Publié le 30 Novembre 2011
Le 21 janvier 2010, j’écrivais un article intitulé « qui sont ces fous qui nous commandent ».
Aujourd’hui je trouve globalement que leur état de santé ne c’est guère amélioré, depuis les primaires la campagne électorale est lancée, quoi qu’en disent les uns et les autres, il suffit d’écouter les commentaires politiques, d’analyser les déplacements des hommes politique.
Le président, ou son staff envoie le gouvernement au charbon, et comme cela l’on peut écouter des interventions explicatives de la politique du président, même s’il n’est plus comme par le passé au avant poste, se limitant de donner la mesure dans un certain nombre d’interventions, avec sa psychologie pour les « nuls » (n’y voyait pas d’offenses, car il s’agit d’une stratégie bien élaboré) qui ne vise pas comme les ouvrages ainsi titrés de simplifications pédagogiques en direction des ignorants, (de ceux qui pour toutes sortes de raisons ont été écartés de la possession du savoir nécessaire à la compréhension de la complexité du monde).
Pour nos gouvernants et d’autres il ne s’agit que d’être convaincant en touchant le système émotionnel régit essentiellement par le désir et la peur qui fait peut cas de la capacité de critique, de réflexions, d’analyse. Or les citoyens ou l’humain de manière générale, perçois par ces mêmes capteurs émotionnels son environnement, de sorte que s’il n’accroit pas l’apprentissage qui lui donne les codes de décryptages sociaux politiques, il entre dans la méfiance, le doute, il perd la confiance nécessaire à toute démocratie, et met en danger l’organisation qui donne aux peuples le droit à la parole.
Nous sommes dans ce processus depuis une vingtaine d’années au minimum par une lente et perceptible dégradation que tous les sociologues mesurent qui se répercutent dans l’élaboration de nos actes sociaux économiques. Sans faire de publicité, tous les deux ans Gérard Mermet sort son ouvrage Francoscopie où il donne sa lecture de l’évolution du comportement de français que chacun peut librement apprécier. Mais au moins il y a là une grille de lecture plus précise que les sondages spéculatifs.
C’est donc dance cadre que j’écoutais Valérie Precresse dire : le travail ne se partage pas, les heures supplémentaires offrent un pouvoir d’achat moyen de 450 € ans, il faut travailler plus et mieux.
Voilà un exemple d’intervention creuse d’un membre du gouvernement, c’est ainsi que 450€ représente 2.7% d’un smic annuel, et c’est heures supplémentaires ne seront bien évidemment pas accomplies par un demandeur d’emploi.
En fait la problématique soulevée est l’organisation du temps de travail. En 1985 un auteur dont je n’ai plus l’ouvrage en mémoire écrivait que 2 heures de travail jours suffiraient à réaliser notre production.
Il est bien évident que dans le bâtiment ou le temps de transport est partagé, arrivé sur le chantier, les salariés repartiraient dans la majorité des cas.
Une réduction du temps de travail ou sa répartition impose suivant sa proportion une réorganisation de ce même temps suivant les branches professionnelles.
Mais qui donc va écouter Valérie Precresse entrer dans des explications techniques, quasiment personne au-delà de trente seconde sur le même sujet.
Il faut travailler plus et mieux, diantre serions-nous des fainéants. Une étude américaine nous apprend ainsi que si la France est l'un des pays du monde ou il y a le plus de vacances surtout quand on rajoute les RTT, (réduction du temps de travail) les Français sont aussi les plus productifs du monde.
Un Français rapporte 25,15 dollars par heure, voici la suite du classement:
2 - États-Unis -> 24,64 dollars par heure.
3 - Royaume-Unis -> 23,22 dollars par heure.
4 - Canada -> 22,37 dollars par heure.
5 - Australie -> 20,63 dollars par heure.
6 - Italie -> 19,79 dollars par heure.
7 - Japon -> 18,89 dollars par heure.
Des chiffres qui montrent que les Français sont loin d'être des fainéants.
Alors que veut dire notre ministre, qui sera allé chercher les études sur les taux de productivités, les yeux et oreilles rivés sur TF1 et autres organes de non information.
Que cache cet argumentaire si ce n’est une mise à niveau de la compétition économique avec les pays à faible coût.
Hier soir j’écoutais Laurent Wauquiez, expliquez qu’il était indécent de laisser une telle Dette à nos enfants, voilà l’argumentaire émotionnel par excellence.
J’ai eu la chance d’être un enfant d’après la guerre 39/45, alors que nos ascendants venaient de laisser à leurs enfants un pays remplie de déchirement (collaboration), de destruction.
Ce sont donc tous ces enfants qui ont tout reconstruisent, et c’était autre chose que d’avoir à pleurer sur des lignes comptables virtuelles, sur des bouts de papiers imprimés qui ne font que des pauvres virtuels, ignorant qu’ils disposent d’une richesse que personne ne peut leur prendre l’intelligence.
C’est ainsi que de cheminement émotionnel en cheminement émotionnel nous finissons par entrer dans la recherche de solutions qui sont de plus en plus drastiques, de plus en plus inquisitrices, de plus en plus autocratique, moins en moins démocratique, pour en arriver à une espèce de folie collective de nos dirigeants qui envisagent une gouvernance européenne désignée qui viendrait sanctionner la souveraineté populaire d’un état qui dérogerait aux critères de la règle d’or.
Durkheim a appelé cela le suicide communautariste, lorsqu’une organisation intègre uniformément ses membres elle supprime sa capacité de respiration que constitue la diversité des genres des opinons, et se suicide.
C’est ce que nous propose l’Allemagne pour sauver l’Euro.
Plus catastrophique est le dogmatisme intégriste qu’entraine irrationalité émotionnelle, devant l’échec d’un idéal salvateur, le néolibéralisme.
Leurs « prêtres », dans l’esprit font exactement comme les soviétiques du temps de Staline, Ils dénient leurs échecs, resserrent tous les mouvements respiratoires, et renient les identifications souveraine qui caractérisent les nations.
La souveraineté se caractérise par l’organisation de la cité par ses membres sans exclusive, politique économique, monétaire, culturelle.
Sa capacité à la souveraineté se distingue par le respect qu’elle obtient face aux autres par sa force armée, et la capacité à se doter des moyens de permettre à ces membres de disposer de l’égalité et de la liberté.
En économie cette égalité et liberté s’obtient par la capacité d’un état d’émettre de la monnaie sans passer par des banques privés qui ne peuvent être les garantes de l’intérêt collectifs.
Cette capacité et un moyen d’équilibrer de réguler le capitalisme, de ne pas soumettre les citoyens au pouvoir de ceux qui dans le jeu actuel des rapports au travail accumulent de la monnaie et asservissent à leur désirs les autres en les privant du moyen d’égalité et de liberté que garantie une banque centrale, en faisant peser un aléa sur ceux qui par déterminisme systémique et technologique étouffent les populations.
Un homme ou une femme se différencie par leurs corpulences et leur sexe (pour faire court), une nation par son armée et sa capacité d’émettre de la monnaie ; protéger son territoire et réguler sa capacité de production et d’échange.
C’est ainsi que nous avons une Europe asexuée dont tous les responsables se sont soumis à un pouvoir spéculatif multiformes auquel nous participons tous sans même parfois le savoir, que j’ai depuis longtemps qualifié de « dominant systémique ».
Un pouvoir déstructurant que l’on nomme impersonnellement le marché, la mondialisation, la globalisation, où l’on en désigne des hommes responsables, qui en fait n’on aucun pouvoir, tandis que dans le même temps l’on retire au peuple (par la « décitoyennisation » et l’accroissement de l’ignorance social-économique) le pouvoir qu’il détient de peser sur son destin, même dans le cadre d’une Europe.
L’Europe n’est pas le diable, l’obscurantisme dont font preuve aux moins deux de ses dirigeants le deviendra si nous ne les virons pas.
Les drames ne sont pas spontanés, ils s’édifient lentement, sans que nous soyons capables de relier entre eux les éléments qui seront détonnant.
C’est pour cela qu’ils nous sautent à la figure, qu’ils soient naturels ou sociologiques, et l’hystérie à laquelle conduit la peur, est qu’en voulant absolument sans protéger dans l’absolu, l’on en accélère l’avènement de certains. C’est exactement ce qui se passe avec la folie collective autour de la Dette.