Publié le 25 Février 2015
Il faut sortir de ce libéralisme ploutocratique.
Notre société n’arrête pas de se complaire dans la confusion, il est vrai que ceux qui accèdent à l’économie sociale sont peu nombreux, mais tout de même il n’est pas pensable que le libéralisme d’aujourd’hui doive encore opposer le public et le privé.
Le public et le privé depuis que le peuple a le pouvoir sont les seules et mêmes personnes. Nous ne sommes plus en monarchie (malgré les dérives du pouvoir). Le libéralisme du XVII et XVIII siècle était une demande émanant des artisans, commerçant, manufacturiers, de ceux qui disposaient d’un moyen de revenu commercial et s’opposaient à l’absolutisme du pouvoir d’alors. Aujourd’hui le pouvoir c’est le peuple et l’on ne peut pas lui dire qu’il n’a pas à penser son destin ou à décider de disposer des moyens de son existence, même si nous savons que le peuple n’a pas toujours raison et que se pose donc l’obligation d’avoir des débats d’idées. Le libéralisme ne consiste pas à transférer l’ex pouvoir absolutiste du souverain à des particuliers ploutocrates ou à des groupes oligarchiques dont le souci demeure de faire admettre que la capacité d’entreprendre dont ils sont les héritiers de par l’histoire collective, et non de part leur seule vertu, leur donne le droit de disposer de l’existence des autres sans se soucier du destin de la collectivité, dont la faiblesse et l’ignorance ont fait d’eux des élites. En cela ils renouent avec un vieil article du code civil de 1804, l’article 1781 qui disait : Le maître est cru sur son affirmation pour la quotité des gages, pour le paiement du salaire de l’année échue et pour les à-comptes donnés pour l’année courante. Cet article établissait une supériorité morale tiré d’une position économique. Aujourd’hui on nous la présente avec les moyens de s communicants d’aujourd’hui quand l’on nous dit que c’est la richesse des patrons qui créaient des emplois. Là l’on nous dit que la richesse constitue une supériorité morale parce qu’elle crée des emplois.
Si l’égalité des chances existait, il n’est pas dit que tout ceux qui s’enorgueillissent d’être les maitres de l’économie, le seraient tous. Nous avons comme cela certainement des cerveaux endormis pour ne pas être nés au bon endroit, et que je propose d’éveiller.( http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html)
De fait les iniquités sociales dans un monde préhistorique justifient naturellement que le plus fort l’emporte. Dans un monde culturel comme le notre, il n’est pas acceptable que les élites économiques rechignent à rendent pas à la collectivité ce qu’elles leur doivent et soient toujours en bute à faire croire que le public est une charge en soi, que la vie du peuple, la vie des citoyens soient une charge.et nous acceptons cela sans sourciller, nous en sommes même à croire que les services que nous avons mutualisés à l’état son gratuit, et les citoyens jouent à qui mieux mieux pour ne pas payer d’impôts, et en plus ils ont voté des lois pour qu’eux, le peuple, ne disposent plus du pouvoir d’émettre de la monnaie si nécessaire, en transférant ce pouvoir à des particuliers, plus con que ça tu meurs.
Au XXI siècle nous renouons avec une théorie libérale qui n’a créé que de la misère.
Au début du XIX siècle, il n’existait quasiment pas de droit du travail ; la théorie libérale hérité de la révolution, la même que celle qui se développe aujourd’hui pour réclamer de la souplesse, considérait que le salariés était censée de s’entendre librement pour fixer avec l’employeur son salaire et la durée du travail, (cela rappelle la récente loi Macron sur le travail du dimanche) et que l’état n’avait pas à intervenir. Je rappelle cela car c’est le discourt récurent que développent des économistes et des hommes politiques de l’UMP et du PS, et que nous avons élu.
nous avons connu le résultat de cette pratique que réclame à corps et à crie des libéraux nostalgiques certainement de cet article 1781, en qualifiant ce retour passéiste de modernité pour dégager les énergies innovantes qui ont besoin de capital, que grève les charges et prélèvements.
L’histoire est là comme preuve.
Que nous raconte cette période historique. Qu’avec le développement de l’industrialisation des productions, les effets de ce libéralisme c’est avéré être la concrétisation de la misère et de l’exploitation des ouvriers. Ce que l’on oublie souvent quand l’on parle du libéralisme de ces siècles c’est qu’il ne concernait qu’une caste de gens, ceux que l’on a fini par appeler la bourgeoisie, avec ce que cela a pu avoir comme connotation négative, qualificatif qui fut longtemps injurieux, par le juste retour des choses. Pour le reprendre ce terme de bourgeois, en ces siècles eux et les puissants étaient les seuls à disposer de monnaie. Elle circulait entre commerçant, mais pratiquement pas chez le peuple illettré. La plupart du temps leur activité professionnelle les faisait qualifier de «Brassiers », «manouvriers », «journaliers ». Ils étaient plus comme des domestiques, car la plupart du temps ils s’intégraient à la famille de leurs employeurs, dont ils partageaient le gîte et le couvert, à l’instar de la «famille » romaine qui désignait en fait l’ensemble des esclaves. Cette intégration limitait la précarité de leur existence, parce que le salaire correspondant (modeste fraction de la récolte, quelques pièces de monnaie équivalentes à un argent de poche) ne permettait pas de trouver une autonomie, à moins de trouver d’autres occupations complémentaires, ce qui n’était pas chose facile. En ces siècles ce libéralisme facilitait tellement exploitation capitaliste que même les artisans se sont révoltés, ce fut la révolte des canuts (ces gens n’étaient pas seulement des ouvriers, mais des aussi des artisans). C’est ce que l’on a vu il n’y a pas si longtemps, des artisans se révolter.
Quand je pense que la plus part d’entre eux sortent de grandes écoles.
Ainsi ce libéralisme qui s’appuyait sur la bonne morale des patrons a apporté la misère jusqu'à ce que ce développe les luttes ouvrières sous l’impulsion de gens instruits. Ainsi de 1804 à 1936, la pensée libérale d’une égalité de droit devait s’imposer et annihiler l’inégalité des moyens des productions hérités de la révolutionne. Il me semblait qu’avec les savoirs contemporains l’on avait compris que la libre discutions des contrats était un mythe. Mais non, l’on entend se redire que ce sont les salariés qui doivent librement contracter avec leur employeur sans l’intervention des syndicats, que le droit du travail est un handicap (Bayrou exhibant le code du travail suisse), alors qu’il n’est que le recueil de toutes les formes de soumissions qui ont cessé. Il n’y a donc pas d’égalité entre quelqu’un qui dispose des moyens de production et un autre qui n’a que sa force de travail. C’est donc relativement fabuleux d’entendre dans le langage de nos élites politiques ou patronales un discours aussi réactionnaire coloré de modernité face à une population qui veut préserver ses acquis sociaux. Quand je pense que la plus part d’entre eux sortent de grandes écoles au frais des citoyens et tout ce qu’il imagine de futuriste c’est de nous renvoyer aux conditions de travail du XIX siècle. Le plus fabuleux c’est que cela passe inaperçu, même des citoyens pensent que l’on devrait alléger les charges pour créer des emplois à quatre euros six sous et aller chercher le complément au restau du cœur.
Çà leur retombe sur la gueule
Aujourd’hui la démocratie est entière c'est-à-dire que tous les citoyens majeurs votent (1944) et ils constituent le pouvoir de la nation, et en tant que dépositaire du pouvoir absolu qu’ils se partagent ils choisissent leur destin. Le libéralisme anti état n’a pas lieu d’être, car cela revient à contester le pouvoir du peuple. Alors, naturellement quand je les vois des citoyens choisir une forme de pratique du libéralisme qui véhicule des mythes dévastateurs pour leur avenir, quand je les vois croire que l’état ce sont les quelques élus à qui ils confient le pouvoir de créer des lois et gérer le pays, et qui se comportent comme des monarques quinquennaux, je ne peux qu’en rester dubitatif et me demander qu’ont-ils appris pour abandonner ainsi leur pouvoir, et cracher sur l’état sans se rendre compte que ça leur retombe sur la gueule, car l’état c’est eux. C’est comme si on leur disait vous avez collectivement le pouvoir, mais au nom du libéralisme des siècles passés vous ne devait pas l’exerce, car en fait l’unicité du pouvoir du peuple revient à être absolutiste et retire de ce fait le pouvoir absolutiste dont peuvent disposer ceux qui ont un moyen de production. Là au moins c’est clair, le peuple à le pouvoir mais il doit le transférer au patronat, et voter pour des représentants politiques dont la finalité est de veiller à cela. Alors, il leur appartient de choisir d‘avoir un domaine public une économie publique, même de devenir fascistes s’ils le souhaite, mais qu’on arrête de leur dire que la chose publique s’oppose à la chose privé l’un et l’autre sont interdépendant et indissociable, mais l’on peut comme nous l’avons fait donner le pouvoir économique à des particuliers et rester des prolétaires à vitam æternam et ne disposer que du pouvoir des ânes, suivre la carotte.
Dans le rappel de la pensée libérale de la révolution que j’ai faite il y avait une forme de naïveté à penser que la morale l’emporterait sur l’appât du gain, que les patrons, ou entreprise aujourd’hui avaient assez de moralité issue de ce libéralisme pour être équitable dans leur rapport économique. L’histoire est là pour nous dire qu’il n’en a rien été de tout cela, et que les citoyens ont du conquérir dans la lutte les avantages que le capital leur a rétrocédé de force. Cela fait 30 ans que lentement les citoyens ont abandonné leur pouvoir à des technocrates qui prônent ce mythe idéologique du libéralisme idyllique, qu’ils se sont solidarisent du syndicalisme protecteur et qu’ils recréaient les conditions d’un pouvoir gouvernemental autocratique au service d’une ploutocratie qui leur reprend lentement mais surement tous leur acquis. Il reste aux citoyens d’inventer le libéralisme du XXI siècle, mais alors il faut virer tous ceux qui nous dirigent et de prendre le pouvoir qui est le leur.