Publié le 9 Janvier 2014

 

 

L’ampleur que prend l’affaire Dieudonné, au-delà de l’instrumentalisation politique qu’en retire le gouvernement et caractéristique d’une évolution de la dictature de la pensée unique.

L’humain a épuisé son existence dans cette démarche, convaincue de détenir une vérité spirituelle ou intellectuelle, il n’a de cesse que de vouloir y plier les autres, avec le paradoxe contemporain du droit à la liberté d’expression qu’il est toujours prêt à réprimer.

Peut-on être un anti quelque chose ? Anti-capitaliste, anti sioniste, anti arabe, anti-français, anti chinois, anti américain, anti religieux, anti football, etc. sans  se faire traité de vilain canard ou éventuellement de tomber sous le coup d’une loi, il semble que non suivant les circonstances si celles-ci conduisent à nuire intentionnellement à autrui.

Pourtant il existe un domaine, puisque nous n’avons plus de carnaval où l’on pourrait crier mort au roi, où tout peut être raillé sous le couvert de la satire et de l’humour sauf à faire, en ces circonstances, l’apologie du crime. Ainsi un humoriste peut parfaitement durant son spectacle traiter avec humour ses convictions. Ainsi qu’en Dieudonné invite des personnalités contestées ou contre versées il en a parfaitement le droit, et ceux qui viendraient troubler l’ordre public en manifestant devant son spectacle sont eux passibles de la loi sur les troubles à l’ordre public si leurs contestations génèrent des occupations de la voie publique où des violences.

Aussi vouloir interdire ou réglementer l’humour relève de la pure folie tyrannique.

Tous ceux qui organisent des manifestations connaissent bien cela et les gouvernements sont parfois souples dans l’expression de manifestations spontanées, de rassemblements ou de marches de toutes natures

Il y a donc une inversion de l’usage de la loi en ce qui concerne Dieudonné qui, il me semble, n’a jamais lancé d’appel à la violence ni fait l’apologie du crime.

Il y a deux évidences à énoncer.

Il est clair que, lorsque l’on est anti quelque chose cela signifie que l’on souhaite sa disparition, c’est le principe des antidouleurs par exemple.

Moi qui suis anti-capitaliste et souhaite la disparition de l’exploitation de l’homme par l’homme, je serais donc condamnable parce que la doxa y est favorable et que le communisme soviétique et autres ont en son nom commis des tueries. Il me serait donc interdit de faire le prosélytisme de ma pensée, de la développer même au travers de spectacles humoristiques, comme si un humoriste pouvait se laver le cerveau en écrivant les textes de son spectacle. Où avons-nous vu qu’un homme en toute chose ne parlait pas de lui, comme le fait Valls dans cette affaire, il se présente au travers de sa fonction (de son spectacle) pour ce qu’il est, de la graine de dictateur.

Ce que la loi ne me reconnaît pas et  n’est pas humainement acceptable, c’est d’appeler à la révolution violente et de vouloir soumettre les autres à ma pensée de fait de leur nuire, tant que cela ne devient pas leur « libre » choix. Mais alors il faut que ce soit réciproque, ce qui n’est pas souvent le cas, dans une lutte larvée autour de l’information (comme c’est le cas dans cette affaire) et de la dictature de la pensée unique qui sévit dans tous les pays sans exception et qui tient à notre nature humaine.

Alors, Dieudonné a-t-il le droit d’être antisioniste (j’ignore s’il l’est), certainement, il peut même en dire tout le mal qu’il en pense tant qui ne fait pas l’apologie du développement d’une violence à leur encontre et celle du crime.

Est-il responsable de ceux qui à travers ses spectacles viennent extérioriser leurs frustrations haineuses à l’encontre d’un tiers, d’une nation, d’une religion, etc. qui se servent de ses spectacles comme exutoire ? Tous les partis politiques en cachent.

Le FN, qui porte dans ses rangs d’authentiques racistes ou des nostalgiques du nazisme qui font des amalgames, est-il un parti raciste pour autant, non, il développe seulement des concepts fascisants, comme bon nombre de Français moyens lien et il n’a pas été interdit malgré toutes les violences annexes que ses manifestations ont engendrées sur la voie publique ou en réaction d’opposants.

Le racisme n’est pas polymorphe.

Le racisme c’est de considérer que de par sa différence morphologique ou culturelle un membre ou un groupe de notre espèce est marqué d’une infériorité qui l’en écarte.

Le racisme emporte une notion d’infériorité, tel fut le cas des récentes attaques contre Taubira, la comparer à un singe signifier marquer un état natif d’infériorité, de même que la caricaturer avec une banane, image d’Épinal que nous attribuons à ses animaux dans la longue histoire du racisme noir.

L’extermination des juifs qui s’inspira de la justification scientifique de l’arianisme n’a aucune relation avec l’anti sémitisme qui relève d’une lutte contre un état que l’on souhaite bien évidemment voir disparaitre par conviction politique et non raciale.

Alors, que parfois les deux s’entrechoquent comme la déclaration de Dieudonné au sujet de Cohen concernant les fours n’est pas contestable, il y a là certainement une méchanceté faite pour nuire et blesser, mais rien qui dénote du racisme comme dans l’exemple de Taubira.

Est-ce qu’un authentique raciste cachera sa véritable nature, certainement il ne va pas s’exposer à la flagellation, ce sera donc aux tribunaux saisis d’en faire l’analyse et de statuer, et non au premier quidam de dérouler des procès d’intentions, ce que nous faisons tous, moi y compris, car il ne peut en être autrement quand l’on parle de l’autre.

Une dictature sioniste.

Rien qu’en écrivant cela, je deviens suspect, j’ai eu bien des débats sur ce sujet, comme sur celui de la race. Dans l’occident d’essence judaïque il me semble bien naturel que la judaïcité y tienne sa place, la dissémination de leur diaspora en a fait des citoyens de tous les états dans lesquels ils se sont intégrés tout en cultivant leur différence dont ils furent et sont toujours victimes, au même titre que les autres communautés ou groupes culturels suivants les états.

Sauf que la marque caractéristique du drame de la Shoah, par rapport à tous les autres types d’exterminations qui ont existé avant eux,  procédait d’une extermination industrielle. Et pour cause, l’extermination des Amérindiens c’est faite bien avant l’ère industrielle qui a développé des concepts d’efficacités dont de tristes personnages ont fait usage pour atteindre leurs buts ; et les camps en  ces époques s’appelaient des réserves.

Sinon, les massacres de populations étaient monnaie courante et il a fallu attendre les accords de Genève et la guerre 14/18 pour voir se développer la première notion de crime contre la civilisation par quelques ambassadeurs relatant les tueries en Arménie.

Il faut donc obligatoirement relier en ce qui les concerne la notion d’infériorité de la race et la spécificité de leur diaspora, le peuple élu de Dieu dans une région autour du bain méditerranéen dont nous savons que Lapouge classait ses habitants comme des « Homo contractus, ou méditerranéen, enfin, incarné par le Napolitain et l’Andalou, appartenant aux races inférieures »

Façon de parler, la mer fut sautée par le nazisme sans parler des Tziganes, c’est donc dés le 19 siècle (1897) que des scientifiques allemands se rendaient en Afrique noire pour, dans une tribu les Monboutous, faire des études morphologiques de cranes (dont un grand usage fut fait pour déceler la race juive), car ces derniers cannibales partaient en chasse dans les tribus voisines et conservaient les cranes de leurs victimes dans cette perspective. Il est clair, que nous n’avons pas cette faculté innée de reconnaitre l’autre comme notre semblable.

La lutte contre le racisme concours dont au développement « civisationnel » et concerne toutes les populations, mais ne doit pas être une dictature de la pensée qui nierait tous les aspects discriminants qui caractérisent la diversité de l’espèce humaine tant dans sa morphologie que dans ses cultures sociétales.

Peut-on railler ces aspects discriminants, comme avec l’affaire des caricatures de Mahomet, certainement, est-ce que nous blessons dans leur amour propre les hommes qui sacralisent ce personnage certainement.

Pourtant nous devons comprendre que la sacralisation d’une conviction, forcément erronée dans un monde qui évolue sur le mode échec, ne peut être une raison valable pour interdire la liberté d’expression quand elle ne développe pas l’apologie du crime et ne conduit pas à la persécution de l’autre.

La Shoah ne peut donc pas imposer sa sacralité au nom d’une victimisation dont il est fait grand usage pour interdire toutes plaisanteries ou tout débat historique sur ce sujet parce qu’ils froissent l’amour-propre de certains et contestent la doxa. Il est donc important de différencier l’apologie du crime de celui de l’anti tout ce que l'on veut qui relève de l’impossibilité d’aimer tout le monde et donc forcément d’avoir des goûts et pensées préférentielles.

Par cette liberté d’expression courons-nous le risque de rouvrir la boite à pandore, bien sûr qui pourrait soutenir l’inverse, le risque est identique à celui que nous courons par l’obscurantisme de la pensée unique qui vie sur les mêmes types d’erreurs que les adeptes du prophète Mahomet et autres vérités révélées.

 

Le racisme scientifique à conduit aux atrocités que nous connaissons, qui n’est pas l’œuvre d’un fou, mais de cette quête perpétuelle à laquelle nous nous livrons dans la recherche de l’homme parfait qui peuple nos écrits (les spartiates) et pensées même aujourd’hui ou l’espérance dans la génétique peut nous faire basculer dans une nouvelle forme de racisme et d’eugénisme scientifique.

Depuis, dans le rappel permanent, comme une incantation protectrice,  nous déroulons une culpabilité permanente et nous confondons allégrement la judaïcité, le sionisme et le sémitisme. J’ai en mémoire une lecture d’un rescapé des camps, Job, qui écrivait dans son livre qu’avons-nous fait à dieu pour mériter un tel châtiment, il déroule une pensée judaïque, car dieu punissait toujours son peuple. Le retour en terre de Palestine est un acte politique qualifié de sioniste, et l'anti sémitisme concerne tous les populations d'origine sémite.

Si la lutte contre cette idée de race incluant la notion d’être inférieur par leur naissance est importante comme je l’ai souligné, c’est devenu une cacophonie interdisant de faire état des caractères discriminants qui distinguent les individus d’une même espèce.


Il est normal que dans une société de confrontation permanente où le besoin de considération est exacerbé au-delà du nécessaire, que ces caractères discriminants servent, non plus à fournir une distinction évidente utile d’enrichissement que favorise la diversité, mais les moyens de s’imposer, d’imposer une pensée unique persécutrice qui devient une dictature de l’esprit pour qui a le malheur de vouloir discuter l’histoire politique de la doxa des uns ou des autres, de cette période que  l'on traite ou d’autres avec les conséquences qui en ont découlé.

L’histoire récente des tueries en Serbie ou en Afrique et ailleurs démontre la limite de l’exemplarité intellectuelle face à la pression des pulsions auxquelles le système capitaliste contribue, comme d’autres, et dont il ne peut se dédouaner en justifiant de tuer proprement.


Cela demande également de distinguer l’instrumentalisation qui se nourrit de ces situations, et du fermant toujours sous-jacents d’une xénophobie innée toujours prête à resurgir des couches culturelles qui la recouvre, mais alors ce n’est pas Dieudonné qu’il faut en rendre responsable, mais peut-être l’insuffisance incantatoire de notre éducation.

L’affaire Dieudonné en est l’exemple.


Il me semble que cette peur autour de la race ne pourra être levée que lorsque sémantiquement nous lèverons toutes les confusions qui naissent de cette notion que nous utilisons dans le monde animalier et auquel nous appartenons.

Pour qui a lu la Bible en matière de tuerie dieu a déjà donné.


Je ne voulais pas participer à cette diversion politique, mais je l’ai fais comme quoi !

 

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 9 Janvier 2014

 

 

Dans cet article je ne discute pas de la place sociale du travail, il en est du travail comme d’autres comportements, même s’ils développent de la souffrance nous trouvons de bonnes raisons pour en justifier. Si les bénéfices de la sédentarisation productive ne sont pas discutables, il en est autrement des conditions de son déroulement.  L’humain en se civilisant c’est criminalisé, même autour des philosophies prônant un développement altruiste. L’humain a souvent vicié de bonnes intentions philosophiques, idéalistes et religieuses en développant sur leurs bases un obscurantisme dominateur, qui semble lui coller à la peau à toutes les époques de son évolution et qui génère de mauvais paradigmes du dominant animalier alpha,  pour ne demeurer qu’un bêta de deuxième rang passant son temps dans des luttes fratricides lien.

C’est ainsi que ceux qui travaillaient dans les conditions les plus diverses les justifiaient, de la même manière que nous justifions aujourd’hui l’organisation capitaliste productiviste du travail, incapable d’en modifier le cours, alors qu’il n’a que 4siécles d’existence et a généré des moyens de guerres les plus destructeurs.

Aujourd’hui comme hier nous réclamons donc des emplois et d’aucuns de vouloir faire revenir celles délocalisées, imaginer les emplois nouveaux innovateurs, être prêt à se vendre pour un emploi, etc.

 

C’est donc osé de déclarer en cette période que l’entreprise n’a pas pour vocation et finalité de créer des emplois et d’être à contre-courant de la doxa.

Mais quand je vois les citoyens désirer s’aliéner à une structure productiviste qui les broie, que dire.

Une chose, ils posent mal leurs problèmes, peut-être cela tient-il à l’énoncé qu’on leur raconte, et ils confondent produire les biens et services qu’ils désirent et retirer son enrichissement de l’exploitation des désirs et services des autres, car il leur est en permanence expliqué que l'on ne peut pas faire autrement pour le meilleur des mondes qui petit à petit devient un enfer.

 

C’est l’éternel principe de l’offre et de la demande et celui qui en retire avantage raconte que l'on ne peut faire autrement.

Pourtant les deux vont de pair et ne s’affronte pas, ils s’ajustent aux situations rencontrer et suivent l’évolution des désirs humains qui se trouvent dans la recherche de l’hédonisme incluant également de se défaire de la pénibilité de ses activités contraintes dans le cadre le plus courant de celui qui est exploité pour effectuer une tâche nécessaire au développement du bien-être humain dont il est écarté s’il ne lutte pas pour en bénéficier.

J’ai déjà expliqué que dans les motivations de l’évolution des technologies la suppression de la pénibilité a été un puissant moteur, mais naturellement il a été développé par les employeurs dans le cadre d’une amélioration de la productivité.

 

Ainsi l’un et l’autre se joignent pour suivant les circonstances créer ou détruire des emplois.

 

Il faut donc relativiser les choses quand les employeurs s’attribuent le mérite de l’évolution, hier comme aujourd’hui. Dans le déroulement de l’industrialisation, nous retrouvons certes des découvreurs, mais beaucoup plus de conservateurs attachés à leurs pouvoirs, soutenant avec obstination et obscurantisme qu’il ne peut être fait autrement.

Nous en avons des exemples dans d’autres pays du monde, dans lesquels ils ne se pressent pas pour améliorer le sort de leurs salariés, et nous n’entendons pas nos propres employeurs s’en plaindre, autrement qu’en réclamant que nous nous alignions sur leur compétitivité, s’entend abandonner nos avantages sociaux supérieurs aux leurs, c’est en cela que j’ai plaidé pour la traçabilité sociale lien.

Aujourd’hui tous les discours se tournent vers l’entreprise, grande ou petite, créatrice d’emplois et chacun d’être prêt à se vendre pour un emploi ou trouver dans la surenchère de consommation quelles innovations mettre sur le marché pour chacun d’eux se trouver un REVENU, car ce que nous recherchons c’est un Revenu.

 

Pour démontrer cela, je vais faire un retour  10 ans avant la naissance de Zola et l’année où Victor Hugo écrivit Notre-Dame de Paris, soit 1831, période symbolique de la contestation ouvrière.

 

Les Canuts.

 

Pour rappeler la révolte de canuts de Lyon je vais faire un copier collé des explications données dans Wikipédia, elles suffissent pour ma démonstration.

 

La révolte des Canuts, à Lyon en France, en 1831, est l'une des grandes insurrections sociales du début de l’ère de la grande industrie. Elle avait été précédée, entre autres en 1819, d’émeutes, écrasées par l'armée, à Vienne lors de l’introduction de nouvelles machines à tondre les draps2, : les ouvriers du textile brisent les nouvelles machines à tisser, à l'image de celle inventée par Jacquard ; car ces machines les concurrencent et les privent de leur gagne-pain. Si, contrairement à une idée répandue, les Canuts ne s'en prirent pas spécifiquement aux machines – ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse –, ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l'économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d'un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail, ce qui les pousse à s'organiser en vue de contester le nouvel ordre social qui s'instaure à leur détriment.

Ce qui m’intéresse que chacun note c’est, ils revendiquaient surtout un salaire garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse. Dois-je mâcher la réponse où chacun trouvera que ce qu’ils réclamaient était un REVENU, dans un marché déjà existant pas fait pour eux. (Un clin d’œil en passant à ce gouvernement socialiste, comme ils se disent, qui a refusé un coup de pouce au salaire garanti, amusant non ?)

 

L’autre comparaison qui doit résonner à nos oreilles, car nous l’entendons souvent dans des discours de professionnels ou de politiques, « ces émeutes se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l'économie qui dégrade profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d'un savoir-faire pour les ravaler au simple rang de force de travail, ce qui les pousse à s'organiser en vue de contester le nouvel ordre social qui s'instaure à leur détriment. » (Un autre clin d’œil, n’y aurait-il pas là comparaison avec les discours contre la mondialisation?).

 

Déjà ils savaient que les industriels ne vivaient pas pour leur fournir des emplois ou un revenu et hier comme aujourd’hui le Pouvoir Public Républicain au nom du peuple réprimé les troubles à l’ordre public. Hier en leur envoyant l’armée, aujourd’hui plus soft du fait du droit de grève constitutionnel, par des brigades de CRS, des inculpations, des lois restrictives et cela sous le consentement des autres citoyens gênés dans leur quotidien par les troubles à l’ordre public, comme en 1830.

Hier comme aujourd’hui les hommes fustigent à tort le libéralisme économique, parce que ceux qui en bénéficiaient n’avaient d’autres soucis que d’utiliser au mieux les conditions d’exploitation capitaliste de la main d’œuvre au moindre coût.

 Ce n’est donc pas la circulation des hommes, des biens et des capitaux qui posent problème. Que je sache en 1831 il n’y avait pas de travailleurs immigrés du Maghreb, des productions RCPC, ni des plombiers Polonais ou Roumains. Mais une organisation industrielle qui se structurait autour d’une organisation économique dont la finalité était ce que nous appelons le capitalisme, la réalisation de profit individuel des possédants en utilisant l’activité travail des hommes.

 

C’est dans la poursuite de ces années que philosophiquement c’est développé le concept de la lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme qui fut porté par le syndicalisme et le socialisme réclamant la disparition du salariat et du patronat issu de la pensée du collectivisme libertaire anarchiste. Une philosophie totalement abandonnée aujourd’hui à part dans quelques groupuscules. Nous sommes même à l’antipode en nous dirigeant vers des groupements d’intérêts économiques dont nous deviendrons les hilotes grecs modernes.

 

Les Canuts formulaient donc deux demandes apparemment contradictoires, le maintien d’un emploi que la modernité supprimait (les machines à tondre les draps à leur époque) et la demande d’un revenu qui devenait insuffisant du fait du marché.

 

Il me semble que c’est ce que nous vivons aujourd’hui, comme nous l’avons vécu il n’y a pas si longtemps quand l’industrie pétrochimique et l’évolution technologique a bouleversé nos productions et nos modes de vie. La robotique qui supprime des emplois et un marché mondial qui pousse les salaires et les prélèvements à la baisse dans le cadre d’une compétition inégalitaire dont l’optimisation de la rentabilité est gérée par ordinateurs.

 

Nous ne recherchons donc pas un emploi, mais un revenu. Or la part de l’activité industrielle est devenue de moins en moins pourvoyeuse d’emplois et nous pouvons mettre tous les ministres du redéploiement économique que nous voulons, ceux qui disparaissent ou se réalisent ailleurs soit du fait de la modernité de la technologie ou du fait du marché baissier ne reviendront pas.

Se repose donc la problématique à savoir, d’où retirons-nous un revenu pour maintenir notre niveau de vie. La réponse des hommes politiques de la doxa est claire, en y renonçant pour favoriser la compétitivité qu’impose le marché.

 

Nous sommes donc revenus en 1831, des salariés et des artisans qui condamnent le libéralisme, qui refuse les suppressions d’emplois liées aux évolutions technologiques qui les privent de leurs revenus et des hommes qui leur expliquent sans cesse que  le marché baissier qui les broie est salvateur (EU celui transatlantique à venir).

 

Il faut donc arrêter de croire que l’entreprise est une pourvoyeuse d’emplois, son histoire nous démontre le contraire, car elle est utilisée  comme finalité financière, tout comme le travail pour les salariés et artisans.

 

Si j’ai fait ce saut dans une période emblématique, c’est pour démonter pas nos relations économiques demeurent sur la base d’une organisation capitaliste qui reproduit ses cycles bien connus quand elle n’est plus soumise à des contre poids, et que nos réactions face à cela sont comparables à celles d’hommes du 19è siècle.

La seule différence est une variation d’échelle due au développement des Savoirs, mais les comportements humains sont semblables, car nous n’avons pas évolué « relationnellement » d’un pet depuis 1804, date où le Code civil défini le salaria en lieu et place de la servitude.

La structure pyramidale entrepreneuriale totalitaire est la même et ce n’est pas le fait que le patron soit devenu anonyme que cela change la donne, cela l’aggrave même.

Depuis cette date la pensée la plus innovante fut celle de Marx et son application déboucha sur des dictatures.

 

Nous nous pensons des hommes modernes et en fait nous ne cessons de réclamer notre aliénation à l’exploitation par le travail, car lui seul offre un revenu mis à part les quelques rentiers qui ne sont que des exceptions de la société.

 

Sur la courte durée de mon existence et une connaissance apprise de notre passé, il est intéressant de noter une incapacité aux hommes de savoir utiliser la « liberté » acquise.

Nous sommes en démocratie et n’avons de cesse de venter les vertus d’une organisation totalitaire qu’est l’entreprise et beaucoup réclament un « chef », normal.

Pour ceux qui connaissent la bible, nous sommes comme les Hébreux.

Dieu leur accorda la liberté de choisir leur destin en les sortants d’Égypte, puis leur peuple grandi et ils finirent par réclamer un roi comme les autres nations, ce fut Saül le premier roi hébreu.

 

Sommes-nous condamnés qu’aux choix de l’aliénation, je ne le crois pas.

 

Le salaria relève de la modernité éculée d’une aliénation séculaire codifié en 1804 et aujourd’hui la pression exercée par le chômage annihile toutes aptitudes à la réflexion et  paralyse la modernité qui pourrait entrer dans nos relations au travail du fait de l’évolution des sciences et des outils pour gérer une complexité grandissant. L’espérance d’une collaboration équitable n’est plus d’actualité, seulement l’illusion à retirer d’une participation aux bénéfices ou à l’actionnariat à fait recettes, illusion, car bien souvent ils ne sont venus compenser que le gel des salaires, cela se mesure en établissant des ratios.

 

En début d’article je disais que poser la bonne question était essentiel, nous recherchons donc un revenu pour participer aux échanges de nos productions et services. Pourrions nous aujourd’hui les réaliser en intelligence, il semble que non, car les évolutions innovantes sont pléthores et vont certainement bouleverser ce siècle en raréfiant le travail.

Depuis 1850 le développement technologique n’a pas engendré plus d’emploi et il n’y a pas de raison que les innovations en cours et celles de demain en créaient plus, puisque nous recherchons la suppression de la pénibilité et d’autres celles des charges salariales lien.

 

D’où les nouvelles générations retireront-telles leurs revenus puisque les entreprises ne créeront pas plus d’emploi.

L’entreprise n’est qu’un outil de production nécessaire que nous portons au pinacle en a ayant fait une entité de droit moral qui n’est qu’une attrape nigaude comme je l’explique souvent avec l’affaire Total. Total fut condamné à réparer les dégâts causés par l’Erika au grand soulagement des verts. Sauf que Total avait provisionné cette perspective et ce sont les clients passés par ses pompes qui ont payé l’addition et non les patrons de Total que sont les actionnaires. (En clin d’œil, ce sont ces mêmes personnes  qui prônent la prise de responsabilité et les risques des actionnaires, qu’ils font régler par les autres grâce à la reconnaissance du droit moral d’un outil).

Nous aurions donc tors d’attendre un emploi de l’entreprise et il est même normal qu’elles n’embauchent que par nécessité. La vie est la finalité, le travail le moyen d’y rester et non vivre pour travailler.

Si l’organisation économique ne fournit plus assez de revenus pour tous par le travail, il appartient donc aux citoyens de s’interroger sur leur existence, l’avenir est infini, seul notre cerveau est bloqué par des obscurantismes et chez certains plus que d’autres ; malheureusement c’est vers ceux-là que nous nous dirigeons.

 

Certains proposent le salaire universel, moi je préfère que l’on rémunère les hommes pour apprendre. J’y consacrerais un article.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 5 Janvier 2014

 

 

 

Avec les vœux du gouvernement et du président, nous assistons au énième show politique traditionnel de bons souhaits qui ne valent guère mieux que les promesses électorales, mais nous aimons cela et les médias en raffolent pour remplir leurs colonnes, comme des tempêtes et des chutes de neige. Les litanies annuelles de saisons.

Ainsi au programme gouvernemental, l’abaissement des charges contre un emploi. Voilà qui va nous changer de la réduction des charges pour favoriser l’investissement créateur d’emplois. En période d’austérité, même les phrases deviennent plus courtes.

Raymond Barre doit bien rigoler, lui qui a été l’initiateur du concept de la baisse des charges et de celui de vivre au-dessus de ses moyens à partir de 1977, c’est dire si c’est une nouveauté. Charge, c'est ce mot magique que l’on retrouve chez tous les illusionnistes qui brillent devant les spectateurs enfantins qui ignorent qu’il y a un truc, que c’est de la tromperie sur l’image. Mais cela aussi l’on aime, c’est merveilleux, fantastique et l’on sait qu’il faut beaucoup de travail pour y parvenir, tient comme les hommes politiques carriéristes qui nous servent des discours recuits, ressassés depuis des années, et qui remettent, adaptent au goût de l’actualité du jour leur numéro politique.

Il est vrai que de moins en moins de Français, suivant les élections, vont au spectacle politicien compte tenu des abstentions et votes blancs.  Pourtant, ces numéros d'illusionnistes sont les choux gras des médias qui s’ébaudissent devant leur talent à construire, déconstruire, commenter, souffler sur les braises, fouiller les poubelles des tours d’illusions de tous les acteurs magiciens du commentaire et de l’image politique.

 

Chacun connait des chansons ou comptines dont les paroles sont répétées en boucle à l’infini jusqu'à épuisement ou jusqu'à ce que d’autres s’en lassent et fassent taire le chanteur.

 

C’est ce que les citoyens devraient faire avec certains de leurs hommes politiques, dans le précédent article j’ai expliqué pourquoi nous n’y arrivions pas, mais cela n’empêche pas de comprendre que c’est ce que font nos gouvernants avec le discours sur l’emploi depuis 1977.

 

Ainsi la réduction des charges serait le remède miracle pour créer des emplois. À ceux qui croient en ce tour d’illusions économiques, je les laisse à leurs éblouissements immatures ou cupides suivant le cas, et je vais essayer de regarder ce qu’il y a derrière ce mot magique, Les Charges.

 

Ces charges ce sont les prélèvements obligatoires, qui se composent, des cotisations sociales basées sur les salaires, comportant un versement patronal et salarial, les impôts directs prélevés par l’état sur les résultats de l’entreprise, toutes les taxes des collectivités locales, les taxes foncières et la contribution économique territoriale, remplaçante de la taxe professionnelle, et des taxes diverses et spécifiques comme celles des mines ou sur les pylônes.

Je ne vais pas m’attarder sur l’impôt indirect qui fait de l’entreprise un collecteur, telle la TVA, les taxes douanières, le droit d’accise et certainement que je dois en oublier.

 

Mais le mot CHARGE nous le trouvons dans la comptabilité des entreprises  via le plan comptable classe 6.

Vous me pardonnerez ce copié collé, mais je ne vais pas réécrire tout ce que chacun peut trouver dans des cours de comptabilité.

Les charges d'exploitations normales et courantes sont enregistrées sous les comptes 60 " Achats ", 61/62 " Autres charges externes ", 63 " Impôts, taxes et versements assimilés ", 64 " Charges de personnel " et 65 " Autres charges de gestion courante "

Les charges rattachées à la gestion financière figurent sous le compte 66 " Charges financières "

Les charges relatives à des opérations exceptionnelles sont inscrites sous le compte 67 " Charges exceptionnelles "

Le compte 68 " Dotations aux amortissements et aux provisions " comporte des subdivisions distinguant les charges calculées d'exploitation, financières ou exceptionnelles. 

Le compte 69 " Participation des salariés - Impôts sur les bénéfices et assimilés " enregistrent les charges de la participation des salariés aux résultats et les impôts sur les bénéfices. 

Nous comprenons donc déjà qu’il serait très intéressant et informatif que le gouvernement précise quelles charges il entend compenser contre un emploi.

Mais d’ores et déjà l’on peut observer l’utilisation devenue courante du mot Charge en remplacement des prélèvements obligatoires qu’effectue l’état, les collectivités locales ou les caisses de sécurité sociale, c’est dire si le vocable propre à l’entreprise est devenu celui des citoyens, comme de certains hommes politiques. La mise en place de la nov langue entreprise sous Lionel Jospin a été efficace, ce fut l’époque ou chacun devint le technicien de quelque chose sous l’égide de grands communicants qui nous construisent encore tous ces numéros d’illusions lors des grands spectacles des comptines politiques.

 

S’il était un signe qui démontre l’évolution de la souveraineté de l’état vers l’organisation d’un groupement d’intérêts économiques, c’est bien l’abandon de la notion politique et sociale de prélèvements au bénéfice d’un terme essentiellement comptable propre aux entreprises, les Charges.

 

Cela se caractérise par l’approche que nous faisons de terme qualifiant nos besoins «sociaux ». Ainsi, depuis toutes ces années, les contributions à l’activité sociale, cotisations sociales ou impôts de toutes sortes (prélèvements obligatoires), sont qualifiées de charges, et perçues comme telles par de plus en plus de citoyens.

Ces derniers en viennent alors à réclamer leurs réductions, en pensant qu’en disposant de la plus grande part de leur revenu économique, ils éviteront le coût de l’organisation sociale, tout en pouvant en espérer les mêmes services. Pourtant nous  retrouverons ce coût dans le prix de chacun de nos produits, seulement il sera caché à notre regard, et pour le retrouver il faudrait se livrer à une analyse comptable, ce que nous ne ferons pas. Analyse que nous ne ferons pas par ignorance ou simplement parce que nous en avons ni le temps ni les moyens, tandis que lorsqu’on nous les prélève, là nous le voyons. Alors voulons-nous être des autruches ?

Culturellement, le mot impôt nous rappelle toujours qu’il pénalise les plus faibles, et que les plus riches y échappent, ce qui est certainement vrai dans l’appréciation du revenu (déclaration du revenu). Il nous renvoie à des images d’Épinal de notre histoire. L’impôt de Philippe le Bel, en passant par Colbert et bien d’autres, a forgé l’identité nationale et a toujours mécontenté l’opinion.

Les contributions - elles - revêtent ce caractère de participation à quelque chose dont nous ne serons pas nécessairement bénéficiaires.

Les cotisations – elles - sont mieux perçues, car en cotisant, nous nous ouvrons l’accès à un droit.

Les charges – elles - sont des horreurs ; c’est le fardeau, le poids, la douleur, la gêne. Il ne manque pas de qualificatifs qui rappellent la pénibilité de toute chose, dont nous essayons de nous séparer.

Toutefois, quand nous regardons de plus près ces prestations que nous qualifions de charges, nous nous rendons compte qu’elles sont la couverture financière de nos vicissitudes humaines, et celles de tous les besoins collectifs et individuels que nous exprimons.

 

Ainsi, tout ce qui représente les ressources obligatoires de l’État ou des collectivités territoriales, ou encore des organismes de protection sociale, légiférées et organisées par lui, se qualifient de plus en plus, de charges.

De fait, elles perdent leur caractère de régulation des inégalités (type, taux et tranches d’impositions), tandis que leurs corollaires, les dépenses à usage collectif, perdent leur caractère «redistributif ».

 

Si les charges (prélèvements sociaux) étaient supprimées, cela ne ferait pas disparaitre nos besoins, soit, nous nous en passerions et ferions une régression vers plus de misères ou ceux qui en auraient les moyens s’assureraient ailleurs dans des organismes privés à but lucratif.

 

Au bénéfice d’organismes privés à but lucratif qui paraissent concurrentiels, offrant l’illusion que nous ne payons que pour nous-mêmes. Pourtant, quand l’on remonte le circuit économique, l’on s’aperçoit que l’on paie tout de même pour les autres, sous toutes les formes, avec en plus les dividendes des actionnaires à financer.

 

Mais voilà, nous les adultes, nous sommes comme les enfants, nous aimons les contes merveilleux qui nous disent que nous serons rois ou reines pour nous cacher que nous ne sommes que des serfs, et nous sommes contents, pourvu que nous ne voyions pas de quelle manière nous réglons l’addition, même si elle est plus chère, et imaginons que nous serons par l'intermédiaire des produits financiers ces heureux actionnaires d'une transaction financière. Un tous gagnant qui renchérit le coût de la vie et crée des bulles financières.

Nous sommes presque dans un grand cabaret permanent

 

 

L’assurance automobile est un exemple flagrant de cette approche, entre le système privé et le système public.

En son temps le bonus et le malus, conçus pour responsabiliser les conducteurs, ont été fournisseurs de poubelles roulantes de la part de ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient couvrir les réparations d’un accident ; ensuite ce sont les impôts de tous qui ont dû les retirer du marché en finançant les frères et sœurs des Plans Jupettes. Ils ont instauré de fait l’inégalité devant le risque par l’argent, en personnalisant la cotisation.

Dans le même temps, les compagnies d’assurances se sont autorisées à refuser ou rompre, avec un client trop coûteux, tandis que l’État épurait et sécurisait le parc automobile tout en soutenant sa production. Elles ont imposé la gestion du risque dont les gains n'ont pas profité aux clients, mais aux placements financiers.

Essayez donc d’imaginer la même application, avec l’enseignement scolaire, et la sécurité sociale : c’est le système américain.

Or, la notion de charges fait recette dans l’opinion, car depuis lors c’est instauré dans notre esprit un ajustement de rapport commercial égoïste qui fait que, contraints aux prélèvements, nous en attendons en retour un service à hauteur de l’appréciation optimale de notre intérêt individuel.

À aujourd’hui s’il fallait reconstruire un régime de sécurité sociale à caractère solidaire il n’existerait pas, c’est dire si le risque de régression est présent et le gouvernement prend un risque énorme de laisser croire que c’est en suppriment les prélèvements que l’on peut trouver des emplois.

Les prélèvements obligatoires, qu’ils s’agissent des cotisations sociales, des impôts ou des taxes sont créateurs d’emplois. Je le répète et je l’écris en gras, les Prélèvements

Obligatoires sont CRÉATEURS D’EMPLOIS, dans le secteur privé comme public, car ils financent une consommation de biens et de services qui sont profitables aux entreprises.

Celles-ci récupèrent plus que ce qu’elles ont versé, sinon nous n’aurions jamais observé une augmentation des profits. Qu’il y ait des disparités des inégalités et un tour over de ceux qui disparaissent ou s’enrichissent ne signifie pas que les prélèvements sont d’un poids insupportable et cache le débat sur la capacité évolutive d’un pouvoir d’achat.

 

Le débat n’est pas de savoir s’ils doivent augmenter ou diminuer, mais quels services nous attendons confier à l’état (nous tous) ou à des particuliers.

 

Alors, il y en a assez de faire croire que les prélèvements sont insupportables aux entreprises, car elles les revendent à leurs clients qui ne sont que nous-mêmes.

Mais bien sûr tous les états n’ont pas le même niveau de vie, et il serait régressif que d’accepter d’aligner nos niveaux de vie sur celui de ceux qui vivent dans la pauvreté comme ont nous le propose.

La lutte à mener est dans l’émancipation sociale de ces états et non dans notre régression.

 

Si les services que nous attendons que nous les financions par les services publics ou privés ils grèveraient les revenus individuels de la même manière si ce n’est plus dans le privé ou il faut rémunérer des actionnaires

Nous ne trouverons pas de solutions pérennes à nos difficultés par cette voie, si ce n’est de financer nous même nos emplois, comme l’on déjà fait vainement les gouvernements précédents en affectant des fonds des recettes fiscales à l’investissement.

Jusqu'à quand allons-nous supporter d’entendre ses comptines.

 

L’entreprise n’a pas pour vocation de créer des emplois, c’est dur et j’essaierais d’expliquer cela dans un autre article.

 

Comptes de charges (Classe 6)

 

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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Publié le 1 Janvier 2014

 

En ces fêtes traditionnelles chacun s'efforcera d’y mettre de la joie, tant faire que ce peu, et oublier les quotidiens moroses. Naturellement, je ne pense pas à ceux qui croulent sous l'argent, même s'il l'on acquit honnêtement au détriment de l'ignorance, de la « bêtise », de la peur de ceux qui n'ont pas su, d'un an à l'autre de puis trente années, réclamer leur du, réclamer le fruit de leur travail, non en fonction des règles d'un marché du moindre coût qui les dupe, ignorant qu’ils se sabordent dans cette démarche, car ils n'arrivent pas à se retirer, à changer les habitudes d'une organisation de l'économie capitaliste à laquelle ils concourent, à changer la comptabilisation de la formation de la richesse. Pourtant ils l'ont voulu et voté le changement, ils ignoraient que c'était devenu un synonyme de continuité et oui en communication tout est possible.

En soit, tout le monde a compris cela et pourtant rien ne change. Tout s’aggrave pour certaines catégories sociales, et globalement pour une classe (même si ce mot est devenu obsolète et archaïque) salariale dont depuis fort longtemps la catégorie des cadres privilégiés est aux mêmes régimes que leurs subalternes, à l’exception de quelques mercenaires du privé ou de hauts fonctionnaires des grandes écoles qui s’attribuent des royalties extraordinaires. Certes, de temps à autre nous les lynchons sur la place publique médiatique pour résorber les frustrations populaires et retenir, détourner son attention. Cela d’un jour sur l’autre dans une perpétuelle course à l’immédiateté d’infos quotidiennes connues de tous, afin de soumettre le peu de liberté cérébrale, en dehors de leurs occupations journalières, à une masse d’informations inutiles et les empêcher d’entendre, de rechercher celles qui, par-ci par-là au compte-gouttes, sont essentielles.

L’exemple le plus caractéristique en est tous les matins à l’heure des départs au travail la radio publique qui égraine journellement les axes routiers à éviter pour ne pas affronter les bouchons de la circulation dans de grandes villes.

Une bonne partie de la population se met sur cette station pour écouter ce qu’ils savent déjà depuis des années à moins d'être atteints d'Alzermer. C’est l’exemple type de l’abêtissement dont la finalité est de répondre au besoin de considération à laquelle chacun de nous aspire, prise en charge par les médias que guident les faiseurs d'opinions. Il y en a des milliers d’exemples comme celui-là qui tous les jours guident nos pas et nos pensées et nous voulions le changement. Diable nous étions bien prétentieux, pour cela ce n'est pas le président qu'il fallait changer, mais les faiseurs d'opinions.

Sortir du nœud.

Un autre exemple, ce sont les lignes ouvertes où chacun peut, après une censure qui ne se dévoile pas, donner son point de vue sur un fait d’actualité et ainsi ressentir le sentiment d’avoir fait œuvre utile vers plus de démocratie et pouvoir être entendu des autres.

Dans ce même cadre, chacun a pu voir s’installer sur les chaines A2 et FR3,ou sur le Net, un sondage d'opinion qui suit une actualité. C’est dramatique intellectuellement de voir des chaines publiques mettre en place une telle offre galvaudée, un système qui est d’une partialité et d’une tromperie des citoyens sans nom, en communicant des résultats en pourcentage. Statistiquement, cela n’a aucune valeur, hormis d'être indicatif. Le principe fleurit de toute part. Il s’agit de permettre aux citoyens de donner leurs opinions, de leur donner le sentiment qu'on les entend. En fait, ils donnent une opinion prémâchée, dirigée, choisie par les faiseurs d'opinions, dont aucun homme politique ou entrepreneur sérieux n’a cure et se servirait pour fonder une stratégie d’acteur sans en vérifier la portée par une étude statistique professionnelle. Une opinion dont ils ne tiendront compte que si elle rentre dans leur ligne politique ou fournie un moyen d'instrumentalisation profitable. Une opinion dont seuls les amateurs de polémiques y trouveront un intérêt. Durant ce temps mobilisé par ces attracteurs, par ces absorbeurs de cervelles qui comblent notre quotidien, les citoyens  ne s'intéressent peu aux lois qui se votent, telle celle de l'article 20 de la programmation militaire sur le contrôle des messages électroniques qui donne un pouvoir arbitraire au gouvernement dans ce domaine; c'est un peu comme si demain en dehors du système judiciaire l'on pouvait venir lire votre courrier.

Ces actions d’illusions démocratiques faites pour flatter l'égo paraissent aux citoyens très utiles et ils pensent ainsi entendre ce que d’autres ailleurs ont ou non en commun et être reconnus. Une vaste duperie, j'expliquerais plus loin pourquoi.

L’envers du décor, c’est que les lieux, où la démocratie s’exerce réellement et prend forme pour élaborer un contenu, se vident, que ce soit les partis politiques, ou les syndicats, même s’ils ne sont pas exempts de reproche. Comprenons bien que ce n’est pas dans un sondage bidon de telle ou tel, dans l’écoute de tels ou tels  médias que se construiront les stratégies politiques qui permettent à chacun d’élaborer un programme correspondant aux besoins et idées qui s'y expriment.

Pour édifier des projets, il faut pouvoir se rencontrer, discuter, débattre et choisir. Ce ne sont donc pas des outils de diffusions qui sont les fondations du débat d’idées et de l’aptitude à la réflexion, puisqu'ils excluent de fait ce qui est indispensable à l'homme la relation humaine. Ils sont des véhicules de transport d'idées et de choix politiques des faiseurs d'opinions. Ce ne sera pas avec des partis et des syndicats vides d'adhérents que s'accroitront les relations humaines nécessaires à la vie politique. Et ce n'est pas parce que cette relation humaine s'établira dans le show-biz, les regroupements d'émulations sportifs, les associations de toutes natures, même s'ils y ont une place, que nous préparerons le XXI siècle.

 

Les médias n'ont pas une vocation éducative, d'autant qu'aujourd'hui comme hier ils servent une propagande sous l'œil bien veillant de ceux que l'on nomme « les chiens de garde ».Les médias sont un outil de circulation de l'information, et celui qui se l'approprie touche le gros lot. Pour établir un parallèle, au moyen âge seul ceux qui savaient écrire disposaient d'une supériorité sur les autres, la démocratisation de l'écriture par l'imprimerie et l'éducation ont permis l'émancipation des populations malgré toutes les censures. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'information qui circule par le Net pose un problème aux états qui cherchent de bonnes raisons à évoquer pour en assurer son contrôle,  tels la loi ADOPI et l'Art 20 cité plus haut. Mais ce serait une erreur de croire que le Net peut être la source d'un quelconque changement s'il ne porte pas les idées politiques de ceux qui s'y expriment, et  ces idées demeureront vaines si elles ne trouvent pas de lieux démocratiques où s'agréger pour former un projet. Ainsi faute de s'exprimer dans des organisations citoyennes ce sont les sondages d'opinion construits par les faiseurs d'opinions qui rythment la vie politique et nous tournons en rond comme sur le nœud de Moebius à la cadence de deux mots, l'emploi et la peur.

Les puissants l’ont bien comprit, et du temps qu’ils amusent les populations avec leurs hersât démocratiques qui satisfont aux besoins psychologiques de considérations des hommes, eux se réunissent, non dans des partis, mais dans des clubs de réflexions, dans des think tanks et autres, tel Davos, pour réfléchir, élaborer des projets, choisir des enjeux qui aurons pour objectif, à l’exception de quelques groupements altermondialistes peut entendu, de sortir du nœud.

Un vide sidéral pour une dictature.

Je le rappelle souvent, 92% des citoyens veulent réformer le capitalisme (étude Cevipof), et pour qui votent-ils, je laisse le lecteur deviner.

S'il fallait donner un exemple  du vide sidéral d'innovations politiques qui occupe notre aptitude à la réflexion et celle de réorganiser la pensée, c'est bien celui-ci. C’est en cela que depuis 2002 nous élisons des présidents par défaut, par élimination.

Nous avons eu deux quinquennats caractéristiques. Celui de Sarkozy qui voulaient qu'en travaillant plus les citoyens gagnent plus, et celui de l'actuel locataire de l'Élysée qui promettait le changement et dont nous constatons que c'est presque un copié coller de son prédécesseur en matière économique, sécuritaire et politique étrangère, parfois il est même à se demander s'il ne va pas périr (ce qui est acquis) sous les travers de ce qui a déjà emporté le socialisme et le programme commun, l'excès de zèle, et croire comme l'avait cru Sarkozy que le tout sécuritaire et le moyen de se réapproprier les voix du FN.

Les citoyens plébiscitent le ministre de l'Intérieur, et ils ne mesurent pas la signification politique de cela, c'est la reconnaissance d'une absence d'idéaux, d'espérances, c'est être dans un vide sidéral effrayant qui emporte une dictature à venir.

La nouvelle droite sociale.

Les jeunes gens ne peuvent se souvenir des critiques formulées à l'époque par la droite d'alors contre une incapacité chronique de la gauche socialo-communiste de disposer de la capacité à gérer le pays.

Les socialistes ont fait la démonstration du contraire une fois les communistes évincés, pour faire court, je vais caricaturer cette période. Après d'infructueuses tentatives de socialisation du capitalisme, déconfit par leurs propres électeurs, ils sont devenus sociaux-démocrates, ils ont fait l'apologie de la loi du marché, ils ont déconstruit la notion de classe sociale, ils ont réconcilié les salariés avec l'entreprise, ils ont ouvert le marché de l'actionnariat aux salariés, ouvert l'Europe entrepreneuriale, ils se sont ouvert au marché mondial et ils ont renoncé au principe du sens de la peine au fil des ans pour se plier aux demandes incessantes de répression policière et judiciaire malgré un Badinter qui a marqué son passage. En bref ils se sont montrés si zélés à démentir la critique et à montrer leurs aptitudes à la gestion capitaliste, qu'en 1999 les citoyens en avaient déduit qu'ils comptaient sur les entreprises pour envisager leur destin (enquête CCA 1999) et les remerciaient en 2002, malgré les 35h.

Il semblerait que notre actuel président soit frappé du même mal, critiqué de creuser la dette, ce gouvernement c'est lancé dans la démonstration de son aptitude à respecter les critères de convergences d'ici la fin de sa mandature, relever le défit suicidaire de la compétitivité comparative avec des  marchés low cost et des alignements sur des concurrents qui pratiquent des coûts bas obtenus par la régression sociale d'avantages sociaux que nous considérions comme signifiant un progrès « humanisateur » pour notre espèce.

En fait, il va faire franchir aux socialistes une étape semblable à celle que lui ont fait franchir Delors et consorts, il va devenir clairement un parti de droite sociale et il pourra de ce fait s'allier au projet de Fillon qui prépare son programme de droite sociale qui sera un enterrement de 1re classe du progrès social de ce que j'en ai lu.

Accroc à la communication.

Pourtant contrairement à la majeure partie d'entre nous ce ne sont pas nos dirigeants que j'en rends responsable, car eux ils savent qui ils servent, mais nous, nous de bonnes poires nous nous laissons « blettir » par tous ces artifices, par ces marchands d'illusions qui nous content notre quotidien pulsionnel et nous renvoie au temps de réflexion de l'homme préhistorique, pendant que les puissants eux comptent leur compte en banque.

Avons-nous une chance de nous en sortir en l'état, aucune si nous ne disposons pas d'ordinateurs plus puissants que ceux des banques et du marché. Pourquoi croyez-vous que les hackers pris en faute sont ensuite employés par les puissants à l'exception de quelques idéologues dont nous faisons le procès.

J'aime bien Dupont Aignan, même s'il a quelques difficultés avec l'islamisme, et c'est amusant d'imaginer qu'il puisse penser, comme d'autres également, que la fraude fiscale pose un problème économique majeur (la monnaie pose problème quand elle ne circule pas au rythme nécessaire, n'est pas redistribuée). C'est un bel artifice pulsionnel pour faire murir les poires au même titre qu'un président qui pour justifier son intervention militaire met en avant le secours aux femmes aux enfants à ceux qui sont atteints de ce que vous voudrez pour engager une intervention militaire face aux méchants désignés.

C'est de la Com pour faire accepter l'inacceptable. Nous avons son pendant en économie. Qui peut réfuter le discours de sauvegarde des emplois. Il ne s'est pas écoulé une journée depuis trente ans sans que nous ayons, par l'état, par la région, par le département, par la municipalité, par l'entreprise, bu, entendu, lu ce lied motif, comme d'autres avalent leurs drogues et les rend incapables d'une réflexion d'une analyse autre que la doxa. Nous aurions tord de croire que l'addiction ne vaut que pour les interdits, la manipulation des esprits procède aussi d'une addiction et permet de comprendre pourquoi à 92% des citoyens veulent réformer le capitalisme et y sont toujours accro, et pourquoi Mitterrand à succombé sous les comportements capitalistes de ses électeurs, comme tous ceux qui lui ont succédé.

Ces comportements enterreront tous ceux qui succéderont à Hollande, car lorsqu’en tant que client l'on recherche le prix le plus bas, plutôt que le prix juste, l'on pousse les productions à n'être compétitives que par l'abaissement du bien-être et du progrès « humanisateur », qu'espère-t-on qu'il advienne hormis le « suicide », mais pas pour tous bien évidemment.

J'ai parié Valls en 2017.

Nous sommes en conscience incapables d'un changement radical, mais ce n’est pas un travers, c’est même normal, le contraire serait surprenant, puisque nous le vivons. Notre société n’évoluera que devant une situation traumatique. Elle s'élabore tout doucement et les incantations n’y changeront rien, car nos cerveaux sont « bloqués » et pas adapté au XXI siècle qui se déroulera sans les citoyens trop ignorants du fonctionnement d’une organisation économique dont les maitres d’œuvre sont de puissants ordinateurs. De plus la majorité d'entre nous n’ont aucune idée d’un autre mode d’organisation productiviste que celle capitaliste qu’ils condamnent souvent en s’en prenant au libéralisme.

Au pire, en l’état, si l’on laissait les citoyens choisir une organisation politique, ils installeraient, ils construiraient une dictature sécuritaire pire que celle que nous vivons qui est pour l’instant comptable ou financière avant d'en arriver à l'aboutissement de la voie sur laquelle nous sommes engagés pour conduire vers  la perte de la souveraineté de l’état au profit de grands groupes d’intérêts économiques. Comme je l’écris souvent nous n’aurons plus qu’à élire démocratiquement tous les cinq ans nos « tyrans ». Aussi compte tenu du « flicage » de la société, par la peur, nous n’allons donc pas subir d'événements traumatiques d'ici 2017, nos blocages l'emporteront donc, et Valls est le mieux placé pour un passage à cette Droite Sociale.

L’essence de l'existence

Trouver des solutions est un peu plus compliqué, car cet enfermement psychique, que je qualifie souvent de cerveau bloqué, tient à notre construction cérébrale. Notre cerveau est malléable pour réaliser tous les apprentissages dont notre espèce est capable. C’est ainsi qu’il mobilise des parties cérébrales au service de ce qu’il a appris. C’est un peu comme un homme qui devient sourd, la zone affectée à cette fonction se met au service d’une autre où d’autres et les rend plus performantes.

C'est ainsi qu'une zone ou des zones affectées à la réalisation d'apprentissages se spécialisent dans leurs appris et accaparent toutes les zones nécessaires à la spécialisation de ces appris. En conséquence, s’il est difficile d’apprendre en dehors des comportements pulsionnels une fois l’appris installé dans les zones mobilisées et spécialisées il devient difficile, voire parfois impossible, de renoncer à ce à quoi l’on a été formé (nous connaissons cela quand il faut changer de métier). Cela, même si en conscience et en intelligence notre cerveau  est capable d’écouter d’autres nouveautés. Mais quand il faut prendre une décision essentielle, c’est le formatage de la spécialisation qui s’impose. D’où, toutes les luttes autour des moyens de communication, des apprentissages et le but confié au développement de la pensée unique, qui comme je l'ai déjà écrit constitue une autoroute du désastre, car elle s'oppose à la diversité qui est l'essence de l'existence.
Dans l’exemple que j'ai cité concernant les 92% de citoyens qui pensent qu’il faut réformer le capitalisme, tous ont parfaitement conscience de ses défauts, mais quand il s’agit de passer aux actes, leurs cerveaux les guident vers d’autres choix que sur les anticapitalistes reconnus, car ils ont reçu une information spécialisée de citoyens vivant sous l'égide d'une organisation productiviste capitaliste et ils ne disposent pas d’une autre information qui se soit installée par l’appris.
C’est pour cela que la plupart du temps les changements s’effectuent devant un « traumatisme » guerres, révolutions, famine, etc.

C'est en cela que ceux qui ont crus au changement proposé par Hollande alors qu'il est de la même école de pensé que Sarkozy se sont abusés en conscience, non à cause de Hollande, mais de leur cerveau formaté au capitalisme, il était donc inutile d’attendre de leur part un quelconque changement radical.

La pulsion contre l’intelligence

La compréhension du monde devient de plus en plus complexe et l’on vend aux citoyens des informations de plus en plus médiocres qui ne lui permettent plus de percevoir et toucher cette complexité s’ils n’ont pas eu la chance de pouvoir suivre des cursus universitaires. C’est en cela que nous vivons avec un cerveau dont la quasi-totalité des hommes ignorent comment il fonctionne s’ils n’ont pas suivi des études de psychologues ou psychiatres, tout comme ils rencontrent la même difficulté pour apprécier une situation socio-économique s’ils n’ont pas suivi un cursus d’économie politique et de sociologie. Aujourd’hui, l’on ne peut faire l’économie d’apprendre les sciences humaines pour envisager le XXI siècle. Or ce n’est pas à cela que l’on prépare les citoyens, il s’en suit donc une fracture intellectuelle entre ceux qui disposent de Savoirs pointus et l’instruction généraliste devenue insuffisante.
 Il en ressort un paradoxe où dans une société au niveau d’instruction élevée nous trouvons une quantité incroyable de cerveaux bloqués ou superstitieux et un retour de croyances rétrogrades pour ne pas dire archaïques, même si elles ont eu leurs utilités. Croire est une nécessité, mais cela n’emporte pas de valider des rituels devenus obsolètes devant les progrès des Savoirs.
Le monde n’évolue pas parce qu'un jour apparait instantanément une théorie ou une idée, cela se réalise lentement et muri dans le creuset sociétal jusqu’à ce qu’un « traumatisme » l’en fasse surgir. Aujourd’hui, on the grounds il y a de nombreuses pistes qui se développent et dont les chiens de garde médiatiques taisent les avancées ou n’en parlent qu’en terme de « dénigrassions ». Dans de nombreux centres d’études et de laboratoires ce préparent la nourriture de demain et le renouvellement des matières premières, mais les citoyens sont écartés de tout cela, l’on ne les convie qu’aux informations pulsionnelles qui  rendent leur intelligence stérile. Ce sont donc de grands groupes qui supervisent tout cela, qui disposent des Savoirs et demain les citoyens ignorants devront aller leur « lécher" les bottes pour vivre. C’est pour cela que je parlais de groupements d’intérêts économiques qui supplanteront les états.

Demain


Il existe effectivement des solutions, c’est rendre les Savoirs disponibles aux populations en rémunérant les citoyens pour apprendre. Je reconnais que ce qui s’appelle en fait l’émancipation républicaine des citoyens et en panne, non parce que l’on ne leur délivre pas une instruction, mais parce qu'on leur enseigne un formatage sociétal indispensable, mais insuffisant pour tirer du passé Demain, en les rendant dépendant du produit de leur propre intelligence qui évacuent l’analyse de la pensée, pour la confier à des machines intelligentes, produit de leurs cerveaux en quête perpétuelle de certitudes suicidaires que recouvre d’obscurantismes la quête du profit.
Dans notre monde apprendre n’est pas un choix à faire c’est une obligation pour rester libre. Il n’y a donc pas de génération spontanée d’êtres intelligents, seulement l’émergence lente de découvreurs émancipés, qui ignorent les sources historiques de leur avènement, s’attribuant la croyance qui le doivent à leurs seules capacités.  À toutes les époques, ils apparaissent, sortant du creuset des Savoirs en vigueur, pour en contester l’obscurantisme et ouvrir avec difficulté DEMAIM.

Ce ne sont donc pas tous ceux qui installés dans la pensée unique, visionnaire d’un pouvoir mondial géré par ordinateur intelligent recopiant le cerveau humain connu à ce jour qui nous ouvrirons la conquête fabuleuse de l’incertitude. Ils forgeront de nouvelles aliénations d’êtres aux psychiques archaïques qui confient leurs destins à des marchands.

Avons-nous vu les éleveurs de volailles prendre soin  du devenir de ceux dont ils vont tirer leurs profits. Il a fallu des hommes conscients de ce qu’est la VIE, appris ailleurs que dans des formations à l’économie, pour civiliser le sort de ceux que nous exploitons pour vivre dans la chaine alimentaire. Il en est de même pour l’exploitation de l’homme par l’homme, compter sur les marchands pour prendre soin de notre existence et inventer Demain est une erreur fondamentale, pire c’est un suicide assuré, ils géreront les humains comme leur bétail.

Le plus triste étant d'entendre les citoyens dans leur ensemble réclamer cela pour bénéficier d’un emploi.

S’il est difficile d’échapper à ces phénomènes qui organisent toute notre existence, nous pouvons tout de même en prendre conscience, en comprendre par exemple que ce n’est pas nous qui organisons notre vie autour de notre sociabilité. Celle-ci s’organise autour de la monnaie, et à travers le mot magique de «réduction des coûts dans sa forme actuelle », et de fait nous réduisons aussi notre sociabilité.

Le risque est de ne pas s’apercevoir qu’à des mots et concepts nouveaux, correspondent des comportements parfois archaïques, réactionnaires ou des duperies.

 

Le cocasse, ce n’est pas de contester la liberté de chacun ni le rôle d’identification ou de repères qui découlent de ces pratiques, d’observer que le discours libéral capitalistique s’accommode parfaitement des comportements collectifs en les suscitant quand l’esprit compétitif productif s’harmonise parfaitement avec l’intérêt, également d’observer que chacun veut être maître de ses choix, tout en y enfermant les autres, c’est de croire, sans nier l’évolution des compétences technologiques, que ce sont eux les découvreurs de Demain.

Pour cette année 2014, je vous souhaite de reprendre le pouvoir et d’inventer la traçabilité sociale.

Reprendre le pouvoir ne consiste, pas à élire des élites qui n’en ont plus, mais de retirer aux marchands le droit d’émettre de la monnaie, c'est-à-dire retirer aux banques le fabuleux pouvoir d’être les seuls à créer de la monnaie. Ce ne sont pas les discours de luttes contre les paradis fiscaux, les évasions fiscales et autres plâtres sur jambes de bois qui feront trembler ceux à qui démocratiquement les citoyens ignorants ont donné légalement le seul pouvoir dont a besoin le système capitaliste. Que des particuliers puissent créer de la monnaie en lieu et place du peuple via l’état.

Nous ne ferons trembler ces pauvres êtres démunis de sentiments humains aux bénéfices d’une organisation comptable que le jour où les citoyens décideront de retirer leurs dépôts, tarissant ainsi le marché financier. Alors ce jour-là tous ces états qui se disent des démocraties occidentales déclareront l’état d’urgence et voteront, par les démocrates parlementaires que nous élisons, l’interdiction de retirer collectivement les dépôts, délivrant au grand jour l’obscurantisme totalitaire de la pensée unique.

Enfin pour en terminer avec ce long article, il nous faut inventer la traçabilité sociale des produits.

Chacun de nous est habitué à lire sur les produits qu’il acquiert leurs provenances ou dans le cadre de produits consommables leurs compositions. Il n’y a donc aucun empêchement en soit a lister de la même manière le niveau social des entreprises qui les produisent, les rémunérations des dix meilleurs salaires, le salaire moyen de leurs employés, les avantages sociaux dont ils sont bénéficiaires, congé, protection sociale, etc.

Alors peut-être verrions-nous apparaitre des comportements nouveaux que ne peuvent pas générer l’ignorance ou la seule supposition de ce qu’il peut être.

Pour ce faire, il faut grâce à l’ordinateur moins d’efforts que de prédire le temps à une heure, mais il est sûr que ceux qui exploitent l’ignorance se manifesteront.

La comptabilisation humaniste.

 J’ai déjà expliqué en quoi la comptabilisation de notre économie était le dominant systémique d’une économie capitaliste qui y soumet tous les citoyens pensant ne pouvoir compter son activité qu’en plaçant dans son plan comptable, la vie, l’existence humaine comme une CHARGE. Nous sommes tellement formatés par notre éducation qui relaie et "culturalise" des comportements innés que nous n’imaginons pas que nous puissions comptabiliser notre économie d’une autre manière, qu’il puisse être possible de disposer de plans comptables différents suivant l’activité économique envisagée dans le cadre d’un développement humaniste. Il nous est impossible d’imaginer, sans qu’il existe une impossibilité physique réelle, qu’une activité ne soit pas marchande, et puisse s’inscrire dans un compte d’évolution humanitaire, non au sens d’entraide connue aujourd’hui, mais au sens de la pérennisation de l’espèce humaine. Je cite souvent l’exemple de Futura la centrale thermique  écologique qui bénéficia des avancées technologiques en matière de protection de l’environnement et qui fut fermé, car la production d’énergie était de 70 à 80% plus chère que celle du marché. Qui donc empêchait les Américains de tenir un compte des surcoûts écologiques non « marchandable », rien, si ce n’est le blocage cérébral d’une pensée unique qui rejette toutes innovations qui ne peut produire des profits.

Bonne et heureuse année.

 

 

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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