Publié le 22 Juin 2013
Le 20 et 21 juin c’est tenu la énième conférence sociale sur le thème de la lutte contre le chômage ou pour l’emploi suivant l’usage que fond les communicants, au menu toujours les vielles recettes, la formation professionnelle. Penser le premier plan de formation professionnelle que j’ai discuté c’était dans la poursuite du projet de Jacques Delors et Chaban Delmas sur leur vision de la nouvelle société, depuis lors ils se sont adaptés à l’évolution des métiers qui sont apparus. La formation professionnelle a absorbé les formations d’adaptations à un emploi qui étaient exclusivement à la charge des entreprise, et ont permis de changer de parcours professionnel soit volontairement, ou pour être orienté vers de nouveaux emplois face à la disparition d’autres. Je rappelle pour mémoire que nous n’avons plus d’industrie textile ni celles des bassins miniers du nord, ou comme certaine qui disparaissent du seul fait d’un phénomène de mode tel l’industrie chapeliers et d’autres ont vue le jour les métiers de l’informatique, sans parler des services qui représentent plus de 70% de notre activité et qui ont donné le jour à de nouveaux secteurs liés aux progrès des technologies de remplacement de l’homme au travail et de la réduction de ce temps pour les salariés, qui ont généré par leur temps libre un marché du bricolage et du loisir.
Je rappelle cela pour faire comprendre qu’il y a une certaine impossibilité à adapter les demandes d’emplois (offre des employeurs) aux disponibilités de la main d’œuvre à l’unité. Il est donc normal qu’il y ait toujours un volume de turn-over d’emplois que gère en principe le pôle emploi qui donne de la souplesse à l’organisation économique, quand les employeurs ne recrutent pas directement ou quand comme aujourd’hui tout un ensemble de groupes ne s’occupent de venir en aide aux demandeurs d’emplois salariés. Le chiffre de (500 000 semble excessif mais même si on le retient, il est acceptable au regard des 28 millions de Salariés.
C’est donc une illusion de faire croire que là se trouve la solution et que la formation professionnelle favorisant l’adéquation des chômeurs aux demandes des employeurs va apporter une solution. C’est ce qu’il se fait déjà et qui c’est quasiment fait de tout temps, ce fut, est c’est un sujet majeur pour les organisations syndicales. Il n’y a donc rien à attendre de ce coté là, hormis la satisfaction de ceux qui bénéficieront de ces quelques aménagements. Insignifiant par rapport cette volonté que rapportent les médias d’un rassemblement des forces vives de la nation regroupé dans une conférence nationale pour lutter contre le chômage. A ne pas douter que la demande patronale va être semble et identique à elle-même, soit moins de charge et plus de facilité de licenciement.
Il y a un secteur pourvoyeur d’emplois, ce sont les nouvelles technologies, les luttes contre la pollution et le remplacement des matières premières en voie de disparition.
Sauf que les unes ou les autres malgré des réalisations ne sont pas de grandes envergures, ne sont pas à la hauteur des déclarations communes d’urgence d’engager la lutte pour l’emploi, une ritournelle trentenaire, car le nerf de la guerre reste le financement et celui-ci n’étant plus à disposition de l’état, ce dernier se borne à des mesures incitatives qui n’aboutissent à pas grand-chose, car les intérêts financiers exigent des retours sur investissement moins rentables dans ces chantiers du futur que dans la continuité de l’exploitation de ceux aujourd’hui, quitte à délocaliser pour les valoriser un peu plus, puisque nous savons que toute augmentation de salaires qui ne peut être vendu supprime des emplois et tout réduction de salaire tout autant en freinant la croissance.
Face à cette impasse chacun sait ce qu’il en est advenu depuis trente ans, la chasse aux boucs émissaires accusés d’être la cause de nos mots, les patrons voyous, les profits exorbitants, les paradis fiscaux, la chasse aux fraudeurs, la chasse à la corruption, les salariés fainéants et j’en passe.
Sans nier la réalité de tout cela et leurs teneurs qui fluctuent au fil des politiques, je vous paris mon billet que même si nous supprimions tout cela pour obtenir une société exemplaire, nous aurions les mêmes problèmes, car ce ne sont pas ces contrevenants qui nous les créaient, mais des citoyens parfaitement « honnêtes » employeurs ou salariés qui nourrissent les maux dont nous nous plaignons, car ils suivent une organisation économique capitaliste. Je ne veux pas être péjoratif avec ce concept ou crier au scandale de l’exploitation de l’homme par l’homme, même si je suis un opposant à cette organisation économique libéralisé dont il nous est possible de changer sous réserve que les citoyens ne croient pas que leurs maux, viennent des autres.
Indépendamment des orientations de production du futur, il est important de comprendre d’où nous vient notre richesse. Les plus dogmatiques où les intégriste du capital vous dirons de la compétition et du capitalisme.
La lecture de notre histoire dit tout autre chose, elle nous dit que cette production de richesse provient de la faculté génétique de l’humain d’avoir des aptitudes à l’apprentissage face à un environnement hostile (or de son biotope naturel).
Ce sont toutes les traces des civilisations qui démontrent que la mise à disposition des savoirs accumulés et transmis se sont réorganisés jusqu’à aujourd’hui pour donner notre vie actuelle malgré ses inégalités. Nous pouvons lire dans notre histoire un certain nombre d’étapes essentielles dans la transmission des savoirs.
Les mésopotamiens pensaient que l’initié devait instruire l’initié, Socrate que la plèbe devait y avoir accès, et il faudra attendre un prêtre Morave qui crée les premières écoles mixes d’enfants du peuple qui étaient considérés comme ne pouvant pas apprendre. Ensuite l’écriture par l’imprimerie sort des mains des copistes pour permettre la circulation des idées et des savoirs, enfin avec jules Ferry la scolarité devient obligatoire contre le désaveu des populations qui estimaient que retirer les enfants du travail réduisaient leurs revenus, je ne rappelle pas les lois différentes sur ce sujet.
Nous pouvons également retenir de notre histoire de l’apprentissage qu’à toutes époques des hommes se sont positionnés pour disposer des savoirs dont ils retiraient le pouvoir de dominer l’ignorant.
Suivant les époques nous lisons que des découvreurs apparaissent remettant en cause les acquis établis parfois au prix de leur vie et qu’aucun d’eux n’étaient des ignorants, mais avaient bénéficiés des scolarités ou études universitaires sélectives.
Aujourd’hui il en est de même l’apprentissage reste la clé de l’évolution, et malgré une démocratisation du savoir, les Savoirs universitaires ne restent accessibles qu’à un certain nombre comme celui de certaines grandes écoles. Ceux qui naturellement seront choisis ou s’approprieront le pouvoir par leurs compétences maintiendront ainsi un écart entre les initiés d’aujourd’hui et la plèbe, tous citoyens d’une démocratie qui perpétue les clivages ancestraux dont nous retrouvons les conséquences dans l’organisation économique.
C’est donc dans notre longue histoire les savoirs aussi imparfaits qu’ils soient et leur démocratisation qui ont assuré note évolution et notre existence hédoniste.
De tout temps la compétition a existé ainsi que l’exploitation de l’autre et nous savons que cela n’a jamais offert quelques progressions de l’humanité que ce soit, si ce n’est que ceux qui en étaient les dominants s’accrochaient à leurs pouvoirs et supprimaient en vain leur opposants ou transposer dans le civil les découvertes militaires.
Alors que veut dire mon propos dans un pays qui cherche le plein emploi
Rien d’autres que de signaler que nous n’avons aucune capacité à découvrir d’autres voies d’emplois, obsédé par la recherche financière dans l’activité travail qui d’écoule directement de la réorganisation de notre pensé qui remplie son cerveau de savoir pouvant être utilisé pour satisfaire les désirs qui apparaissent au fil des réorganisations cérébrales.
Ainsi nous pourrions envisager de faire de l’enseignement universitaire une source de revenu pour tous les citoyens adultes, redistribuant ainsi de quoi alimenter une croissance autre que seulement celle de la consommation de biens jetables.
Si déjà nous inscrivions dans un cursus universitaires les chômeurs nous ferions un investissement intellectuel et socialement valorisant.
Ensuite si nous étendions cela à tous les citoyens dans des conditions à définir nous obtiendrons deux résultats.
Un celui de devoir investir dans la création d’infrastructures universitaires pour adultes avec la création de locaux propices au BTP et non « délocalisables », des fournitures d’études divers, des enseignants. Nous aurions là une relance de la croissance immédiate, qui repose la question de la création monétaire, car ce ne sont pas des capitaux privés qui vont investir dans ce processus, mais l’état. Il faut donc sortir du système monétaire actuel ou accorder à la BCE le droit de prêter aux états sans intérêts.
Le second dans le droit fil du déroulement de l’apprentissage la démocratisation des savoirs universitaires tout au long de l’existence auprès de la population adulte multipliera les chances de faire éclore des découvreurs dans tous les domaines. C’est essentiellement ce dont nous avons le plus besoin, non qu’il n’en existe pas, mais ils ne sont pas compris ou entendu d‘une population dont la majorité des savoirs scolaires au niveau bacs semble ne pas porter de fruits, puisque nous demeurons avec les maux séculaires d’une organisation capitaliste.
Pire nous construisons par la pensé unique une autoroute du désastre, comme au siècle passé le racisme scientifique à généré le sien. La progression du FN par des citoyens exaspérés en est un annonciateur et ce ne sont pas les mesures de ce gouvernement qui vont changer la donne, pas plus dans sa lutte contre la corruption que celle contre les paradis fiscaux. Non que je soutienne l’un ou l’autre ou qu’il faille laisser faire, je veux simplement dire que croire, que c’est chez eux que nous aurons la solution est une erreur que nous paierons cher peut-être au prix d’un désastre. http://ddacoudre.over-blog.com/article-l-autoroute-du-desastre-113203819.html.