Publié le 19 Novembre 2013
Hollande concentre la fureur et l'amertume de 30 années pour ne pas dire plus. Il ne mérite pas sa dégringolade dans l'opinion publique, car il se comporte comme un bon président avec des sorties malencontreuses du genre de celle de Léordana, mais quel est celui qui n'en a pas eu.
Il a réalisé un certain nombre d'engagement dont le résultat ne changera pas la donne, tous comme celles qu'ont réalisé ses prédécesseurs pour le même objectif relancer l'emploi, sécuriser, fixer un cap d'avenir, même si nous les trouvons contradictoires.
Les Français ont-il été trompé, je dirais non, se sont-ils abusés volontairement je dirais oui.
Le tournant fut en 2005 lors du non au référendum sur le traité Européen. Cette année là la majorité des citoyens contre l'avis des élites "européanistes" ont dit qu'ils ne croyaient plus dans les promesses d'embellies avec suivant les partis des raisons différentes.
Pourtant, les Français ont reconduit aux commandes du pays ceux qui les avaient abusés et qui continuaient de leur dire que l'avenir se trouvait dans l'organisation européenne qu'ils avaient rejeté et passé en force par les élites des partis dominants.
Nous avons depuis lors vécu avec une majorité de citoyens qui rejetaient les traités Europeéens et des partis qui leurs promettaient de gagner plus en travaillant plus et en s'alignant sur la chance que représentait le marché européen structuré suivant les accords de l'OMC et des budgets alignés sur les critères de Maastricht.
La curiosité de la situation se trouve résumé par les études d'opinion du CEVIPOF, je l'ai déjà mainte fois écrit dans des articles.Les Dossiers du CEVIPOF
De manière stable la majorité des Français ne font plus confiance dans leurs hommes politiques, dans leur président, dans les institutions, dans l'Europe, dans l'OMC, dans les syndicats, dans les partis politiques, dans leurs grandes entreprises privés ou publiques, Seul trouve grâce à leur yeux le service hospitalier et la police.
Ainsi Hollande hérite de tout cela, je ne le plaints pas, je dis simplement que ce n'est pas son action d'aujourd'hui en tant que président qui a motivé le désenchantement des citoyens d'hier qui se poursuit aujourd'hui avec plus d'intensité.
Il faut tout de même avoir la clairvoyance d'en retiré le constat qui s'impose et que j'ai résumé plus haut. Les français votent en conscience pour des hommes politiques dont ils savent qu'ils vont les abuser.
Alors, est-ce que les citoyens sont fondés de dire quHollande les a trompés ?
Le quinquennat de Sarkozy fut marqué par la permanence de l'illusion que les mesures qu'il prenait, améliorerait la vie des citoyens, il s'est terminé sur des accents vichyssois place du Trocadéro.
Celui de Hollande se veut marquer le changement, mais sur l'essentiel, sur ce qui structure et organise notre existence, affaiblie ou revitalise la socialisation, il est dans la continuité de ses prédécesseurs et lors de l'acceptation du Traité de convergence Européen j'ai écrit qu'il venait, à peine commencé, de mettre fin à son quinquennat, car il ne serait pas réélu en 2017.
En fait il y a la France du peuple dont je me plaints souvent quelle fuit la complexité du monde et celle des élites oligarchiques "politico-économiques qui y sont au fait et pensent la maitriser en se réfugiant dans des organisations comptables dont les critères de convergence sont un exemple suicidaire, car l'on ne peut pas réduire l'existence humaine à une comptabilisation numéraire.
Alors, nous pouvons reprocher à Holande sa roublardise, car pour être élu sans chuter sur ces sujets, il a laissé entendre une renégociassions du traité de convergence et une relance économique par l'investissement européen, chacun en a déduit, à tord, ce qu'il espérait, car dans le même élan il disait la nécessité de lutter contre l'endettement et celle que l'Europe dispose de règles communes.
En sachant qu'il allait nous abuser, comment peut-on le lui reprocher tout en prêtant le flan pour qu'il le fasse.
Pour faire de la politique il faut croire en ce que l'on défend et sans mettre en doute la sincérité des uns et des autres il faut à un moment faire face aux évidences dont l'on est comptable et ne pas les renvoyer sur un bouc émissaire comme nous sommes entrain de le faire avec notre président.
Il va échouer avec certitude, le redressement budgétaire ne représente rien dans la vie économique du pays. Je l'écris souvent, un état n'est pas une entreprise, cela ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi, mais seulement que la référence permanente aux comptes de la nation pour redresser le pays n'est qu'un leurre pour contraindre et persuader les citoyens de renoncer à leurs conditions sociales pour s'aligner sur celles de ceux avec qui ils sont en compétition pour avoir des emplois.
Compte tenu de la défiance des citoyens envers tout ce qui organise leur existence et constitue le fonctionnement de notre société, j'aurais tendance à dire que nous sommes dans le néant et qu'il n'y a que le PS et l'UMP pour croire que la politique qui nous y a conduite va nous en sortir.
Pour autant ce n'est pas une raison pour prendre notre président pour bouc émissaire, car cela nous empêche de comprendre qu'à véhiculer le néant nous n'obtiendrons rien d'autre que notre "aliénement" à quelques dictatures dont nous avons maintenant une certaine vision. Il ne s'agira pas d'un dictateur traditionnel, mais l'achèvement des nations états auxquelles se substitueront des groupements d'intérêts économiques.
Qu'ont-ils donc à craindre, même quand les citoyens savent qu'ils vont être abusés ils votent pour eux. Il ne s'agit pas d'un épis phénomène qui concerne que notre pays, mais bien d'une conséquence du développement de la pensée unique qui est une véritable autoroute du désastre. http://ddacoudre.over-blog.com/article-l-autoroute-du-desastre-113203819.html.
Ainsi à ne pas regarder nos propres responsabilités, nous renvoyons tout sur un président, qui certes défends ces groupements d'intérêts économiques avec ses homologues européens et "atlantistes" comme son prédécesseur, mais depuis 2005 nous ne pouvons pas dire que nous l'ignorions.