Publié le 31 Mars 2015
Dans le grand champ de foire de la loi du marché, le manège le plus prisé est celui des casseroles. Que ce soit pour celles que certain hommes politiques se trainent ou que ce soit la vitesse avec laquelle ils se font éjecter du siège.
Dans ces départementales nous avons dont eu droit à un gigantesque bouleversement. Sans avoir démérité localement des tas d’élus ont glissé de leurs casseroles où ils avaient posé leurs popotins pour une popote locale, qui à quelques différences prés étaient la même, que le département soit géré par une équipe UMP ou PS. Ce n’est pas la grande révolution, d’un peuple qui dit en avoir mare de la gestion UMP/ PS, d’avoir reconduit la même alternance dont chacun se plaint, au point que seulement 6% des citoyens nourrissent une espérance dans l’avenir.
Déjà dans un article j’avais écris que le 22 et 29 les citoyens feraient une révolution. J’avais à souhait induit une méprise pensant à un tour (une révolution) sachant que chacun penserait à révolte. La révolution à dont eu lieu, le manège suit sa révolution et les casseroles changent d’occupants. Ne chercher pas du mépris dans mes propos, il n’y en a aucun envers des hommes qui s’occupent des affaires du peuple, même si certains d’entre eux ne sont pas respectables et entachent la fonction politique et la vie des partis.
Nous avons tord de rejeter le parti politique, c’est le moyen le plus démocratique pour donner la parole au peuple, afin que celui-ci y dise ce sur quoi ils se rassemblent ou s’opposent. Cela ne fonctionne plus, l’assesseur politique ne fonctionne pas, comme ne fonctionne plus l’ascenseur social. En panne tous les deux, le second nous donne des chômeurs et un rejet de ceux qui viennent dans l’espoir d’y monter (l’immigration) et le premier celui du rejet de l’élite qui vit en vase clos et draine des slogans populistes (au sens péjoratif qui a fait sa place, n’en déplaise à Mélenchon) de communicants avertis. Ainsi, une fois de plus les citoyens votants ont fait le tour de la nasse qui les enserrent et n’ont pas eu l’audace d’un changement, l’audace d’un risque. Alors, tant pis pour eux, le gouvernement continuera la déréglementation du travail, l’austérité budgétaire, tandis que se tiendra à l’affut, tapis dans le leurre politique le parti du changement sous son nouveau sigle en remplacement de l’UMP, pour faire exactement la même chose de ce qu’ils critiquent aujourd’hui, comme ceux d’aujourd’hui ont critiqué la gestion de ceux d’hier pour en fait, faire de même économiquement, si ce n’est pire avec la loi Macron et celles à venir. En écoutant le premier ministre j’ai eu l’impression d’entendre Sarkozy après ses échecs retentissants dans les élections intermédiaires et celle des régionales. J’ai entendu le message des Français avait-il dit, nous allons accélérer les mesures du programme du gouvernement et apporter une réponse au besoin de sécurité.
J’ai entendu la même chose du gouvernement Valls, comme celui de Sarkozy à l’époque. Il avait pris une déculotté et la réponse avait été nous continuerons dans la lancée qui est la notre, et en 2012 les français l'ont viré, comme ils virerons Hollande en 2017. Je veux bien que l’on critique le FN quand il dit qu’il y a un parti UMPS, mais dans ce cas il y a au moins un entêtement similaire. Mais soyons sérieux, que voulons nous qu’il fasse d’autre que de subir des choix politiques qu’il ne fixe plus.
Pourtant la question que l’on peut se poser c’est : pourquoi les Français attendent que ce soit l’UMP et le PS qui fassent les changements qu’ils espèrent, alors qu’ils savent depuis longtemps qui ne les feront pas.
Nous sommes devant ce phénomène curieux de votes de résignations, qui faute de pouvoir changer de manège, les citoyens changent les occupants des casseroles, et s’en retournent heureux, de n’avoir rien accompli de fondamental, si ce n’est bien sur pour les militants des uns et des autres qui croient farouchement à la validité des situations d’échecs patents des politiques qu’ils soutiennent.
Nous avons un sérieux problème d’information politique, les ravages de la pensé unique sur laquelle veille les « chiens de gardes » nous gratifie d’une abstention politique qui ne trouve pas de partis où se poser et qui manifeste un rejet qui ne peut qu'aboutir à une « dictature démocratique ».
Il est urgent, et je vais me répéter, car j’avais déjà écris cela après l’échec des régionales de Sarkozy, il devient urgent que les petites formations ou individualités se rencontrent pour faire un état des lieux dont la finalité est en l’espèce assuré d’une « catastrophe » programmée. Ce ne sont pas les politiques départementales qui vont changer quoi que ce soit. Donc à tous ces hommes politiques des petites formations de se rencontrer et d’imaginer demain pour offrir à plus de 50% de citoyens une alternative économique. Cela passera peut-être par la conquête de la BCE. Il n’y a pas de raison que ce soit impossible, mais à condition ne de pas compter sur ceux, qui quoi qu’il advienne suivent les « tyrans » du moment. Quand j’imagine que la seule note d’espérance des citoyens est de voter pour un parti fascisant, je pense qu’il y a là, non pas un minimum d’interrogation à avoir, mais une indispensable et urgente interrogation à avoir de la part de partis tel le PS et l’UMP. Mais cela ne semble pas les effleurer outre mesure, comme s’ils n’étaient pas concernés par ce type d’évolutions des convictions politiques d’une partie de la population. Le premier en appelle sans cesse à une réponse d’un front républicain révolu, et l’autre se demande comment récupérer certaines franges de la politique du FN sans dire qu'il se fascise.
Les citoyens disent à 62% compter sur leurs votes pour changer les décisions politiques en France. En fait quand l’on compte ceux qui veulent un changement autre que l’UMPS par leur vote, il n’y a plus que 6 639 401, dont 5 142 117 voix du FN du premier tour, soit 15% des inscrits.
Un vieux proverbe dit personne ne laisse la proie pour l’ombre, alors j’ai bien peur que les casseroles tournent encore longtemps, à moins que le abstentionnistes se décident de choisir, ce qui devrait inciter les petites formations à se remettre en cause pour être un choix possible.