Publié le 26 Mai 2010

ON VIT PLUS LONGTEMPS, ON DOIT TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS?

À grand renfort de budget public, la propagande bat son plein. Pleine page dans de grands quotidiens et hebdos (au total on parle d’une campagne coûtant 5 à 8 millions d’euros), le gouvernement enfonce le clou: «espérance de vie en France, 1950: 66 ans, 2010: 81 ans ...».

La «communication» présente comme une contrainte le fait que l’on vive plus longtemps. Oui! On vit plus longtemps. C’est un progrès, pas une contrainte. Ce progrès est le produit de la conquête, par les salariés, des systèmes de protection sociale. On vit plus longtemps parce ce que l’on peut, à égalité toutes et tous, mieux se soigner dès le plus jeune âge, mais aussi parce que l’on n’est plus obligé de travailler jusqu’au bout pour survivre, grâce aux systèmes de retraite solidaire.

D’ailleurs dans de nombreux pays où il n’y a, malheureusement, ni protection sociale ni retraite, l’espérance de vie est beaucoup plus faible: 53 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes en Afrique! C’est d’ailleurs pourquoi FO, avec la CSI (Confédération syndicale internationale), se bat pour l’instauration d’un plancher de protection sociale universel.

Alors, devrait-on prendre le risque d’arrêter le progrès uniquement parce que les marchés financiers y voient, eux, une contrainte?

A-t-on d’ailleurs mesuré l’impact du droit à la retraite sur l’augmentation de l’espérance de vie à 60 ans? Quel serait le risque sur l’espérance de vie des générations futures d’un recul de l’âge de la retraite? À l’heure où l’on s’interroge sur l’impact de l’activité humaine sur l’évolution à long terme du climat, peut-on prendre le risque que les générations à venir nous reprochent d’avoir arrêté le progrès pour elles?

Le risque que les générations à venir nous reprochent d’avoir arrêté le progrès

Environ 25.000 personnes décèdent chaque année entre 60 et 65 ans. Reculer l’âge légal de la retraite à 65 ans aurait immanquablement comme conséquence de priver ces personnes de tout bénéfice de la retraite. Et puis, l’espérance de vie est une moyenne. Raisonner ainsi conduirait à poser la question du recul de l’âge de la retraite des femmes, dont l’espérance de vie moyenne est supérieure à celle des hommes (84,5 ans pour 77,8 ans, selon l’INSEE en 2009), ou de telle catégorie professionnelle ou de telle population (ainsi, on observe un écart de 3 à 4 années d’espérance de vie entre les Régions Rhône-Alpes et Nord-Pas de Calais au détriment de cette dernière, selon l’INSEE en 2007).

En bonne santé?

Enfin l’espérance de vie en bonne santé, mesurée par l’INSEE –c’est-à-dire le nombre d’années en bonne santé ou sans limitation d’activité (dans les gestes de la vie quotidienne) et sans incapacités n’est que de 63,1 ans pour les hommes et 64,2 ans pour les femmes.

C’est d’ailleurs cohérent avec une autre donnée: la Caisse nationale d’assurance-vieillesse des travailleurs salariés (CNAVTS) constate qu’avant 1983, c’est-à-dire avant l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, 42% des pensions étaient attribuées au titre de l’invalidité ou de l’inaptitude au travail, proportion qui, avec l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, a été réduite à 18% en 2009. Cela représente encore 117 942 salariés sur un total de 660.471 nouveaux retraités.

Alors, devrait-on accepter de contraindre au travail des hommes et des femmes de plus de 60 ans dont l’activité est physiquement limitée? D’ailleurs les employeurs eux-mêmes ne s’y trompent pas: dans un sondage récent, tout en se disant favorables au recul de l’âge de la retraite au-delà de 60 ans, la grande majorité des chefs d’entreprise (61%) considèrent qu’au sein de leur entreprise, «on peut rester en activité dans de bonnes conditions seulement jusqu’à 60 ans et moins»!

 

J’ajouterai, si les marchés financiers ne nous obligent pas à nous ajuster sur les conditions sociales des pays émergents, et que nous arrivions à temps pour renouveler nos productions dans le cadre d’une croissance plus propre, alors il faudrait même envisager de raccourcir encore plus le temps de travail et passer de la notion d’année à celle de mois, ou alors organiser, comme je le suggère souvent, un enseignement pour adulte source de revenus, et investir ainsi pour le futur dans notre intelligence qui est la certitude d’une ressource renouvelable.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 26 Mai 2010

LOI DU MARCHE  n’est pas l’avenir.

 

La loi du marché est souvent considérée comme une loi naturelle. C’est bien entendu au nom de ce principe que s’impose l’organisation sociale du système marchand. Qui pourrait, en effet, aller à l’encontre de la «nature»? L’acceptation de cette «vérité» proclamée clos tout débat… et pourtant!

Le «droit naturel » qui n’est pas celui de la Nature mais ce que nous pouvons dire sur elle.

J. Leclerc écrit dans sa «Leçon de droit naturel » : que le droit naturel consiste en «un ensemble de principe régissant les conditions de toute société parce que correspondant à la nature identique en tout homme ».

«A partir du XVII ième siècle Descartes et Grotius, définiront la «loi naturelle » comme une création arbitraire de Dieu, conduisant au constat que la loi dérivant des hommes ne peut donc être définitivement posée, alors que «le droit naturel » est un code écrit applicable à tous les hommes Sorte d’une manière universelle et identique, non pas un principe de raisons susceptible d’applications variables ».

Si donc le droit tient une place de premier plan il devra composer avec les différentes pensées théosophiques et à l’historicité d’usages. «C’est la loi faite par les hommes comme expression du droit qui sera le produit d’une situation historique donné. Mais elle est également aussi le moyen d’un projet, d’une action qui peut anticiper le futur, le prendre pour règle pour changer la société, non seulement dans un projet idéologique, mais comme moyen «d’organicité », de ce à quoi l’on veut s’arracher pour devenir autre chose ».

 

La dite loi du marché n’est donc qu’un moyen organicité elle n’en garde pas moins le caractère impératif de règle d’ordre public qui confère le pouvoir de domination.


Mais la loi est suffisamment d’un usage polyvalent et ambigu pour que l’on y requière sans cesse pour tous les litiges, si bien que de nos jours aucune loi ne semble plus taillée à la mesure des problèmes qu’elle veut résoudre, au point que certains y confèrent une valeur inaliénable qu’elle tiendrait de la nature comme pour les sanctifier…

 

Se référé à la nature rend immuable des règles déterministes de comportements indépendamment des êtres vivants qu’elle régit et organise. Tel n’est pas le cas de la loi du marché dont nous trouvons dans notre histoire humaine des relations commerciales bien différentes de celles d’aujourd’hui.

 

La loi naturelle qu’elle soit création arbitraire de dieu ou de l’ordre du monde, et ce que nous appelons un peu hâtivement « la loi de la jungle » dans toutes ses variations, mangé ou être mangé. Cette loi joue indépendamment de la conscience des êtres qui y sont soumis sans dérogation possible, c’est la programmation génétique.



La loi du marché, elle, est une construction structurelle pour répondre à l’organisation économique qui réorganise l’activité sociale et politique de population essentiellement sédentaire. Or l’on se réfère à la loi du marché comme un élément invariable et inaliénable fonctionnant sur le même modèle que la loi de la jungle, justifiant par là le comportement de prédation irréversible intra espèce, confondant la capacité d’association, comme activité culturelle civilisatrice, de la domination distordu du plus puissant.

La loi du marché n’est pas une loi naturelle, c’est une loi d’organicité qui s’adaptera aux situations que rencontrerons les humains.

Ce qui permet de l’affirmer c’est le caractère conscient du fonctionnement de la société humaine. En effet, l’organisation sociale n’est ni unique dans ses formes, ni constante dans le temps. L’Histoire humaine, contrairement au fonctionnement des collectivités animales, nous montre des formes d’organisations sociales différentes, fondées sur des valeurs morales variables,… et surtout toutes ces organisations sont soumises à l’intelligence politique de la collectivité: chaque individu, individuellement ou en groupe (conscience collective), peut remettre en question la structure et «en penser» une autre. L’Histoire est justement le processus de transformation permanent des relations sociales. C’est ce qui explique que l’espèce humaine a une Histoire… contrairement aux autres espèces animales qui elles n’en ont pas.

Tout cela pour dire que le fonctionnement social humain, s’il est d’essence naturelle, il dispose d’une capacité d’adaptation de l’activité humaine qui «fonde» une autre dimension, le social, le politique qui dépend, non plus d’une vision simpliste et déterministe de la nature et de ses lois, mais de l’intelligence, de la réflexion et de la conscience humaine capable de fonder des émotions morales, liberté égalité fraternité, qui l’emporte vers l’être que nous qualifions de civilisé, par rapport à notre activité prédatrice.

 

En ce sens, on peut dire que la loi du marché est culturelle, même si cette aptitude adaptative et évolutive, est d’essence naturelle. Si elle est culturelle elle peut donc être modifiée, contrairement à tout fondement déterministe que nous ne pouvons éviter comme la mort.

Vouloir imposer la vision irréductible de la loi du marché, revient à dénier à l’être humain, le droit et la faculté de penser et de changer son existence sociale… Ce qui, entre nous, est parfaitement contradictoire avec la notion de citoyenneté, même si cela est difficile et reste limité par le non conscient de notre libre arbitre.

 

Nous sommes sortis de l’activité de prédation en organisant les productions et les échanges pour nous soustraire à la loi de la jungle intra espèce. Certes ce n’est pas parfait, mais de là à y faire un retour fracassant en laissant croire que le marché organisera la concentration humaine et une ineptie que démontre empalement l’étude de Calhoun. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=67081

Dans cette étude la « loi naturelle » se trouve dans les compartiments 1 et 4, tandis que pour sortir du cloaque 2 et 3 il nous faut des lois d’organicités.

Ainsi une concentration humaine livrée à ses seuls désirs, comme la mythique loi du marché conduirait au cloaque


La loi du marché que l’on nous a vendu, n’est que la énième représentation de la soumission des uns aux autres, dans laquelle l’on nous explique que cette « loi de la jungle » est inévitable, et que vouloir s’y soustraire en organisant une opposition, politique, syndicale, contestataire doit être réprimé car c’est du déviationnisme à une loi naturelle.

 

Dans les modèles déterministes animaliers il n’y a pas d’opposition autre que celle qui définit le meilleur géniteur et guide du groupe pour offrir la meilleure chance de survie.

Quand le système marchand à conduit Hitler au gouvernement, l’on ne peut pas dire que ce fut pour cela.




Humaniser la loi du marché, c’est le rêve de celles et ceux qui, sans toucher aux fondements de l’économie de marché, tout en en faisant le mode de fonctionnement des relations sociales, veulent en expurger les aspects les plus conflictuels et anti sociaux.

Toutes les expériences «socialistes», «social démocrates», «interventionnistes», «keynésiennes»,…

L’évolution du 20e siècle, dans le temps et l’espace (la mondialisation), du système marchand, aboutit systématiquement à la remise en question et à l’obsolescence de ces pratiques politiques. Tout ce que l’on nomme aujourd’hui les acquis sociaux sont systématiquement et radicalement remis en question non pas simplement par la volonté politique, quoiqu’elle joue chez certains, mais par la logique même du fonctionnement du système marchand. C’est ainsi que la sociale démocratie en respectant les lois du marché, fini par s’y soumettre.

La prétendue humanisation des lois du marché est donc un leurre qui a l’extraordinaire avantage, pour le système, de donner l’espoir sans pour cela toucher à l’essentiel de son fonctionnement (nous y avons cru durant trente ans). C’est également un extraordinaire instrument de démobilisation puisqu’il permet de dévier la colère en aiguillant la conscience sur de faux débats et de fausses solutions et des boucs émissaires. L’Histoire du 20e siècle n’est que l’illustration de cette impasse, des chimères et des faux espoirs qu’elle a engendré.

Les difficultés à venir né de l’épuisement de certaine ressources et la pollution, pose comme nécessité une réforme de la loi du marché, par les risque qu’en cours l’écosystème planétaire que l’instrumentalisation de l’être humain, a des fins qui lui sont nuisibles.

Critiquer cette loi pour la réformer n’est pas léser la loi naturelle, puisque c’est elle qui autorise cette faculté par notre programmation génétique.

Mais cela devient difficile, car comme nous le constatons, elle est confiscatoire du pouvoir des populations et vue la confiscation des grands moyens de communication de masse,

il devient nécessaire de mettre en place des relations sociales alternatives fondées sur des valeurs différentes que celles du rapport marchand. Relations qui permettent, à la fois, de rendre obsolètes aux yeux du plus grand nombre, le rapport marchand, mais permettront également d’assurer le relais vers une structure sociale nouvelle.

Nous pouvons convenir que lorsqu’un particulier prend l’initiative d’un investissement créatif, il est normal qu’il dispose des revenus et profits de ce dont il est le propriétaire.

Mais lorsque son projet doit utiliser l’aide de tiers, alors c’est lui qui est demandeur ; et c’est une évidence que de comprendre que sans ces aides, il ne parviendrait pas à ses fins.

De fait une collaboration s’impose, et si le propriétaire veut être le maître absolu de ses décisions, s’il veut disposer du fait du prince, alors il doit rester seul. Dans tous les autres cas il y a une collaboration à imaginer pour que le propriétaire conserve les profits de son investissement et atteigne ses buts, sans s’approprier ceux générés par les tiers. L’histoire de l’impuissance collective a conçu des maîtres plutôt que des guides. Le reconnaître ne la rend pas irréductible ; et si le code civil a analysé en 1804 la « marchandisation » de la force de travail comme du «louage de service », donc du marchandisage, je pense que depuis 1804, il est intervenu bien des événements culturels (développement des sciences) qui nous permettent de concevoir notre activité de travail complexes entre adultes culturalisés, comme une relation humaine, et non un conflit d’intérêt.

 




La loi du marché n’est donc pas une fatalité comme l’on voudrait nous le faire croire. Pas plus que l’autre n’est un gibier et/ou un adversaire potentiel qui mettrait en péril notre existence. La véritable solidarité n’est pas possible dans le seul rapport marchand, elle se heurte à un principe de fonctionnement qui fait de l’homme un loup pour l’homme, le renvoyant vers ses atavismes animaliers naturel distordus qui l’écartent de l’être civilisé, et donc il doit en permanence assurer un contrôle interne.

Clairement la loi du marché ne saurait être un pas vers l’être civilisé, la civilisation ne se meure pas seulement à nos possessions, mais à la manière dont l’on organise notre sociabilité.

Il y a donc un paradoxe à écouter des hommes politiques en venter les vertus, et dénier les incivilités, les heurts, les « vices » qu’elle développe.

La société ne saurait être une jungle, il y va, pour le démontrer, de notre capacité à dépasser l’état dans lequel nous a mis le rapport marchand et de prouver ainsi qu’un autre monde est possible.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 10 Mai 2010

Le poids du dogme, ou la reconnaissance impossible d’un échec.

 

 

La politique « libéral capitaliste » caractérisé par la définition bateau et fourre tout de la « loi du marché » vient de se renier.

 

Durant la durée de cette crise qui a éclaté avec les subprimes, comme conséquence d’un super endettement mondial, qui fabrique de la dette chaque fois qu’elle a besoin de monnaie et ne peut bien sur pas la détruire puisqu’il faut la redistribuer en dividende à tous eux qui font des placements y compris chacun d’entre nous (un peut long a expliquer).

 

Histoire de nous rappeler que nous concourons à nos propres maux, en nourrissant ce marché vorace de gains et qui naturellement ne prend pas de risques inutiles en dehors de ceux qui jouent avec cela ce qui n’est pas le cas des particuliers en général, et qui a construit une oligarchie « nobiliaire » qui récolte notre argent et s’est élaboré avec un pouvoir financier qu’elle entend bien conserver.

 

Cette puissance repose sur la complexité des circuits et notre incompréhension à en saisir notre conduite masochiste qui consiste à ce que ces « maitres » nous proposent de jouer toujours les uns contres les autres, dont eux tirent un avantage certains en tant qu’entité, dont la place du maitre est occupé par des personnes cooptés qui sont souvent, ce qui est d’ailleurs assez honteux salariés ou hauts fonctionnaires.

 

Ainsi devant l’impossibilité de pouvoir politiquement disposer des moyens d’émettre de la monnaie, la communauté européenne a décidé de faire ce qui s’appelle, un abus de droit, car dans l’esprit les traités interdisent à la BCE de financer les états.

 

Tous ces états auraient été bien heureux aujourd’hui de disposer des moyens d’émettre de la monnaie face à cette difficulté que leur développe leur propre dogme devant l’évolution d’une société qui va se réformer parce qu’elle n’est plus porteuse d’avenir, du moins celui sur lequel elle c’était construite.

 

Alors ils se renient par rapport à leur conviction en demandant à la BCE de ce comporter comme telle, et dans leur reniement c’est encore aux populations qu’ils vont demander d’absorber par des mesures de rigueurs les conséquences de leur entêtement, et en beaux parleurs ils vont se flatter du mérite de leur trouvaille, alors qu’ils tripatouillent leur propre concept et dogme.

 

Le traité européen est un échec, mais ils préféreront tous mourir la bouche ouverte plutôt que de l’admettre y compris le PS.

Nous avons entendu toutes les sottises possibles, que c’était les spéculateurs qui créaient cette situation européenne, histoire de balancer un bouc émissaire de plus, que reprend en cœur tout le monde vu que pas grand monde en fait ne sait distinguer réellement une action spéculative.

 

Un bon moyen pour notre gouvernement et les autres de justifier leurs difficultés et de renvoyer leur échec sur un bouc émissaire tout désigné qu’apprécient les populations, « les spéculateurs »

 

Je ne vais pas me plaindre du rôle de bouée que joue la BCE moi qui suis opposé au traité de Lisbonne.

Mais pour ceux qui l’on voté, cela porte un nom c’est la reconnaissance de l’échec de ce en quoi l’on croyait. Le principe des vertus du marché pour réguler l’économie des états a fait la démonstration de son échec.

 

Naturellement notre gouvernement va se félicité d’avoir trouvé une solution pour sauver l’endettement des états, alors que les marchés viennent de les mettre à genoux, pire ils viennent de les obliger à se renier, ils viennent d’obliger leurs propre défenseurs politiques à se renier c’est fabuleux.

Ils ont du mettre en place un moyen d’émettre de la monnaie même si c’est par le rachat de titre de dettes sur le marché secondaire.

 

Ils ont si peu de pouvoir qu’ils sont incapables de faire créer de la monnaie par les banques, afin de financer ces déficits sans devoir rembourser cette création monétaire autre que les coûts de gestion et la détruire par une activité économique porteuse d’une croissance.

 

Mais faute d’admettre leur échec, ils ont tripatouillé leur traité de sorte que les bénéficiaires en seront encore le marché

 

Bref un coup de passe passe, en se délestant de dettes publiques auprès de la BCE sur le marché secondaire, les banques vont disposer de liquidité pour à nouveaux consentir des prêts en rachetant des obligations d’états.

En bref les banques vont encore en retirer tout le bénéfice et les populations l’austérité.

 

Nous aurons ainsi creusé un peu plus l’abîme, à moins qu’ils y viennent à doter l’Europe politique d’un pouvoir monétaire, ils ont fait un premier pas, ne dit-on pas que c’est celui là qui coûte.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 7 Mai 2010

Le marché et la pensé malthusienne.

 

Donc si nous considérons encore comme Malthus que des hommes ne doivent pas être invités au banquet, c’est moins par absence de nourriture que des profits qui ne peuvent se réaliser sur cette production, et de ce fait nous gérons notre régulation sur des critères de rapports financiers.

 

Je peux ici rappeler la pensée Malthusienne, «Un homme qui né dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir de ses parents la substance, et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture, et en fait, il est de trop. Au grand banquet de la nature, il n’y a pas de couverts mis pour lui. Elle lui commande de s’en aller, et elle met ses ordres à exécution, s’il ne peut recourir à la compassion de quelques convives du banquet ».

 « En partant simplement de l’observation de la nature si nous sommes bien convaincus des maux qu’entraînent un excès de population…. Je ne vois pas comment un homme qui base sa morale sur le principe de l’utilité peut échapper à la conclusion que la contrainte morale (ou abstention du mariage) est pour nous un devoir jusqu’au moment où nous sommes en mesure d’entretenir une famille ».

Pour ceux que cela choque, qu’ils me disent si dans leur quotidien ils n’ont jamais entendu dire «Une guerre réglerait le problème du chômage », «il faudrait une bonne guerre » ou «pour me marier j’attends de trouver un emploi stable », «ce n’est pas tout d’avoir des enfants, il faut pouvoir les élever », etc.

 

Maintenant substituons lui la pensé unique, la loi du marché.

 

Un homme qui né dans un monde occupé par le marché financier, s’il ne peut obtenir de ses parents la substance, et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture, et en fait il est de trop. Au grand banquet du marché, il n’y a pas de couvert mis pour lui. Il lui commande de s’en aller, et met ses ordres à exécution, s’il ne peut recourir à la compassion de quelques convives du banquet.

 

En partant simplement de l’observation du marché si nous sommes bien convaincus des maux qu’entraine un excès de population (dette), je ne vois pas comment un homme qui base sa morale sur le principe d’utilité des marchés peut échapper à la conclusion que la contrainte morale est pour nous un devoir d’accepter l’austérité jusqu’au moment où nous sommes en mesure d’entretenir une famille.

 

Sur quoi repose cette richesse, si ce n’est sur un capital confiance ou une crédulité, dans un puzzle infini de contraintes

Sur quoi repose cette richesse, si ce n’est sur un capital confiance ou une crédulité …

 

Son intelligence a permis à l’homme de découvrir des mécanismes de la connaissance de soi, comme celle de son Univers. Au passage, il créa des sociétés mystiques, démontrant s’il le fallait, que d’un concept paraissant dénué de «réalité» peuvent jaillir des organisations sociales durables, et des courants de pensées omniprésents, mettant en exergue l’indispensable capital confiance ou crédulité suivant les circonstances. Bien que ce que nous appelons mystique ne soit que la perception d’une appartenance concrète à un ensemble dont nous ne pouvons donner une juste définition autrement que par des schémas abstraits mal définis, souvent invalidant d’absolutisme, du fait même de l’Être inachevé que nous sommes qui se bonifiera ou disparaîtra dans la logique de l’évolution.

 

Bien que le mysticisme ne soit que la piètre définition de la compréhension d’un Être intelligent, qui à un moment de son histoire en prenant conscience de la mort, a du vouloir exercer un contrôle sur les régularités qu’il devait observer y conduire, et qui pouvaient n’être que la sélection naturelle de toute espèce vivante, qu’il a borné d’interdits ?

Un mysticisme qui se recompose par les sciences, et nous passera de la crédule confiance à la confiance mesurée sur la route conduisant à l’hominisation.

… dans un puzzle infini.

 

Ainsi, de comportements «naturels » en concepts dits irréels, l’homme s’est construit un monde de connaissance et de savoir, où cohabitent «apparemment » des paradoxes.

Dans le même temps, la connaissance approfondie, le savoir grandissant, les ressources surabondantes, les idéaux et courants de pensées multiples ont complexifié l’organisation et la compréhension du monde.

Par analogie, notre monde ressemblerait à un puzzle en expansion où chaque pièce se renouvelle, se multiplie, varie de forme, de couleur, de place, et modèlerait une image sans cesse changeante. Un puzzle que nous n’avons aucune chance de lire dans son ensemble par notre seul regard, et même si nous nous situions dans une position hypothétique d’observateur, nous ne pourrions observer et comprendre que le passé, car le temps de décoder ce que nous observons, l’image que nous définissons n’existe plus. Si bien que l’étroitesse de notre regard ne nous permet d’exister que par défaut tout en étant partie intégrante du monde objectif. Monde objectif que nous devons percevoir par nos sens, et c’est cet apparent paradoxe qui a certainement donné naissance à la récurrente querelle des matérialistes et des spiritualistes.

 

Pourtant, toute cette complexité peut être formulée par des règles mathématiques, qui sans être absolues, réduisent l’incertitude des probabilités dans la survenance d’un événement, et elles nous ont ouvert la porte à ce que nous ne voyons pas. La loi du marché fait parti de ses règles qui n’ont rien d’absolue

 

 

Aujourd’hui comme hier, le ou les dominants demeurent (les dominants systèmiques), le ou les possesseurs des ressources économiques, et ceci indépendamment des moyens pour y parvenir, qui vont de la force brute à l’intelligence la plus subtile. Je pense à toutes les conquêtes territoriales, comme à toutes les unions et alliances d’intérêts d’hier, et aux concentrations et fusions d’aujourd’hui.

Quels que soient les visages multiples et éphémères qu’ils revêtent, qu’ils soient personnifiés, institutionnalisés ou théorisés, leurs pouvoirs résultent de l’action contraignante exercée sur le ou les groupes communautaires.

 

Par exemple, la Bible relate que le Seigneur a mis toutes choses au service des hommes. Cette contrainte, pour ceux qui l’acceptent, leur retire la paternité de toutes leurs innovations, puisque le postulat énoncé sous-entend qu’elles ne peuvent l’être que grâce à la bienveillance du Seigneur. Dans cet exemple, le dominant Dieu est irréel, et se manifeste par la confiance accordée à un postulat.

Dans celui des théories monétaires, c’est la masse des capitaux qui influencent ou contestent les décisions politiques (les contraint, par ex FMI, fuite des capitaux, la crise financière avec la situation présente) et repose également sur la confiance accordée à un système tout aussi irréel et fictif qu’un dieu, la monnaie, cela dans un parcours historique qui fut long.

 

Ce petit rappel limité de ce que nous sommes, pour  faire comprendre que dans ce puzzle insaisissable, Malthus à posé un postula en 1850 face à une économie où il y avait l’économie du moment avec la population d’alors, et la monnaie disponible de l’époque.

Son postula s’avéra faux, l’existence démontra qu’elle ne s’accommode pas des représentations que nous en donnons, même des modèles déterministes mathématiques qui se veulent mal à propos scientistes comme celui de la loi du marché.

 

La loi du marché fait parti de ces modèles déterministes qui s’effondreront, et nous nous y sommes aliénés par notre égoïsme effréné cherchant par cupidité le moyen d’être toujours plus riche, au point de croire, comme on nous la raconter que les riches « fabriquent » de la richesse. Or aujourd’hui ce sont eux qui demandent aux européens de s’appauvrir.

 

Fabriquer du capital est un moyen comme un autre de grossir la monnaie disponible et de réaliser ce qu’un éparpillement monétaire ne réaliserait pas pour toute une foule de raisons, mais sa répartition reste toujours source de conflits et aujourd’hui c’est d’elle que nous tenons nos difficultés, c’est de la faiblesse des salariés de réclamer leur part, en pensant que ce sont les hommes politiques qui la leur redistribueraient.

Trente ans qu’ils se font élire sur cette promesse, trente ans que pour supprimer le chômage, les gouvernants allègent les charges et les impôts pour favoriser une relance économique qui n’a fait que grossir les marchés financiers et développer les richesses dans les pays émergeant.

 

Trente ans qu’en réduisant les rentrées budgétaires et en les redistribuant aux investissements, ils creusent la dette les uns après les autres. Aucun de ceux qui se sont succédé au gouvernement n’ignorait cela.

Aucun d’entre eux n’ignorait qu’ils étaient dans une fuite en avant que leur politique accéléré le phénomène, dans l’attente d’une croissance hypothétique, que l’on nous a fait miroiter dans tout un tas de secteurs supposés porteurs, les produits dit a haute valeur ajouté.

 

Le soufflé est tombé et les beaux parleurs nous racontent que nous vivons au dessus de nos moyens après nous avoir dépouillés d’une juste répartition de l’énorme effort de productivité réalisé durant toutes ses années.

Nous avons chacun notre part de responsabilité en cela, préférant le storytelling aux informations citoyennes, préférant les infos peoples au débat politique, et j’en passe, sans oublier tous les boucs émissaires que l’on nous a jeté en pâture nous illusionnant que c’est d’eux que venaient nos problèmes, les spéculateurs, les patrons voyous, les traders, les riches, toutes ces histoires, de bête moderne du Gévaudan, faites pour les crédules et les ignorants.

 

Nous allons payer la rançon de notre indifférence et du développement de notre sous culture citoyenne.

J’avais rappelé un jour dans un article «  le retour du mendiant » l’action de Fernand Pelloutier qui fut celui qui lutta le temps de sa courte vie pour l’émancipation des travailleurs, il est donc difficile de constater qu’aujourd’hui, où jamais autant de savoir n’a été disponible, de voir que nous nous sommes aliéné à notre propre cupidité en instaurant un seul mode de création de la dette.

 Cette dette si nécessaire aux projets non rentables, cette dette si nécessaire car nous venons au monde nu et sans le sou. Alors s’il faut que chaque fois ce soit la famille qui partage le repas, il vient un moment comme le dit Malthus où l’on languit que l’autre meure car la part de chacun se réduit de fait. C’est ce que l’on nous propose, car l’on ne peut supprimer les vieux, les chômeurs, en un mot les « entrop » autour du banquet.

 

 

 

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Rédigé par ddacoudre.over-blog.com

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Publié le 5 Mai 2010

Le temps des cerises.

 

Le problème Grec dévoile comme j’ai eu l’occasion de l’écrire, la fin d’une illusion entretenu que l’Europe économique constituait une force capable d’assurer la prospérité de ses peuples.

Je ne reprocherais jamais aux citoyens leurs ignorances qui les conduisit à cela, car l’on ne peut être a la fois au four et au moulin, mais il appartient au meunier de ne pas tromper son monde, même s’il faut admettre que rien ne le destine à disposer d’une vérité inaliénable.

 

Pourtant pour vivre il faut espérer, et c’est dans le pain qu’il nous propose que nous nous nourrissons. Force est donc de constater qu’il y en avait deux sortes, un pain blanc pour les riches et un noir pour les plus pauvres. L’illusion que nous mangeons du pain blanc c’est achevé avec la fin des trente glorieuses, seul notre désir d’espérance nous a poussés à croire que nous continuerions à en manger en nourrissant les plus riches pour qu’ils le partagent.

 

Ne pensez pas que j’en veuille aux riches, je veux seulement dire qu’il ne faut pas compter sur eux pour le devenir. L’évolution du marché financier l’a démontré et c’est oublié même la pratique du marché baissier qui consistait à vendre des produits financiers puis les jouer à la baisse contre ses clients, entre autre duperie qui ont cours.

Si à cela nous rajoutons les scandales politiques, dont quelques affaires ont émaillé les dernières semaines, je comprends le désespoir et l’inquiétude de nombre de citoyens, qui de plus est fondé.

Néanmoins il ne peut y avoir de porte de sorti sans espérance, et il me semble que cette dame soit au plus mal.

 

Les actions conjugué de la communauté pour venir en aide ne ramèneront pas la confiance des marchés qui ne peut se fonder que sur un retour à la croissance qui n’aura pas lieu, sauf si le coût du travail devient inférieur à celui des pays émergeants.

 

C’est la seule chose qu’il y a à comprendre au fond, et qui constitue la transformation profonde qui va s’engager, et ce ne sont pas les marchés financiers qui pourront fonder ce renouveau car ils n’engageront jamais un copeck pour cela, s’il ne peut lui être rendu au centuple.

Ce défi de l’avenir concerne les entreprises et les populations qui ont à innover dans des secteurs qui ne seront pas rentables immédiatement pour réaliser d’une part, de nouveaux produits, de nouvelles énergies, et qui auront à gérer ensemble une décroissance inévitable.

 

Dans ce cadre, l’action de la puissance de l’état est indispensable, pour financer des projets innovateurs. Or ils n’ont pas ces moyens du seul fait qu’ils doivent emprunter sur les marchés à des gens qui ne veulent courir des risques que s’ils peuvent le vendre, et quand ils ne peuvent le vendre, par exemple devant une grande catastrophe, ils refont appel à l’état qui va leur emprunter la monnaie, et la lui restituera.

 

Avec la Grèce les marchés font la démonstration, qu’ils ne peuvent pas être un instrument de gestion unique des états, ils font ce que tous nous connaissons tous, c’est aider les riches. Ce n’est donc pas avec ces gens là que nous allons pouvoir construire le renouveau de la société capitaliste qui se réforme face à ces propres dégâts dans les sociétés vieillissantes comme celle de l’occident.

 

Je serais tenté de dire l’avenir se trouve dans le BRIC, mais je n’y crois pas, ils vont seulement chercher à s’approprier le pouvoir ou partager le pouvoir mondial, est ce que cela sera bénéfique, je n’en ai aucune idée. Mais je ne pense pas qu’il y ait là une solution à l’immédiateté que nous allons vivre.

À l’examen de nos désirs il existe un marché de croissance sans limite pour plus de 6 milliards d’individus et demain plus de 9. Sur la base de nos indicateurs de croissance en une année nous aurions épuisé toutes nos ressources et pourri la planète au point d’en affecter la vie biologique.

De fait le futur sera fait d’une décroissance éthique qui posera un problème existentiel, que feront de leur existence les individus s’ils ne peuvent s’épuiser à consacrer une partie de leur vie à produire.

Il est clair que les marchés ne seront jamais partie prenante d’une pensé existentielle et réformatrice de notre société, ils ne concourent pas aux mutations, ils prêtent aux riches.

Si quelques uns en douter, le voile est levé, mais au-delà se pose le problème de la candidature de Strauss Kahn pour une éventuelle candidature du PS, nous serions au moins assuré d’avoir une législature récessive. Il est clair qu’en votant pour lui nous nous assurerions la mise en place de mesures d’austérités du genre de celles qui se mettent en place brutalement en Grèce, et qui se sont installés chez nous petit à petit dans l’amertume et en générant des manifestations sans lendemain, autres que le vote de défiance des régionales.

Pour autant, cette austérité se poursuivra puisque à moins d’un miracle la croissance ne reviendra pas, alors sus aux critères de Maastricht et un retour à un pouvoir régalien de la BCE si l’on ne veut pas que l’Europe éclate ou agonise.

 

 

 

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Publié le 5 Mai 2010

Il faut réformer la communauté européenne

 

Par le traité de Rome se poser la première pierre d’une espérance, celle que par le commerce, des peuples antagoniques par leur histoire se réunifient pour vivre en paix.

Mais nous étions en 1957 et il y a long temps que tous ceux qui présidaient à cet esprit ne sont plus.

Le temps les a remplacés par des marchands, de plus financiers. Cette construction d’une Europe des peuples n’a trouvé que des représentations symboliques au travers du parlement européen. Tout n’est pas négatif loin de là, mais d’évidence durant toute cette période, c’est une Europe des marchands qui c’est construite avec une gestion entrepreneuriale.

Il a fallut cette la crise financière pour que tombent les illusions. Durant des années nous avons été nourris de la prospérité qu’apportait à tous les pays membres le marché européen dans la compétition mondiale.

Quand nous en suivons les vertus aux travers de l’endettement des états, c’est la prospérité des marchands que l’on constate et non celui des populations.

Le choix politique de donner le pouvoir au marché financier au détriment des peuples, fut un choix dogmatique, non un choix incontournable, et ce choix conduira l’Europe vers la récession face au marché mondial dont la Chine est devenu un acteur incontournable

 

La crise grecque, n’est que le début irréversible d’une situation qui va inévitablement s’étendre à tous les états, car la croissance nécessaire pour sortir des déficits ne sera plus jamais au rendez. En conséquence de quoi il faut repenser les marchés financiers et la création de monnaie, dans une économie qui se recentre sur des productions « propres » et de nouvelles énergies pour palier à la cherté de celles actuelles qui se fera jour. Un challenge qui va demander des années et des années sans être assuré de nous apporter la croissance nécessaire à la réduction des déficits.

Il va donc de soi que tour à tour tous les états mettront en place des mesures d’austérités.

 

L’interdiction faite à la BCE par les traités, de venir en aide à un état en difficulté est le symbole même de la puissance du marché face au pouvoir des peuples. Un état souverain se trouve ainsi réduit au rend d’une simple entreprise dont l’avenir dépend, non des décisions que peut prendre ses citoyens, mais des prêts que peuvent consentir des banquiers, parce que les « marchands » ont imposé une rentabilité du produit financiers au détriment du travail, qui est la source de presque tous les financements. Il devient donc facile de comprendre que si  leurs parts diminuent, les activités ou les services qui s’appuient sur eux se trouvent en difficultés.

 

Cette incapacité de la BCE est conséquente au fait de l’inexistence d’un Europe politique, d’une Europe du pouvoir de ses peuples. Si le fait que les états aient renoncé individuellement à émettre de la monnaie fut compensé par ce pouvoir remis aux mains de la BCE d’y pourvoir, la situation de la Grèce en eut été tout autre.

Mais il ne sert à rien de pleurer sur ce qui n’existe pas, mais de comprendre la fabuleuse escroquerie dont sont victimes les populations, non de l’Europe voulu en 1957, mais de celle construite depuis 1973.

La France (pour ne parler que d’elle) va donc emprunter sur les marchés financiers de la monnaie à un taux faible pour la prêter à un taux plus élevé à l’état grec, mais moins que ce que le feraient le marché s’il prêtait directement la monnaie à la Grèce.

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Voilà donc un acte de solidarité politique exemplaire entre les peuples, (et notre gouvernement s’en félicite) et en plus sous réserve que l’état grec applique des mesures d’austérités seulement supporteront par sa population. Ce sont donc bien des marchands.

Ce sont ces mêmes dirigeants qui nous assurent que c’est de l’Europe qu’il faut attendre notre prospérité, et d’elle de recevoir une augmentation de notre pouvoir d’achat.

Les masques sont enfin tombés et ce n’est pas une mauvaise chose en soi.

 

Je ne vois pas pourquoi les marchés financiers s’arrêteraient en si bon chemin, compte tenu que tous les états sont endettés. Personnellement je verrais cela d’un bon œil, car la situation obligerait les états à donner à la BCE un pouvoir politique de création de monnaie.

Mais j’ai bien peur que les marchés soient assez futés pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or.

 

Ce premier Mai il n’y a pas eu grand monde dans les rues, j’ai bien peur qu’un jour nous le regrettions, sinon espérer un miracle.

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Publié le 1 Mai 2010

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