entreprise (ensemble totalitaire) un modèle social. Il ne restait plus aux hommes qu’a se retourner sur eux-mêmes, puisque la cause économique était entendue. Ce fut le développement du « sécuritarisme » (l’instrumentalisation politique du droit à la sécurité de chacun) avec l’apothéose de la demande de révision du droit de légitime défense qui en est la conséquence inévitable. Ce fut la fabrication d’un ennemie à l’extérieur (le terrorisme) qui nous occupe toujours et construit celui de l’intérieur le rejet de l’islam et du migrant. C’est l’austérité salariale et la vente du bien commun a quelques particulier au nom d’un néolibéralisme (derrière lequel se cache le capitalisme) comme point d’orgue d’un redressement économique pour des capitalistes qui n’ont jamais engrangé autan de dividendes. Tant et si bien que des milliardaires américains et quelques analystes y trouvent une exagération déstabilisatrice.

Ce mouvement qui se cristallise autour de personnalité comme Trump, en Amérique (autour de Le Pen en France), même s’il n’avait pas été élu, cela n’aurait pas signifié que ce mouvement s’étend pas et qu’il n’est pas en place. Il c’est construit lentement comme celui de 68, et la comparaison s’arrête là, car il en est idéologiquement l’absolu inverse.

Regardons l'existence au travers de l'humain.

Souvent j’écris que toute cellule qui ne reçoit rien de l’extérieur meurt sous ses propres déchets. Nous sommes entrain de vivre politiquement cela en direct.

La cellule c’est le capitalisme tout puissant, qui n’a plus pour s’enrichir de controverse idéologique venant de l’extérieur, tous ses ennemis ne sont que ses déchets qu’il fabrique, et le système propose, comme solution, d’en fabriquer toujours plus, telles les propositions du LR ou Le Pen, qui dans un revirement fustige le libéralisme, mais jamais l’exploitation de l’homme par l’homme.

Après avoir écouté le débat des primaires LR, je m’interrogais de savoir si tous ses candidats ne cherchaient pas à effacer les traces du socialisme (historique s’entend, pas du PS), et par là les traces de l’existence même des individus au bénéfice d’une idéologie élitistes d’oligarchies ou ploutocraties au pouvoir.

Il me semble que Trump ou le futur président français seront le résultat du contenu des choix économiques des années passées

Je conclurais sur ce que j’ai écris en 99. C’est pourquoi, notre futur économique est contenu dans l’organisation de notre présent économique. Dans cette loi du marché, qui basculera lorsqu’elle atteindra son seuil critique (ordre / désordre), de la même manière qu’ont basculé les civilisations passées, lorsqu’elles l’ont atteint, et qui a entraîné leur extinction. Alors, allons-nous attendre le seuil critique, ou allons nous l’anticiper ?Allons-nous attendre le seuil critique, ou réveiller l’homo-sociabilis ? Nous pouvons aujourd’hui estimer que la suprématie du «Blanc » (d’origine indo-européenne) va s’éteindre d’elle-même, compte tenu du taux de natalité inférieur à son propre renouvellement. L’activité économique importera de fait des populations extérieures, et nous seront conduit vers un métissage. Au-delà de la couleur, qui n’a d’intérêt que pour les racistes, (qui sont d’ailleurs condamnés d’avance et qui en perpétuant la xénophobie fabriquent de futurs martyrs), c’est le mélange des croyances qui va constituer la difficulté maximale, et ce, au travers de celle qui se présente sous son aspect le plus hégémonique aujourd’hui, l’Islam. Non parce que c’est l’Islam, mais parce qu’elle est dans sa période obscurantiste, la «dogmatisation », et constitue, et la voix, et la voie d’une forme d’opposition politique aux pays riches. Pays riches pris aussi dans leurs représentations dogmatiques, «le judéo-héléno-christianisme et la colonisation économique ». Nous savons d’expérience, que contre des convictions les armées sont de peu de poids. Alors il faudra que «l’homo œconomicus », dans ses rapports et ses échanges catégoriels, comme dans ceux avec l’extérieur, songe à laisser une place à «l’homo-sociabilis », afin d’y développer l’émancipation intellectuelle, de manière que le langage économique ne se limite pas à poser «seulement des entraves de geôliers».

Pourtant, si nous regardons l’existence au travers de l’Humain, il n’y a que des solutions, si nous le regardons qu’au travers d’un système monétaire égoïste, il n’y a que des fins. Mais, que nous fassions de l’humain un Être libre de savoirs ou esclave d’ignorance, nous n’échapperons pas, et c’est en cela que je voulais aboutir, à l’utilisation de notre intelligence pour raisonner. Une intelligence dont il est plus facile de parler que de l’expliquer. L’on en reparlera dans 4 ans. La seule chose qui m’intrigue c’est la main tendu de Trump à la Russie, candidats de la paix dans un pays où le poids de l’industrie militaire n’est plus à démontrer et nécessite des débouchés ??  Il a pris Ronald Reagan en référence, qui fut effectivement l’ordonnateur de la réduction des armes nucléaires.

 

 

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article