Publié le 21 Février 2011

 

 

L’info journellement draine inexorablement ces faits divers, un rendez vous émotionnel et compassionnel dont les dérives s’entrevoient de plus en plus, sans que les médias n’y apportent la moindre rectification. Toujours fidèles au buzz ils ne traitent que de ce qui peut faire réagir la population, indifférents des conséquences qui peuvent en découler.

 

Deux nouvelles info ont traité de fait divers, l’un sur la libération des prévenus appréhendés en possession de cocaïne, l’autre et l’affaire du Quick d’Avignon.

 

Dans le premier les journaux rapportent que pour cause d’audience tardive ayant dépassé les 6H, les prévenus ont été relâché après que le juge des libertés aient refusé de prolonger de 24h l’incarcération, à la demande de qui ? Nous ne le savons pas, mais cela ne peut être le procureur  du parquet de Draguignan.

 

Si les trois prévenus sont passés en comparution immédiate, cela signifie que la garde à vue c’est terminée sur la constitution d’éléments probants qui ont obtenus l’accord du procureur pour passer en comparution immédiate, mais aucun journaux de nous informes des éléments pris en compte par le procureur. Donc seule notre suggestion comble ce vide.

La situation après la clôture de l’audience est la suivante.

Impossibilité de prolonger une garde à vue, donc passage obligé devant le juge des libertés pour demander une incarcération préventive pour les motifs définies par la loi.

La détention préventive qui se situe pourtant dans la phase préjuridictionnelle respecte une procédure complexe qui fait intervenir l’Officier du Ministère Public et le juge de la détention.

Les conditions examinées sont les suivantes

  1. Conserver les preuves et les indices matériels ou empêcher, soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concentration frauduleuse entre inculpés, coauteurs ou complices.
  2. Préserver l’ordre public du trouble actuel causé par l’infraction ;
  3. Protéger l’inculpé ;
  4. Mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ;
  5. Garantir le maintien de l’inculpé à la disposition de la justice.

C’est donc après avoir examiné ces points que le juge n’a pas prononcé la détention préventive.

La presse nous rapporte que le syndicat des officiers Synergie, connu d’obédience de droite, à estimé que la nationalité étrangère des prévenus imposaient leur mise en détention provisoire. C’est leur libre interprétation, basé sur une suggestion et non sur les débats qui ont opposé les prévenus et le juge, jetant une appréciation spécieuse, nous arrêtons les délinquants les juges les relâches

Sur le risque de se soustraire à la justice, le fait d’être étranger n’est pas plus aggravant que celui d’être métropolitain, d’autant plus, que pour ceux qui en profitent pour prendre le large, existe un ensemble de procédures internationales pour les retrouver.

C’est donc bien gratuitement que ce syndicat a crié haut et fort qu’il y avait un « disfonctionnement de la justice », et dans les commentaires figurants au bas des articles des journaux qui avaient relaté cette info, la plus grande majorité s’indignait de cette libération.

Nous en arrivons ainsi par une désinformation médiatique, a faire désirer de la part de certains citoyens des pratiques de justices qui relèvent plus de la dictature que du respect des droits de l’homme, mais le plus grave, c’est que chacun, d’eux, se pense bien fondé dans son indignation ignorante des procédures.

 Cette affaire n’est pas plus grave que des milliers d’autres, mais du fait qu’elle fait la une elle le devient. Je ne dirais pas qu’il y a des dessous politique car je n’en ai pas la preuve, mais les officiers de polices qui connaissent la loi bien mieux que moi, ont fait cette déclaration en toutes connaissances de cause pour nuire aux juges, et ancrer dans l’esprit des citoyens une pratique dictatoriale (comme en Tunisie, Egypte et ailleurs) qu’une arrestation entraine de fait un enfermement, alors que celui-ci en droit n’intervient qu’après le jugement ou sur l’appréciation du juge des libertés.

Si l’indignation des citoyens repose souvent sur l’ignorance des procédures ou des réflexes émotionnels, tel n’est pas le cas des professionnels de police et la connivence des médias qui se font de l’argent sur ces affaires, ne cherchent même pas à donner des éléments éclairants et détournent l’attention d’autres événements bien plus importants que le quotidien de la police et de la justice.

 

La deuxième affaire concerne ce jeune garçon décédé à la suite d’un vomissement et chez lequel il à été découvert des staphylocoques dorés dans l’estomac, tandis qu’une enquête à établie que sur le sol et chez des salariés du Quick ont été également découvert de tel staphylocoques.

La décision du parquet à été d’ouvrir une plainte pour homicide involontaire.

Il va de soit que de ces événements  listés et rapportés par la presse il en ressort que chacun de nous va faire le lien de cause à effet sans autres interrogation.

Souvent nous rencontrons ce type de situation sur laquelle nous portons notre jugement suggestif sur la base de brides d’informations, dont par la suite nous n’en connaissons rarement la conclusion. Ainsi nous restons de fait sur un jugement personnel erroné que nous transposerons au fil des conversations comme un élément d’expérience, sans imaginer qu’il puisse être faux.

Mais qu’en est-il de ces petites bêtes dorées.

Les staphylocoques sont présents partout dans l'environnement : l'air, l'eau mais aussi sur notre peau et nos muqueuses. Il aime particulièrement les cavités du nez, la gorge, le pharynx et les zones humides comme les aisselles et le périnée. On estime que trois personnes sur dix sont porteurs sains de la bactérie, donc sans développer de maladie.

Mais le staphylocoque doré reste potentiellement très dangereux car il produit des toxines nocives pour plusieurs organes. Les infections les plus fréquentes sont celles de la peau, comme les panaris ou les furoncles, et les infections alimentaires.

http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/staphylocoque-dore-4351.html

Voilà donc du travail pour les enquêteurs établir que le staphylocoque trouvé dans l’estomac du jeune garçon provient bien du Quick, autant vous dire dés à présent que le Quick sera relaxé, mais cela nous ne le serons pas, et pour le moment la rumeur poursuivra son œuvre.

Est-ce si difficile que cela de consulter le net pour avoir des informations sérieuses, il semble que pour les journalistes le temps est si urgent qu’ils ne vérifient rien, indifférent à la désinformation à laquelle ils donneront cours.

Le parquet n’en n’est pas moins exempt de critique, ce n’est pas rien d’incriminer un tiers d’homicide involontaire, sur la base de ce résultat car nous pouvons imaginer qu’il y a pu y avoir un certain nombre de clients qui ont semé malgré eux ses jolies petites bêtes sur qui sait quoi.

Nous nous pencherions sur toutes les infos, nous y trouverions la légèreté de leur traitement, mais les conséquences n’en sont pas nulles, car elles contribuent à former l’opinion publique, et dans des cas aussi important que ceux concernant la sécurité et la liberté des français, ils ne devraient pas se le permettre.

Je doute qu’un jour nous puissions retrouver une information digne de ce nom. Les journaux est autres médias sont dans la concurrences de l’urgence sur les mêmes thèmes à qui en traitera le plus le plus rapidement. Alors ce sera peut-être à nous citoyens qui nous informons à + de 88% auprès d’eux d’aller chercher chaque fois le complément utile à notre réflexion, dire que nous ne leur faisons pas confiance de suffit pas à inverser les maux de la suggestion et de la rumeur.

 

 

 

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Publié le 17 Février 2011

 

 

Il l’avait dit il la fait. Il avait dit qu’il sanctionnerait les responsabilités dans l’affaire du meurtre de Laetitia, sous entendu les manquements en causes dans la mort de cette jeune fille.

 Le président de la République avait promis des "sanctions" pour les "fautes" et "dysfonctionnements" ayant permis, selon lui, la remise en liberté sans suivi de Tony Meilhon, un délinquant multirécidiviste, principal suspect du meurtre de la jeune fille de Pornic.

C’est donc le directeur interrégional des services pénitentiaires (DISP) de Rennes, responsable du drame de cette famille, quand il les recevra je doute qu’ils soient convaincus de cela. Si par la plus grande des émotions ils acceptent cette version, il y a lieu de s’interroger du le délire dans lequel nous franchissons un pas de plus.

 

Il ne s’agit pas de mettre en cause cette famille, mais l’action de notre président qui a fini par trouver une roue de la charrette judiciaire à dénoncer, sans aucun égard pour cette personne, dont l’enquête ne dit pas qu’elle est responsable de l’absence de suivit du prévenu, mais d’un ensemble de problèmes.

Selon M. Mercier: problèmes de "liaison" entre milieu fermé et milieu ouvert, "mauvaise utilisation des moyens informatiques", "choix inadaptés sur l'affectation des moyens", "charges de travail lourdes"...

Les inspecteurs relevaient aussi que les conclusions d'un audit mené sur ce SPIP, transmises en septembre 2010 à la direction interrégionale des services pénitentiaires, n'avaient pas été prises en compte.

Si quelqu’un arrive à faire le lien avec le prévenu qu’il me fasse un signe pour me dire où je suis passé à côté.

 

Nous sommes en plein usage de la rumeur, rumeur développé par notre président, il va falloir le surnommer le scénariste, comme son presque homologue mexicain qui avait scénarisé la reconstitution de l’affaire Casser, secrétaire général à la sécurité actuellement, surnommé le « scénariste ».

Souvent je lis çà et là que notre président parle en état d’urgence, et qu’il faudrait presque l’en excuser.il serait temps de comprendre que c’est  justement contraire,il parle sciemment et en toute connaissance de cause.

C’est donc sciemment qu’il à développé cette rumeur d’une faute dont la conséquence sous entendu, de là la rumeur, aurait été le fil conducteur de la mort de cette jeune fille, car c’était cela qu’il fallait que la population retienne.

 

Quelle circonstance auraient été une cause légitime d’un manquement ayant débouché sur la mort de cette jeune fille.

1°) le fait pour un agent de ce service de savoir que le prévenu préparer une agression contre une personne, il ne s’agit pas seulement de savoir, mais de disposer d’éléments factuels qui le démontrent.

Sinon tous ceux qui chantent en fin d’assemblée ou  rassemblement « c’est la lutte finale », il faudrait les appréhender.

2°) le fait de savoir qu’une personne déclare vouloir en tuer une autre, ne constitue pas un motif valable d’appréhension d’un citoyen, il faut que la menace repose sur des éléments probants, comme pour le banditisme et le terrorisme.

Pour appréhender un citoyen il faut des preuves comme quoi il va commettre une infraction, si son passé peu être un élément de suspicion, il ne peut être un élément probant d’un passage à l’acte.

Nous pouvons comprendre que sous l’émotion une partie de la population n’est cure de ces considérations légales, mais à ce jour la police et la justice y sont tenus.

Ce qui est moins normal, c’est qu’il semble qu'elles importent peu à notre président, (qui ne peut les ignorer s’il a été avocat) garant jusqu'à preuve du contraire de la  justice dont il est le premier magistrat.

 

Alors que vient faire ici notre directeur régional avec son informatique, ses choix, sa surcharge de travail.

Nous sommes là dans la non preuve qui sert de preuve à un passage à l’acte, mais jusqu’où allons nous aller comme cela.

Notre président serait-il prêt d’aller jusqu'à la falsification pour ne pas se déjuger.

 

A ce jour, hormis des pathologies connues qui conduisent à un internement après avis de psychiatres, personne n’est en mesure de dire quand un individu va passer à l’acte pour commettre un crime, indépendamment du crime organisé, de la guerre ou autres actes terroristes sciemment réfléchit.

Vendre le suivit des SPIP comme moyen de dissuasion d’un passage à l’acte est pure démagogie, tous les psychiatres savent qu’en l’espèce il n’y a pas de solution pour anticiper cet instant, et en rendre responsable spécieusement le SPIP est inadmissible de la part de notre président.

Les progrès de la science nous permettent d’entrer dans le cerveau humain pour lire ses pensés, de nombreuses études sont faites sur ce sujet, toujours avec l’espérance que nous pourrions y lire ce que va faire l’individu et déceler le mensonge, peine perdu.

Même la justice américaine y a renoncé après quelques tentatives.

Par contre nous avons des éléments suffisamment probants pour nous interroger ou nous demander jusqu'à quand le président va abuser la bonne fois des citoyens qui s’émeuvent devant ces crimes.

 

Ce comportement pose un véritable problème de fond, quand l’on mesure l’absence de relation entre les deux faits, il y a de quoi être sur ses gardes si l’on appartient à la fonction publique, car à tout moment l’on peut servir de boucs émissaires pour accréditer une rumeur construite intentionnellement par notre président. Les fusibles ne sont plus les politiques mais les citoyens, il faut lui reconnaître cette innovation.

 

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 14 Février 2011

 

 

 

Notre président avait dit qu’il serait le président des victimes, un jolie slogan qui réchauffe les âmes des nostalgiques de la vengeance.

Sauf que quand nous analysons les chiffres de la délinquance et de la criminalité, il y a tous les ans environs 1 200 000 personnes misent en cause pour un crime ou délit avec un taux de récidive d’environ 6.5% soit 78 000 personnes dont 5% pour une première récidive. (Source INSEE et ministère de la justice.)

En conséquence tous les deux ans environ 2 322 000 citoyens sont condamnés, je vous laisse continuer le raisonnement mathématique, qui bien sur si nous le menons jusqu’au bout sera faux car la comptabilisation de l’existence est toujours fausse. C’était juste pour faire mesurer la porter et la limite du slogan, car par ailleurs il y a depuis longtemps des lois qui viennent en aides aux victimes.

Depuis 1975 que la criminalité et la délinquance c’est accru mathématiquement il y a plus de 40 millions de citoyens qui se sont vus condamnés, (il ne va plus lui rester beaucoup d’électeurs)

En définitive sur la base de réalité criminelle et délinquante, à force de répétitivité, un sentiment d’insécurité et d’impunité c’est développé, bien au delà de la réalité, parce que certains secteurs sont plus en évidence que d’autres. En effet, la délinquance et la criminalité évolue également en fonction de la réalité du droit et des environnements économiques.

Je ne prends que l’exemple du vol de paquets de cigarettes dans les distributeurs de tabac, qui aurait songé que la lutte contre le tabagisme par la taxation induirait des vols de tabac pour satisfaire une demande qui se fait jour d’un tabac meilleur marché pour ceux qui ne sont pas frontaliers de l’Espagne.

Ainsi rien n’est simple, et au lieu d’en expliquer la complexité notre président développe les désirs d’accroissement punitif par deux thèmes celui de l’émotion vengeresse et la faute laxiste de ceux qui ont vocation à assurer et punir la criminalité et la délinquance, qui comme vous pouvez le lire concerne beaucoup de français, et non seulement les cas que nous vendent les JT.

C’est ainsi, sans nier toutes les erreurs des uns et des autres, si certaines sont médiatiques compte tenu du nombre de crimes et délits, il doit bien y en avoir d’autres, mais delà en s’en servir pour justifier la survenance d’un crime (affaire Laetitia) il y a un pas que notre président à franchi pour enfoncer le clou, et justifier dans la population le désir d’une réforme de la justice correctionnelle dans laquelle les jurés populaire seraient moins laxistes que les juges professionel.

 

Car la finesse et le but final est là, notre président pense que, sensibilisé aux problèmes de sécurité par une permanence de faits divers, il en découlera chez les jurés populaires une plus grande sévérité, satisfaisant en cela les extrêmes de droites  qui ne voient de solution qu’en la manière forte.

Nous avons l’exemple des jurys populaires en assise, globalement cette juridiction fonctionne sans grandes difficultés, mais il à été estimé utile de lui rajouter une juridiction d’appel. La particularité des assises et qu’elles jugent des crimes les plus graves dont l’instruction des dossiers, souvent longs et approfondis, fournissant assez d’éléments objectifs d‘appréciation pour limiter les erreurs sous la bien vaillance du président.

 

Rien de semblable dans les bureaux de jugements en correctionnelles, soumis à l’urgence permanente, seule la connaissance du droit et l’expérience permettent de palier les insuffisances de l’urgence.

 

Mais hormis cela quand l’on va dans cette institution c’est pour rendre la justice, et rendre la justice c’est apprécier le comportement d’un citoyen prévenu d’avoir commis une infraction au droit et duquel nous allons entendre en dernier les explications pour mesurer l’application de la peine qu’il subira une fois juger coupable, et pas avant.

 

Nous n’allons pas dans ces tribunaux pour punir les prévenus de nos propres peurs, ce qui me parait aujourd’hui le but recherché. Nous n’y allons pas pour nous venger d’un quelconque tors que nous reporterions sur d’autres. Nous n’y allons pas pour juger au faciès.

Pourtant beaucoup sont favorable à ces jurés populaires pour ces raisons, beaucoup pensent que ces juridictions doivent nous protéger d’un ennemi intérieur qui ente nos banlieues, qui vicient notre jeunesse, nous n’allons pas dans ces tribunaux pour donner corps à des fantasmes.

 

L’urgence électorale en direction du FN va le pousser une fois de plus à faire à la va vite une réforme qui pourrai être un pas supplémentaire de la responsabilité citoyenne, dans ce qui nous touche le plus au quotidien, loin des hypothétiques risques d’un sérial killer même sexuel, pour rendre la justice, non pour réaliser une campagne punitive.

 

En l’état de l’ambiance présente ce qui pourrait être une réforme d’un passage à la responsabilité adulte dans un domaine aussi sensible et difficile juger son voisin de palier, en suppriment l’espace ou la distance maintenu par le professionnalisme des juges, et une réalisation à haut risque pour la recherche, non d’une noble intention, mais d’une fin électorale.

L’on ne peut tout de même pas attendre d’un président qui infantilise en permanence les citoyens qu’il ait pour eux un projet d’une telle responsabilité qui exige plus qu’être adulte.

Je ne dirais pas que la magistrature est sur ces sujets sans équivoque, mais elle a acquis une compétence qui la préserve en parti des rumeurs et des ragots qui sillonnent nos informations et phagocytent l’esprit des citoyens.

Nous avons suffisamment développé la polémique, fait de la politique un théâtre, qu’il serait honteux et ignominieux que nous transformions ce prétoire en chienlit, car la liberté de citoyens en dépendent, et si certains ne rêvent que d’enfermement avant de poursuivre par des internements pour en arriver à des camps, nous n’y feront qui perdre un peu plus d’humanité.

 

Déclaration de Hortefeux  en entré en matière de la loi loppssi.

« Les bons résultats depuis 2002 n’ont pas été obtenus par hasard : ils sont non seulement le fruit d’une mobilisation totale des acteurs de la sécurité, mais aussi des réponses législatives complémentaires qui ont été apportées pour mieux garantir la sécurité des Français.

 

Source INSEE.

En 2008, 1 172 000 personnes ont été mises en cause pour un crime ou délit par les services de police ou les unités de gendarmerie. Le nombre de mis en cause a augmenté continuellement entre 2003 et 2008 (+ 22,6 % en cinq ans). Un peu plus de 15 % des mis en cause sont des femmes. Elles sont sur-représentées au sein des escroqueries et des infractions économiques et financières (hors législation du travail) avec 29 % des mis en causes. Près de 18 % des mis en cause sont mineurs (207 800 personnes). Pour des atteintes aux biens, une personne mise en cause sur trois à moins de 18 ans.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 13 Février 2011

 


L’exploitation émotionnelle de la capacité meurtrière des humains devient pénible, particulièrement son utilisation morbide par notre président qui surfe sur la mort et le drame des citoyens pour être élu, et non content de cela il revoie la faute aux autres.

Jamais un président n’a mis autant en accusation les citoyens, jamais aucun ne les a monté les uns contre les autres.

Je suis rarement insultant car cela ne précise rien si ce n’est son humeur. Mais je n’arrive pas à trouver de qualificatif approprié pour définir son action.

Je vais reprendre un mot qui me parait le plus juste, il mène une entreprise de déconstruction.

Il est entrain de déconstruire la société française, mais dans son langage il appelle cela des réformes et la modernité. Loin de moi l’idée d’une stagnation, elle est d’ailleurs impossible, mais envisager la découpe de la société pour la mettre en vente, dans le plus obscur des scénarios je n’avais pas envisagé cela, du moins j’avais cru comprendre que ce n’était pas pour cela que des français l’avait élu.

C’est ainsi qu’il en est revenu à la sacralisation du capital, source de progrès, et à la précarité source d’innovations.

Mais que nenni de la réalité même si elle démontre que la concentration des capitaux a apporté un accroissement des inégalités salariales, fiscales, et si elle étrangle l’état. Son objectif n’est pas d’apporter une solution, mais de transférer ce qui est encore des services de l’état vers ceux qui possèdent de la monnaie pour les acquérir.

Le processus logique est calqué sur la précarité, à ses yeux tout ce qui offre des garanties pour se protéger des vicissitudes de l’existence et à pourfendre, si cela ne conduit pas à un service marchand qui vassalise, si cela ne conduit pas à une organisation machinéenne entre carotte et bâton, c’est là toute la haute philosophie de notre président, nous renvoyer au monde animalier.

2.5 Millions d’années d’évolution « civisilationnelle » humaine pour çà, pour s’entendre dire que le plus fort doit diriger et que les autres doivent vivre leurs conditions précaires, et l’UMP est unanime derrière cet homme, nous tenons là un sacré projet pour la France.

Et il est passé à l’acte, réforme de l’armée, réforme sur l’Independence française, réforme des services de police, réforme de l’éducation, réforme de la justice, réforme de la fonction publique, réforme hospitalière, et tout cela dans l’urgence toujours précédé d’un faits divers pour justifier d’une réponse aux désirs des populations.

J’en ai certainement oublié d’autres, mais je reste tout de même sur une interrogation, comment des élus UMP ont pu accepter tout cela, démentant de ce fait tout ce qu’ils avaient pu admettre du précédant gouvernement de même obédience. Comment ont il pu se déjuger de la sorte, devant ce qui ne fut que leurres, illusions, et entendre dire nous sommes obligés de continuer sur cette voie car à force de tromper l’opinion publique elle nous sera à un moment favorable.

Alors cette affaire de Laetitia à démontré publiquement les mensonges de notre président au point d’en avoir révolté la magistrature.

Il a fini par faire croire que la garde à vu est une sanction, au point que les citoyens sont heurtés quand un prévenu est relâché avant son jugement.

Il à fini par faire croire que la suggestion de dangerosité suffit pour obtenir une condamnation.

Il a fini par faire croire à la présomption de culpabilité.

Il a fini par faire croire au danger imminent des récidivistes.

Il a fini par faire croire aux dangers du net.

Il a fini par faire croire que l’aggravation des mesures de répression est la solution.

Il a réussi à faire croire que le traitement social de la délinquance est du laxisme.

Il a réussi à faire croire que les juges sont laxistes,

Il a réussi à faire croire que la police ne faisait pas son travail.

Il à réussi à faire remettre en cause les droits de l’homme par des citoyens.

J’arrête, et tout cela sans qu’une voie dissonante ne s’élève dans sa majorité.

 

Nous avons sous les yeux l’organisation sociale étasunienne qui depuis que nous l’observons n’a réglé aucun des processus d’inégalités chez elles, et en fervent admirateur, il nous en importe des modèles et regarde autour de lui tout ce qui dans d’autres états fonctionnent sans remettre en cause cette allégeance américanophobe.

Nous sommes face à un président sans aucune vue, ni projet pour la France, si ce n’est de se glorifier des fonctions internationales qui nous échoient à tour de rôle, et de s’ancrer irrémédiablement dans la mondialisation, dont nous savons qu’elle n’apportera plus de croissance. Les seuls enjeux deviennent des enjeux de prestige, autour du sport, l’on se félicite de nos médailles, et de nos candidatures à l’organisation de ceci ou cela

Nous savons bien que rien n’est parfait, que la victoire du capitalisme ronge les revenus du travail, désocialise une partie de la population, et nous savons que si nous traversons ses difficultés, c’est grâce à la solidarité égoïste construite de longue date, généralisé au lendemain de la guerre, et par la structure publique dont les grandes écoles ont formé les fonctionnaires, mêmes si nous pouvons nous plaindre de leur formatage et leur vision technocratique.

La même situation en 1929 sans les amortisseurs sociaux ont conduit à la guerre

Je ne l’en rendrais pas responsable non plus, mais ce président me fatigue de surfer sur l’ignorance et la peur des citoyens avec un sujet de prédilection pour la nécrologie, là ou il y a un cadavre il y a un membre du gouvernement quand ce n’est pas le président lui-même.

Je ne peux pas laisser croire que la folie meurtrière habite l’humain, ou alors il faut dire que les guerres sont des crimes et ne pas nous faire chier avec les crimes de droit communs, ou dire que la vie est criminogène.

Nous venons au monde sans aucune capacité à tuer un semblable, et sans d’inhibiteur de violence intra humaine.

Nous sommes aussi démunie qu’un vers de terre, éventuellement nos ongles, nos dents, et peut être la course à pied. A l’aube de notre apparition, nous étions tellement démunies que nous ne mangions que des fruits et des "grenouilles", nous ne risquions pas de pêcher ou chasser. Pour cela il a fallut des millions d’années, il a fallut une course exponentielle aux outils et aux techniques, en un mot un accès à la culture et à la civilisation.

Aujourd’hui grâce à la culture et la civilisation nous apprenons à tuer, et nous disposons de tout un tas d’outils ou d’engins capables de causer volontairement ou non la mort de son semblable, quand nous ne l’organisons pas en masse, et cela commence souvent dés l’enfance par des jeux.
Tout cela grâce à la culture, l’apprentissage que nous en faisons, que ce soit par les histoires, les contes, les films, les livres, l’éducation, pour disposer de deux choses, de ressources et de territoires, car le jeu n’existe pas, il n’est qu’un apprentissage à une capacité d’être une fois adulte.


La seule chose qui nous préserve d’une catastrophe, c’est l’existence de mécanismes émotionels d’équités, d’altruismes, et d’égoïsme solidaire, qui développent la morale, que nous énonçons dans les Lois pour préserver la sécurité de tous sans aliéner la liberté de chacun.

En cela la police et la justice sont indispensables, mais ne peuvent être que des contres poids dissuasifs aux conditions sociales de chaque société, qui développent plus ou moins les conditions d’émergence à nos instincts querelleurs, batailleurs, possessifs, conquérants, qui en l’absence de moyens culturels et civilisés sont incapables, sauf accident, de donner la mort.

Le crime n’est donc que social et culturel, sans le premier silex, dans un coup de colère l’homo sapiens n’aurait pas retourné cet outil contre son semblable, il y a 2.5 millions d’année.

nous tuons parce que nous avons apprit, construit des outils, et organisations socio économiques frustrantes et dangereuses pour la vie.

Alors partant de ce constat, toute personne prétendant diriger le destin des autres devrait savoir cela, 2.5 millions d’année que nous n’avons pas trouvé la solution, alors pouvons nous penser y arriver aujourd’hui.

Donc la capacité d’agressivité ne doit pas être prise comme seulement l’expression de violence, mais en un sens plus générique qui est la capacité d’agir pour aller prendre chez l’autre (son alter ego et le monde) ce qu’il vous donne afin d’exister quelles qu’en soient les motivations. L‘Homme n’est donc pas irrévocablement un être violent. Il est lui-même la construction d’un amalgame d’informations ordonnées qui ont élaboré son psychique ; mais il a la difficile responsabilité à partir de celui-ci, de quantifier et qualifier les informations qu’il perçoit dans l’ignorance la plus totale du monde objectif, en bâtissant au fil des millénaires l’image de ce qu’il a pu comprendre de lui et du monde. Et ce n’est qu’à partir des définitions qu’il leur donne qu’il est en mesure de transformer une agressivité innovatrice en violence mortelle intra espèce en l’absence d’un inhibiteur inné.

Donc l’information est capitale pour l’homme, et traiter l’information oblige d’apprendre, d’apprendre en permanence, sinon on la subit. Nous la subissons dans toutes les formes imparfaites et barbares dans lesquelles nous la figeons en nous croyant possesseur de la compréhension ultime. De ce fait nous faisons en permanence le procès de l’Homme, au lieu de celui de sa construction psychique, même si celle-ci porte un nom par acteur, tout en n’ayant jamais appris à cet acteur comment fonctionnait un organe aussi essentiel que son cerveau, avec lequel il allait devoir passer sa vie

Ceci précisé, devant la prestation de notre président autour de l’affaire Laetitia dans laquelle nous savons qu’il a menti sur la réalité des événements, pour apitoyer la population et diriger sa haine, sa vindicte.

Comment pouvons-nous accepter cela. Comment sa majorité peu accepter cela.

 

 

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 9 Février 2011

 

La dernière décision du président d’exiger que les responsables de l’état passent leurs vacances en France relève de l’Autocratisme.

Il y a comme dans bien d’autre domaine un devoir de réserve qui tient à la représentation des fonctions que l’on assume. Cela se fait au quotidien, même pour les plus humbles d’entre nous quand nous percevons l’anachronisme qui peut y avoir entre nos pensés, nos fonctions et nos actes.

C’est ce que j’appelle trouver le juste à-propos, acte particulièrement difficile qui ne se bonifie qu’avec l’expérience de la vie entre souffrances et bonheurs.

Il ne faut donc pas espérer le trouver chez ceux qui ont peur de tout, et qui attendent de l’existence que du bonheur ignorant le mode échec sur laquelle se construit notre existence.

La conséquence en est un seuil de tolérance de plus en plus bas jusqu'à atteindre la folie, c’est dans se cycle que nous nous sommes installés, listant les faits divers au quotidien, toujours surpris qu’il y en ait toujours malgré toutes les lois d’opportunités, escalade somatique dont l’on sort toujours déçue car elle à une limite irréversible au-delà de laquelle si l’on accepte pas le risque de nos propres organisations, alors nous construirons des dictatures qui causerons plus de morts et de souffrances que celles qu’elles voulait éviter.

 

Toutes les mesures punitives trouvent leurs seuils d’accoutumance où elles deviennent moins efficientes. Les cris d’orfraie du ministre de l’intérieur au constat de l’augmentation des accidents mortels ni changerons rien. N’importe quel scientifique nous démontrerait la probabilité de ce risque, dans lequel n’entre pas que le comportement délictueux du conducteur, ce qu’étayent toujours notre ministre et qui a fini par criminaliser les citoyens normaux.

Il y a même un seuil ou la répétitivité des mises en garde devient contre productive.

Chacun de nous peut vérifier cela avec ses enfants, alors pourquoi voudrions nous qu’il en soit différent avec un gouvernement qui materne la population la culpabilise en permanence, se précipite à son chevet aux moindres maux.

L’infantilisation de notre société est visible et je laisse le soin aux spécialistes d’en tirer les conclusions.

Il y a comme une abdication du monde des adultes qui ont fini par prendre conscience que depuis qu’ils votent pour des dirigeants qui leurs promettent le bonheur, les difficultés perdurent et s’accroissent.

Mais voilà nous avons pour la plus part abandonné le terrain citoyen, pour nager dans le bonheur illusoire de la consommation et aujourd’hui où il faudrait du juste à-propos, nous ne disposons que de haines de rancœurs de mesquineries et la politique se résume à des procès de personnes, tellement elles se ont vendues leurs images plus que leur politique.

 

Alors nous nous trouvons devant une nouvelle réaction inappropriée de notre Randall national qui fait des lois aussi vite que Lucky Luke tire au révolver.

 

Il n’y avait que dans les dictatures communistes que les dirigeants ne partaient pas en vacances à l’étranger. Ce président ne recule devant rien, une fois de plus il va faire rire de nous.

Je n’ai pas particulièrement suivit l’épisode des vacances de MAM, sa bourde ou celle de Jupé avait une plus grande porté politique sur la réalité du fond de ce gouvernement, que les avantages que tire de sa fonction ou de ses relation MAM.

Mais l’enseignement qu’il me semble utile de regarder est l’enchainement des fait qui reposent sur des appréciations suggestives exprimant des frustrations, et des jeux de manipulation.

Ben Ali et Moubarak, ne sont pas des dictateurs, personne n’à oser dire cela, que dans un excès d’euphorie, d’espérance, de colère, les populations concerné le disent, que nous aussi nous le disions, soit, mais pas ceux qui ont la charge d’informer la population.

 

En Tunisie et en Egypte il n’y a pas de révolution pour l’instant, non plus.

 

Ces deux pays sont des états de droit et c’est en faisant voter des lois comme nous sur la sécurité des personnes et de l’état qu’ils en sont arrivés là.

A contrôler l’information, à contrôler internet (comme les chinois) à contrôler les opposants, leur crédo étaient que les forces de l’ordre soient visible pour être un maximum dissuasive.

 

Je vous paris mon billet que c’est ce que va proposer le gouvernement. Face à la recrudescence des accidents de la route, bref ils en faisaient juste un peut plus que nous, et moins habilement, d’où l’aide de MAM.

 

Alors c’est avantageux de laisser penser que ces dirigeants étaient des dictateurs et non des autocrates, des hommes qui voulaient disposer du pouvoir absolu, tient comme notre président, cela évite de se regarder.

Et voila qu’avec l’affaire des vacances de MAM cela se retourne contre elles.

 Je n’en suis pas fâché, mais je ne trouve pas cela décent, à moins de démonter la réalité de connivences.

Sinon il va falloir interdire les vacances en dictatures aux français, il va falloir refuser toutes les productions qui nous arrivent de ces pays. J’ai le souvenir de Mitterrand qui disait « s’il ne fallait commercer qu’avec des démocraties l’on ne commercerait pas avec grand monde ».

 

Quand le pouvoir économique et financier échappent aux dirigeant politiques, il ne leur reste plus qu’a se regarder le nombril, et parfois plus bas. Depuis des années nous vivons comme cela, et durant ce temps là, durant toutes les périodes ou l’information insignifiante a capté notre attention, le gouvernement démantèle l’état, sa fonction publique, sa justice, son éducation, sa solidarité, contrôle l’information, contrôle la population, tout cela avec notre bénédiction.

 

Alors sommes nous sur qu’en criant sus aux dictateurs et vive la révolution, ce n’était pas de nous que nous parlions

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 7 Février 2011

Les articles ne manquent pas pour qualifier d’indécente l’instrumentalisation de l’affaire Laetitia.

Depuis l’affaire Dutroux de triste mémoire les affaires de mœurs sont devenues les affaires par excellences pour se répandre en compassion, en empathie, voire si jamais cela nous laissait indifférent nous serions catalogués comme des salauds.

 

Le crime n’est que social, je le dis souvent et le répète car dans la nature il n’y a ni crimes ni délinquances, ces notions tiennent donc à nos organisations sociales, et varient en fonction des différentes cultures. Ne pas confondre mon propos avec leurs survenances une fois les interdits posés, cela dépend d’un processus d’intégration et de dissuasion proportionné.

 

L’affaire Laetitia, devenu tristement le feuilleton de ce début d’année  par les bons soins de notre très pressé président, peut être abordée sous le regard de ses proches, sous la probabilité du risque, sous l’aspect émotionnel, et sous son instrumentalisation.

 

Ainsi donc, les affaires de mœurs, devenues les crimes et délits les plus graves, ont donné lieu à une aggravation punitive incessante de la loi, suivant un vieux principe plus le crime est perçu comme grave plus on le punit fort, et des affaires n’ont pas manqué pour suscité et exciter le désir de vengeance

 

Seule la victime est fondé à réclamer vengeance, c’est une émotion naturelle qui nous habite. C’est ainsi que lorsque nous sommes victime d’un délit ou d’un crime pour exprimer notre souffrance nous serions prêts à faire au centuple à l’autre ce qu’il nous a fait.

Ce comportement instinctif pourvoyeur d’une chaîne de délits et crimes c’est vu restreint par la loi, dont la maitrise est devenue un acte de civilité.

 

La loi de la  thora d’abord, connu sous le Viel adage œil pour œil dent pour dent, signifiant déjà que l’on ne pouvait pas faire à son agresseur plus que ce qu’il avait fait, exit donc la mort pour qui ne l’a pas donné, et la mort pour celui qui l’a donné fabrique d’autres meurtriers.

 

Dans les temps qui suivirent ce sont installé les supplices,  les mises à mort ou bannissement, et la prison n’était qu’un lieu d’attente de son sort.

Les punitions barbares n’avais parfois plus de lien de causes à effets pour ne répondre qu’à un comportement émotionnel lié aux valeurs sociales des différentes époques, dont souvent l’exécution publique était aussi apprécié, que le sont aujourd’hui nos storystelling de criminels, par exemple au XV siècle l’infanticide d’un enfant était autorisé, un deuxième valait le bucher.

 

Ce n’est qu’a partir du 19 siècle que la prison et les  dédommagements, deviennent essentiellement les moyens punitifs, auxquels se substituent aujourd’hui des peines de remplacement en fonction des dangerosités observées, car la fonction sociale de la prison n’a pas apporté toutes ses preuves, et ne peut se suffire.

 

Nous voyons donc qu’au fil du temps nos désirs de vengeance ce sont trouvés socialisés en excluant toute barbarie punitive.

Il a été organisé par la loi, donc transféré à l’état en dehors des passions et des émotions des victimes ainsi que de la vindicte populaire, pour répondre à plusieurs préoccupations dans le droit fil des droits de l’homme, et constitue incontestablement un acte de civilisation, car ils couvrent autant l’agressé que l’agresseur.

 

Or le cas d’espèce de Laetitia déplace le problème de la vengeance, car à la victime décédée se substitue la partie civile ou le parquet, et nous entrons dans le domaine de la suggestion compassionnelle, emphatique, égoïste ou des poursuites légales.

 

Si cela n’enlève pas aux proches la souffrance collatérale au crime ou délit, elles n’en sont pas les victimes.

Cette distinction s’éclipse de plus en plus et dans trois phénomènes nous voyons mêmes les parties civiles se substituer aux victimes pour réclamer la vengeance en leur nom, et parfois même bien qu'éloigné des faits, elles réclament en fait en leur nom et propre histoire ce qu’elles attribuent aux victimes.

C’est le cas dans les crimes des victimes de la shoah, ceux touchant, les crimes sexuels et les crimes contre des policiers. Nous avons là trois évolutions de valeurs sociales du crime.

Nous nous détachons donc du fait pour juger les émotions qu’ils suscitent en fonction de la barbarie qui les accompagne ou de leur poids politique.

 

Pour ne pas douté de l’évolution de la valeur sociale du crime il suffit de se souvenir que les avorteuses étaient chassées comme des sorcières et qu’il existait une brigade spécialisé.

L’IVG a mis fin à ce crime, tout comme le fera une loi sur l’euthanasie, distinguer ce que nous jugeons acceptable ne peut se faire sans émotions, et nous oblige à disposer de gardes fous pour se protéger d’elles.

 Alors cela devrait inciter ceux qui expriment leur compassion ou leur empathie à conserver une certaine distance avec un événement aux valeurs fluctuantes particulièrement quand il s’agit d’ôter la vie.

 

Nous sélectionnons les bons des mauvais morts qu’en fonction d’appréciations arbitraires développées par nos sociétés.

Les sociétés modernes sont de plus en plus orientées vers la recherche du risque Zéro. Ceci est le résultat d’une désaccoutumance aux risques divers, due aux progrès techniques et sociaux, ainsi qu’à la prise en charge du règlement des conflits par l’État ; les seuils d’intolérance aux risques et à l’anomalie sont grands, et l’application du principe de précaution devient le mode de gestion des problèmes.

Celui-ci permettant aussi aux décideurs de s’exonérer des responsabilités, face à la judiciarisassions de nos sociétés, c’est l’exemple même de la réaction de notre président dans l’affaire Laetitia, en dénonçant des manquements, avant même que l’enquête ai apporté le déroulement des faits. Pire les protagonistes en viennent à l’hypothèse qu’une absence d’un contrôle serait la cause du crime, comme si nous avions la certitude qu’un contrôle empêche le passage à l’acte, autant dire que s’il n’était pas né, il n’aurai tué personne.

 

Ainsi la gravité d’un crime ou d’un délit ne dépend pas du fait seul, mais de l’environnement sociaux culturel qui l’accompagne, particulièrement comme nous le vivons dans les crimes sexuels dont la sévérité contraste par rapport aux peines infligées aux femmes pour infanticide (10ans en moyenne avec une part de sursis).

Si nous pouvons admettre que le citoyen lambda à qui on livre une information brute réagit émotionnellement à chaud, ce ne peut être admissible des personnes politiques qui vivent en permanence dans une stratégie d’acteur, d’en arriver à définir les bons et les mauvais crimes comme l’on définie les bons et mauvais morts en fonction d’une stratégie politique.

 

Notre président à enfourché un cheval de bataille sécuritaire conséquent de la dégradation de la socialisation, de l’évolution du féminisme et du terrorisme.

En cela au lieu d’être le gardien de la raison culturelle et civilisatrice dans un monde émotionnel, il pousse à l’irrationalité des réactions et aux peurs phobiques, pour naviguer dans la subjectivité et la perception détachées du fait, dont il a fait depuis 2002 son pouvoir électoral, et comme nous le voyons depuis quelques temps, il renvoie ses responsabilités aux autres que ce soit la justice ou la police.

 

La conséquence et une lente dégradation et modification du droit français.

 

Le climat d’insécurité, domaine du FN depuis longtemps, c’est imposé par la réalité des faits mais aussi par une phobie collective dépassant de loin la constance de ceux-ci sur la durée, de 1985 à aujourd’hui, quand l’on analyse les taux de criminalité.

Ce climat à développé le principe de précaution qui exige de déterminer une dangerosité potentielle avant la survenance d’un passage à l’acte.

Si cela est envisageable dans biens des domaines en matière pénale l’on ne peut punir l’intention si aucun élément de présume de sa réalisation effective.

Nous passons alors du fait incontestable à une virtualité, à de l’imaginaire, à de la suggestibilité, pire nous en arrivons à imaginer des risques là ou ils n’existent pas.

Cela ouvre la porte à toutes les inquisitions, et la récidive devient un excellent cheval de Troie devant la stupeur populaire qui découvre l’inefficience des seules approches par l’aggravation des systèmes punitifs et qui au lieu de s’interroger ou de rechercher une approche plus innovante, voire sociale réclame encore plus de sévérité, voire s’il n’y avait pas notre adhésion aux conventions des droits de l’hommes, plus de barbarie, comme la castration chimique, non comme thérapie, mais comme punition pour remplacer la castration physique.

 

Indéniablement la dangerosité nous revoie vers les méthodes d’un passé dont nous connaissons historiquement les horreurs quelles viennent des criminels ou des systèmes punitifs.

 

L’autre glissement que fait émerger l’affaire Laetitia et la présomption d’innocence.

 

L’accoutumance de la garde à vu utilisé comme moyen de pression et de dissuasion, à fini par alimenter le vieil adage il n’y a pas de  fumé sans feu, si bien que de justes investigations policières emporte la notion de présumé coupable pour celui qui à été mis en garde à vu.

L’opinion publique sous l’information des médias en arrive donc à se substituer aux juges et au droit protégeant la liberté de l’individu qui ne peut être punit qu’une fois déclaré coupable. En fait l'opinion exige des juges la même suggestibilité qui les habite, fondé non sur la connaissances des faits, mais sur les ragots ou divagations journalistiques et les instrumentalisations politiques du pouvoir.

Il y a là une anticipation qui inverse la charge de la preuve, et transforme le présumé innocent en présumé coupable.

S’il appartient au plaignant d’apporter la preuve de ce dont il porte accusation envers un autre, dans la notion de présumé coupable, c’est à ce dernier de prouver qu’il n’est pas concerné par un fait, et s’il refuse de se justifier il devient coupable.

 

Les pouvoirs de l’investigation n’emportent pas l’obligation de réponse, n’importe quel citoyen peut, avec ses raisons, garder le silence.

J’indique cela car d’en l’esprit de l’opinion publique, celle-ci estime qu’a partir du moment où l’on a rien à se reprocher, cela emporte de répondre aux interrogations, et rejette de ce fait un soupçon sur celui qui ne s’y soumettrait pas.

Nous somme là devant le même phénomène constaté dans des supermarchés qui demandent aux clients d’ouvrir leurs sacs. Bien qu’ils n’en aient pas le droit (sauf dans le cadre de la loi),  la plus part des citoyens s’y soumettent et tout refus s’entache de suspicion.

Nos sommes donc passé d’une présomption d’innocence à une présomption de coupable, et il appartient au citoyen de démontrer qu’il n’en est pas un.

Ce glissement n’est pas insignifiant et procède du changement de nature de nos comportements vis-à-vis des autres, il faut alors ne pas s’étonner de la prolifération de boucs émissaires, d’une recherche d’élimination des éléments asociaux, et le plus grave d’une perte de discernement.

Nous avons posé comme principe l’intégrité de l’homme dans le corps et l’esprit, mais ceci ne peut pas résister à des approches suggestives irrationnelles par rapport aux réalités factuelles.

Or nos jugements le sont immanquablement, il convient donc de s’en protéger, et ce n’est pas ce que fait notre président depuis sa mandature, il les exploite dans le cadre d’une stratégie bien roder, se servir des faits divers émotionnels pour justifier le contrôle de la population à des fins hégémoniques aux bénéfices des oligarchies économiques.

Ses récentes mise en cause de la justice et de la police relève de la dérive où conduit la tolérance zéro, c’est une notion fascisante et inhumaine, il faut donc être un fou pour croire en cela, d’autant plus quand les politiques que l’on dirige sont des facteurs criminogènes.

 

Ce sujet est si sensible que même le PS et d’autres n’osent pas le prendre à rebrousse poil tant le risque d’être évincé est grand, nous allons donc vers une société culpabilisatrice et forcément de plus en plus inquisitrice.

Mouvements économiques et criminalité : quelques pistes de réflexion

Nicolas Bourgoin

Maître de conférences en sociologie et démographie à l’université de Franche-Comté, chercheur au LASA (Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie).

Résumés

Que signifie une corrélation chronologique significative entre détérioration économique et niveau de criminalité sanctionnée ? Que le chômage est un facteur de délinquance ou que la répression pénale s’accroît pendant les périodes de récession ? Optant pour le second terme – sans toutefois négliger le premier – sur la base de travaux méthodologiques récents, nous montrons que le chômage masculin et le taux de détention ont suivi des évolutions parallèles entre 1975 et 2009 et que les chômeurs sont surreprésentés chez les entrants en prison. La répression pénale, qui touche prioritairement les catégories sociales défavorisées, s’accroît en période de récession. L’État paternaliste remplace l’État « maternaliste » comme le montre la corrélation significative entre détention et inégalités sociales. Le contrôle social s’est durci depuis 1975, parallèlement à la crise économique, l’État tirant de plus en plus sa légitimité du pénal au détriment du social. Cette évolution idéologique, qui s’accélère depuis 2002, renforce le rôle propre du facteur économique et conduit alors à une explosion de l’effectif annuel des incarcérations.

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Rédigé par ddacoudre

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