Publié le 15 Avril 2010
Le président va encore manquer une occasion.
Le président va encore manquer l’occasion de se mettre en conformité avec ces discours socialisants. Pour beaucoup nous savons que ce n’est que de la rhétorique, mais souvenons nous, il fut éloquent sur la nécessité de faire entrer de l’éthique, de la réforme dans le capitalisme et le système bancaire. Aujourd’hui avec le service de santé et les fonds de retraite ils en a l’occasion.
Souvent je dis que nous sommes dirigés par des « modèles mathématiques », et que ce sont les « dominant systémiques » qui nous gouvernent.
J’ai là l’occasion d’en faire une démonstration.
La formation du capital se fait à partir d’une activité économique de production et de services service au sens large incluant le crédit pour rester simple.
En soi le processus est une réussite, et il ne pêche que par la répartition de la formation du capital et l’annexion du pouvoir souverain du peuple par le développement de situations de monopoles au travers d’oligarchie et de ploutocratie.
D’où la nécessité s’en restreindre la liberté d’entreprendre d’en limiter les effets d’accumulations privative du pouvoir du peuple.
Ainsi quand nous avons transféré le pouvoir des Etats d’émettre de la monnaie au système bancaire nous avons construit un « dominant systémique », quand nous avons facilité le transfert des capitaux nous leur avons permis de s’affranchir des décisions de régulation des Etats.
Je rappelle cela car nous parlons de puis quelques temps de la dette Grecque, et de l’évasion des capitaux.
Ce n’est donc personne en particulier qui dirige cela, mais tous un nombre de dirigeants qui se contentent d’appliquer les modèles mathématiques qui régissent la formation du capital et sa circulation, (par exemple le plan comptable en tant que modèle général).
Ainsi quand il faut désigner un dirigeant un gouvernant un responsable quel qu’il soit, nous le choisissons toujours en fonction des modalités de comportements que nous vivons et qui sont tracés, guidés, dirigés par toutes nos codifications.
Si bien qu’en croyant faire un choix librement consenti nous cooptons celui qui correspond au cadre dans lequel nous vivons. C’est le poids du « dominant systémique », et non celui de tel ou tel individu qui a un moment peut prendre les rênes du pouvoir, comme un animal peut prendre la tête de son groupe.
Changer cela nécessite non pas de changer de dirigeant, mais de développer d’autres modes de pensé, c’est le débat d’idées, celui que nous avons supprimé par la pensé unique.
C’est annoncer mettre de l’éthique et de la réforme dans le capitalisme.
Donc dans le discours notre président est dans cette voie, sauf qu’il n’en a jamais fait la démonstration, et qu’il s’inscrit, en allant un peu vite, dans la pratique de l’annexion du pouvoir du peuple.
Cela ne va pas faire plaisir, mais quelque part ce que nous élisons sur le plan international ne sont que des hommes de paille, et quand nous connaissons le poids de la globalisation sur nos existences, je vous laisse fermer la boucle.
Pour revenir aux retraites les modalités de calcul du montant de ces retraites, est un « modèle mathématique », influencé par le modèle général comptable puisqu’il s’inscrit en classe charge par sa source de financement qui vient en déduction du capital, comme les salaires et autres.
Ce modèle est le produit de l’histoire sociale à un moment donné, même le produit de conflits et de décisions politiques, fait pour répondre à un besoin.
Il semble donc évident que la malléabilité de ses composantes puissent s’ajuster (taux, nombre, âge), mais soit tributaire de son assiette de calcul qui repose essentiellement sur les salaires.
Des salaires à une époque ou le système capitaliste construisait essentiellement son capital sur le travail et la production de bien, encadré par la régulation des Etat.
Or aujourd’hui ce n’es plus le cas, ce n’est plus le cas depuis les années 1973 environs, des transformations profondes sont intervenus et les produits financiers sont devenus la source de cette formation de capital.
Une des incidences de cela fut la destruction d’emplois, donc de salaires, donc de cotisations et de prélèvements de toutes natures, tandis que l’abandon des régulations a lancé les Etats dans la compétition du moins disant, sur les prélèvements obligatoires engendrant toutes les niches fiscales et autres, d’aujourd’hui qui ne font qu’appauvris le pouvoir du peuple en le soumettant de plus en plus sous la domination du « dominant systémique ».
Pour tant que pouvons nous constater ces dernière années, qu’il n’y a jamais eu autant de monnaie en circulation dans le monde, que la part qui revient au salaire diminue dans les pays riches et augmente peu dans les pays en voie d’industrialisation, alors que dans ces pays nous constatons une élévation du nombre de Milliardaires.
Que savons nous, que depuis la fin mercantilisme la création de richesse c’est construite dans les pays occidentaux, et que le processus d’appropriation du capital a permis a ces détenteurs d’investir dans les autre pays du monde, car il faut comprendre que sans l’apport de la richesse occidentale ces pays n’auraient pu faire en quelques années le développement économique qui nous a demandé prés de 400 ans.
Je n’ai pas idée des sommes monétaires que cela peut bien représenter, j’en parle seulement pour donner un ordre d’idée de la circulation de la richesse produite en occident, non de par la volonté des hommes, mais par la puissance des « dominant systémiques » qui indiquent que nous sommes des Etats ou le rapport financier n’est plus productifs. (C’est plus compliqué que ce que je l’écris chacun la bien compris).
Alors face à ses évolutions du modèle capitaliste, notre « modèle mathématique » du calcul des retraites et du système de santé universel est devenu obsolète.
La logique des gains de productivité pousserait à réduire le temps de travail et sa durée dans la vie, exactement l’inverse de ce qui est préconisé, car ce qui est préconisé n’est que le renoncement devant l’impossibilité de taxer les produits financiers.
La compétition prônée par modèle général (plan comptable, ne peut conduire qu’à réduire toujours plus les freins à la formation du capital, donc à importer les seuils sociaux des pays en voie de développement industriel.
Nous sommes entrée dans cette voie, cela ne signifiera pas que tous seront pauvres, seulement que nous nous enfoncerons dans un processus inégalitaire encore plus marqué avec les conséquences sécuritaires plus accrus que celles que nous connaissons.
La solution au problème des retraites ne résulte que dans le changement de l’assiette de cotisation, tout autre formule n’accroitra qu’injustice et fracture.
Alors il me semble que sur ce dossier notre président avait l’opportunité de faire la démonstration de sa volonté de justice, d’éthique et de réforme.
Comme le dirait l’africain de Cabanel, c’est au pied du mur que l’on voit le maçon.