Publié le 22 Juin 2013

 

 

Le 20 et 21 juin c’est tenu la énième conférence sociale sur le thème de la lutte contre le chômage ou pour l’emploi suivant l’usage que fond les communicants, au menu toujours les vielles recettes, la formation professionnelle. Penser le premier plan de formation professionnelle que j’ai discuté c’était dans la poursuite du projet de Jacques Delors et Chaban  Delmas sur leur vision de la nouvelle société, depuis lors ils se sont adaptés à l’évolution des métiers qui sont apparus. La formation professionnelle a absorbé les formations d’adaptations à un emploi qui étaient exclusivement à la charge des entreprise, et ont permis de changer de parcours professionnel soit volontairement, ou pour être orienté vers de nouveaux emplois face à la disparition d’autres. Je rappelle pour mémoire que nous n’avons plus d’industrie textile ni celles des bassins miniers du nord, ou comme certaine qui disparaissent du seul fait d’un phénomène de mode tel l’industrie chapeliers et d’autres ont vue le jour les métiers de l’informatique, sans parler des services qui représentent plus de 70% de notre activité et qui ont donné le jour à de nouveaux secteurs liés aux progrès des technologies de remplacement de l’homme au travail et de la réduction de ce temps pour les salariés, qui ont généré par leur temps libre un marché du bricolage et du loisir.

 

Je rappelle cela pour faire comprendre qu’il y a une certaine impossibilité à adapter les demandes d’emplois  (offre des employeurs) aux disponibilités de la main d’œuvre à l’unité. Il est donc normal qu’il y ait toujours un volume de turn-over d’emplois que gère en principe le pôle emploi  qui donne de la souplesse à l’organisation économique, quand les employeurs ne recrutent pas directement ou quand comme aujourd’hui tout un ensemble de groupes ne s’occupent de venir en aide aux demandeurs d’emplois salariés. Le chiffre de (500 000 semble excessif mais même si on le retient, il est acceptable au regard des 28 millions de Salariés.

 

C’est donc une illusion de faire croire que là se trouve la solution et que la formation professionnelle favorisant l’adéquation des chômeurs aux demandes des employeurs va apporter une solution. C’est ce qu’il se fait déjà et qui c’est quasiment fait de tout temps, ce fut, est c’est un sujet majeur pour les organisations syndicales. Il n’y a donc rien à attendre de ce coté là, hormis la satisfaction de ceux qui bénéficieront de ces quelques aménagements. Insignifiant par rapport cette volonté que rapportent les médias d’un rassemblement des forces vives de la nation regroupé dans une conférence nationale pour lutter contre le chômage. A ne pas douter que la demande patronale va être semble et identique à elle-même, soit moins de charge et plus de facilité de licenciement.

Il y a un secteur pourvoyeur d’emplois, ce sont les nouvelles technologies, les luttes contre la pollution et le remplacement des matières premières en voie de disparition.

 

Sauf que les unes ou les autres malgré des réalisations ne sont pas de grandes envergures, ne sont pas à la hauteur des déclarations communes d’urgence d’engager la lutte pour l’emploi, une ritournelle trentenaire, car le nerf de la guerre reste le financement et celui-ci n’étant plus à disposition de l’état, ce dernier se borne à des mesures incitatives qui n’aboutissent à pas grand-chose, car les intérêts financiers exigent des retours sur investissement moins rentables dans ces chantiers du futur que dans la continuité de l’exploitation de ceux aujourd’hui, quitte à délocaliser pour les valoriser un peu plus, puisque nous savons que toute augmentation de salaires  qui ne peut être vendu supprime des emplois et tout réduction de salaire tout autant en freinant la croissance.

 

Face à cette impasse chacun sait ce qu’il en est advenu depuis trente ans, la chasse aux boucs émissaires accusés d’être la cause de nos mots, les patrons voyous, les profits exorbitants, les paradis fiscaux, la chasse aux fraudeurs, la chasse à la corruption, les salariés fainéants et j’en passe.

 

Sans nier la réalité de tout cela et leurs teneurs qui fluctuent au fil des politiques, je vous paris mon billet que même si nous supprimions tout cela pour obtenir une société exemplaire, nous aurions les mêmes problèmes, car ce ne sont pas ces contrevenants qui nous les créaient, mais des citoyens parfaitement « honnêtes » employeurs ou salariés qui nourrissent les maux dont nous nous plaignons, car ils suivent une organisation économique capitaliste. Je ne veux pas être péjoratif avec ce concept ou crier au scandale de l’exploitation de l’homme par l’homme, même si je suis un opposant à cette organisation économique libéralisé dont il nous est possible de changer sous réserve que les citoyens ne croient pas que leurs maux, viennent des autres.

 

Indépendamment des orientations de production du futur, il est important de comprendre d’où nous vient notre richesse. Les plus dogmatiques où les intégriste du capital vous dirons de la compétition et du capitalisme.

 

La lecture de notre histoire dit tout autre chose, elle nous dit que cette production de richesse provient de la faculté génétique de l’humain d’avoir des aptitudes à l’apprentissage face à un environnement hostile (or de son biotope naturel).

Ce sont toutes les traces des civilisations qui démontrent que la mise à disposition des savoirs accumulés et transmis se sont réorganisés jusqu’à aujourd’hui pour donner notre vie actuelle malgré ses inégalités. Nous pouvons lire dans notre histoire un certain nombre d’étapes essentielles dans la transmission des savoirs.

Les mésopotamiens pensaient que l’initié devait instruire l’initié, Socrate que la plèbe devait y avoir accès, et il faudra attendre un prêtre Morave qui crée les premières écoles mixes d’enfants du peuple qui étaient considérés comme ne pouvant pas apprendre. Ensuite l’écriture par l’imprimerie sort des mains des copistes pour permettre la circulation des idées et des savoirs, enfin avec jules Ferry la scolarité devient obligatoire contre le désaveu des populations qui estimaient que retirer les enfants du travail réduisaient leurs revenus, je ne rappelle pas les lois différentes sur ce sujet.

Nous pouvons également retenir de notre histoire de l’apprentissage qu’à toutes époques des hommes se sont positionnés pour disposer des savoirs dont ils retiraient le pouvoir de dominer l’ignorant.

Suivant les époques nous lisons que des découvreurs apparaissent remettant en cause les acquis établis parfois au prix de leur vie et qu’aucun d’eux n’étaient des ignorants, mais avaient bénéficiés des scolarités ou études universitaires sélectives.

Aujourd’hui il en est de même l’apprentissage reste la clé de l’évolution, et malgré une démocratisation du savoir, les Savoirs universitaires ne restent accessibles qu’à un certain nombre comme celui de certaines grandes écoles.  Ceux qui naturellement seront choisis ou s’approprieront le pouvoir par leurs compétences maintiendront ainsi un écart entre les initiés d’aujourd’hui et la plèbe, tous citoyens d’une démocratie qui perpétue les clivages ancestraux dont nous retrouvons les conséquences dans l’organisation économique.

 

C’est donc dans notre longue histoire les savoirs aussi imparfaits qu’ils soient et leur démocratisation qui ont assuré note évolution et notre existence hédoniste.

 

De tout temps la compétition a existé ainsi que l’exploitation de l’autre et nous savons que cela n’a jamais offert quelques progressions de l’humanité que ce soit, si ce n’est que ceux qui en étaient les dominants s’accrochaient à leurs pouvoirs et supprimaient en vain leur opposants ou transposer dans le civil les découvertes militaires.

Alors que veut dire mon propos dans un pays qui cherche le plein emploi

 Rien d’autres que de signaler que nous n’avons aucune capacité à découvrir d’autres voies d’emplois, obsédé par la recherche financière dans l’activité travail qui d’écoule directement de la réorganisation de notre pensé qui remplie son cerveau de savoir  pouvant être utilisé pour satisfaire les désirs qui apparaissent au fil des réorganisations cérébrales.

Ainsi nous pourrions envisager de faire de l’enseignement universitaire une source de revenu pour tous les citoyens adultes, redistribuant ainsi de quoi alimenter une croissance autre que seulement celle de la consommation de biens jetables.

 

Si déjà nous inscrivions dans un cursus universitaires les chômeurs nous ferions un investissement intellectuel et socialement valorisant.

 

 Ensuite si nous étendions cela à tous les citoyens dans des conditions à définir nous obtiendrons deux résultats.

Un celui de devoir investir dans la création d’infrastructures universitaires pour adultes avec la création de locaux propices au BTP et non « délocalisables », des fournitures d’études divers, des enseignants. Nous aurions là une relance de la croissance immédiate, qui repose la question de la création monétaire, car ce ne sont pas des capitaux privés qui vont investir dans ce processus, mais l’état. Il faut donc sortir du système monétaire actuel ou accorder à la BCE le droit de prêter aux états sans intérêts.

 

Le second dans le droit fil du déroulement de l’apprentissage la démocratisation des savoirs universitaires tout au long de l’existence auprès de la population adulte multipliera les chances de faire éclore des découvreurs dans tous les domaines. C’est essentiellement ce dont nous avons le plus besoin, non qu’il n’en existe pas, mais ils ne sont pas compris ou entendu d‘une population dont la majorité des savoirs scolaires au niveau bacs semble ne pas porter de fruits, puisque nous demeurons avec les maux séculaires d’une organisation capitaliste.

 

Pire nous construisons par la pensé unique une autoroute du désastre, comme au siècle passé le racisme scientifique à généré le sien. La progression du FN par des citoyens exaspérés en est un annonciateur et ce ne sont pas les mesures de ce gouvernement qui vont changer la donne, pas plus dans sa lutte contre la corruption que celle contre les paradis fiscaux. Non que je soutienne l’un ou l’autre ou qu’il faille laisser faire, je veux simplement dire que croire, que c’est chez eux que nous aurons la solution est une erreur que nous paierons cher peut-être au prix d’un désastre. http://ddacoudre.over-blog.com/article-l-autoroute-du-desastre-113203819.html.

 

 

 

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Publié le 18 Juin 2013

 

Ces derniers temps circule dans les médias ces arguments.

- déficit plus important que prévu des caisses de retraites ; 

 - on vit plus longtemps et il faudrait travailler plus longtemps ; 

 - la Commission européenne l’exige pour ramener les déficits publics à 3 % du PIB.

 

Impuissant depuis 1977 à résorber l’évolution du chômage qui est la conséquence directe, non pas d’un manque de travail, mais d’une relocalisation des productions en fonction du lieu où leurs coûts de production est le plus rentable, quand ceux-ci ne peuvent être vendus à la clientèle autochtone aux prix de la vie hédoniste que nous avons construite, santé, solidarité, loisirs, ou quand les productions de sont pas « délocalisables ».

 

Une autre cause est le remplacement de l’homme au travail par le machinisme permettant de moins y consacrer de temps et d’efforts conduisant à un taux de productivité consommateur d’emplois.

Une autre en est l’accessibilité aux moyens d’échanges (monnaie) que par la fonction travail et le placement financier pour les consommations à court moyen et l’on terme qui engendre des surcoûts important par ses intérêts qui sont autant d’heures de travail capté à d’autres (généralement cet aspect n’est jamais comptabilisé en nombre d’emploi, globalement cela représente 30% d’emplois captés qui seraient disponibles si l’emprunt se faisait sans intérêt). D’où l’importance de la loi de 1973 sur la création monétaire.

 

Il va de soi que la recherche des réductions des coûts créaient de fait un manque de ressources pour toutes les recettes qui reposent sur le revenu, que ce soit l’impôt ou en l’espèce les cotisations salariales retraites. La recherche d’économie n’est pas en soi productive si elle n’emporte pas une redistribution. Or les deux sources de financement, le travail et le rapport financier se réduisent du seul fait de l’organisation « capitaliste ».  

 L’un parce que la consommation qui le soutient se réduit, l’autre parce que les intérêts d’emprunts ne sont plus supportables. Reste donc à triturer le contenue des vases communicants (durée de cotisation, âge de départ, années de référence, fonds de compensations, remise en cause des régimes) tout ce qui n’apportera aucune solution, sauf la régression, puisque nous en arriverons au fil des ans à retrouvez les pensions retraites des années  50 soit 40%.

 

D’autres estiment que parce que l’on vit plus longtemps il faut travailler plus longtemps. J’invite ses amoureux du travail à aller trouver un employeur et de lui proposer de travailler gratuitement contre nourriture et logement toute sa vie, d’un coup l’on règle la difficulté.

Le salariat est apparu dès que les liens féodaux ont été suffisamment lâches pour permettre à des hommes de disposer librement de leur force de travail. Bien que cette liberté soit plus formelle que réelle, car ne disposer que de la force de ses bras pour subsister et assurer ses lendemains, borne nécessairement cette liberté. C’est ainsi qu’au XIV ième siècle, apparaît le terme «prolétaire » qui qualifiait ceux qui ne possédaient que leur descendance (proles, en latin), et les pauvres dont l’existence ne dépendaient que de leur capacité à louer leur bras.

Mais la plupart du temps leur activité professionnelle les faisait qualifier «Brassiers », «manouvriers », «journaliers ». Ils étaient plus comme des domestiques, car la plupart du temps ils s’intégraient à la famille de leurs employeurs, dont ils partageaient le gîte et le couvert, à l’instar de la «famille » romaine qui désignait en fait l’ensemble des esclaves. Cette intégration limitait la précarité de leur existence, parce que le salaire correspondant (modeste fraction de la récolte, quelques pièces de monnaie équivalentes à un argent de poche) ne permettait pas de trouver une autonomie, à moins de trouver d’autres occupations complémentaires, ce qui n’était pas chose facile. Malgré des conditions qu’il ne faut pas regretter, cette société rurale, dure pour les pauvres et les sans grades, était immergée dans un monde de relations personnelles, voire familiales qui lui donnaient un sens (communauté de famille).

Avec l’avènement de l’industrialisation, les liens personnels ne comptent plus, du fait d’une part de l’urbanisation (migration vers les cités industrielle), d’autre part par la structure industrielle qui mobilise des masses de travailleurs que l’on voit mal s’installer dans la famille de l’employeur. La seule forme qui subsistera en la matière, héritée de la ruralité, sera le «paternalisme ». Un paternalisme qui donnait un sens à l’intégration dans l’entreprise, de la même manière que nous parlons aujourd’hui, «d’esprit d’entreprise ».

Le salaire devint le mode dominant de mobilisation et de rémunération de la force de travail, sans que pour autant la condition des travailleurs s’améliorent, car ils passent d’un dur labeur rural, à un prolétariat qui les plonge dans la misère, et il faut attendre la première loi «sociale » votée en mars 1841 pour voir le travail des enfants limité dans les filatures. Au XIX ième siècle le salaire devient un prix comme un autre, soumis aux fluctuations de l’offre et de la demande en fonction de l’intensité de la concurrence, ce n’est donc plus le juge ou la coutume qui le fixe. Cette relation est analysée par le code civil en 1804 et reconnue comme résultante d’un échange de libres volontés, et considéré comme une forme de «louage de service ». (Imposture du contrat de travail, plutôt contrat d’adhésion).

Ainsi le salarié privé de liens familiaux ruraux, privé d’une fixation d’un salaire coutumier, voit la recherche d’un travail et du salaire correspondant devenir essentielle, et s’imposer comme la valeur référentielle quelles que soient les lentes transformations qui ont jalonné jusqu’à nos jours, sa durée, son organisation, sa rémunération en fonction des trois grandes périodes qui marquent notre société industrielle.

Or personne ne conteste que peu de salariés travaillent à la production de biens consommables qui ont été la base de l’essor du capitalisme, et il n’y a donc pas d’emplois ou du travail pour tous dans ces activités classiques. Pour des raisons qui tiennent aux développements des technologies, des nouvelles ressources tant que du déplacement de productions. Nous pouvons donc dire que dans certains états nous n’avons pas besoin du travail de tous, parce que la production de surplus (la productivité) libère des Hommes pour d’autres activités. Nous avons donc consacré cet espace libéré à l’usage des services et de la distraction. Mais même ces espaces là, demeurent insuffisants si la production de biens qu’ils induisent ne compense pas directement les transferts d’emplois, indépendamment des fluctuations démographiques in situ.

Il est donc possible de transformer des activités de non/ travail en travail pour que ceux qui si activent perçoivent le coupon d’échange indispensable (monnaie), en attendant que l’intrication de nos actions passés engendre les activités du futur.

Que pourraient penser les romains soumis au travail d’alors s’ils voyaient nos contemporains se désespérer parce qu’ils n’ont pas de travail ?

Ainsi si un instrument de torture à pu être un qualifiant   dégradant pour une activité qui aujourd’hui donne de la souffrance à ceux qui n’en ont pas ; c’est qu’il y a une place pour le raisonnement. Et la possibilité d’accepter de rémunérer des hommes pour apprendre pour que chacun ait un revenu, et comme avec la cotisation machine les déficits et les déséquilibres disparaitront

Alors l’on se demande ce que vient foutre dans le raisonnement puisque nous vivons plus longtemps travaillons plus longtemps en dehors de duper leurrer ceux des citoyens qui n’ont aucune connaissance de l’histoire de leur développement social, et c’est d’autant plus honteux que les hommes politiques qui défendent cette option eux la connaisse, mais sont incapables de s’opposer aux rigueurs qu’imposent une « comptabilisation capitaliste de notre économie » et plient donc l’’existence humaine aux chiffres.

Ensuite avoir l’audace de se dire social faute d’être socialiste c’est comme quand Sarkozy voulait Moraliser le capitalisme, il faut vraiment être nullissime pour croire qu’une organisation qui repose sur l’exploitation des « Vices humains» va se moraliser.

Je ne veux pas par mes propos nier l’importance sociale et utilitaire du travail, mais il faut que l’on cesse de prendre les citoyens pour des pipes, juste pour ajuster une productivité concurrentielle de l’économie dont tous les travailleurs des pays  développés comme le notre n’y feront que perdre leurs acquis. Ainsi quand dans une société l’on vous invite par modernité et évolution à renoncer à ce que vous avez acquis cela s’appelle la régression.

Un dernier point la commission de Bruxelles n’a aucune autorité pour exiger de ramené les déficits des caisses de retraite à hauteur des 3% des déficits publics

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 12 Juin 2013

 

C’est reparti pour un tour, en guise de changement nous avons la continuité. J’ai souvent reproché à Sarkozy d’avoir opposé les français entre eux, il me semble que le débat tant sur le mariage que celui qui s’ouvre sur les retraites conduits aussi à cela. Quand l’on pose la question doit-on supprimer les régimes spéciaux de retraite,  dont ceux des fonctionnaires, 75% des français répondent oui.

 

Mais qui se souvient des raisons de ses régimes spéciaux, presque aucun français. Poser donc la question à votre voisin vous en serez convaincu. Qui se souvient que personne ne voulait aller travailler dans la fonction publique ou devenir une gueule noire dans les mines ou à la conduite des machine à vapeur. Alors il y avait des gondoles d’appel, si je le présente comme cela, peut-être que chacun comprendra mieux, car c’est ce chacun trouve devant les rayons des super marchés, et d’aucun ne conteste ces gondoles faites pour attirer le client.

 

C’était le rôle de ces régimes spéciaux, trouver des salariés qui veuillent bien occuper des emplois difficiles ou non gratifiants par rapport à des emplois du privé qui ne cessaient de se valoriser à partir des années 1950 avec la mise en place de la politique conventionnelle qui à donné toutes les conventions collectives de branches que nous connaissons, et où le travailleur se glorifiait par rapport aux administratifs considérés comme improductif. C’était avant la tertiarisation du travail où la machine à remplacé l’homme au travail et les improductifs sont devenus les services.

Qui se plaint des régimes spéciaux des armés, là aussi il fallait trouver des citoyens assez altruiste pur mourir pour les autres. En son temps il a été dénoncé ses cumuls d’emplois de ces engagés des armés qui avaient le droit et l’on toujours, de cumuler leur  retraite militaire et un emploi.

Je trouve même amusant d’entendre les politiciens de droite réclamer une forme d’égalitarisme du régime de retraite, eux qui se sont et sont toujours opposés à cela, développant quand la nécessité oblige que l’égalité c’est tenir compte du mérité de chacun.

 

Il semblerait donc que les fonctionnaires ne soit plus les méritants d’antan et soient devenus les nantis du monde salarial ; mais qui sait pourquoi, ont-ils était subitement plus augmenté que la moyenne des salariés du privé.

La petit histoire demande de se souvenir qu’un fonctionnaire n’est pas licencié, mais révoqué en cas de faute et qu’il y perd l’avantage du régime spécial de retraite.

Ainsi il est vrai que ce dernier n’est pas soumis au chômage. Aussi  quand la régression à touché le secteur privé à partir de 1977 il était courant d’entendre dire que eux pouvaient se permettre de faire grève pour défendre leur intérêt car ils n’avaient pas à craindre le licenciement.

 

Ainsi à partir de 1977, avec la suppression de l’échelle mobile qui mettait un terme à la progression des salaires indexés sur le coût de la vie dans le privé et la mise en place des augmentations individuelles en lieu et place de celles négociées par les branches ou les accords d’entreprises, c’est enchaîné la régression des salaires du privé pendant que dans le même temps les fonctionnaires résistaient et parvenaient à limiter les dégâts.

Ainsi au fils des ans les salaires du privés ont diminué et ceux du public se sont maintenus, voire ont moins faiblit. Cet écart a fait apparaitre les salariés du public comme des nantis, et ils sont devenus d’une diatribe à l’autre les boucs émissaires des salariés du privé qui n’ont pas eu  globalement le courage de suivre et rejoindre les organisations syndicales pour défendre leurs revenus.

 

Le plus terrible c’est qu’aujourd’hui ces salaires, qui ont cessé de progresser dans le privé, sont considérés comme trop élevés et grevant la compétitivité puisqu’ils rémunèrent 35h de travail et non plus 39h, d’où la proposition de Fillion de revenir à 39h sans paiement supplémentaire.

 

Faute d’avoir eu le courage de défendre leurs intérêts les salariés  se sont tournés vers les hommes politiques pour espérer un salut salvateur dans une France tranquille. Ce salut a durée 2 ans, le temps que le gouvernement socialiste et les socialistes sous l’impulsion de Delors et Rocard se tournent  vers la Social Démocratie et deviennent les chancres de la loi du marché. En faisant l’impasse sur quelques embellies passagères le chômage a poursuivi sa lente mais constante progression, s’installant structurellement sans  qu’une croissance essoufflée ne parvienne à le résorber.

Ainsi devant leur impossibilité à redresser l’activité économique pour créer des emplois pourvoyeurs de consommation et de prélèvement sociaux, les gouvernements se sont endettés et les régimes sociaux en on fait de même en devant financer leurs déficits par l’emprunt sur les marchés financiers.

 

Nous en sommes arrivés à la solution la plus absurde qu’il soit celle d’ajuster l’existence à une organisation comptable. C’est pour cela que nous entendons des absurdités du genre nous vivons plus longtemps alors nous devons travailler plus longtemps. Cela dans un monde ou le travail devient de plus en plus rare et où la production et les services ont besoin de moins en moins de la main et de l’intelligence de l’homme quelle peut confier à des machines outils ou intelligentes et à des robots.

 

C’est donc une illusion de croire que c’est par un ajustement comptable que nous solutionnerons les difficultés qui naissent du fait que le travail humain se raréfie au bénéfice de la machine et de l’incapacité des salariés à avoir le courage de se mobiliser pour réclamer leur part.

Le processus de régression dans lequel nous sommes entrés en 1977 va se poursuivre je ne vais pas avoir le mauvais goût de l’attribuer à tel ou tel homme politique, car chacun de ceux qui se sont succédés depuis 1977 y ont concouru en conscience par dogme ou contraint par leur impuissance.

Nous sommes donc devant des paradoxes, l’un est que notre mode de consommation doit être révisé à la baisse, car il est polluant, l’autre c’est que devant un besoin insatiable de biens et de services nous réduisons ou renchérissons la capacité de consommation, et le dernier est que nous réclamons des emplois et nous les détruisons par la financiarisation et par le machinisme.

 

Alors je ne vais pas dire qu’il faut faire comme les canuts, casser les machines, mais tirer les conséquences d’un constat. Puisque nos systèmes sociaux reposent sur les cotisations salariales issues d’une activité travail il convient donc de faire cotiser ceux qui ont remplacé les salariés au travail pour produire, c'est-à-dire les machines.

 

Il faut donc créer une cotisation machine.

 

Ma première négociation nationale fut de négocier avec le patronat le salaire binôme et la cotisation machine.

Le salaire binôme consistait à verser une rémunération de base commune à tous permettant d’accéder aux biens et services auxquels chacun participe et ensuite de compléter le salaire en fonction des  tâches exécutées. C’est ainsi que le SMIC remplacera le SMIG en 1970 dans ce rôle, mais il fut impossible d’avancer sur la cotisation machine suspecter de freiner les investissements technologiques sur lesquels le patronat comptait pour être le transfert d’emplois indispensable. Nous savons que les emplois de transferts n’ont pas étaient suffisants et que la machine a produit des machines qui étaient susceptibles d’offrir des emplois de transferts.

 

Cette idée de cotisation machine fut reprise en 1998 mais n’a pas abouti.

 

Alors aujourd’hui où vient sur le devant de la scène médiatique  et politique le problème du déficit des caisses de retraites, il serait bon que chacun sache qu’elles furent les responsabilités des uns et des autres, plutôt de que de se jeter sur l’os à ronger que servent les chiens de garde médiatique.

 

Les fonctionnaires n’ont pas à payer la couardise des salariés du privé.

 

 

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Rédigé par ddacoudre

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