Publié le 31 Mars 2015

Dans le grand champ de foire de la loi du marché, le manège le plus prisé est celui des casseroles. Que ce soit pour celles que certain hommes politiques se trainent ou que ce soit la vitesse avec laquelle ils se font éjecter du siège.

Dans ces départementales nous avons dont eu droit à un gigantesque bouleversement. Sans avoir démérité localement des tas d’élus ont glissé de leurs casseroles où ils avaient posé leurs popotins pour une popote locale, qui à quelques différences prés étaient la même, que le département soit géré par une équipe UMP ou PS. Ce n’est pas la grande révolution, d’un peuple qui dit en avoir mare de la gestion UMP/ PS, d’avoir reconduit la même alternance dont chacun se plaint, au point que seulement 6% des citoyens nourrissent une espérance dans l’avenir.

Déjà dans un article j’avais écris que le 22 et 29 les citoyens feraient une révolution. J’avais à souhait induit une méprise pensant à un tour (une révolution) sachant que chacun penserait à révolte. La révolution à dont eu lieu, le manège suit sa révolution et les casseroles changent d’occupants. Ne chercher pas du mépris dans mes propos, il n’y en a aucun envers des hommes qui s’occupent des affaires du peuple, même si certains d’entre eux ne sont pas respectables et entachent la fonction politique et la vie des partis.

Nous avons tord de rejeter le parti politique, c’est le moyen le plus démocratique pour donner la parole au peuple, afin que celui-ci y dise ce sur quoi ils se rassemblent ou s’opposent. Cela ne fonctionne plus, l’assesseur politique ne fonctionne pas, comme ne fonctionne plus l’ascenseur social. En panne tous les deux, le second nous donne des chômeurs et un rejet de ceux qui viennent dans l’espoir d’y monter (l’immigration) et le premier celui du rejet de l’élite qui vit en vase clos et draine des slogans populistes (au sens péjoratif qui a fait sa place, n’en déplaise à Mélenchon) de communicants avertis. Ainsi, une fois de plus les citoyens votants ont fait le tour de la nasse qui les enserrent et n’ont pas eu l’audace d’un changement, l’audace d’un risque. Alors, tant pis pour eux, le gouvernement continuera la déréglementation du travail, l’austérité budgétaire, tandis que se tiendra à l’affut, tapis dans le leurre politique le parti du changement sous son nouveau sigle en remplacement de l’UMP, pour faire exactement la même chose de ce qu’ils critiquent aujourd’hui, comme ceux d’aujourd’hui ont critiqué la gestion de ceux d’hier pour en fait, faire de même économiquement, si ce n’est pire avec la loi Macron et celles à venir. En écoutant le premier ministre j’ai eu l’impression d’entendre Sarkozy après ses échecs retentissants dans les élections intermédiaires et celle des régionales. J’ai entendu le message des Français avait-il dit, nous allons accélérer les mesures du programme du gouvernement et apporter une réponse au besoin de sécurité.

J’ai entendu la même chose du gouvernement Valls, comme celui de Sarkozy à l’époque. Il avait pris une déculotté et la réponse avait été nous continuerons dans la lancée qui est la notre, et en 2012 les français l'ont viré, comme ils virerons Hollande en 2017. Je veux bien que l’on critique le FN quand il dit qu’il y a un parti UMPS, mais dans ce cas il y a au moins un entêtement similaire. Mais soyons sérieux, que voulons nous qu’il fasse d’autre que de subir des choix politiques qu’il ne fixe plus.

Pourtant la question que l’on peut se poser c’est : pourquoi les Français attendent que ce soit l’UMP et le PS qui fassent les changements qu’ils espèrent, alors qu’ils savent depuis longtemps qui ne les feront pas.

Nous sommes devant ce phénomène curieux de votes de résignations, qui faute de pouvoir changer de manège, les citoyens changent les occupants des casseroles, et s’en retournent heureux, de n’avoir rien accompli de fondamental, si ce n’est bien sur pour les militants des uns et des autres qui croient farouchement à la validité des situations d’échecs patents des politiques qu’ils soutiennent.

Nous avons un sérieux problème d’information politique, les ravages de la pensé unique sur laquelle veille les « chiens de gardes » nous gratifie d’une abstention politique qui ne trouve pas de partis où se poser et qui manifeste un rejet qui ne peut qu'aboutir à une « dictature démocratique ».

Il est urgent, et je vais me répéter, car j’avais déjà écris cela après l’échec des régionales de Sarkozy, il devient urgent que les petites formations ou individualités se rencontrent pour faire un état des lieux dont la finalité est en l’espèce assuré d’une « catastrophe » programmée. Ce ne sont pas les politiques départementales qui vont changer quoi que ce soit. Donc à tous ces hommes politiques des petites formations de se rencontrer et d’imaginer demain pour offrir à plus de 50% de citoyens une alternative économique. Cela passera peut-être par la conquête de la BCE. Il n’y a pas de raison que ce soit impossible, mais à condition ne de pas compter sur ceux, qui quoi qu’il advienne suivent les « tyrans » du moment. Quand j’imagine que la seule note d’espérance des citoyens est de voter pour un parti fascisant, je pense qu’il y a là, non pas un minimum d’interrogation à avoir, mais une indispensable et urgente interrogation à avoir de la part de partis tel le PS et l’UMP. Mais cela ne semble pas les effleurer outre mesure, comme s’ils n’étaient pas concernés par ce type d’évolutions des convictions politiques d’une partie de la population. Le premier en appelle sans cesse à une réponse d’un front républicain révolu, et l’autre se demande comment récupérer certaines franges de la politique du FN sans dire qu'il se fascise.

Les citoyens disent à 62% compter sur leurs votes pour changer les décisions politiques en France. En fait quand l’on compte ceux qui veulent un changement autre que l’UMPS par leur vote, il n’y a plus que 6 639 401, dont 5 142 117 voix du FN du premier tour, soit 15% des inscrits.

Un vieux proverbe dit personne ne laisse la proie pour l’ombre, alors j’ai bien peur que les casseroles tournent encore longtemps, à moins que le abstentionnistes se décident de choisir, ce qui devrait inciter les petites formations à se remettre en cause pour être un choix possible.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 25 Mars 2015

Dans l’aéronautique les productions se réalisent autour d’une marge de sécurité occiliant autour de 99, 4%. C’est dire s’il y a peu de chance d’une imperfection technique. C’est à ces conditions que le transport aérien est devenu sûr.

Mais quand survient un accident il faut compter sur un miracle pour s’en sortir. Mais ce ne sont pas les conséquences de l’accident de cet A 320 qui c’est crashé dans les alpes qui m’interpelle, mais le traitement informatif par les chaînes.

Je me suis interrogé si cela n’allait pas jusqu’à l’indécence. Il y a quelque chose de macabre à vouloir tenir des temps d’antenne autour de tel drame, même quand il n’y a rien à dire, et aller jusqu'à interroger des villageois qui n’avaient rien à dire et on le leur faisait dire pour dire quelque chose sur le sujet. Ce n’est plus de l’information mais de la télé réalité, un spectacle du désespoir des autres directement chez nous.

Il est évident que la technologie n’y est pas pour rien puisque maintenant les chaînes font appel à tous ceux qui avec leur téléphone caméra peuvent filmer un événement. Une certaine manière de voir sa propre existence faire l’information. Mais nous voyons bien qu’il y a une certaine prédilection à s’accaparer tous les drames. J’ai le souvenir d’avoir écrit sous la présidence Sarkozy que là où il y avait un mort il y avait un membre du gouvernement, à croire qu’ils faisaient fonction de croque mort. Nous sommes sous un gouvernement du changement, mais pas dans ce domaine, trop sensible électoralement. En écoutant les chaînes et le temps incroyable qu’elles y ont consacré, allant jusqu'à s’immiscer parmi les familles des victimes que ce soit en Espagne ou en Allemagne je me suis demandé si dans le spectacle de la mort nous n’en faisions pas un peu trop et, si cela plaisait au français quelles en étaient les raisons. Si l’on peut apprécier la logistique qui se met en place dans ce genre de drame depuis maintenant bien longtemps, je pense au premier plan orsec de 1952 qui ont été modernisé en 2004 et ont démontré leur efficacité, il en est autrement des médias et des dirigeants politiques qui se pensent devoir personnellement attester la compassion de la nation par leur présence.

Alors, m’est revenu en mémoire le traitement de l’information sur la première guerre en Irak, où ce drame était traité exactement comme l’est celui-ci. Cela avait soulevé une vague d’indignation dans la classe politique et dans la population, au point que Guillaume Durant, qui faisait avec cette guerre le reality show d’aujourd’hui, c’était fait rappeler à l’ordre. A l’époque il présentait le 20 heure sur la cinq, chaîne de Silvio Berlusconi.

Si la manifestation de la compassion envers les autres est une marque d’humanité, je ne crois pas que ce soit cela qui anime les chaînes qui se précipitent en tous lieux où il y a un drame qui peut faire de l’audimat. Est ce une nouveauté en soi, certainement pas, tant il y a de filmes qui en font commerce, mais ce sont des films. Tandis que les chaînes recherchent les témoins des drames, si elles pouvaient donner une caméra à un assassin pour qu’il puisse filmer son crime elles le feraient. Ce débat à déjà eu lieu et deux films ont été réalisés, « La mort en direct »1980 (une écrivaine à succès, apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Elle est contactée par une chaîne de télévision qui souhaite la filmer pour son émission La Mort en direct. Refusant l'offre, elle sera filmée à son insu par Roddy, un cameraman, grâce à une caméra implantée dans son cerveau), l’autre « Le prix du danger » 1986 (Dans une société futuriste, "le prix du danger" est le nouveau jeu d'une chaine de télévision. Un homme doit rejoindre un endroit secret en évitant cinq hommes venus pour le tuer. S'il réussit, il empoche beaucoup d'argent…./ ). Mais voilà nous sommes en 2015, ces filmes cultes sur le sujet des limites du voyeurisme ne se posent plus, même les citoyens en sont devenu accros. Je ne suis pas psychanalyste mais je pense que nous dépassons depuis fort longtemps le seul phénomène de la compassion et de l’empathie quand le drame devient le sujet essentiel qui donne un sens à l’existence et à la réélection des hommes politiques.

Quand nous voyons nos chaînes parcourir le monde pour nous apporter un drame, ce n’est pas le fait du hasard. Par contre une découverte fabuleuse à été réalisé par Jean Antoine Barret physicien à l’université de bordeaux et à l’institut Max Planck de Gottingen. Après celles de Uri et Miller sur les acides aminés en 1953 ; celle de Sutherland sur les nucléotides en 2009, ce jeune home découvre que l’énergie de la Vie tient dans une goutte d’eau, il n’y a bien que les abonnés des revues scientifiques pour le savoir.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 23 Mars 2015

Ils chantent même les pieds dans la « merde ».

Le spectacle des résultats électoraux et toujours un ravissement de mauvaise foi, il n’y a jamais de perdants comme il va de soi, et les résultats son toujours en pourcentage, de sorte qu’un perdant peut se trouver gagnant. L’on peut comprendre ce jeu de la part des partis, moins des experts analystes et des médias qui tirent de gros titres pour chalands suivant affinité. C’est la période rêve de la « combination » suivant les liens clientélistes voire affairistes, un beau mic mac dont les citoyens se régalent et plus encore les journalistes. Depuis 2005 tout va de plus en plus mal, tous les problèmes stagnent, les citoyens stigmatisent à l’avenant tout, et à écouter les hommes politiques, l’on se demande s’ils vivent dans le même pays.

Globalement une élection comme celle des cantonales, devenue départementale, les citoyens ont une bonne opinion de leur conseil général à 58% et ont confiance dans leur conseillé à 54%, pour 59% d’entre eux ils s’intéressent à la politique. Mais chose extraordinaire 14% seulement font confiance dans les partis. Or quand nous écoutons les intervenants politiques chacun d’eux se félicite que tels ou tels les aient rejoints, soutenus, pas abandonné, et à la clé nos journaleux rapportent des témoignages ou des radios trottoir, voire des directs de tel électeur ou tel autre, mais les résultats de l’étude dont je parle qui date du 26 février 2015 « nada » rien, jamais. Comme si elle n’existait pas, à croire qu’entre temps les électeurs se sont réconciliés avec les partis puisqu’ils leurs apportent leur voix. Nous aurons donc des hommes politiques qui vont encore croire que les électeurs qui ont voté pour eux leur font confiance, c’est ce que l’on à entendu de la part de l’UMP qui se félicité de la redynamisation de son parti grâce à l’action de l’ancien président, et un FN qui pense que c’est pour les blondes crinières de la famille Lepen que les citoyens votent et de se féliciter de nouvelles adhésions, alors qu’ils sont encore 60%de français à ne pas avoir confiance en elle, alors qu’ils étaient 68% en 2010. Sauf que les 14% dont je parle ce n’est pas seulement de hier qu’ils datent, mais depuis 2006 date de la première étude, et en janvier 2010 ils n’étaient toujours que 14% à faire confiance dans les partis et 60% à n’avoir ni confiance dans la droite ni dans la gauche, et aujourd’hui ils sont encore 59%.

Ces quelques pourcentages d’opinions permettent de comprendre que les citoyens, votent par partie pour une idées qu’ils ont de leur conseil général, indépendamment des partis politiques qui n’ont pas à s’approprier leur voix, car seulement 14% les leurs accordent, et ce depuis 2010. En écoutant les uns et les autres, même si le jeu pousse à cela, l’on n’a pas l’impression que les responsables politiques aient conscience de cela ou alors ils comptent sur, encore, un bon réflexe citoyen, et se disent l’essentiel est d’être élu et se foute royalement de ce que pensent les citoyens, et ils sont 85% des citoyens à penser que les élus ne se préoccupent pas de ce qu’ils pensent. Sauf bien sur durant la période électorale, comme nous le vivons et allons le voir encore lors du deuxième tour. Alors il est vrai que c’est aux partis que seront attribués les sièges, mais il n’y a pas de quoi en faire de gros titre quand seulement 20 372 060 de citoyens se prononcent sur 42 694 326 inscrits. S’il y a un problème ce n’est pas seulement Lepen mais les raisons de l’abstention

Quand l’on compare, non plus les pourcentages, mais les voix, le paysage politique n’est plus du tout le même. L’UMP totalise 1 339 579 voix, le PS 2 708 592 voix, l’Union de la Droite 4 254 078 voix et le FN 5 142 177 voix.

Je n’ai pas pu trouver les résultats nationaux des cantonales de 2011, j’ai donc pris en comparaison les élections européenne de 2014, car l’esprit de raz le bol est semblable depuis.

Au cours de ces européenne sur 46 544 712 inscrits sont valablement exprimés 18 955 761votants. L’UMP obtient 3 943 819 voix, l’Union de la gauche (ps) 2 650 357 voix, la liste divers droite 1 133 811, le FN 4 712 461 voix.

Alors amusons nous à un ratio. Élection européenne voix exprimé sur votants. FN 4 712 461/18 955 761= 0,249. Sur le même ratio le FN aurait du totalisé du fait d’un nombre plus important de votants : 0,249 x 20 372 060 = 5 064 557 voix, le FN a donc gagné 5 142 177 – 5 064 557 = 77 616 voix.

Si l’on prend en considération le résultat du scrutin des présidentielles de 2002 Lepen avait réalisé 5 525 034 sur 31 062 928 votants, ce qui donne un ratio de 0,177 et confirme que le FN progresse en représentativité depuis Papa.

Mais il n’y a pas de quoi faire de gros titres si ce n’est que par le mode de scrutin et la déliquescence des partis traditionnels qui n’ont vraiment rien compris ou se foutent royalement des citoyens le FN aura des élus dans les départements.

Un dernier petit ratio pour les partis, l’UMP plus le PS totalisent 1 339 579 + 2 708 592 = 4 048 171, rapporté aux votants 20 372 060 cela donne : 5,03%, nous sommes loin des 14%.

Si cela n’est pas une déconfiture pour deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis 1982, et qui apriori n’ont toujours pas compris le message, car quelles que soient les situations ils ne connaissent que le chant de la victoire, même les pieds dans la merde.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Repost0

Publié le 15 Mars 2015

La confusion autour de l’individualisation, conduit-elle à fabriquer des individus sans âmes ?

Aujourd’hui le phénomène récurant, même le monde rural qui s’amenuise veut ressembler à l’homme des cités urbaines dans son «impersonnalisation » et/ou sa variété. Par «impersonnalisation » il faut comprendre le désintérêt plus ou moins marqué pour et par l’existence de son voisin dû à une forme de croyance en un «culte de l’individu ». Culte de l’individu, car la société, présente aujourd’hui et, réduit l’individu à un être devant s’accaparer seulement toutes choses, avec lesquelles certes il va peaufiner sa singularité (personnalisation). Mais si cette singularité ne trouve pas les moyens de la reconnaissance, d’une identification collective différenciée, si personne ne peut s’y reconnaître, alors elle n’est qu’une «impersonnalisation », et il ne restera sur terre qu’un regroupement d’individus sans «âmes ».

Ceci conduit à une individuation faible, anomique, par le désir affiché de vivre le sentiment commun «d’un égoïsme ».

Également «culte de l’individu » incité et favorisé par des consommations de biens et de services individualisants qui malgré leurs variétés conduit à l’anonymat, car ils sont finalement communs à tous. Cette pseudo personnalisation, qui devrait être l’affirmation des capacités de l’individu tout en étant au service du groupe, mène en définitive également à une individuation faible, car elle n’est plus issue d’un sentiment émotionnel relationnel, mais induite par une démarche à finalité mercantile qui organise les émotions, en partant de la connaissance que nous avons d’elles.

Illusion d’un individualisme devrions-nous dire, car les individus possèdent et utilisent des biens et des services issus le plus souvent de productions de masse qui leur ôtent de fait cette originalité individuelle qu’ils recherchent. Raisonnement schizophrénique qui pousse chacun à rechercher une individualisation qui le déçoit dès qu’il la découvre chez les autres, tout en invitant les autres à souscrire à ses propres choix qu’il juge être les meilleurs, et pour lesquels l’adhésion du plus grand nombre lui apporte une certitude réconfortante. D’une certaine manière cela nous conduit à un ensemble de comportements stéréotypés débouchant sur une individuation faible, qui limite la source d’autonomie de pensée et d’action par une forme de «croyance dans la loi du marché » qui exerce sa répression uniformisante grâce à la consommation et nous amène à tendre, à pratiquer ce que Durkheim appelait une solidarité mécanique, avec l’image d’une solidarité organique.

Si bien que cette perception toujours présente, rassurante et sécurisante de «communauté de famille » est réclamée par les citoyens. Mais l’État, ancré dans une idéologie libérale, renvoie cette demande à l’initiative personnelle privée. De fait les individus qui constituent l’état se retournent vers la valeur refuge qu’est la famille et également les amis (dont les moyens sont inégaux), mais aussi vers ce qu’ils reconnaissent comme assurant leurs ressources : « l’Entreprise ».

De telle manière que nous assistons à la cohabitation paradoxale de choix politiques libéraux et d’une demande sociale sécurisante pour compenser l’isolement dans lequel la forme d’autonomie contrainte imposée par l’organisation libérale a plongé la famille. Il s’ensuit une dichotomie du raisonnement engendrée par la recherche d’un égoïsme valorisant et d’un lien familial affectif sécurisant et vital, propre à la «communauté de famille » organisée autour de l’activité économique.

Ce besoin organique s’exprime par la recherche d’une appartenance à un «corps » spécifique qui se manifeste par des symboles : tel la reconnaissance vestimentaire ou un mode de consommation qui n’ont plus rien à voir avec le phénomène de mode. Car ils relèvent de la recherche d’une identification d’appartenance à un groupe différencié, du besoin de recomposition d’un lien social en compensation de la quasi-disparition du groupe familial élargi ou de souche, et de son substitut représenté par un des rôles régulateurs de l’État qui est de proposer des projets communs, malgré les antagonismes de classes, dont la disparition laisse croire qu’il y a égalité de but entre l’employeur et le salarié Il ne s’agit plus d’un comportement marginal original comme il en a toujours existé, mais d’une lutte contre l’isolement affectif par la poursuite de buts matériels, d’une course à l’activité en tout genre, d’un mode de vie, devant la disparition de projets idéologiques fédérateurs pourvoyeurs de débats que l’entreprise à monopolisé comme structuration universelle de la vie.

L’homme n’a plus à rechercher un sens à son existence l’économie la lui dicte, il n’a pas à s’interroger sur l’utilité de ce qu’il réalise, si cela lui permet de déboucher sur l’obtention d’un revenu. S’il s’interroge c’est la monnaie qui va lui dicter les choix qu’il doit faire. Nous vivons donc cet étrange paradoxe d’un homme qui clame de toute part sa liberté, son libre arbitre et qui en fait conditionne ses choix aux disponibilités de la monnaie d’échange, dont les détenteurs sont les arbitres de nos existences. En fait quand l’on apporte une attention particulière à la formation de la valeur d’un échange nous nous rendons rapidement compte que rarement nous parvenons à un accord. Alors que faisons-nous, nous faisons appel à la monnaie et c’est elle qui va déterminer notre choix, que nous dirons volontaire, histoire de se convaincre que nous disposons d’un choix qui n’est pas imposé par notre environnement. Mais pas sous n’importe quelle condition, dans un but grégaire celui de devenir puissant, de devenir le dominant seulement par le jeu du dynamisme enclenché, afin de ne pas avoir à s’interroger, à analysé moralement, le bien fondé de nos choix, vu que nous parvenons rarement à un accord s’il n’y a pas un intermédiaire décisionnaire qui s’impose à nous. Ce besoin d’arbitrage constant annihile en fait cet individualisme de référence où se confond, être un être singulier unique qui va se trouver une place dans la collectivité dont il est interdépendant, et celui qui croit que tous les autres sont un marché à sa disposition, et ils seront des individus sans âme.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 10 Mars 2015

Oh , ils ne vont pas changer grand-chose, le lendemain ce sera comme hier. Je l’ai déjà écris cela fait 30 ans que ça dure, et ils n’ont toujours pas compris que ce sont eux qui en sont les responsables.

Ils s’imaginent que c’est la faute aux hommes politiques, aux marchés, aux arabes, aux fainéants, aux élites, à l’OMC, aux syndicats, aux criminels délinquants, à l’UE, à la Chine, aux plombiers Polonais, au libéralisme, aux parlementaires, à la météo, au terrorisme, aux charges, aux impôts, aux taxes, aux riches, aux pauvres, à l’austérité, aux immigrés, aux musulmans, et je dois en oublier, car depuis 30 ans que cela dure nous avons passé au chinois notre pays. Depuis 30 ans tout y est passé, nous avons enfin trouvé la clé de la révolution post sociaux démocrate, le vote FN.

Nous pourrions penser que cela nous interroge et qu’au XXI siècle il semble acquis pour tous que l’homme providentiel n’existe pas, et bien non, en l’espèce cet homme providentiel est une femme.

Et nos hommes politiques, non pas de mots assez violents pour la vilipender. Nous aurions pu penser qu’ils se seraient interroger sur ceux qu’ils ont pu faire ou n’ont pas fait pour être l’objet d’un tel rejet. Puis nous pourrions penser que cette dame n’est pas la seule à présenter une alternative, il ne manque pas d’autres partis. Hé bien non ! Il y a une focalisation qui dépasse de loin la seule adhésion à des valeurs politiques. Elle semble symboliser la révolte contre le tout, le raz le bol de ne plus rien comprendre dans ce monde et dans ce pays. Imaginer, ce sont des élections « de conseil général », des élections sans enjeu politique où les responsables de quelques formations qui soient font globalement leur boulot, hé bien rien n’y fera, l’on virera tout ce qui sera PS ou UMP. Faut-il qu’ils en aient gros sur la patate.

En fait depuis très longtemps nous sommes dans une nasse, j’écrivais ceci en Mars 2011 : Chacun connait ce filet long qui se termine par un cul de sac, prisonnier du suivisme, victime d’une voie directionnelle, le poisson qui l’emprunte fini sur l’étal du poissonnier. Nous vivons exactement cela en politique, la loi du marché est la nasse dans laquelle tous les hommes politiques sont, qu’ils y soient opposés ou non, et en son fond ils tournent en rond, se disputant la recherche d’une sortie, incapable par leur réflexion insuffisante devant un temps qui ne permet aucun retour en arrière, de trouver une solution. Ils finiront donc sur l’étal des oligarchies cooptés par les modèles systémiques dominants (les dominants systémiques).

Ne croyons surtout pas que c’est le FN qui va nous apporter une solution, si nous ne virons pas les « dominants systémiques » qui nous dirigent et que nous entretenons, je dis bien que nous entretenons, vous et moi. Moi j’en ai conscience, ce qui ne semble pas être le cas des citoyens, sinon comment font-il de puis 30 ans pour voter pour des partis bonimenteurs, qui sont dans le déni permanent de n’y être pour rien dans l’évolution d’un pays qui se fascise.

En 2010 j’écrivais ceci, car la monté de la fascisation de la population se mesure : En ce moment de part ses prises de position et ses déclarations, la potentielle présidente du front national se montre une digne héritière. S’il est regrettable de voir toute la presse en faire ses choux gras, comme si nous étions devant une déclaration exceptionnelle, qui n’est qu’une harangue de plus à destination de tous les xénophobes et racistes, qui commencent à se faire nombreux y compris en l’Europe.

Ceci devrait mettre en alerte tous les démocrates. Non les déclarations de Marine le Pen ou autres, il n’y a aucune nouveauté, ci ce n’est le fait qu’après les événements que nous avions vécu en 2002, nous nous retrouvions devant la même situation, comme si depuis rien ne c’était rien produit. Il en ressort au moins une indication c’est que la politique des gouvernants depuis lors n’ont rien changé à la condition des citoyens. Cela démontre l’erreur de l’UMP et l’incurie de ses parlementaires qui ont cherché leur salut sur le terrain miné de la xénophobie qui élève des boucs émissaires en ennemie de l’intérieur et ouvre la voix au fascisme.

Nous sommes en 2015, et 60% des citoyens développent au moins un des critères de la fascisation, c'est-à-dire qu’il y en a dans tous les partis. Le premier de ces critères est la recherche d’un chef charismatique. En démocratie le chef charismatique c’est le peuple, quand nous nous éloignons de cela, nous ouvrons la porte au fascisme, et c’est depuis longtemps que nous avons poussé ce portillon, et ces élections vont nous montrer combien de citoyens vont l’emprunter en pensant faire une révolution de palais d’une monarchie gouvernementale qui n’est plus soutenu que par 20% de la population.

Un psychiatre dirait quand l’on met son corps en souffrance et que l’on ne trouve pas de solution pour l’apaiser, alors l’on songe au suicide. Le vote FN c’est cela, c’est l’aboutissement d’une population qui n’est plus capable de se prendre en charge, et qui tous les jours se rend aux JT, et reproche à d’autres de se rendre à la mosquée ou à l’église.

Regardons autour de nous, il y a d’autres partis, le Fg, debout la république, Nouvelle donne, sans oublier des particuliers et les traditionnels partis de gauche, personne n’est obligé d’écouter les chiens de gardes « du vingt heure » qui ressassent inlassablement leur prêches mortifères pour décérébrés. Les citoyens ont certes raisons de demander des comptes à ceux qui les promènent depuis tant d’années, mais si je dis que les partis de pouvoir ne s’interrogent pas sur leurs responsabilités dans ce qu’il est entrain d’advenir, c’est également valable pour les citoyens, comment dans une démocratie en arriver à un vote suicidaire de la dite démocratie.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 8 Mars 2015

Un service civique obligatoire pour les séniores à partir de l’âge de la retraite jusqu’à la perte d’autonomie.

Que faire de nos vieux, quand ils ne le seront plus, comme le prévoit les « transhumanistes » qui pensent que la technologie nous permettra « la vie sans travail » grâce à la robotique et tuer la mort grâce à la technologie. Un de ses adeptes n’est autre que le célèbre Larry Page patron de Google, nous ne sommes pas là chez les pauvres de ce monde, mais nous sommes aussi chez des hommes qui ont de l’audace. Chez Google on travaille aussi à déstigmatiser l’échec « Nous confions à nos collaborateur des problèmes insolubles, ces gens super intelligents s’échinent dessus, ils deviennent fou furieux, et ils se plantent. Mais après ils ont appris ceci : j’ai échoué mais ce n’est pas la fin du monde. » C’est un mode de pensé avec lequel il faut se familiariser, les patrons de Google Larry Page ou Sébastian Thrun disent volontiers : Notre objectif est tellement grand que l’argent qu’il faudra dépenser pour y parvenir est sans importance. A présent leurs mots clés sont : nouvelle intelligence artificielle et interaction homme robot. Naturellement ils ne sont pas philanthrope. Geoffrrey Hinton travaille sur l’intelligence humaine et explique que celle-ci découle d’un seul algorithme, et écrit : Nous sommes fascinés par l’idée que le cerveau apprend constamment de la même manière, et dés lors qu’on a compris cette manière de fonctionner on peut enseigner à un système la vision, l’écoute le toucher, voire la pensée logique. » Petit à petit en récupérant un réseau d’informations sans précédent Google est devenu un centre de recherche sans labo, car tous les universitaires qui s’y rendent ont accès à toutes les données plus que dans leurs propres universités. Google est dont présent dans la recherche de la bonne approche pour prolonger la vie ou rester actif en bonne santé jusqu’à la fin. Ce qui nous ramène donc à Rama Yade.

Au mois de janvier un chercher généticien (dont j’ai oublié le nom) disait aujourd’hui nait l’enfant qui pourra envisager de vivre mille ans. Nous sommes là dans des champs du futur d’où sont absent les citoyens. Une telle perspective, pose la recomposition de l’existence sur la seule notion de travail pour obtenir un revenu, tout comme cela redonne de la crédibilité au processus de décroissance et à l’obligation qu’auront les citoyens de se trouver un sens à leur existence en dehors de leur comptabilisation économique.

Aujourd’hui pendant que des hommes travaillent sur ces sujet d’un futur proche, nos médias n’informent les citoyens que des drames et du terrorisme qui sévit de ci de la, comme s’il y avait deux planètes.

Une où l’on discute de projets grandioses entre soi, entre gens intelligents, coupés littéralement du reste de la population abonnée au pain et aux jeux pour faire cour. Si le quotidien des citoyens leur est essentiel, ce n’est généralement pas ce quotidien qui fournit les grandes avancées technologiques, même s’ils travaillent à leurs réalisations et en deviennent les utilisateurs forcés par un processus d’offre que se charge de ventiler la publicité.

Dans ce conteste il faut sérier des champs pour éviter les confusions de genre. Tout citoyen est libre de travailler jusqu’à son dernier souffle s’il est le propriétaire de son outil de production ou de son organisation de rentier. La limitation du temps de travail et la période de cessation d’activité à l’âge de la retraite (le code du travail), est une conquête sociale des travailleurs et ne concerne qu’eux, car au XIX siècle les employeurs ou patrons les employaient jusqu'à ce que mort s’en suive. Il fut donc considéré que dans le cadre d’une exploitation salariale ou l’employeur tirait son capital du travail de celui qu’il embauchait, ce dernier pouvait bénéficier d’un repos bien mérité pour avoir passé sa vie de salarié à faire la richesse d’un autre. Aujourd’hui nous vivons comme si les clases économiques n’existaient pas, comme si un patron ou un salarié étaient en toutes des choses égales.

Alors la proposition de Rama Yade de rendre obligatoire à tout citoyen d’avoir une activité jusqu'à ce que mort s’en suive me semble relever d’un passé que les syndicaliste pensaient révolus. A coup sur elle peut être assurée qu’elle n’aurait pas sa place chez Google.

Ce problème du vieillissement de la population n’est pas nouveau. Je vais vous raconter brièvement un débat qui a eu lieu en 1994 dans la fédération du PS de l’Hérault, animé par Navarro et Claude Allègre alors ministre de l’éducation. Le débat était la monté du chômage et le vieillissement de la population. C’était au lendemain de la déculotté de 93 et à la veille de l’apogée du pic du chômage qui a eu lieu en 1995. Le débat été pesant et l’on sentait que tous ces chômeurs et tous ces vieux qui faisaient exploser les caisses de retraites, étaient un handicap pour trouver des solutions. Afin de gagner les élections, on se serait bien passé d’eux. Agacé et gêné par la tournure des débats j’ai pris la parole pour faire une suggestion, quand constatant que tous ce gens en trop dans une société où les chômeurs et le vieux deviennent une charge, je proposais la réouverture des fours crématoires pour ajuster la population aux profits comptables. Il y eu un silence de mort. Aujourd’hui madame Rama Yade propose de les faire travailler obligatoirement jusqu'à ce que décrépitude s’en suivent. En quelque sorte un four à cuisson plus lent.

Demain grâce à des gens comme Google ou d’autres, ils ne sont pas les seuls, avec toutes les précautions éthiques qui s’imposeront, les hommes pourront en bonne santé bénéficier d’une existence agréable, ils pourront voyager où bon leur semblera, quand Tokyo ne sera plus qu’à 3h de Paris. Il s pourront faire le tour de ce monde qui leur fait peur aujourd’hui au point de voter fasciste.

Les hommes ne seront pas obligés de travailler toute une vie. Naturellement, et c’est pour cela que je rappelais qui était Larry Gape, il faudra qu’ils se bougent le cul, ou le cervelet, il faudra qu’ils jettent leur télévision et leur JT de merde. Il m’arrive de râlait contre le capitalisme, car je suis anti capitaliste, mais je ne vais pas nier que si Larry Gape avait passé ses soirées devant les JT à s’apitoyer sur tous les drames, qui n’ont de réalité que pour ceux qui les vivent, à trembler dans la perspective d’un hypothétique attentat, alors que la grippe à fait 8000 morts de plus, je ne crois pas qu’il aurait créé Google.

Alors, aujourd’hui plus qu’hier nous savons d’où nous vient ce monde qui se dessine, il nous vient des bancs de l’université, des lieux ou l’on enseigne les savoirs et les savoirs faires, et si il y a une activité qu’il faut déployer c’est bien celle là. Remodeler l’activité travail pour qu’elle soit compatible avec une activité d’enseignement permanent, compatible avec une éducation permanente comme l’avaient envisagé Chaban delmas et J. Delors. Et rien ne nous empêche de leur verser une rémunération qui viendrait s’ajouter à celle du travail ou de l’activité pour d’autre.

Que ferions nous d’autre que d’ensemencer des données, des informations éducatives dans les cerveaux, qu’il appartiendrait à chacun de faire usage et nous retrouverions là la seule partie de l’axiome d’ADAM Smith qui soit juste : « chaque individu met toute l’énergie dont il dispose dans la recherche de son seul intérêt ».

Parlant des entreprises Larry Gape disait : il y a quelques choses de complètement absurde dans la façon dont les entreprises sont dirigées. Elles se limitent à faire ce qu’elles ont toujours fait. Il se montre même plus dur quand il déclare : il faut faire des pas de géant. Les petits pas de souris font tomber les entreprises dans la médiocrité.

C’est ce que font nos hommes politiques depuis 30 ans, pas une idée de géant, si Mélenchon, (je ne développe pas lisait son programme), nos politiques avec leur pas de souris nous ont apporté la médiocrité que symbolise le FN. Et pour une fois qu’une femme politique a une idée c’est l’obligation d’une mort lente. L’on construit la vie quand l’on est en pleine santé et la notre dépend du Savoir, alors envisager de rémunérer les hommes pour apprendre nous ferait faire des pas de géants.

Ne pensez pas que j’encense Google qui par ailleurs pose des problèmes, mais j’ai trouvé originale l’approche de Gape et de Thrun, car il faut que ce soit des gens pleins au as qui démystifient l’échec et l’argent, et qui n’ont pas peur de dire que c’est en amassant des données que l’on finit par trouver des idées de géants. Nos hommes politiques devraient en prendre de la graine eux qui ressassent toujours les mêmes solutions. http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 1 Mars 2015

Des citoyens dans la semoule.

Les français n’évoluent guère dans la perception de leur avenir, ils restent globalement pessimiste et ne font pas confiance dans ce qui est l’essence de la démocratie, les partis politique et les syndicats. A coté de cela ils se disent démocrate mais considèrent que les décisions devraient être prise par des spécialistes qui feraient mieux que les gouvernants, c’est dire à quel point ils sont ignorants du fonctionnement de leur pays. Ils ignorent que les grandes écoles forment des spécialistes de la gestion de l’état, et qu’en permanence suivant les situations à affronter il est fait appel à des cabinets spécialistes ou mis en place des commissions pour prendre l’avis de spécialistes.

Nous avons là une de ces fameuses contradictions qui ressortent toujours dans des études d’opinions. Et je me suis penché sur celle de la vague 6 du cevipof.

A la question, avoir un système démocratique, les français sont d’accord à 91%.

Mais 56% veulent que ce soient des experts et non un gouvernement qui décident ce qui leur semble le meilleur pour le pays. C’est à dire des gens qui ne sont pas élus, comme la commission de Bruxelles par exemple, ou la BCE

Ils sont également 56% à vouloir que ce soient des chefs d’entreprises et non un gouvernement qui décident ce qui leur semble le meilleur pour le pays. C’est beau tout de même de se dire démocratique et de vouloir une organisation totalitaire au gouvernement. Car il me semble que quand je travaillais seul le patron avait autorité sur tout, et licencié le cas échéant. Ce serait vraiment drôle que le gouvernement licencie des citoyens qui lui seraient hostile, même sous la révolution ils n’avaient pas trouvé ça. Imaginer, ont leur retire la nationalité pour cause de licenciement politique.

En voilà une d’idée pour changer la France.

Mais ce n’est pas tout 51% des citoyens pensent qu’il faut avoir au gouvernement un homme politique qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections 51%, qui dit mieux.

En seulement 4 questions nous avons un aperçu sidérant de ce que pensent une majorité des citoyens. Pourtant s’ils plébiscitent « un patron » au gouvernement quand ces mêmes citoyens travaillent dans une entreprise totalitaire les citoyens ne leur font pas confiance, à 52% pour les grandes entreprises privés, à 66% pour les entreprises publiques, et à 71% pour les banques. Pourtant ces gens là sont des experts, il suffit de regarder les taux de profits réalisés pour s’en rendre compte ou plus simplement les réalisations en tout genre, malgré des aléas difficiles de mettre en cause leurs compétences professionnelles.

Comment interpréter cela, comme cela c’est toujours déroulé, les citoyens ont le pouvoir mais n’ont aucune compétence pour s’en servir, alors ils le confient par les élections à des citoyens en qui ils le reconnaissent, qu’ils estiment en avoir, cela depuis Napoléon III. Seulement 3% des élus parlementaires viennent des employés et ouvriers qui représentent plus de la moitié de la population.

Cerise sur le gâteau 84% des français pensent que les décisions importantes devraient être prises lors d’un référendum. Nous avons donc des citoyens qui nous disent majoritairement qu’il faut que ce soient des spécialistes qui prennent des décisions à leur place, mais voudraient qu’elles émanent d’eux à 84%. Comment traduire cela, nous voulons décider, mais comme nous n’y entendons rien, il faut que des experts nous disent quels choix nous devons faire.

Cela est surprenant, non ! 14% ont confiance dans les partis politiques, 29% dans les syndicats. C'est-à-dire que les lieux où s’exercent la démocratie les citoyens n’y font pas confiances et qui, pour les partis politiques s’entend, ont été investis par des spécialistes, des experts, des gens qualifiés sortis des grandes écoles et des chefs d’entreprises, ça devraient leur plaire, c’est ce qu’ils souhaitent. Pire au parlement il y a seulement 2 employés et 1 ouvrier, mais 93 représentants d’entreprises du secteur privé, sans compter toutes les compétences du monde civil qui y son représenté. Il suffit de consulter la liste des députés par catégories sociaux professionnelles. Ainsi, au parlement à l’exception des trois ouvriers, ils n’ont que des experts et des spécialistes, et ils ne leur font pas confiance, puisqu’ils souhaitent que ce soient des experts ou des chefs d’entreprises qui dirigent le gouvernement. Comment interpréter cela si ce n’est la recherche de l’homme miraculeux, celui qui viendrait nous moucher, nous torcher, nous réconforter, nous guider, un père quoi. Celui qui nous éviterait l’angoisse de l’incertitude, l’angoisse de devoir entreprend, d’avoir à penser, réfléchir, choisir, se tromper, un Dieu athées en quelque sorte. Ça aussi ce serait un changement avoir un dieu Athée. Celui qui nous trouverait un emploi bien rémunéré sans que l’on ait à se battre pour réclamer son du, puisqu’ils ne veulent pas des syndicats non plus. S’ils nous disaient, nous voudrions que la France ce soit géré comme une entreprise ce serait plus clair. Mais pas comme une grande, car ils n’en veulent pas non plus, une où l’on comprenne ce qui si passe, 84% plébiscite les PME, là ils sont sûr de ne pas être gêné par les syndicats, et cela correspondrait à la réalité que nous vivons, je ne vais pas rappeler les déclarations de Fillon. Et pour emballer le tout, ils n’ont pas confiance dans les médias à 70%, et heureusement, qu’en serait-il si c’était l’inverse.

Alors, la question que l’on peut se poser, c'est où ils se forgent leurs idées politiques, car ils attendent de l’école quelle donne avant tout le sens de la discipline et de l’effort à 64%, et 35% sont favorables à ce que l’école forme à l’esprit éveillé et critique. Il nous faut tout de même reconnaitre la logique des réponses, l’on ne peut vouloir pour gérer le gouvernement par des experts et des chefs d’entreprises et puis vouloir que l’on enseigne le discernement et la capacité d’analyse.

Avec une telle conception de l’entendement nous comprenons pourquoi en 2009 49% des français pensaient qu’il y avait trop d’immigré et en 2015 nous sommes passés à 69%, sans que la politique d’immigration ait changé sous les différents gouvernements. Je veux bien croire qu’ils n’aient pas confiance dans les médias, mais je doute que 69% des français se rendent dans les meetings du FN qui soutient la problématique de l’augmentation de l’immigration, quand 55% pensent que Marine Lepen inquiète.

Mais ce n’est pas tout de 2009 à 2015 les citoyens se sont passés de 32% à 50% favorable à la peine de mort, alors qu’en 15ans les homicides ont presque diminué de moitié. Entre 2000 et 2009, le nombre des homicides a chuté de plus de 35%, passant de 1051 à 675 en 2010, et à 682 en en 2013.

Sur ces sujets l’on se croirait entendre la météo moderne où l’on nous annonce la température réelle, et puis celle du ressenti. Sur ces sujets il y a de quoi se demander si les citoyens ne se complaisent pas dans la peur, dans la victimisation tellement le décalage est énorme sur 5 ans. Nous l’avons encore vu avec l’affaire Charlie sans rien faire un gouvernement prend 20 points de boni, les citoyens fonctionnent vraiment au ressenti.

De 2009 à 2015 les citoyens se sont encore plus fermés au monde passant de 30% à 50%, et ils privilégient tout ce qui est perceptible pour eux, ce qui est dans leur champ de compréhension, le local, le maire 67%, le conseil général 54%, la région 52% faut-il peut être y voir là le résultat des moyens de communication der tous les journaux d’informations qu’émettent régulièrement ces instances, alors que par exemple aux dernières élections régionales en 2010 il y a eu 53% d’abstention. Ce qui parait paradoxal quand à 85% des citoyens disent que les hommes politiques ne prennent pas en compte leur avis.

61% pensent que la démocratie ne fonctionne pas bien, tandis que 59% disent s’intéresser à la politique et ils sont aussi 59% à ne faire confiance ni a la droite ni a la gauche, mais quand il leur est demandé leur opinion au sujet d’une union politique nationale, ils répondent à 83% qu’il faudrait que les responsables politiques de camps opposés parviennent à s’entendre pour trouver des solutions aux problèmes du pays.

J’ai trouvais là le clou, la démonstration évidente d’une absence totale de conscience politique des citoyens, ce n’est pas possible autrement. Voilà 30 ans qu’ils élisent alternativement l’UMP et le PS, qui tout deux échouent lamentablement en menant des politiques sociales démocrates encadrées par les critères de convergences et les marchés financiers, de plus tous deux ont fait du « sécuritarisme » leur marché électoral, et les citoyens pensent que les solutions qui n’ont pas fonctionné durant toutes ces années, du seul fait de la magie unioniste, fonctionneraient mieux dans une union nationale. Nous sommes là en plein délire de ressenti. Ce sont les Mésopotamiens et toutes les civilisations qui les ont suivit jusqu’au développement des sciences qui croyaient à la magie et aux prophéties incantatoires de la méthode Coué.

Enfin, pour conclure cet article déprimant, quand on leur demande quel moyen est le plus sûr pour influencer les décisions prises en France, 62% répondent voter aux élections (c’est ce que ne confirme pas la progression des abstentions), manifester 35%, faire grève 19%, militer dans un parti 6%.

Il y a tout de même une bonne note quand l’on demande au français ce que leur inspire la politique, 40% de la méfiance, 25% du dégoût, 12% de l’intérêt, 11% de l’ennuie, 2% de la peur, 2% du respect, 1% de l’enthousiasme, et j’ai gardé le meilleur sondage pour la fin, 6% de l’espoir. En 2015 seulement 6% des citoyens on de l’espoir dans la politique, les autres ils préfèrent des experts, des chefs d’entreprise ou des incantations magiques. Le 20 mars 2010 j’écrivais la France enceinte d’une dictature 5 ans après je confirme.

Alors je salue le courage de tous ces hommes politiques qui croient qui vont au turbin avec si peu de reconnaissance. La politique est vraiment un sacerdoce je comprends qu’ils y en aient qui dérivent un peu pour se payer sur pièce devant si peu de reconnaissance.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Repost0