Ha! Si j'étais un Homme ?
Publié le 28 Octobre 2024
La lecture de Si c’est un homme de Primo Levi m’a fait revoir l’idée de l’Homme bon avec sa culture occidentale, pour nous, tout comme celle de la justice. Il ne s'agit pas ici d'une critique, mais d’une observation de la vie et de noter que votre vision humaniste ne coïncide pas toujours avec la réalité des instincts naturels de l'être humain, en quête d’harmonie sociétale et de relations interpersonnelles pour vivre et produire ensemble.
Toujours inscrit les traces de Fernand Pelloutier, visant à émanciper le monde ouvrier par l'instruction, l'enseignement et l'éducation sur la nature humaine je continue à m’instruire de l’humain dans leu monde. Avec les avancées en neurosciences, il n'est plus acceptable que les peuples ignorent le fonctionnement de leur cerveau. Dans l'analyse de notre développement, des stades culturels se dégagent, permettant soit de conquérir les étoiles pour le meilleur, soit de détruire l'humanité pour le pire.
Notre histoire culturelle est récente, tout au plus 9000 ans avec les villages agricoles et chasseurs, 3500 ans pour le développement des cités-États. De petits royaumes économiquement basés sur le pillage ont été à leur tour pillés par l’empire grec, dont les cartes de l’époque indiquaient au-delà de leurs possessions des terres incognita. L'empire romain leur succéda durant 500 ans en se basant également sur le pillage, tout en développant la culture héritée des Grecs et romanisée, puis christianisée par Constantin. L'empire carolingien avec Charlemagne a promu une renaissance culturelle, dite « renaissance carolingienne », mélangeant anciennes traditions germaniques et principes romains et chrétiens.
Ses successeurs sont revenus aux royaumes, tous aussi pilleurs dans la conquête de nouveaux continents, jusqu’à la révolution française 989 ans plus tard. Naissent alors les nations, toutes aussi pilleuses, mais l’éducation a progressé. L'émergence du "commerce" comme modèle économique dominant autour du XIe siècle a pris une place centrale, en remplacement du pillage, mais continue dans les colonisations. Elles sont encore contemporaines dans les territoires mondiaux français. Mais ce n’est pas aussi simple que cela.
La peur de la mondialisation, car elle se fait sous le modèle d’exploitation de l'humain par lui-même, décourage les peuples d’y adhérer, en commençant par la remise en cause de l’U.E, dont seuls les accords doivent être revus pour parvenir à l'Europe des peuples et non de la loi du marché. La conséquence en est, poussée par la lutte contre le CO2, un retour à une économie locale, c’est-à-dire revenir à il y a 9000 ans.
D’expérience syndicale dans l’entreprise où je travaillais. Les ouvriers cachaient leurs salaires, mais j'ai pu les persuader qu'à un même poste, le salaire doit être identique. J’ai établi des classifications satisfaisantes pour tous. Cependant, avec le temps et les demandes individuelles d’augmentations justifiées par un dénigrement de l’autre, nous avons vu une progression individuelle dans la grille salariale. Sans cela, nous serions revenus en arrière.
L’humain et son monde.
L’humain ne connaît que le monde étroit où il pose ses pieds. La collaboration, le partenariat et l’interdépendance ne peuvent être acceptés que par la confiance accordée aux informations holistiques, géopolitiques ou géohistoriques. Ces informations ne s’acquièrent que par la distribution et la démocratisation du savoir universitaire, c’est-à-dire celui détenu par les initiés de notre temps, ou, aujourd’hui, mises à disposition par l’I.A. Pourtant, l’I.A. n’a pas d’inconscient. L’exemple des salaires que j’ai fourni illustre l’existence d’un comportement inné irréductible : s’approprier toute chose pour l’appréhender comme valeur d’appréciation de nos existences. C’est l’égoïsme naturel que nous maîtrisons dès l’enfance et que nous redéployons adulte pour obtenir une plus-value en toute chose.
Ce n’est pas la marque d’une quelconque intelligence pour devenir un capitaliste. C’est seulement la mise en œuvre d’un critère instinctif propre à tout le vivant, des végétaux aux virus. Certains auteurs posent même la question de la conscience des particules. Nous avons tous vu sur Arte et autres chaînes des animaux s’approprier la proie chassée par un autre. Tout le vivant se livre à cela naturellement tant que celui dont il vise s’approprier la proie n’est pas assez fort pour la conserver. Nous nous sommes protégés contre cela en nommant cette action du vol. Mais nous devons la regarder sous un autre angle. L’animal fait cela naturellement pour économiser de l’énergie, celle que lui demande la chasse. Nous appelons cela la plus-value, et c’est ce à quoi nous nous livrons en exploitant notre semblable par le salariat.
Dans nos échanges de biens ou de services, chacun tente d’obtenir plus que son prix, que ce soit le vendeur ou l’acheteur, et le conflit règle l’affaire. Cela n’est possible que parce que nous n’avons pas de valeur normative de la production par le travail. La valeur monétaire est une longue histoire de luttes, de confiances et de défiances pour obtenir ce qui nous permet de survivre sans avoir à travailler, si possible. Ainsi, nous faisons un retour vers la métaphore du jardin de l’Éden, qui correspond à la nature première du cueilleur, chasseur de grenouilles et mangeur de charognes.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous disposons des moyens et des informations pour y parvenir partiellement. L’évolution sociétale a été dirigée par les maîtres et non par les peuples, souvent incultes, mais possesseurs de leur intelligence pour laquelle ils ne possèdent pas d’autres données ou informations que celles retirées du quotidien, correspondant à la limite de leurs sens et besoins. Et surtout, ils ne doivent pas mordre la main de celui qui les nourrit. Il n’y a aucun reproche à leur adresser, mais il est nécessaire de les aider à dépasser cet état de nature, ce que tu fais depuis si longtemps avec l’impatience que ça change.
L’analyse du développement de nos besoins agricoles et industriels au Néolithique montre que l’économie de pillage est la réponse de celui qui s’approprie la proie de l’autre s’il est trop faible pour la défendre. Il en découle des conflits où les premières armes des faibles consistaient en des murets, en utilisant leurs outils de travail, ancêtres de nos armes à main, et en spécialisant les hommes dans la défense, restructurant ainsi les rapports sociaux aux tâches. Les hommes n’ont jamais fouetté les femmes pour qu’elles s’occupent des fourneaux.
Cette activité nourricière se nomme la rareté économique : produire ce que la nature ne nous donne pas en abondance et qu’il faut ensuite se répartir. Là se trouvent toutes les guerres, les crimes, les délits, les profiteurs de la jet-set et autres rentiers, tout comme chaque citoyen qui place son épargne en investissant pour recevoir les intérêts de celui habitant au dessus de lui qui a eu besoin d’un prêt pour consommer plus que ce qu’il a comme revenu ou parce qu’il ne peut joindre les deux bouts. Aussi, quand tu parlais de ta foi dans les peuples, cela me semblait un peu naïf, ce que tu es loin d’être, mais tu sacrifiais la réalité de ce que font ceux qui étaient en face de toi à tes convictions que je partage peut-être plus lucidement, ce qui me surprendrait.
L’interdépendance et la compétition
Des exposés de l’interdépendance des plantes, représente à nos yeux que l’aspect idyllique, alors qu’elles se livrent en même temps à une compétition farouche pour les minéraux dont elles se nourrissent et le soleil indispensable à leur croissance. Dans les forêts tropicales, la compétition pour le soleil en haut de la canopée est un handicap pour celui qui s’y engage avec impatience, mais une opportunité pour celui qui croit plus lentement à son ombre. Celui qui s’élève rapidement pour atteindre la canopée consacre toute son énergie à cela et oublie de consolider le tronc qui le porte. Il en résulte qu'au moindre coup de vent violent, il se déracine, servant de compost à celui qui attend patiemment son heure.
Toutes les civilisations ont péri de la même manière : pressées d’enrichir une oligarchie, elles oublient de nourrir ceux qui les portent, les peuples, qui, comme l’explique La Boétie, espèrent toujours recevoir des miettes. Il faut une bonne dose de courage pour ceux qui croient en lui sans jamais parvenir à l’émanciper, car ils restent attachés à leurs instincts opportunistes. Seule une minorité, par de grands sacrifices, a réussi, avec des fortunes diverses, à faire avancer les choses sans se rendre compte que les progrès obtenus étaient payés trois fois le prix par les salariés qui les produisaient.
La première entreprise dans laquelle j’ai travaillé en 1967 comptait 225 salariés. Quand je l’ai quittée en 1982, il n’y en avait plus que 70, remplacés par des automates. Nous étions devenus la deuxième entreprise de France derrière IBM et devant Renault, avec des charges salariales se situant entre 29 et 30 % de manière inconditionnelle. Le confort obtenu était dû aux licenciements, et non à une répartition des bénéfices au-delà des obligations. Cela m'a poussé à réfléchir et à proposer en commission paritaire de l’emploi et dans tous les centres de formation, dès 1980, de rémunérer les chômeurs pour apprendre. Toujours fidèle à Pelloutier et à la nouvelle société de Chaban et Delors qui proposaient l’éducation permanente, une idée refusée par les employeurs et les salariés, devenant la formation professionnelle et le paiement de stages rémunérés à Pôle Emploi.
Nous devons notre essor mortifère ou salvateur à l’imprimerie et aux connaissances, selon leur circulation dans les populations. Je ne parle pas des analphabètes bacheliers de notre temps, ils restent dans la même invariance d’échelle qui s’impose à nous sans que nous parvenions à la rompre. Par rapport aux initiés des savoirs modernes, les peuples en sont au même niveau que ceux de Sumer, lorsque les savoirs ne se transmettaient qu’entre initiés. Nous avons franchi un seuil en 1882, mais la contrainte de la rareté a repris ses droits, redéfinissant à un seuil supérieur son invariance d’échelle, en attendant un nouveau saut pour lequel je milite et j’écris : répartir le temps de travail et rémunérer les hommes pour apprendre, afin que leurs pensées puissent générer des associations profitables à eux et retomber sur le monde.
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Que les humains le veuillent sans les contraindre, conscients de l’importance de détruire l’armement nucléaire et les nationalismes qui en sont la source. La pensée de Jiddu Krishnamurti (1896-1986) : "Le nationalisme est une malédiction, car, par son esprit, il crée un mur d’isolement. Celui qui s'identifie profondément à son pays construit un mur autour de lui, en opposition aux autres. Et qu’arrive-t-il alors ? Les autres ne cessent de cogner contre ce mur. Lorsque l'on résiste à quelque chose, cette résistance même démontre un conflit avec autrui. Le nationalisme, en tant que processus d’isolement, fruit de la volonté de puissance, ne peut apporter la paix mondiale. Le nationalisme qui prône la fraternité ment, car il vit dans un état de contradiction."
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Prendre conscience qu’il ne manque pas de travail dans le monde et que nous pouvons le partager afin de produire et nous faire remplacer pour jouir de l’existence intelligemment. Une étude que j’ai réalisée en 1998 montre que dans les pays riches, on ne procrée plus pour deux raisons essentielles : l’inquiétude de l’avenir incertain pour leurs enfants et le désir de profiter des plaisirs de l’existence qu’une trop grande famille empêche. Nous avons là les moyens de concevoir l’avenir en supprimant la pauvreté, pourvoyeuse de taux de natalité élevés dans des pays comme l’Inde ou l’Afrique, et ralentir l’évolution de la population mondiale malgré le vieillissement en augmentation.
Nous disposons de la main-d’œuvre, des technologies, des savoir-faire, mais nous nous empêchons en verrouillant la circulation de monnaie pure. Régler les difficultés inhérentes à l’évolution climatique ne peut être supporté par les seuls revenus du travail salarié. Les masses financières nécessaires pour faire face aux calamités climatiques laisseraient peu de moyens aux salariés pour vivre. Nous serons obligés de créer une banque verte sans que les pays doivent rembourser les fonds investis, ce qui accroîtrait la circulation monétaire avec des moyens de destruction monétaire pour éviter une trop grande inflation. Aujourd’hui, nous avons les moyens de ces contrôles avec l’I.A. et la blockchain.
Depuis longtemps, je suggère d’utiliser l’énergie humaine comme norme à l’établissement d’un système monétaire. Je comprends les réticences des riches capitalistes, mais ils auraient tort. Ils s’adapteraient ou seraient remplacés. S’ils devenaient un peu moins riches, ils disposeraient tout de même de moyens pour vivre confortablement, tout comme les dominés. Les milliardaires n’ont pas besoin de leurs milliards pour vivre, mais pour entreprendre et investir selon leurs désirs sans devoir débattre de leurs idées. Dans notre monde actuel, les dominés sont créatifs mais limités faute de monnaie pure disponible. Ils restent des jouisseurs pour les plus aisés et sans moyens pour les autres, car ils ne perçoivent pas le fruit de leur travail. L’exploitation de l’humain par l’humain signifie qu’ils doivent racheter leur travail trois fois ce qu’ils ont reçu comme revenu pour le faire.
Voilà en quelques lignes un résumé des possibilités.
Concept : Remplacer la monnaie actuelle par une unité de valeur basée sur l'énergie humaine dépensée au travail. L'énergie est une mesure universelle, neutre et scientifiquement quantifiable. Cela signifie que le prix d'un produit ou d'un service serait basé sur l'énergie humaine nécessaire à sa production.
Avantages :
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Objectivité : L'énergie est une mesure tangible et universelle, éliminant ainsi les biais subjectifs des monnaies actuelles.
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Durabilité : Encourage les investissements dans les énergies renouvelables, créant une économie plus durable.
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Égalité : Assure une distribution plus équitable des ressources, car l'énergie peut être produite de manière décentralisée et accessible à tous.
Concept : Sur la base de l'unité de valeur énergétique, mettre en place un système où les risques et les investissements sont partagés entre tous les membres de la société. Cela civilise nos comportements conflictuels, tant interpersonnels qu'internationaux.
Avantages :
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Solidarité : Favorise une culture de solidarité et de soutien mutuel.
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Résilience : Accroît la résilience économique en répartissant les risques et en assurant une protection collective contre les chocs économiques.
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Innovation : Encourage l'innovation et les projets collaboratifs en offrant un soutien financier et en répartissant les risques.
Concept : Intégrer l'éducation à la gestion énergétique dans les programmes scolaires et universitaires pour former des citoyens conscients et responsables.
Avantages :
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Connaissance : Sensibilise les populations à l'importance de la gestion de l'énergie et à son rôle central dans l'économie.
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Responsabilité : Encourage des comportements responsables en matière de consommation et de production d'énergie.
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Innovation : Stimule la recherche et le développement de technologies énergétiques avancées.
Concept : Utiliser des technologies de pointe comme la blockchain et l'IA pour assurer la transparence, la sécurité et l'efficacité du nouveau système économique.
Avantages :
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Transparence : Garantie la traçabilité et la transparence des transactions énergétiques et économiques.
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Sécurité : Assure la sécurité des données et des transactions grâce à des technologies avancées.
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Efficacité : Optimise la gestion des ressources et des transactions grâce à l'automatisation et à l'analyse des données.
Cette proposition vise à créer un système économique plus juste, durable et résilient, basé sur des valeurs universelles et des principes de solidarité. En remplaçant la monnaie actuelle par une unité de valeur basée sur l'énergie humaine et en intégrant des technologies avancées, nous pouvons construire une économie qui profite à tous les humains et respecte les limites de notre planète. Ce changement de paradigme doit s'accompagner d'une garantie de rémunération type revenu universel pour enseigner les humains tout au long de l'existence, afin de maintenir le confort que nous retirons et retirerions de ce système.
Croire que cela s’oppose aux entrepreneurs serait une erreur. Ce sont des opportunistes qui s’inscrivent dans une organisation économique développée par les dominants depuis presque 5 000 ans, sous divers aspects qui respectent une constante génétique. La seule différence, c’est qu’avec les dominants systémiques organisationnels, tel le plan comptable, où la vie des humains est considérée comme une charge à réduire voire à éliminer, il est refusé de considérer que les emplois non marchands d’entretien de la planète ne peuvent pas être financés par la création monétaire si celle-ci n’enrichit pas, par des intérêts, les sommes empruntées. Ce sont les seuls salariés qui régleront ces sommes par les prélèvements et impositions de toutes natures, en achetant comme client ce qu’eux-mêmes, par ignorance, réclament qu’on impose aux entreprises.
En plein XXIe siècle, il n’est pas normal qu’il y ait une inculture économique. On peut vouloir mettre les capitalistes à la porte, mais alors il faudra être à la hauteur éducative pour les remplacer et accepter de créer du capital pour pouvoir réaliser les innovations qu’un seul homme ne peut conduire à terme sans recevoir l’aide d’un autre ou d’autres. Il faut retenir que son initiative ne lui donne pas le droit d’exploiter celui qui l’aide à réaliser son projet, ce que nous vivons aujourd'hui.
Le plan comptable est un outil d’enrichissement et un filtre d’épuration financier. Il sert d’indicateur pour déterminer que l’autre n’est acceptable que s’il est exploité. Depuis les années 80, ce processus a été inversé, transformant l’aide en consommateur infini, ce qui a donné naissance aux milliardaires. À la suite de cette évolution, j’ai posé la question suivante : si, grâce aux technologies, 10 millions de salariés suffisent à faire fonctionner l’économie, d’où les autres retireront-ils leurs revenus ? Cette hypothèse m’a conduit à imaginer la rémunération des hommes pour apprendre, une solution impossible à financer par les crédits bancaires de dépôts, car 10 millions de salariés ne pourraient supporter un tel fardeau sans rendre les produits exorbitants selon notre organisation comptable.
Cela s’est produit avec la garantie or. On peut se plaindre de la référence du dollar, mais si l’or avait servi de garantie, il aurait atteint des prix inabordables ou limité la croissance consumériste. Si cette croissance a été polluante, ce n’est pas à cause du dollar, mais de la cupidité sans mesure de certains dirigeants d’entreprises, d’agriculteurs et de citoyens, d’abord par ignorance, puis en connaissance de cause malgré les mises en garde de René Dumont en 1974 pour notre pays.
Comparons le plan comptable à l’animal qui dérobe une proie pour économiser l’énergie nécessaire à la chasser et en conserver pour d’autres utilisations. Le plan comptable cherche à supprimer tout coût d’exploitation pour dépenser le moins possible à produire, et à conserver les ressources pour d’autres usages. C’est un paradigme d’un comportement animalier. Même lorsque les « faibles » se regroupent en syndicats ou en partis socialisants pour tenter de conserver une part de ce qui leur est dérobé, nous n’avons pour le moment pas de projet pour remplacer cela, sauf en changeant de valeur monétaire par une norme stable facilitant et soutenant les comparaisons dans ce jeu de dupes.
Il n’y a aucun génie humain dans la référence comptable, elle est conçue pour le maître et construite par le maître à l’aide du conflit.
Quelle comparaison peut-on faire entre le plan comptable et l’animal qui dérobe une proie pour économiser de l’énergie à la chasser et en conserver pour d’autres utilités ? Le plan comptable recherche à supprimer tout ce qui représente un coût d’exploitation pour dépenser le moins de financement à produire, et en conserver pour d’autres usages. Ce n’est qu’un paradigme d’un comportement animalier. Même lorsque les « faibles » sont assez forts pour se regrouper en syndicats ou en partis socialisants et croire qu’ils conservent une part de ce qu’on leur dérobe, nous n’avons pour le moment pas une once de projet pour remplacer cela, sauf en changeant de valeur monétaire par une norme stable, facilitant et soutenant les comparaisons dans ce jeu de dupes.
Il n’y a aucun génie humain dans la référence comptable ; elle est faite pour le maître et construite par le maître à l’aide du conflit.
Humain vu comme un coût.
Depuis 1984, lorsque le PS est devenu social-démocrate et a accepté la loi du marché, nous avons assisté à une lente détérioration de la capacité de se civiliser en émancipant les humains pour maîtriser leurs comportements innés sans paradigme régulateur. Ce paradigme régulateur se trouve dans le socialisme ou dans l'idéal anarchiste, en opposition aux approches caritatives de la droite, que nous connaissons aux États-Unis et que nous avons importées. Ces approches s'opposent à la solidarité égoïste mutualisatrice socialisante.
J'explique depuis très longtemps dans des articles le rôle fondamental du plan comptable. Quel que soit le type de gouvernement, si dans l'activité économique nous appliquons un plan comptable dont la finalité est de supprimer les charges, qui ne sont que l'existence humaine, tous les projets sociétaux échoueront, même celui que la gauche appelle de ses vœux en disant être prêt à gouverner. Je suis donc assez surpris que toute la gauche ou Mélenchon ne tiennent pas compte de cela. Même dans le cadre souhaitable de la création de SCOOP, nous en arriverions au même résultat : remplacer les humains par des robots pour créer l'abondance de production de masse et de services disponibles pour tous et nourrir l'humanité. Nous acceptons par là le principe que la richesse productive humaine soit un coût. Personne n'échappe à cela et nous ne savons pas comment inverser ce fait paradigmatique de l'inné animalier.
Tu as affirmé que l'humain n'est pas obligatoirement un loup pour l'autre, qu'il a des capacités humanistes. Certes, tu as raison, mais elles sont vraiment minimes et sont du côté féminin instinctivement, puisque ce sont d'elles que nous tenons l'altruisme masculin, en ce qui concerne notre espèce. Nous participons en tant que mâles à l'éducation de nos enfants par culture, et cela s'oppose à la loi du marché.
Des financements sociaux.
Régulièrement, il est courant d'entendre dire que ceci ou cela ne peut pas être fait faute de financement. Personne ne fait d'étude pour quantifier cette demande qui s'exprime. Elle est colossale sans considérer que la désirabilité individuelle n'a aucune limite et qu'il n'est pas possible de fournir une voiture à chaque humain. Cependant, il y a des besoins essentiels qui peuvent être listés dans les communes et les services publics. Il est inadmissible qu'un hôpital en appelle aux dons pour se munir d'un scanner, ou qu'une commune ne puisse entreprendre des travaux nécessaires faute de moyens. Il y a là de quoi fournir du travail à en manquer de main-d'œuvre. Une telle initiative insufflée dans les États immigrants serait une bonne chose, ce qui ne peut être fait avec le FMI et la BIRD. On se demande quelle est leur efficacité, quand on sait leur mode de recueil de financement. L'obligation de remboursement est limitée par le pouvoir d'achat des salariés. La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) finance principalement ses projets en levant des ressources sur les marchés des capitaux internationaux. Elle émet des obligations et autres titres financiers sur ces marchés pour obtenir les fonds nécessaires à ses opérations et projets de développement. Ce n'est pas avec ce type de financement que nous ferons face aux défis mondiaux, car ils sont pris dans la poche des salariés qui doivent rendre 300 pour 100 utilisés, sauf à accélérer la circulation financière par l'endettement.
La dette une obsession.
Cette dette, qui fait couler tant d'encre, n'est qu'une reconnaissance de dette. La dette cumulée depuis 1976 de 3 200 milliards a permis de disposer de 1,5 million d'emplois, pas tous en France. C'est donc bien notre organisation financière que nous devons revoir, avec la problématique qui s'impose toujours : l'humain recherche en permanence de manière naturelle la facilité pour économiser de l'énergie pour vivre, même en faisant des efforts énergivores pour bénéficier plus tard des avantages qu'il en espère. Nous ne pouvons pas maîtriser cela et préserver la liberté individuelle. Il faut donc l'accepter comme un indicateur d'évolution dans notre monde dépendant des réalisations culturelles.
Dans une dernière étude, j'ai relevé que 62 % de jeunes citoyens de 18 à 35 ans voulaient gagner de l'argent pour ne plus avoir à travailler. Qui donc n'a pas cela en tête ? Nous retrouvons cela dans la Bible, où l'homme vit sans travail en cueillant seulement. Mais la fin de la glaciation rend les possibilités nourricières plus abondantes, l'humain croît et la nourriture manque au point
Le combat féministe contre le patriarcat repose souvent sur une vision limitée de l'histoire humaine. Pourtant, des figures comme la Vénus de Willendorf, Gaia pour la terre, et la Vierge Marie montrent que les hommes avaient une haute vision de la femme. Le conte de la Vierge Marie, par exemple, glorifie la femme qui met au monde le fils du Créateur, un hommage immense à la femme, égale de Gaia. La Terre a été nommée "Gaia" par les anciens Grecs, personnifiant la fertilité, le pouvoir et la force de la nature. Cependant, malgré cette vision, l'économie de pillage incluait également des violences sexuelles.
Dans l'économie moderne, la création de monnaie sous contrôle culturel pourrait libérer des emplois et répondre aux besoins essentiels. Pourtant, ce désir de retour aux sources innées – s'enrichir sans travailler comme les cueilleurs originels – a conduit au développement de l'esclavage et à la pollution actuelle. L'axiome d'Adam Smith, selon lequel chacun travaille dans son intérêt et est ainsi plus utile à la société, est infirmé par la réalité du réchauffement climatique.
Des projets comme la centrale thermique "Futura" de Bush père, qui récupérait le CO2, ont été abandonnés en raison des coûts élevés. Pourtant, personne n'a eu l'idée de créer une banque pour absorber ces coûts ou une banque verte pour lutter contre la pollution. Les entreprises polluantes attendent que le travail salarié absorbe les coûts de leurs dégâts, mais cela ne suffit pas.
Nous vivons une période d'évolution permanente où le savoir rend plus tolérant. Pourtant, le sentiment de liberté est souvent une illusion. En transposant la structure du développement de l'enfant à celle de l'humain moderne, on voit que nous sommes dans une phase d'enfance, marquée par des désirs égoïstes. Des tentatives d'évolution vers un humain "adulturant" ont échoué en raison de croyances ou philosophies.
La révolution technologique actuelle est trop rapide pour s'inscrire génétiquement, mais elle doit être préservée culturellement par l'instruction tout au long de la vie. Nous sommes dans une période de recul infantile, cherchant un père salvateur pour nous assurer l'autonomie économique. Les prévisions de la CIA sur 2040 prédisent un recul des démocraties et des risques de guerre.
Pour aller de l'avant, il faut instruire les populations, réorganiser le temps en quatre tiers (sommeil, loisir, éducation, travail) et inclure une cotisation machine sur la production pour réduire le temps de travail. L'incertitude est la seule certitude, et il faut des adultes pour la conquérir. Les espérances existent, mais il faut les extirper de l'enfance de l'asservissement aux dominants systémiques.