Cryptomonnaie, l’inconséquence de Trump.
Publié le 28 Novembre 2024
Cryptomonnaie, l’inconséquence de Trump.
Le prix d’un Bitcoin a bondi d’environ 20 000 dollars depuis l’élection de l’ancienne star de la télé-réalité. La conséquence logique de la politique de la crypto-monnaies que n’a cessé de défendre le candidat républicain durant sa campagne. Avant même sa prise de pouvoir, les investisseurs se frottent déjà les mains.
Du rêve à la réalité.
Dans les prospectives de 2040, 100 scientifiques américains envisagent un recul de la démocratie et une avancée des multinationales dans les champs politiques. Loin d’être un rêve, ces scientifiques étudient des situations bien réelles dont nous avons des difficultés à cerner, attachés à notre quotidien et aux informations médiocres, essentiellement accros aux faits divers angoissants. Ceux-ci véhiculent un sentiment d’insécurité politique, sur la base de faits réels, qui nous font croire que la violence est en augmentation, et qu’il n’y aurait pas de gens heureux, faute de pouvoir apporter des solutions aux inégalités sociales économiques.
En ce moment, ce sont les rodéos en motos qui font la une. Certainement que ces journalistes sont jeunes et n’ont pas connu l’époque où nous faisions cela avec des vélos, et nous mettions un carton rigide tenu par une épingle à linge dans la roue arrière pour imiter le bruit d’un moteur. Rien de nouveau en dehors des évolutions technologiques chez les jeunes. Les trottinettes ont remplacé les patins à roulettes sur les trottoirs ou dans les rues. La technologie n’est pas neutre et dépend de l’utilisation que nous en faisons. Le réchauffement climatique et la pollution sont là pour en attester. Il est donc important d’avoir un certain recul face aux informations émotionnelles.
C’est une hérésie de faire croire aux populations que la seule mise en place de politique sécuritaire, par l’accroissement des forces de l’ordre et la surveillance technologique des populations, va apporter une solution. Comment au 21 siècles avec nos savoirs disponibles, pouvons-nous croire encore que l’activité de 8 milliards d’Humains tous soumis aux inégalités d’une organisation libérale capitalistique qui favorise l’appropriation de richesse par les détenteurs de capitaux va harmoniser l’existence de tant d’Humains, y compris en France.
Je vais tâcher d’expliquer pour quelles raisons l’élection de Trump est plébiscitée par les possédants, pendant que les populations se recroquevillent sur leur quotidien. Beaucoup de possédant qui achètent bitcoin, ou effectuent des transactions avec, souhaiteraient une extension comme monnaie mondiale, du moins occidentale, car la Chine l’interdit avec de justes raisons.
Des groupes internationaux à l’affut.
Dans des perspectives futuristes, il existe une possibilité que des groupes internationaux ; se substituent au pouvoir des États dans le futur, devant l’affaiblissement des démocraties et le renforcement des individualismes égoïstes de nature.
Or, il me semble que si le bitcoin devenait une monnaie de référence échappant au contrôle politique des peuples, ce serait un moyen assuré pour ces groupes de prendre le pouvoir politique des nations. En cela, la position de Trump qui veut encourager le développement des cryptomonnaies me paraît inquiétante. Les Chinois qui ont interdit son utilisation me paraissent avoir pris conscience de ce risque. De fait, le développement d’une cryptomonnaie dont seuls les riches disposeraient en masse, feraient d’eux des Hommes, ne répondant qu’à un paradigme du dominant qui exploite les dominés. C’est déjà notre organisation avec l’acceptation du salariat, qui date de 1804, l’article 1780 du Code civil de 1804 indique qu’on ne peut engager ses services qu’à temps, ou pour une entreprise déterminée. Cependant, celui-ci dispose, avec la démocratie, d’un pouvoir d’opposition ? Cela ne serait plus le cas avec une monnaie qui échappe au contrôle des peuples. Nous ne devons pas oublier que les politiques monétaires en cours ont étaient votés par les peuples. Dès lors tout comme ceux qui disposent des moyens de production sont les dominants bêta (dominants systémiques) qui exploitent les salariés qui sont les dominés trop faibles pour inverser un processus dans lequel, ils y trouvent, à un certain niveau leur compte, et dans ceux des plus démunis, la peur de perdre le peu qu’ils ont. Je sais que ce rappel est désagréable, mais c’est ainsi que fonctionne le monde. Je le rappelle seulement pour dire que l’adoption du bitcoin aggraverait cette situation maintenue en équilibre par les oppositions socialistes depuis 1848, et par le patronat dans le développement du consumérisme, qui a nécessité des accords de salaires, qu’il récupérer au triple (politique conventionnelle.).
Ainsi, le bitcoin serait un destructeur de la démocratie et de la sociabilité humaine, car les peuples n’auraient plus aucun contrôle ou si peu sur la monnaie. C’est aussi un peu le cas aujourd’hui, il suffit des suivre les débats sur le budget et les plaintes des maires de France qui manquent de fonds. Sauf qu’en Europe nous avons voté pour cela ou l’avons accepté. (Maastricht.)
Je ne partage pas le même enthousiasme que certains pour le bitcoin. Il me semble qu’il permet surtout de préserver sa richesse et d’échapper à ses responsabilités d’humains ou de citoyens du monde sur une planète ouverte, où les nationalismes restent une source de conflit, mais sont toujours la représentation de la volonté de l’acceptation des citoyens de chaque État.
Certes, ils demeurent conservateurs et réactionnaires, attachés à des atavismes de nature peu transcendés, et s’opposent à une évolution du monde dû aux technologies de communication. Cela sans s’opposer au libéralisme capitalistique qui en fait un monde qui effraie les populations. Elles croient qu’elles y perdraient leurs cultures niant le métissage séculaire dont elles sont originaires. Ainsi, elles laissent le champ libre aux multinationales dont les États et ses peuples sont le dernier de leurs soucis. Si ce n’est pas pour leur rappeler que ce sont elles qui les font vivre, comme un père qui rappelle à ses enfants qu’il les nourrit. Nous retrouvons là le lied motif de la droite libérale capitalistique, les riches nous font vivre.
Cette utilisation est un processus parfaitement de nature égoïste dans un monde où l’on ne peut échapper à l’interdépendance de tous, qui est accessible à l’intellectuel, si elle n’est pas accessible à nos sens. Passer au-delà de nos désirs inassouvis et immédiats c’est grandir dans un monde complexe que les possédants refusent volontairement, pour s’enrichir sur le développement de l’individualisme. Malgré les dégâts que cette vision qui s’est confondue avec la singularité et l’individuation a apportés.
De plus, nous disposons, pour en comprendre les risques, de l’exemple d’Adam Smith. Celui-ci disait dans un de ses axiomes : « un homme met toute son énergie dans la recherche de son intérêt personnel, et ce faisant, il concourt plus sûrement à l’intérêt collectif que s’il avait voulu le rechercher de manière désintéressée. »
Cependant, quand Adam Smith affirmait cela, il n’avait pas les connaissances dont nous disposons aujourd’hui pour mesurer les effets du développement de l’industrialisation sur la nature. Naturellement, nous ne pouvons le reprocher à ceux qui, pour s’enrichir, jetaient leurs déchets dans la nature sans connaître les conséquences, tout comme à ceux qui les regardaient faire.
Nous ne pouvons nous reprocher de ne recevoir des informations sensorielles, que quand un événement c’est produit et qu’il nous touche. Il en est de même aujourd’hui. Mais c’est une autre chose que de continuer les dégâts en toutes connaissances faute de vouloir émettre la monnaie nécessaire, et encore moins si c’était des bitcoins. Aujourd’hui par la puissance d’une opposition nous pourrions inverser ce processus ce qui serait impensable avec la cryptomonnaie individualiste et pseudonyme.
Ainsi, au nom de cet enrichissement, les Humains ont pollué et réchauffé la planète sans le savoir durant des siècles. Ce n’est que depuis le Club de Rome que nous assumons cette prise de conscience sans les moyens financiers, pour préserver la richesse des possédants.
Pour le bitcoin, même s’il devenait une monnaie mondiale indépendante des États au seul profit des intérêts individuels, il serait une copie conforme de l’axiome d’Adam Smith. C’est-à-dire hors des décisions des populations mondiales (car les États ne sont que les peuples qui les forment et les hommes dont ils acceptent la direction, qu’ils élisent ou pas.) Vouloir éviter les conséquences de la vie des peuples sur la gestion de leurs finances et le rôle qu’ils ont confié à leur dirigeant pour financer des services publics me semble renier le pouvoir démocratique obtenu après des fleuves de sangs. C’est considérer que l’intérêt individuel est supérieur à celui qui découle de l’interdépendance des actions humaines pour produire les biens et services nécessaires. C’est là une confusion toujours entretenue entre l’intérêt biologique des Humains et les conséquences transcendées de ces comportements au point qu’aucun humain ne peut vivre seul. Le bitcoin renforcerait ce comportement de pique-assiette ou certains veulent recevoir sans avoir à rendre. C’est le cas de toutes les entreprises qui refusent de payer des impôts ou si peu, mais réclament des infrastructures pour se développer. Ce faisant dans notre grande ignorance populaire, non content de racheter le peu d’impôt, qu’elles versent, dans le prix client. Nous leur versons une part de nos impôts dans des infrastructures et services publics qu’ils ne financent pas. Alors, imaginer avec un bitcoin qui est sous pseudonyme.
Aujourd’hui, nous connaissons les conséquences de l’application de l’axiome d’Adam Smith : la pollution et le réchauffement climatique. Les circonscrire implique de faire face à la montée des mers, à la disparition de terres arables, à la migration des populations côtières, aux changements de cultures agricoles, à la maîtrise des pluies plus abondantes, à la récupération des gaz à effet de serre, au remplacement des énergies fossiles, à la dépollution des mers et des eaux potables, etc.
Nous connaissons les choix des États dans les G20 : ce sont des rapports de force entre les besoins vitaux pour la biodiversité mondiale et les sommes financières que nous voulons y consacrer sans en créer. La limite est de réaliser des travaux qui puissent être marchandisés, c’est-à-dire se vendre à des particuliers ou aux budgets des États. En quelque sorte, les états veulent réparer les dégâts causés par l’individualisme économique du libéralisme capitalistique par l’organisation libérale capitalistique qui les a produits. Je rappelle pour mémoire que produire propre en récupérant le CO2 augmenterait les prix de l’énergie de 70 à 80 % suivants les situations.
La masse monétaire disponible chez les ménages des travailleurs du monde, car ce sont eux qui financent en rendant le capital qu’on leur a donné pour travailler, ne suffirait pas à subvenir aux travaux nécessaires pour résorber les conséquences « De la Richesse des Nations », sans avoir à émettre de la monnaie pure. Ce que ne veulent pas faire les États pour préserver la valeur de leur monnaie respective. Le G 29 a alloué 300 milliards à 50 pays en voie de développement, soit 6 000 000 000, et 4 milliards par pays financeurs en moyenne. Comment feraient-ils avec une cryptomonnaie incontrôlable sur laquelle ils n’auraient pas de pouvoir ?
Il en résultera les mêmes conséquences que celles qui ont suivi l’axiome d’Adam Smith. Si nous continuons nos politiques financières comme le font les G20, et si nous internationalisons le bitcoin, ce serait pire. Les États actuels se montrent garants des intérêts des riches qui veulent bien investir dans la lutte contre le réchauffement et la pollution sous réserve qu’ils puissent le revendre trois fois plus cher que ce qu’ils ont investi aux salariés devenus clients. Cela peut être résolu avec des changements de gouvernement et des politiques de planification et de création monétaire pure en contrepartie des travaux d’utilité publique mondiale, au travers d’une banque verte ou de Droits de tirages spéciaux (DTS).
Alors, imaginons que le bitcoin devienne une monnaie mondiale indépendante des États (peuples), soumise aux seuls intérêts égoïstes de nature (Adam Smith) : qu’adviendrait-il ?
Prévenir les dérives autoritaires et les régressions civilisationnelles.
Je souligne le risque de voir des groupes privés ou supranationaux s’emparer du pouvoir politique par le biais de cryptomonnaies comme le Bitcoin. Ce scénario est plausible si ces outils restent hors du contrôle démocratique. L’inquiétude se justifie depuis l’élection de Trump, car : Le Bitcoin et ses dérivés favorisent une concentration de richesses entre les mains de ceux qui maîtrisent la technologie ou qui ont déjà des ressources considérables. En contournant les États, ces monnaies affaiblissent les systèmes démocratiques et leurs mécanismes de redistribution (impôts, investissements publics). L’absence de régulation ouvre la voie à une domination des élites économiques, renforçant les inégalités et sapant les progrès sociaux obtenus depuis des millénaires.
J’ai mentionné le Code d’Hammourabi pour donner la mesure des siècles de construction de normes sociales : la démocratisation et la socialisation ne sont pas automatiques. Elles demandent des structures politiques solides, qui pourraient être sapées par des cryptomonnaies non régulées.
Un cadre pour éviter la régression civilisationnelle.
Pour contrer ces menaces, il serait nécessaire de mettre en place : une gouvernance mondiale des monnaies par les peuples. Créer un cadre démocratique où les États et leurs populations participent activement aux décisions monétaires plutôt que de laisser la main libre aux lobbys internationaux. Un système de taxation des cryptomonnaies : Garantir qu’aucune richesse n’échappe au contrôle des peuples, même dans un cadre numérique. Un lien entre monnaie et biens publics : Rediriger les ressources issues de l’innovation monétaire vers des investissements qui profitent à tous (infrastructures, éducation, santé, lutte contre le réchauffement climatique).
Une monnaie mondiale normative réelle.
Dans un essai, je préconise de prendre pour référence monétaire une valeur incontournable et irréductible qui est l’énergie que dépense tout homme pour produire un bien ou un service durant un temps de travail défini. Ce pourrait être aussi bien le watt que le joule. Nous aurions ainsi établi une valeur normative et universelle de la valeur monétaire réelle, comme nous disposons du kilo ou du litre. Cela permettrait des comparaisons économiques de la valeur des productions et services équitables tout en supprimant la spéculation monétaire. Le prix en unité énergétique d’un produit ou d’un service s’ajusterait pour définir la valeur horaire d’un travail en fonction des qualifications que chacun requiert. Nous aurions ainsi une base objective du prix de n’importe lequel de produit ou service, laissant libre aux hommes de vouloir les acquérir dans une sorte de surenchère pour conserver la liberté des prix. Mais nous serions que la cotation d’énergie d’un homme pour réaliser un produit serait la même sur la planète où qu’il soit. Naturellement pourraient entrer des correcteurs en fonction des acclimatations nécessaires suivant les endroits du globe. Mais au moins, nous aurions une base comparative de référence sans que cela échappe aux Humains, car elle reposerait sur la réalité de leur existence biologique.
En quoi une monnaie énergétique répondrait aux défis actuels ?
Contrairement au Bitcoin, ma proposition d’une monnaie basée sur l’énergie humaine rétablit un lien direct entre la valeur monétaire et la contribution humaine. Elle encourage une économie régénérative, où chaque unité monétaire est ancrée dans des efforts réels plutôt que dans des spéculations abstraites. Elle protège les mécanismes démocratiques en offrant une base objective, partagée et compréhensible.
Une monnaie énergétique comme base universelle.
Adopter l’énergie comme unité monétaire universelle (joules ou watts) présente plusieurs avantages majeurs : une équité globale : La cotisation énergétique d’un individu serait identique partout, offrant une référence universelle pour comparer les biens et services à travers les frontières. La réduction de la spéculation : Une monnaie énergétique serait moins sujette à des variations artificielles de valeur, car elle reposerait sur des bases physiques biologiques tangibles. Elle aurait un lien avec la durabilité : en intégrant les coûts énergétiques dans la valeur monétaire, on favoriserait des choix de production et de consommation plus respectueux de l’environnement.
Cependant, ce modèle devrait intégrer des ajustements pour tenir compte des contextes locaux (climat, infrastructures, coût de la vie) afin d’éviter les déséquilibres.
La monnaie énergétique trace une voie intéressante pour penser une économie du futur où la monnaie n’est plus un outil d’exploitation, mais un instrument d’équité et de coopération. Cela nécessitera cependant une vigilance accrue face aux dérives individualistes et une réaffirmation du rôle des structures démocratiques dans la gouvernance monétaire.
L’idée est intéressante et audacieuse en prenant l’énergie comme référence monétaire. Mais, rien n’est parfait dans ce monde où tout est soumis à l’évolution, malgré l’opposition des intérêts particuliers des possédants qui ne peuvent céder que devant l’organisation des faibles par l’émancipation et les savoirs.
Points positifs.
L’originalité : L’idée d’utiliser l’énergie comme unité de mesure monétaire est innovante et pourrait offrir une base objective et universelle pour la valeur des biens et services. L’équité : En basant la valeur sur l’énergie dépensée, cela pourrait théoriquement réduire les inégalités et la spéculation monétaire. La comparabilité : Une unité de mesure universelle faciliterait les comparaisons économiques entre différentes régions et industries. Cela rendrait la compétition interentreprise plus pertinente.
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