Publié le 28 Octobre 2011

 

 

C’était si pénible d’écouter l’entrée en campagne du président que je ne suis pas allé jusqu’au bout.

Pour rester dans la caricature, même si l’on s’abrite derrière l’outil et la structure, la décision de sa mise en œuvre reste humaine. Aussi, quand certains hommes nous expliquent qu’une fois aux commandes d’une organisation productrice, cette humanité doit s’effacer devant les exigences productivistes, nous avons conçu une espèce «d’avorton androïde cérébral » qui décline toutes ses limites d’acteur social. Alors, quand certains enfoncent l’idée de gérer l’État comme une entreprise, cette idée est effrayante.

En clair, un système issu de l’homme sera toujours insuffisant pour lui donner toute sa dimension si nous y restons soumis. Et ce n’est pas parce que nous remplacerons notre gestion sociale humaine imparfaite par une gestion comptable «pseudo scientiste », pourvoyeuse de prétextes égoïstes sélectifs, qu’il en ira mieux.

Naturellement il est nécessaire de se comptabiliser pour lire notre activité, mais l’histoire sociale a démontré que cette comptabilisation n’est pas suffisante en elle-même pour couvrir tous les désirs humains.

 

Et ce n’est pas sans incidence que de vouloir maintenir nos relations sociales émotionnelles dans des critères productivistes, car nous en arrivons et arriverions à définirdes anormalités génétiques comptables.

 

C’est comme si quelqu’un nous disait : La vie sur terre ne peut exister que parce qu’il y a la monnaie ou la vie nous vient de la monnaie.

 

Cette libre concurrence engendre seulement la primauté du plus fort, définit la primauté qui conduit les intérêts antagonistes des employeurs et des salariés, à s’aligner sur des critères opposés, car ce qui est charge pour l’entreprise est revenu pour le salarié, avant que ce revenu ne redevienne en retour, ressource pour l’entreprise.

Nous avons donc construit notre développement sur des rapports «négatifs », nous contraignant ainsi au «collectivisme » plutôt que de reconnaître ce «collectivisme » comme une capacité fabuleuse d’association d’un être «Holistique » recevant et donnant, au lieu de s’accaparer et rendre, et d’un Être qui sait inventer parce qu’il rêve individuellement, et dont l’accomplissement de son rêve ne peut se faire qu’avec les autres.

Je m’explique.

Depuis l’essai déviant du Marxisme dans les pays de l’Est, le mot collectivisme s’est «péjoré». Pourtant il n’est rien de plus que la reconnaissance de la mise en commun de notre « accoutumance structurante de la force de travail », de la capacité de s’associer pour être plus fort, dans le but de produire, et de devenir «copropriétaire » des moyens de production.

C’est malgré tout cette tendance qui s’opère par des voies détournées, voies qui ne veulent pas dire leurs noms (intéressement, participation, actionnariat). Ainsi, cette communauté de travail s’exprime toujours, quel que soit le nom que nous lui donnons, et ce dont nous débattons, ce sont de ses formes.

Ainsi dans un Univers où tout est association, il est illusoire de croire que les désirs refoulés ou rejetés, ne finirons pas par trouver l’expression d’une forme d’association. Alors, ils s’arrangeront de mots et d’un langage pour exister.

Cela même si passagèrement nous sommes capables d’aller vers le suicide altruiste, égoïste ou anomique.

Il serait donc aussi faux que je dise, que «l’économie étrangle le social », que de dire que «l’économie crée le social », même s’il ne manque pas là non plus, d’instant arrêté, de niveau, de palier pour le démontrer, tout comme nous pouvons démontrer que l’économie est facteur de guerres, ou qu’elle évite les guerres.

En effet, s’il y avait une seule de ces assertions d’absolu, depuis le temps nous le saurions.

Ainsi, d’un débat dialectique à un autre, chacun essaie de convaincre (souvent le moins aguerri), de telle sorte que nous pourrions expliquer avec autant de démonstrations avérées, que l’économie créer le social, comme son inverse, et que l’économie fomente des guerres, ou qu’elle relie les hommes.

La différence tient à notre apprentissage d’un développement intellectuel partial.

Cette partialité c’est aussi Lui, l’homme, qui la saisira par son intelligence, quand nous développerons ce qu’il y a de «positif » en nous par l’apprentissage, notre fabuleuse capacité d’emmagasiner des informations pour rêver et découvrir, comme nous le faisons avec ce qu’il y a de «négatif » (nous convaincre de passer, dans l’actuelle organisation, notre temps exclusivement au travail), et que nous le présentons comme une fatalité.

 

En effet, l’histoire de presque tous les États est formée des louanges faites à l’élite dirigeante, celle-là même qui guerroie sans cesse, et pour laquelle la consécration est, «posséder, convertir, et s’enfermer dans ses possessions et ses concepts ».

 

Aujourd’hui, nous sommes toujours sous ce même rapport, sauf que la possession (hors patrimoine) est le revenu du marché, et le fief «l’Entreprise ». Entre les deux, c’est le langage qui a changé. Je suis, certes, volontairement excessif dans la comparaison, mais même les moins naïfs savent que ce sont des rapports guerriers que nous entretenons au travers des rapports économiques.

Est-ce inéluctable ?

Est-ce qu’il serait stupide d’imaginer qu’un entrepreneur fasse appel au partenariat pour son projet plutôt qu’au salariat ?

Doit-on rester en état de servitude, même si sa forme moderne s’appelle le salariat, si la forme moderne de la vente d’esclaves s’appelle le placement ou l’intérim, parce que nous nous abusons en disant, «nous avons la liberté de ne pas nous y soumettre » ?

Est-ce impossible d’imaginer que le travail devienne une part de l’actif auquel il contribue ?

Est-ce impossible de compter différemment l’activité sociale ?

Doit-on rester sous la forme de dépersonnalisation des S A ou doit-elle poursuivre sa collectivisation par l’actionnariat jusqu’au bout en y intégrant tout son personnel jusque dans les décisions ?

Pourquoi le salarié de l’entreprise X doit-il passer par les placiers pour obtenir une part de plus value à laquelle il contribue en tant que salarié ?

Pourquoi faut-il que le salarié soit stupide pour ne pas comprendre que les taux de rendements qu’il exige de la part de ses placements, c’est lui qui les paiera par et dans son travail ?

Doit-il ne pas comprendre que dans certains cas, c’est lui-même qui se poussera au licenciement, lorsqu’il est client, et usager.

Est-ce qu’il est démontré quelque part de manière absolue que la condition humaine voue les Etres à être exploiteurs ou exploités ?

Est-ce que notre imagination ne fonctionne qu’avec de l’adrénaline causée par la peur ?

 

Le monde de la recherche fondamentale nous démontre que non, tout comme bien des philosophes grecs et autres. Ils démontrent qu’il suffit parfois d’avoir seulement envie de savoir, envie de créer, envie de repousser plus loin notre fragile condition humaine. Envie de voir notre futur autre que notre passé, envie d’être un individu avec les autres, plutôt qu’être la prison des autres. Envie de rêver...

D’être un individu qui aura développé sa personnalité culturalisée, toutes ses capacités, pour s’associer comme le monomère de Shapiro dans un «sourire » avec d’autres semblables ou différents, suivant le regard que nous portons sur lui, et non pratiquer le culte de la personnalité, car en s’associant il ne pourra pas rester ce qu’il était.

 

Ainsi, par des jeux du langage, nous nous dessaisissons parfois de la capacité de notre humanité, comme si, lorsque nous œuvrions au sein de l’entreprise, s’en était fini de notre personnalité humaine. Comme si l’économie ne devait être que l’expression de notre violence ! J’entends par la violence, l’agressivité innée due à l’espèce apte à survivre que nous sommes, et que nous érigeons en violence culturelle, dont certains y attribuent les progrès de notre société.

 

La capacité d’inertie de nos réalisations est telle qu’il devient quasi impossible de dévier des réalisations effectives, il faut donc de trouver des avantages décisifs à toutes innovations, que ce soit en technologie en débats d’idées, en économie pour dévier  les « dominants systémiques », que nous avons validés de leur trajectoire ;et le plus souvent c’est une situation dramatique qui y conduit.

 

Toutefois, l’avantage que présente cette loi du marché, c’est offrir des biens et des services dans le cadre d’une anticipation qui peut être à la fois planifiée (projet), suscitée (publicité, offre), suivie (demande), et ce, peut importe qui pourra bien s’enrichir au passage dans une loi du marché sociabilisé et socialisante.

Cela, pourvu que nous comprenions que ce ne sera jamais, tous les hommes, quel qu’en soit notre désir, etque les hommes qui le seront, ne le seront jamais à titre définitif (perpétuellement). Donc, rien ne nous contraints à fabriquer des pauvres ou d’en conserver, pour se reconnaître riches. Tout comme la richesse peut reposer sur d’autres critères, que ceux que nous avons établis.

Et cela nous est permis ! Permis, justement parce que la monnaie est fictive, et qu’elle peut être utilisée pour développer des marchés là où il n’y a rien.

L’essentiel demeurant que son organisation monétaire permette à chacun de disposer d’un revenu sans altérer la capacité à produire et c’est là le plus difficile au travers des normes «méritocratiques » en place. Particulièrement devant le difficile problème de la motivation, celle qui consiste à développer, consentir un effort contre une récompense (l’effet carotte).

 

L’Entreprise est un moyen, la vie est la finalité.  L’Entreprise est le produit d’une vie communautaire due à l’évolution de la solidarité organique plus ou moins bien «individuée », qui est capable de se définir des droits et besoins sociaux qui reflètent les exigences de la vie des individus comme finalité. Une finalité qui ne peut être atteinte que collectivement par des projets politiques.

Nous sommes donc en permanence dans la nécessité de transgresser les règles qui conduisent à une «liberté arbitraire », tout comme celles qui conduisent à une communauté univoque.

Or le rationalisme, issu de la performance «scientifique », mis au service de l’efficacité de la production qui a investi tous les domaines de la vie, ne peut pas conduire à cela, puisqu’il est arbitrairement normatif et ne laisse aucune marge de transgression. Il l’est à tel point que tous les désirs de droits sociaux doivent recevoir l’aval de la rationalité normative dans des domaines où, d’une utilité indicative, elle devient arbitraire (tel les débats actuels ou passés autour de la sécurité sociale ou des retraites ou encore les 60% de déficit budgétaire imposés par les critères de Maastricht).

En réalité, autant la théorie économique que la réalité économique démontre à l’envi que l’économie de marché sans régulation politique efficace conduit au chaos. Et les citoyens n’ont pas besoin d’être experts pour savoir qu’ils ne veulent pas d’une société où régnerait une guerre sans merci pour être le «meilleur » pour être «compétitif », où la loi du plus fort, déguisée «en loi de l’économie », remplacerait les lois politiques.

Aussi, même si les médias s’entêtent à présenter l’idéologie néolibérale comme dominante, les foules prêtent plus volontiers l’oreille à ceux qui crient à l’horreur économique et nous désignent des coupables plausibles : multinationales, marchés financiers, progrès technique, spéculateurs, patrons… Mais cette « contre pensée unique » antimondiale, antieuropéenne, antiéconomique, abrutit plus le citoyen qu’elle ne l’éclaire, parce qu’elle se trompe de cible. En effet, une société horrible nous guette peut-être, mais l’horreur n’a rien d’économique, elle est politique. Elle résulte avant tout, des stratégies du pouvoir des gouvernements et des puissants.

Car la pauvreté, le chômage, l’exclusion sociale ne sont inscrits nulle part dans les fameuses «lois de l’économie » ; ces fléaux résultent des lois des hommes que la politique a justement vocation à redéfinir en fonction des choix collectifs issus du débat démocratique.

Qu’il y ait des hommes riches, à ne plus savoir que faire de leur richesse, n’est pas gênant.

Ce qui l’est, c’est que nous pensions qu’ils doivent se défaire de leur richesse pour que d’autres puissent l’être, et ce faisant nous contribuons au maintien de leur richesse, car nous avons créé un processus où ils récupèrent ce qui leur a été pris, et parfois plus.

Si la désirabilité est le moteur de notre existence, elle donne de la valeur à ce qui n’en a pas, ainsi si vous ne désirait pas l’argent des riches ils seront pauvres. D’où le problème de l’abandon du pouvoir régalien de la nation d’émettre de la monnaie qui nous oblige à désirer l’argent des « riches » que nous enrichissons toujours plus par le remboursement des intérêts.

Ce qui l’est, c’est qu’étant riche ils se croient investi du droit «divin » qu’offre la monnaie, d’un pouvoir de décision sur la vie des autres.

Ce qui l’est, c’est qu’il y en ait qui soient démunis par le simple fait qu’à un moment ou à un autre de leur existence, ils se trouvent écartés de cette richesse. Ceci, parce qu’un système normatif et régulateur (le plan comptable), conduit à se passer du prix de la force du travail humain. Cela, parce qu’à un moment de cette comptabilisation nous interprétons notre force de travail comme un coût, alors qu’elle en est la richesse,

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Publié le 27 Octobre 2011


Curieux destin pour un président qui en 2007 devait transcender la France de devoir terminer son mandat en réduisant le remboursement des indemnités maladies.

S’il est un symbole pathétique de l’échec de quatre années de gouvernance c’est bien celui-là, être contraint de réduire les ressources de ceux qui à un moment de leur existence, se trouvant dans la difficulté, en ont le plus besoin.

De plus ils ce trouve que ce sont ceux qui durant tout ce laps de temps aurons fabriqué la richesse dont les subsides auront profité essentiellement au capital.

 

Capital qui en retour d’une politique conduite pour le faire fructifier afin qu’il s’investisse et développe croissance est emploi (se souvenir des discours lignifiant sur le sujet du président et de son premier ministre) c’est coulé dans quelques niches d’on ne sait où en plus de celle que nous connaissons.

 

Et du coup avec un aplomb extraordinaire ceux qui n’ont eu de cesse de réduire les recettes de la nation au point de l’endetter au niveau que nous connaissons en passant de 934 milliards d’euros en 2002 à 1646.1 milliards en mars 2011, franchissant le seuil des 60% du PIB (critères de Maastricht) en 2003 pour atteindre 84.5% du PIB, se présentent comme des gestionnaires responsables assurant que la seule bonne décision demeure l’austérité.

Austérité qu’ils ont pratiquée par le ralentissement de la consommation intérieure sur laquelle repose essentiellement du moins pour une bonne part notre croissance.

 

Notre président n’était-il pas celui qui disait qu’il fallait apprécier sa gestion à la vue des résultats de son action et de son gouvernement.

 

Mais voilà par la sémantique conduire une nation vers l’austérité et dans le futur à la récession est devenu synonyme d’une capacité de bonne gestion. Et malheur aux parties aux organisations qui oserait soutenir le contraire, ils deviennent des menteurs des irresponsables.

J’avoue devoir lever mon chapeau aux communicants aux conseillés de ce pouvoir qui font de son échec patent, une victoire d’excellence.

Le futur est plus complexe que de résider dans une cure d’austérité faite seulement pour rassurer le marché, ceux qui possèdent de l’épargne.

 

Est-ce que cela raisonne chez nous, pour rassurer ceux qui ont plein de monnaie, l’on réduit le développement social de ceux qui la produisent par leur travail.


La difficulté n’est pas que l’on finance les dépenses et services de la nation, car celle-ci retourne de manière sélective la totalité des sommes perçus dans le circuit de consommation, et cela bénéficie à certains citoyens, du RSA aux investissements industriels et autres.

De même pour les prélèvements de cotisations des organismes de sécurité sociale, la totalité de ces sommes (c’est tout de même l’équivalant du budget de l’état) retourne financer toute l’activité de santé que ce soit les entreprises pharmaceutiques, le corps médical etc. qui débouchent sur des créations d’emploie par ‘activité qu’elle génère.

La question à ce poser n’est pas tant financement direct ou indirect que qui détient le pouvoir d’émettre de la monnaie quand sa circulation est insuffisante, quand sa captation la sort du circuit productif.

 

Le pouvoir est étranglé par la loi de 1973 et la restriction des capacités de la BCE. C’est ce château idéologique qu’il faut faire exploser.

Ensuite l’amenuisement de nos ressources et leurs remplacements est un autre problème qui ne s’en porterait que bien mieux.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 27 Octobre 2011


 

Souvent j’écris que nous vivons les conséquences d’un débat idéologique. Cela ne signifie pas qu’il n’a pas des répercussions efficientes sur la vie des populations, mais cette volonté à discréditer l’état et ses prélèvements pour faire face à ses obligations ou remplir ses services sont purement démagogique et relève de la dogmatisation.

Récemment le plan de reprise de Seafrance c’est heurté à la décision européenne. « Le gouvernement français a proposé un plan pour aider SeaFrance à se redresser. Ce projet comporte notamment un prêt de 100 millions d'euros accordé par la SNCF, maison mère de SeaFrance. Mais lundi, la commission européenne a rejeté ce projet, considérant qu'il n'était pas conforme aux règles communautaires de la concurrence. La SNCF étant une entreprise 100% publique, le prêt peut être assimilé à une aide d'Etat. »

Dans cet entrefilet (extrait de l’Usine Nouvelle) tout le débat idéologique est posé.

 

C’est quoi un Etat : dans une superficie délimité par périmètre à l’intérieur duquel  vivent des hommes qui un temps considéré comme des sujets sont devenus citoyens par tous les drames sanguinaires qui ont accompagné cet « accouchement », ils ont « impersonnalisé » leur représentation en élaborant des textes constituants, tel que la déclaration des droits de l’homme, qui s’impose à tout autre genre. Si l’homme en est son centre, il devient dans sa totalité Nation et Société, et l’Etat n’est qu’une représentation administrative, gestionnaire et porte parole de la Nation, de la société.

Article II

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Article III

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.


Ainsi l’Etat n’est pas la nation, il serait plus clair de comprendre que lorsqu’il est reproché à l’Etat son interventionnisme, l’on reproche en fait à la totalité de ses citoyens, la nation, d’avoir le droit d’intervenir dans ses propres affaires, au bénéfice de qui ?

Dans l’exemple cité, la SNCF est la propriété de 65 millions de français, de la Nation et non la propriété d’une organisation administrative, l’Etat. Comment avons-nous pu accepter par l’intermédiaire de la reconnaissance de la loi du marché d’en arriver à dénier un droit inviolable et sacré de sa puissance sociétale (publique), à nationaliser ou acquérir dans le respect de l’article 17 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et faire ainsi de chaque citoyen un propriétaire.

Article XVII

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.


En fait, si tout citoyen disposait d’un titre de propriétaire indivisible des biens de la nation ce serait plus clair. L’on cesserait de fait l’opposition public/privé qui n'est autre que l’opposition de puissants particuliers contre la nation, qui n’est que l’opposition de l’homme à la puissance de la loi positive qui découle de la nation ou la société, et se réalise par l’organisation administrative de celle-ci, l’état, et le pouvoir de cette organisation ne peut mettre en échec la déclaration universelle des droits de l’homme.


Rien n’interdit à un individu de devenir puissant, mais il n’a pas à se substituer à la nation ou à lui imposer sa puissance. Or cela fait très longtemps qu’en abusant du droit de commercer librement, ces commerçants ou puissants ne voient plus la nation que comme un marché, et leur dénie le droit d’avoir une existence économique publique collective, de fait de se protéger des monopoles dont découle la servitude.

Or c’est à l’Etat qu’il à été reproché d’exercer ce monopole dans certain secteur (les entreprises nationales), et de fait l’on a dépouillé les citoyens de ceux dont ils étaient propriétaires via l’organisation administrative de la nation.

Casser un monopole comme les ex PTT par exemple pour permettre à des individus d’entreprendre dans ce domaine en proposant des services concurrents, n’est pas la même chose que ce qui à été fait en ouvrant l’organisme aux capitaux privés, ce qui revient à vendre une fraction du bien commun à des particuliers qui en sont par ailleurs via l’Etat propriétaire. C’est l’inversion de l’article 17.


Nous en sommes même arrivés à considérer que participer à la vie sociale de la nation ou de la société était une charge insupportable, n’avons de cesse d’amenuiser les recettes de la nation tout en lui confiant des activités supplémentaires conséquentes de la compétition, que se livrent les individus, érigé en règle salvatrice.

Nous avons même retiré à la Nation en 1973, le droit d’émettre de la monnaie, et fait de la Nation de la Société un client du marché financier.


En fait nous nous retrouvons devant un jeu imbécile. Les citoyens financent par les impôts et les taxes les besoins de l’organisation administrative et les services qu’ils confient à celle-ci. Dans la situation présente quand cette administration à besoin de liquidité pour assurer ses missions, ses services, elle émet des obligations pour récupérer une partie de l’épargne que les citoyens ont déposé dans des banques ou de tout groupement et états qui veulent faire un placement financier.

Mais au bout c’est chaque citoyen par sa contribution aux recettes nécessaire à la Nation qui devra rembourser les intérêts, et donc se charger d’un cout supplémentaire qui ne figure dans aucune de ses constituantes. En clair faire distribuer des intérêts par la nation est anti constitutionnel car cela revient à faire exercer une discrimination inégalitaire par l’administration étatique contraire à l’esprit de la déclaration des droits de l’homme, et permettre à des individus ou groupements de retirer une ressource de la Nation, d’exploiter la nation.


Nous ne sommes pas là dans la redistribution des impôts et taxes via les activités de l’état aux bénéfices sélectifs de citoyens, mais dans l’exploitation de l’affaiblissement de la nation dont nous mesurons seulement aujourd’hui les conséquences particulièrement au travers de la dette de la Grèce.

Dette qui démontre si besoin été qu’une Nation à laquelle l’on ne confit que des services sans assurer leur financement par la contribution  de chaque citoyen ou par la capacité d’émettre de la monnaie, n’est pas viable sur le long terme et prive la nation d’une capacité d’interventionnisme régulateur.


Nous voyons bien qu’en changeant seulement de terme, en remettant la nation au centre du discourt le paradigme de la société change. Ce qui nous paraissez découler de source être une évidence, la privatisation, la loi du marché, l’étatisme n’est qu’un discourt sémantique dogmatique qui dépouille la nation de sa puissance pour la confier à des constituantes financières et économiques (les dominants systémiques), comme si ce domaine devait échapper aux droits de l’homme.

Domaine pourvoyeur essentiels d’une régression grégaire contraire au développement « civilisationnel » qui repose sur la capacité de socialisation, de vivre ensemble.

En renvoyant l’homme vers ses comportements instinctifs naturels, la xénophobie, la soumission à un dominant, son seul intérêt immédiat, tout ce qui est un frein à une société « intelligente » quand elle ne sait pas contrôler et assumer ces comportements innés.

 

C’est donc en retrouvant la nation et la société, la république, en retrouvant l’esprit des droits de l’homme, en retrouvant l’homme que nous aurons le plus de chance de sortir de cette crise, plutôt que de croire que faire de l’état une entreprise soumise à des ratios comptables nous préparera l’avenir.

Ainsi cette décision concernant Seafrance et la démonstration de l’absurdité de nos vues dogmatiques, dans le texte remplacer seulement publique par Nation, République ou société, et vous verrez qu’il en émane une autre expression.

 

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 24 Octobre 2011

 


Dans Ce soir ou jamais consacré à la rigueur de décembre 2010, y était invité Bernard Stiegler philosophe et directeur de l’institut de recherche et d’innovation.

Dans une discussion parfois cacophonique, il a pu à deux reprises poser clairement et succinctement la problématique face à laquelle nous sommes, la fin du capitalisme construit sur le consumérisme, dans la ligne de ce que nous avons appelé le fordisme.

Nous somme passé de la notion de consommation facteur d’un développement de bien être produit d’une demande, à une consommation de production source d’emploi et de ressource exigeant la production de bien jetable et renouvelable.

 

Pour lui son incidence se répercute dans le champ des relations sociales  transformant celles-ci sous sa pression en relation jetable.

Ce fut la valse des divorces par exemple, le développement de la précarité et de la flexibilité, ce sont les interactions inévitables.

Arrivé à son apogée, c'est-à-dire en surcapacité de production dans les états riches, le capitalisme qui concentre les capitaux grâce au plan comptable dans quelques structures et fonds financiers, se cherchent par ses capitaux disponibles une consommation virtuelle au travers de l’endettement et des placements financiers. Ces masses de monnaies importantes, faute de grands projets d’investissements capables de maintenir une croissance sur des activités durables, se jettent dans la spéculation.

 

Et nous savons que l’excès de monnaie se détruit par l’explosion de bulles, et que la paralysie de l’économie se cherche des zones d’expansions par la colonisation et la guerre.

Ceci dit, le plus surprenant était le décalage entre Stiegler et les autres intervenants, particulièrement avec Philippe Manière consultant, Stiegler tourné vers l’avenir, Manière penché sur son présent.

Il est naturel que de leur activité en découle une vue du monde divergente, mais à l’évidence seul Stiegler avait la capacité d’entendre les autres, et s’il ne déniait pas la nécessité de s’occuper du présent, il en disait que celui-ci représentait une catastrophe future si nous n’avions pas compris que le consumérisme ne représentait plus le futur, et peine perdu de lutter contre la spéculation si nous n’étions pas capable de trouver à ces masses financières un investissement social (j’entends le travail qui débouche sur une activité sociale) par de grands projets, au-delà de nos classiques, qui exigerait d’être monétisé.

Je rejoins totalement Stiegler dans son analyse, pour ceux qui lisent mes articles, j’ai souvent évoqué la nécessaire transformation du capitalisme, le choix d’une activité durable et le développement de nouvelles sources de revenus, comme l’enseignement pour adulte rémunéré.

Manière lui en est encore resté à l’axiome d’Adam Smith qui est devenu obsolète pour tracer le futur.

Dans un essai de 1999 après avoir indiqué que nous retirions les bienfaits de notre existence du Savoir, je fais le constat qu’il est en panne dans sa distribution en créant une fracture entre ceux qui en disposent pour être capable de lire la complexité du monde et ceux qui n’attendent de lui que le moyen de produire et de consommer le consumérisme.

 

Or tout système trouve un terme, nous sommes dans celui du consumérisme, certes ce n’est pas pour demain, car avant ils nous faut épuiser toutes les ressources, mais nous allons être assez nombreux pour cela.

Par contre les cerveaux disponibles pour sortir de cette fin programmée sont l’apanage que de quelques-uns. Nous les trouvons surtout chez nos élites, mais dans tous les niveaux de la classe sociale, ce sont ceux qui poursuivent leur enseignement soit par des systèmes de formation soit de manière autodidacte.

Parmi c’est cerveaux, certains essaient de trouver dans les systèmes qu’ils ont mis en place, leurs pérennisations parce que leurs pouvoirs se sont élaborés autour, et proposent des solutions par les modèles qui ont créé les maux dont nous nous plaignons, fracture sociale, chômage, délinquances, inégalité des revenus, dettes exorbitantes, insécurité.

 

Ils s’enferment de fait, dans une organisation déterministe par une immensité de réglementations qui les asphyxiera, et ils en mourront ou cela explosera, car il y a dans ce domaine comme ailleurs, non une vérité, mais un seuil de tolérance qui ne se décrète pas.

D’autres essaient d’innover, et il y en a sauf que personne ne les écoute. Ils n’ont que peu d’audiences, si ce n’est que ponctuellement ou en lisant des revues spécialisés à hauteur de tout juste 3% des citoyens

La démocratisation de l’enseignement interrompu depuis une quinzaine d’années constitue un handicap majeur, car elle est une clé pour comprendre le monde, qui véhicule une quantité d’informations exponentielles. Ne pas en disposer nous exclut de l’évolution et fait de nous des freins réactionnaires et conservateurs. Ne pas à confondre ceci avec ceux qui considèrent que l’évolution est renoncer à des avantages sociaux et de bien être acquis, parce que les masses monétaires considèrent que ce n’est pas un secteur rentable mais une charge, sauf pour ceux qui en vivent à titre privé. Souvent cet amalgame est fait pour inciter a la rigueur et d’ailleurs Manière l'a parfaitement utilisé avec des justifications valables que nous lisons et entendons tous les jours, mais elles ne sont valables qu’au regard du modèle capitaliste.

Alors de fil en aiguille par une succession d’observations m’a germé l’idée de faire du développement et de l’acquisition du Savoir une source de revenu pour atteindre deux objectifs. Accrocher les populations à la complexité du monde présent, et nourrir d’information les cerveaux humains, parce que nous savons que toutes information recueillies réorganise la penser et qu’il germera forcément dans le cerveau de certain l’imaginaire de demain.

La mise en place de ce que j’ai appelé un enseignement rémunéré pour adulte actif ou non complémentaire de l’activité productive ne présente aucune difficulté particulière que nous ne soyons capable de réaliser.

Nous sommes capables de bien plus difficile que cela.

 

Sans m’étendre sur l’aspect psychique, l’aspect industriel, entre la construction d’universités pour adulte, la formation d’animateurs enseignants, les fournitures de fonctionnements, l’estimation minimale s’élevait à 1500 milliards d’Euros.

Sur le plan des rémunérations l’inscription à ces enseignements ouvrerait droit à une rémunération permettant à un adulte sans revenu de vivre décemment. Sans aller plus loin.

C’est une porte ouverte aux investissements et une solution partielle à la délinquance

Ceci est un exemple de rupture avec le consumérisme.

Un autre, la lutte contre la pollution dans le circuit marchand traditionnel se trouve confrontée, non à notre savoir faire, mais au surcout de sa mise en place revendu à une clientèle toujours à la recherches de prix bas. Ce paradoxe que nous connaissons est certes un moteur d’innovation, mais aussi un frein aux situations d’urgences, or nous sommes dans l’urgence, tant au niveau de la production des énergies à partir du nucléaire, à parti du pétrole, à partir de toutes les particules en suspension, et de la pollution chimique.

 

Impossible de faire face à cela à temps sur la base de nos structures de comptabilisation actuelle. Il faut donc sortir un certains nombre d’activité dépolluante de ce modèle et y adjoindre un modèle comptable parallèle et complémentaire en comptabilisant une activité économique de sauvegarde de la vie non commercialisable, mais source de consommation créatrice d’emplois et de revenus injectables dans l’économie

Pour réaliser cela il nous faut sortir du schéma capitaliste, en sortir n’est pas le détruire, n’est pas détruire les aspects positifs, paradigmes de nos propres comportements, car en le détruisant nous détruirions également l’homme.

Aussitôt il reconstruirait les mêmes modèles sous une autres appellation, mais le compléter pour que les « vices » qu’il développe ne soient pas suicidaires.

 

Ceci ne peut pas venir du marché, mais d’une décision politique, cela ne peut venir que d’une vue à long terme d’une vision du monde basé sur la perception de la réalité présente et de notre imaginaire en quête d’Eden.

C’est deux exemples ne sont pas des utopies nous avons les moyens techniques et humains pour les réaliser. Leur seul handicap est leur monétisation que refuseront tous ceux à qui nous avons confié le pouvoir, car ils le retirent du consumérisme y compris les citoyens qui le réclament à grand cris car ils y sont accros.

La subsidiarité de cette absence de projet est que devant le consumérisme qui change de place pour continuer ses excès ailleurs plutôt que de s’ancrer dans la consommation des populations, nous nous ne vivons qu’autour du risque, c’est lui qui rythme nôtre existence et c’est lui qui perdra la démocratie, car nous en avons fait un substitut au consumérisme dont il est en partie la conséquence.

 

Alors devant tout cela j’ai trouvé Stiegler un peu seul comme un homme d’un autre monde.

Nous sommes loins des harangues de Marine le Pen et du commerce de la mort de l’UMP.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 23 Octobre 2011

La guerre des dettes.

 

Dans le midi la saison estivale de chasse sous-marine s’achève avec l’arrivé des premières fraicheurs. Je reprends donc le clavier pour commenter l’actualité avec cet intermède qui dure depuis le mois de mars.

Il est vrai que cette année dans le midi un temps agréable aura durée depuis lors, même si la chaleur torride ne fut pas au rendez-vous et les poisons non plus.

 

J’ai tout de même suivi l’actualité d’une oreille et d’un œil, visiblement je n’ai rien perdu.

Nous ronronnons dans les schémas habituels, et il ne peut en être autrement, et l n’y a bien qu’en science que les innovations et les découverts affluent, mais peut d’entre nous s’y consacrent à leurs lectures.

 

Cela est bien regrettable, car elles préfigurent les possibilités de notre futur, sous réserves que nous ne commettions pas les mêmes erreurs d’analyses qu’au début du vingtième siècle en imaginant quelles seraient des vérités absolues nous dispensant du débats d’idées, de la nécessité de s’instruire, d’apprendre, de réfléchir, de secouer le cerveau bloqué que nous construisons par la pensé unique.

 

Nous vivons cela au travers de la pensé économique depuis la chute de la pensé communiste, qui elle-même, au travers de dirigeants aux esprits bloqués et dictatoriaux, a discrédité l’approche et la lecture  holistique du monde au seul bénéfice de l’individualisme débouchant sur l’idéologie « égologique » mettant à mal l’indiscutable complémentarité de chaque individu de la collectivité humaine malgré tous ses drames.

 

Si la singularité de chacun est indiscutable et constitue un élément à valeur variable de l’édifice sociétal, il ne peut être discuté, que comme pour un puzzle c’est la totalité des pièces uniques qui donnent l’image, et  la perception de cette image est problématique car elle est fortement dépendante de la raison qui n’est pas la base de ce qui guide nos sens comme nous pouvons le constater dans ce monde devenus par la technologie celui des communicants par l’image et le son visant nos émotions et non notre raison, ou notre raison quand l’on sait qu’elle éveillera une émotion.

Il devient donc important, non de détenir une vérité, mais de disposer d’un juste à propos de toute situation et d’une capacité de discernement qui n’est jamais aboutie.

 

Pour ce faire nous disposons de langages sémantiques et mathématiques fondateurs avec lesquels nous élaborons des théories que nous pensons irréversibles alors quelles s’effondrent tour à tour mais nous ne pouvons pas vivre avec cette idée, et cela constitue une capacité de superstition que toutes les civilisations développent en élaborant des moyens de divination et de lecture de l’avenir que ce soit les mésopotamiens en interprétant le vol d’un oiseau ou nos économistes contemporains.

 

C’est ainsi qu’aujourd’hui nous vivons dans leurs suggestions comme hier les mésopotamiens dans celles de leurs devins. Ceci pour dire que l’homme a besoin d’être assuré sur son avenir, et c’est peut être pour cela que tant d’hommes politiques s’y appliquent dans leurs programmes et leurs déclarations.

Comme nous ne pouvons y échapper et que tous nous y participons il devient facile d’imaginer la stratégie qui se construit pour les élections présidentielles de 2012, des hommes politiques nous expliquerons en ayant interprétés le vol des chiffres des économistes qu’il n’y a pas de salut en dehors de leur comptabilisation.

 

En 1999 j’écrivais ceci : « la richesse ne sert à rien, si elle n‘a pas une utilité communautaire, hormis satisfaire son ego. Cela, d’autant plus, que la communauté a le pouvoir de dessaisir tout particulier de sa richesse, mais ce n’est pas tant cela qui est important. C’est surtout, que l’évolution de notre civilisation s’est construite sur la technologie. Cette technologie se manifeste aujourd’hui par la puissance de cerveaux qui ne sont pas les nôtres, les ordinateurs, et il y a un danger à leur confier nôtre existence, si leur puissance ne peut-être comprise de ceux qui y sont soumis, si le moindre incident les pousse à la panique et à la paranoïa, si les hommes ne peuvent pas comprendre leur destin au moyen de leur Etre sensible. Ceci n’est pas en contradiction avec le fait que toute notre activité sociale ou/et notre univers puissent être traduis en langage mathématique. Il ne faut pas se méprendre entre les mathématiques qui tentent de définir ce que nous sommes, et qui sont d’une utilisation scientifique, et celles qui comptabilisent notre organisation sociale culturelle qui ne sont que le reflet de cette activité, et par-là même sont relatives, comme les valeurs que nous définissons avec.

Nous en avons l’exemple quand il suffit de dire aux hommes qu’ils manquent de l’argent, pour voir aussitôt tout le monde stocker, se jeter dans des valeurs refuges, alors qu’ils ont tout à leur disposition, la matière première, la technologie, leur capacité de travail, et qu’ils ne risquent rien, qu’ils ne manquent ni de nourriture, ni de quoi se vêtir, ni de quoi s’abriter, ni de la capacité d’émettre de la monnaie.

Pourtant, au seul cri de «il manque de l’argent » tous croient que ce qu’ils ont n’existe plus. C’est cela la paranoïa ;  se croire  menacé par un danger imaginaire, ce qui est le cas avec la monnaie qui n’est qu’un système fictif, système fictif sur lequel la communauté a tout pouvoir. Tout pouvoir parce que nous disposons des moyens de suivre efficacement notre activité micro économique grâce à notre technologie.

Aussi, je ne vois vraiment pas pourquoi les hommes s’affoleraient parce que quelques rentiers vont être ruinés, d’autant plus que ces rentiers ne perdent rien, puisqu’ils leur restent leur force de travail, ce qui n’est pas le cas de tous les handicapés ».


Ainsi dans ce débat qui se poursuit autour de l’euro et de la dette des états nous vivons les conséquences d’idéologues qui se sont prévalu du libéralisme pour nier le rôle du pouvoir populaire et assoir le libéralisme capitalistique dans le monde et entrer ainsi en « religion ».

C’est en cela qu’un euro vendu politiquement salvateur pour les membres de la communauté européenne devient, au tournant d’une crise des subprimes, l’abime qui s’ouvre sous nos pieds, et soudainement des agences de notation créées pour garantir la fiabilité des emprunteurs dans le privé font la Une et menace les états de leurs notations, comme si les emprunteurs avaient fuit les états fortement endettés comme le japon 229% ou les états unis avec 100% (estimation 2011).

 

Pourtant s’il y a bien une structure qui perdure par rapport à une entreprise privé ce sont bien les états, mais voilà les idéologues « néolibéraux » n’ont eu de cesse de plaider pour une gestion entrepreneuriale des états, une ineptie car la  comparaison ne se soutient pas.

Si nous pouvons évaluer l’actif d’une entreprise, pas en totalité celui d’un état, l’état contraint par la loi et lève l’impôt et taxes, pas l’entreprise, pourtant certains pouvoirs régaliens comme la police et l’armé se déplacent vers l’initiative privé, et certains grands groupes étatsuniens se financent une police et soldatesque privé, se constituant ainsi des seigneuries modernes.

 

A la base il y a toujours le même discourt, entretenir les pouvoirs régaliens et autres initiatives d’un état exige un financement (impôts taxes) que les « néolibéraux » jugent toujours trop élevé quand il s’agit des services de celui-ci et toujours insuffisant quand ils doivent concerner les investissements entrepreneuriaux privés. Qui se souvient encore des discours de Fillion et du président concernant les relances économiques, avec au bout l’échec que nous constatons aujourd’hui.

 

Cet aujourd’hui dans lequel les commentateurs et la presse, à l’exception de quelques uns, ressassent sans aucun recul ou analyse les certitudes des «néo libéraux » en plein paradoxe continuant de vendre leur idéologie comme vérité irréductible et  recourant à l’interventionnisme de l’état, qu’ils n’ont eu de cesse de dénoncer, pour régler les difficultés créées par les initiatives privés.

Dans cette fausse crise de la dette des états qui repose seulement sur des critères suggestifs arbitraires (critères de Maastricht) et une éventualité hypothétique de la faillite d’un états, chacun cherche le bouc émissaire pour refuser l’évidence qui c’est dévoilés ces dernières années, que reléguer l’état au rang d’emprunteur privé sur le marché financier fut à long terme une erreur, car en définitive il apparait clairement que si nous voulons conserver l’Euro comme monnaie commune, il faudra en arriver à ce que la BCE devienne « cofinanceur » voire seul financeur des emprunts d’ état, ce qu’elle fait en rachetant des dettes.

Mais voila contre vent et marée les « néolibéraux » agiterons les spectres du passé, comme s’il était possible de le ressusciter, et n’accepteront un autre type de financement des états que contraint et forcé par les événements ou le peuple.

Pour juguler cet endettement dans des pays où la croissance traditionnelle n’est plus au rendez vous c’est à la régression qu’il est fait appel, et nous avons suivit combien il était difficile de la faire vivre et partager par les nanties.

 Mais là aussi quand l’on appartient au 10 pays les plus riches du monde il faut avoir un culot monstre pour proposer la régression sociale, même si les études de HSBC pour 2050 nous place au 9è rang en PIB au lieu du 6è actuel.

La bagarre des chiffres et donnés économiques au jour le jour devient grotesque, elle sert à masquer l’absence de projet à long terme sur l’orientation que doit prendre notre pays et bien d’autres pour se trouver de nouvelles sources de croissances et d’énergies.

 

Or l’approche capitalistique d’aujourd’hui est un frein car les investisseurs ne s’engagent qu’en l’assurance d’un retour sur investissement juteux et là où il serait nécessaire d’engager des sommes énormes pour diversifier la production d’énergie renouvelable propre ou moins énergivore par exemple, l’on bégaie, l’on tergiverse, l’on évalue leur rentabilité financière, bref nous sommes incapables d’avoir un engagement financier colossal, car il faut aller chercher la monnaie sur le marcher financier.

 

Nous savons que la consommation des pays qui vont nous reléguer aux 9 rangs va épuiser nos ressources actuelles, et si nous ne voulons pas guerroyer pour ne pas nous appauvrir, il va bien falloir nous décider à investir massivement par une création de monnaie, que ne peut-nous fournir le marché financier, pour accélérer les innovations, les découvertes scientifiques et la recherche qui nous permettra de sortir du catastrophisme actuel.

Sauf que nous sommes là dans une démarche politique, dans l’interventionnisme régulateur du politique au service de la collectivité (même mondiale) par rapport au seul intérêt privé et « égologiste ».

 

L’exemple de l’Ukraine, futur grenier du monde, en est la démonstration type, ce sont des investisseurs privés qui ayant flairé le filon créé par le développement et les besoins nutritifs de la population mondiale croissante y développent l’agriculture, et la paysannerie locale va s’en trouver exclu faute d’une vision de l’état Ukrainien autre que néo libérale.

Par cela je ne veux pas éluder de la nécessité de vivre la réalité présente et les forces en présence qui s’y affrontent, je ne veux pas éluder le besoin de répondre aux attentes des moins nantis, mais il ne faut pas oublier que ce sont aussi eux qui dans tous les pays de la communauté votent pour les représentant du néolibéralisme, alors il est parfois trop facile d’attribuer la responsabilité de l’évolution des affaires économiques aux seuls décideurs, qu’ils soient politiques technocrates parce que l’on ne voient pas que nous construisons par nos actes quotidiens les lendemains dont l’on se plaint.

 

Ce n’est pas là un reproche, mais la conséquence d’une monopolisation de la circulation de l’information au service de la pensé unique et de la non pensé canalisé par la "starisation", la « peoplelisation », le « storystelling », le voyeurisme, la canalisation d’une forte symbolisation comme moyen d’expression et l’infantilisation comme refuge face aux difficultés de lecture d’un monde complexe.

 

Inverser cela en faisant appel à la raison si peut présente en nous me parait un défie inabordable, l’on n’évacue pas trente ans de lobotomisation « néolibérale » en une élection fut elle présidentielle, d’autant que les néolibéraux ont structuré  leur puissance, disqualifié les oppositions rendant les changements hasardeux pour des hommes qui recherchent des assurances.

Mais pourtant je pense que toute cette fiction autour de l’euro qui n’est qu’élucubration d’une caste dirigeante risque d’être fédératrice d’un rejet du « néolibéralisme » qu’il conviendra de guider vers un projet sociétal novateur.

 

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Rédigé par ddacoudre

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