Publié le 23 Décembre 2015

Qui aurait pu penser que Hollande serait pire que Sarkozy, de surenchère en surenchère il s’enfonce au point de brader des socles de la démocratie et le droit du sol.

La déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 à laquelle la France à adhéré stipule :

Article 15

  1. Tout individu a droit à une nationalité.
    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer

La cause est entendu quid de la déchéance de nationalité. Alors quels sont les sournoiseries Hollandaises dans ce méli mélo entre la ministre de la justice et le prédisent.

Rien de plus qu’une décision prise à chaud au moment des événements du 13 novembre où l’on fait une promesse inconsidéré. Lui un président qui dans un moment d’émotion oublie la déclaration universelle des droits de l’homme. Que dire de son entourage, que dire des hommes politiques que dire des journalistes un deux l’auraient-il lu. Personne pour rappeler l’article 15.

Imaginons qu’un franco-belge soit démis de sa nationalité pour terrorisme, les belges seraient obligés de l’accepter parce qu’ils n’ont pas cette possibilité, ce n’est vraiment pas sérieux de refiler le bébé à ses amis.

Parfois j’hallucine quand je vois le tour que prenne les décisions politiques en ce moment c’est plus que de l’hystérie, tout cela pour surenchérir afin que personne ne puisse aller plus haut.

Nous bafouons allégrement la démocratie et la liberté avec l’assentiment de presque tout le monde politique et population, et la population accro au médias n'est pas prête de se ressaisir.

L’état d’urgence est une entorse à la liberté des individus. Un acte terroriste n’est pas de nature à troubler l’ordre public, quand il a eu lieu l’on ne peut plus rien et ceux à venir s’adapteront aux nouvelles contraintes. Le terrorisme ne se supprime pas il est inhérent aux organisations sociétales humaines quand l’état disposent du droit de la force ou de la force du droit comme en démocratie, ce de quoi nous nous écartons.

J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire le terrorisme est une parti intégrante de tous les états à toutes les époques. Nous en avons eu des tas, lutter contre le terrorisme par l’état d’urgence revient à l’installer à vitam aeternam ; c'est-à-dire entrer en dictature.

Je rappelle à nouveau la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

Article 9

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11

1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commi
s.

Article 12

Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Je crois bien qu’au lieu d’agiter des drapeaux certains citoyens feraient mieux de relire la déclaration universelle qui fonde notre république.

C’est une gageure que de se dire républicain et de vouloir installer dans la constitution une mesure d’état d’urgence. La république a les moyens de se protéger des actes terroristes, elle ne se les donne pas ou insuffisamment ou pas là où il le faut, car la lutte anti terroriste c’est du renseignement.

A moins que notre président décide de délivrer des cartes d’identités de terroriste pour ceux qui en feront la demande. Au point où nous en sommes comme l’état d’urgence ça rassurerait la population de les connaitre.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 17 Décembre 2015

Les régionales sont un échec pour les partis de gouvernement, puisque chacun au premier tour a perdu environ au moins la moitié de son électorat. Le 2e tour leur a sauvé la mise grâce à une diversité de reports de suivant les régions et une participation plus active que les circonstances générales de l’après 13 novembre ont rendu possible. Cela a évité aux deux partis une catastrophe électorale qu’ils auraient subit sans cet événement. Tout au plus il est observable que les 20 points de hollande ne se sont pas traduit en voix électorale. Ce n’est qu’un point de vue que je mesurerais quand le CEVIPOF aura fait son étude sur le sujet.

La conséquence de tout cela est que chacun de ces partis voient la candidate du FN au deuxième tour de la présidentielle et eux, devant se contenter de l’agiter comme un épouvantail en pleurant sur le sort qui leur est néfaste, et se posant en victime du FN.

Apparait déjà la stratégie qui va consister à inviter les partis de la gauche et de la droite à ne pas diviser leurs voix au premier tour.

Plusieurs scénarios vont être acceptables, je ne vais pas entrée dans les détails de cette extrapolation. L’on peut imaginer que certains renoncent à mesurer leur audience lors du 1e tour contre un poste au gouvernement, ou une prise en compte de leur programme chez les candidats de ces deux partis. Dans ce cas de figure, en l’état actuel du corps électoral comme il c’est exprimé durant les régionales, chacun d’eux serait présent au 2e tour au détriment du FN. Seul les abstentionniste demeurent une inconnue, car la présidentielle les mobilise un peu plus. Pourtant je ne vois pas en quoi ils se manifesteraient en faveur du FN plus que hier. De manière claire, si la France est majoritairement à droite et depuis longtemps, elle n’est pas prête à élire un FN à la présidentielle. Je vais me répéter, si il y a une dérive fascisante à voir se mettre en place ce sont les partis PS et LR qui l’installeront (ils ont déjà commencé) dans une course poursuite aux voix du FN.

Un danger insidieux.

Le paradoxe insidieux et que sur la base d’une dégradation des conditions sociales qui ont conduite à une résignation sans précédant depuis la fin de la guerre par la peur de perdre son emploi, se nourri un danger de l’intérieur. L’inversion de valeurs de lutte sociales sont marquante dans la mesure où défendre ses intérêts de classes est devenu du corporatisme, faire grève de la subversion qui pénalise l’usagé et le client, voire est réprimé par les forces de l’ordre quand ce n’est pas considéré comme du voyoutisme.

Seule sont devenus acceptables les manifestations bon enfant suivit par les forces de l’ordre avec musique de fond sur air de farandole, dont le pouvoir se réjouit comme signe évident de démocratie dans la mesure où il n’en tiendra pas compte.

Il est évident que cela n’a pas échappé aux citoyens et nous retrouvons cela dans les études d’opinions (cevipof) où le pessimisme en est la marque essentielle avec la recherche d’un être salvateur, en lieu et place de l’absence de courage pour lutter, le tout est la porte ouverte à la fascisation.

Dans l’analyse du fascisme la recherche d’un guide, d’un homme fort, d’un père en est le premier des cinq critères (Robert Paxon)

Ainsi, faute d’avoir perdu la volonté de se battre contre l’adversité qui laisse sur le côté les moins aguerries, les moins aptes, ceux qui perdent leurs emplois de salarié, il est devenu facile, car cela ne demande pas d’efforts, ne demande pas de luttes, d’accepter CEUX qui proposaient des boucs émissaires responsables. Les immigrés, le polonais, la mondialisation, le libéralisme, l’évasion fiscale, les nantis, les corrompus, les impôts, les charges etc. la liste n’est pas exhaustive.

Si bien que quelques français ont été séduis par le FN, changeant de masques au gré des vents, sans toutefois, dans sa croissance électorale marquer des points. Il ressort non tant par ses voix acquises qu’à cause de celles perdus par les deux partis de gouvernement (j’ai expliqué cela dans mon précédent article).

La politique extérieure marque un tournant dans la construction de l’ennemie de l’intérieur.

Or les événements dans le Maghreb suite au changement de politique extérieure de la France a cristallisé des ressentiments à notre encontre par certaine population musulmanes fondamentalistes et permis ainsi de conforter l’idée du danger des migrants comme de celui de l’islam.

De la sorte ce thème est devenu presque central, conforté par les deux attentats de 2015 janvier et novembre. Pourtant à l’évidence il n’a pas entrainé un raz de marée vers le FN, puisque celui-ci n’a que peu améliorer son score de 2012 au présidentielle.

Durant cette même période le pouvoir, dans une continuité engagé par Sarkozy, d’abord ministre de l’intérieur puis président, joue sur la peur de l’insécurité intérieure et le danger extérieur.

Comme je l’ai écris, en tant que 6e puissance militaire nous n’avons rien a craindre d’un danger de l’extérieur, autrement que par les risques terroristes que nous avons connus. Sauf que face à l’instrumentalisation de l’ensemble de ces événements, dans un conteste de pessimisme que je rappelais, nous construisons un danger de l’intérieur qui, celui-là nous atteindra tous, par rapport au danger terroriste qui est aveugle et touche peu de citoyens. Ils ont assurément un fort un retentissement émotionnel, mais si disproportionné qu’il va jusqu’à annihiler toutes réflexions sereines.

Devant le résultat désastreux de ces régionales et devant une peur irraisonné du FN ou son instrumentalisation, que je crois plus juste par le PS et LR, des idées d’alliance objective naissent entre le PS et LR sur la politique du plein emploi à mener.

Je ne pense pas qu’il échappera aux citoyens qu’ils ont à faire à un effet d’annonce, qui débouchera certainement, si elle se réalise sur une recomposition politique (voire un éclatement du PS, ce que je souhaite pour que ses positions politiques deviennent claires). Nous verrons donc la droite du PS s’harmoniser avec celle du LR sur la politique économique à suivre pour redresser la France.

Voilà donc le énième projet de redressement économique qui doit sauver la France. Je crois bien qu’il n’y ait qu’eux pour y croire.

Ou bien ils sont tarés ou ils se foutent de la gueule des citoyens s’ils pensent que ceux-ci vont croire qu’uni, ils vont réussir, ce que séparé ils font depuis 20 ans sans succès autre que d’aggraver la situation.

Cette incurie économique leur a valu de voir glisser le positionnement du FN sur le terrain de la défense des intérêts des ouvriers, ce qui est une gageure, lui qui dans les manifs ouvrières envoyait des casseurs en fin de cortège pour provoquer les forces d l’ordre et jeter le discrédit. Défaut qu’il a encore gardé pour justifier de l’insécurité en jouant les pyromanes qui proposent d’éteindre le feu, exactement comme Hollande avec Daesh.

Nos politiciens ne doutent de rien.

Il reste 17 mois aux citoyens qui n’ont pas voté pour une de ces trois formations pour agir et se positionner sur des oppositions qui existent face à cette marche inexorable vers un danger intérieur qui suit toujours une dépolitisation de la société. Débattre pour savoir quels choix nous devons faire est essentiel en démocratie. Avoir fait celui du PS et de LR à tué tout débat. Et si jusqu’à présent l’on sentait chez les citoyens la volonté d’espérer que ces deux partis tiennent compte de leurs désirs c’en est bien fini. S’ils sont encore au pouvoir ils le doivent aux institutions de la Ve république.

Les présidentielles vont être d’une rare curiosité. Sarkozy et hollande sont assurés d’être battus tant ils sont en détestation. Vont-ils par carriérisme imposer leurs candidatures lors des primaires. Ce seraient le plus mauvais des scénarios car ils seraient choisit en « désamour » si je puis dire, entendu que les citoyens ne sont pas encore prêt à voter FN, à moins que ? Je préfère imaginer que les 27 millions se ressaisissent pour trouver dans d’autres partis les raisons d’un choix maintenant qu’ils sont assuré que ni le PS ni LR de leur donneront ce qu’ils espèrent. Il reste 17 mois c’est court surtout si les antennes médiatiques leurs font silence.

C’est en quoi fort de leur emprise ils ne doutent de rien tant ils savent que les citoyens ne sont pas capable et n’ont pas les moyens d’une révolte.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 14 Décembre 2015

Le 27 novembre 2012, j’écrivais « 2017 en perspective » http://ddacoudre.over-blog.com/article-2017-en-perspective-112884413.html.

J’y annonçais l’échec du PS au prochaine présidentielle, la difficulté du FG de percer, l’implosion de l’UMP ou son changement d’acronyme, que la France ne se radicaliserait pas vers le FN, et que l’effet loupe médiatique ne doit pas faire oublier que d’autres voix de la droite républicaine existent et qu’elles pourraient tirer partie de ce différent idéologique, voire se regrouper.

A la lumière des élections régionales la présentation en pourcentage des résultats cache l’authentique poids électoral des partis en voix. Le FN à obtenu au 1e tour 6 018 914 voix et 6 705 360 au 2e tour. Marine le Pen au présidentielle de 2012 obtenait 6 421 426 voix. Avec ces quelques chiffres nous voyons que le FN est égal à lui-même. Ce qui m’a fait écrire dans mon dernier article que ce n’est pas du front National que nous avons à craindre un enfoncement dans la fascisation, mais des partis de gouvernement qui se succèdent en instrumentalisant avec la complicité de la presse le FN, et se dernier se prête au jeu en espérant accroitre son audience.

C’est ainsi qu’interroger sur l’organisation démocratique : les « démocrates satisfaits » sont (32%) ; - les « démocrates insatisfaits » (48%) ; - les « démocrates autoritaires » (10%) ; - enfin les « non-démocrates » (10%). (Etude cevipof)

Cela nous donne tout de même 68% de citoyens qui ne sont pas satisfait de la démocratie. Je vous laisse décider de la tendance que cela augure, pour ma part quand une société réclame un homme fort pour rétablir l’autorité, fustige le libéralisme et se plie à la surveillance croissante de la vie publique et privé c’est une voie fascisante.

Et comme l’indique les résultats électoraux ce n’est pas le FN qui fait les 68%, ni même les 20% pour cela il faudrait qu’il réalise au moins 8 800 000 voix.

Alors, certes avec le jeu électoral il peut gagner des sièges dans des assemblées, ce qui me parait somme toute logique, puisqu’il est un parti républicain, mais l’agiter comme un épouvantail qui gagnerait la présidentielle, il y a encore de l’eau à faire couler sous le pont.

Mais nous avons vu durant la campagne des régionales combien cela agite les médias et sert à faire peur.

Je ferme donc le paragraphe sur le FN. Sont plus significatif les résultats des autres citoyens.

Le PS en 2012 faisait au 1e tour 10 272 705 de voix au régionale avec la liste d’union de la gauche il totalise 5 081 865 voix.

L’UMP en 2012 obtenait au 1e tour 9 753 629, au régionale avec la liste d’union de la droite il totalise 5 827 564 voix.

L’on peut donc dire que le PS ou l’UMP entre 2012 et 2015 ont perdu la moitié de leur électorat.

Qu’en suite au 2e tour se fasse un choix d’utilité, cela n’est pas discutable, mais si les partis de gouvernement doivent en retire une leçon, ce n’est pas de la peur de la monté du FN, mais de leur perte de crédibilité, bien qu’ils se soient toujours situés sur le plan d’une démocratie autoritaire et sécuritaire.

Ainsi, les trois plus grands partis actuels, le FN, Les Républicains, le PS pèsent 16 893 000 de voix sur 44 000 000 d’inscrits. Nous pouvons aisément comprendre qu’il n’est plus possible que les autres citoyens soient écartés du pouvoir décisionnaire, et qu’il y a urgence à virer la V république qui va nous installer le fascisme pour pouvoir survivre.

De la sorte, quand l’on annonce les résultats en pourcentage c’est cette réalité des voix citoyennes que l’on cache.

Enfin pour 2017 vous l’avez compris Hollande ne sera pas réélu, même si l’on reporte toutes les autres voix au prorata de ce que chacun de ces trois partis pèsent il finirait 3e et dans une triangulaire nous aurions notre première femme présidente.

Mais voilà la vie ce n’est pas seulement une comptabilisation mathématique, pour ne faire en économie que cela nous sommes entrain d’en mourir, dont le plus important ce sont biens les 27 100 000 citoyens qui ont leurs choix à faire. Du coup l’on comprend mieux pourquoi le PS veut faire voter une loi pour que le temps d’antenne durant la campagne électorale soit proportionnel à la représentation politique des partis.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 10 Décembre 2015

Au choix, hystérie ou psychose ?

Mais qu’arrive-t-il donc aux citoyens Français ? Je sais bien que la raison n’existe pas si ce n’est pour définir toutes nos perceptions émotionnelles, élaborer des concepts mythiques viables et construire des biens déterministes. Nous nous faisons aider en cela par ce qui s’appelle dorénavant les sciences dont l’intérêt est de pouvoir quantifier et qualifier tout ce que nous sommes capables de comprendre. Il devrait en toute logique en découler un progrès intellectuel et social, même si nous en avons appris ne jamais espérer ne pas nous tromper. De la sorte tout ce que nous concevons génères des effets délétères, et nous devons choisir le moindre mal, c'est-à-dire ceux qui nécessiteraient de vivre quelques siècles pour être nocifs.

La réalité nous a démontré que beaucoup de nos créations sont nocives à cour termes, si bien que nous avons compris que l’intérêt individuel égoïste ne concours pas au bien de la collectivité et met en danger l’espèce humaine. Je blague en disant cela, seule une minorité de personne l’ont compris. Les efforts qu’ils consentent ne changeront pas la face des choses, car il n’y a pas de retour en arrière possible, ce qui et fait demeure et nous devrons attendre que la planète absorbe nos déchets à son rythme qui est bien plus lent que notre vitesse de production. Cela exige donc que nous soyons en permanence devant la nécessité de la nettoyer. C’est le mythe de Sisyphe, vivre une situation répétitive dont l’on ne voit jamais la fin.

Ainsi, avoir acquis la conscience de l’existence nous met face à cette situation dont nous cherchons en permanence à nous en extraire, comme si nous avions au fond de notre « mémoire » préhistorique un espace de ce temps où notre cerveau « étroit » avait une inconscience des cycles de la vie. C’est pour l’occident la notion d’Eden qu’illustre cela, un monde ou tout est achevé. La quête du graal ou de l’espérance qui en découle a mobilisé inégalement les énergies humaines et instauré des régimes politiques les plus divers se heurtant toujours à la captation par les élites des attributs du pouvoir et de la puissance qu’ils n’entendaient pas partager de plein gré.

Un terreau favorable.

Nous vivons toujours sous ce schéma, même en démocratie populaire. Le peuple c’est trouvé dépossédé de ses pouvoirs pour ne devenir qu’une enveloppe de vote. Il n’a plus le pouvoir de la monnaie, il na plus le pouvoir du référendum, il n’a plus le pouvoir économique, il n’a plus le pouvoir de se faire entendre, il n’a plus le pouvoir de manifester, il n’a plus d’identité, il n’a plus d’espérances.

Le peuple n’est devenu qu’une peau de chagrin qui ne trouve un élan vital que dans les drames. Je ne sais pas si cela résonne, mais depuis environ les années 1990 nous vivons au rythme des drames qui ont été des intercesseurs aux politiques sécuritaires qui en ont découlé dans une surenchère permanente, entrecoupé de déconvenues sociales et économiques.

La peur c’est inscrite comme mode de gestion des populations avec un fabuleux paradoxe. Celui qui repose sur le rappel journalier des dangers de la vie et des risques potentiels de l’existence à la Une sans discontinuité depuis trente ans, avec une accentuation évidente au moment des élections, dont la conséquence logique devrait conduire tout un chacun à souffrir agoraphobie, ou bien mourir d’angoisse. Or il n’en est rien, personne à ce jour n’est mort d’angoisse, mais notre liberté individuelle ou collective c’est accommodé d’une inversion essentielle de ce qui fondait notre droit, la présomption d’innocence.

Le citoyen était considéré comme honnête et il devait être apporté la preuve de son contraire, aujourd’hui insidieusement par une politique sans relâche accès sur la surenchère sécuritaire, c’est au citoyen de prouver qu’il est honnête. Nous nous sommes accoutumé à cela et personne, sauf peut être moi, ne refuse de montrer son sac dans les supermarchés ou ailleurs. Lentement, dans des actes courants de l’existence nous avons accepté la surveillance, et il n’est pas un jour que l’on ne nous en propose de nouvelles pour mieux assurer notre liberté. Il n’est pas un jour que l’on nous rapporte une action ou un acte criminel, délinquant, malveillant, immoral, incivil, sans distinction de gravité, faisant ainsi disparaitre la frontière qui les sépare et les distingue. Nous avons eu là le terreau sur lequel a prospéré l’opinion citoyenne et le capital électoral de certain parti dont particulièrement le FN suivant la rhétorique bien huilé que le pouvoir est laxiste. Et chaque gouvernement, dans l’alternance, d’aggraver les mesures répressives sans que celles-ci apportent un résultat probant, si ce n’est de maintenir un climat d’insécurité au-delà de la réalité observable que n’en registre pas les sens émotionnels des citoyens, car ils ne sont pas devenus agoraphobes.

Nous vivons donc au rythme d’un compte télévisuel et médiatique que chaque citoyen s’approprie, et dont certains en vivent bien évidements la réalité qu’ils généralisent, avec une particularité que j’ai expliqué dans un article « la-marche-inexorable-du-fascisme », celle que c’est dans les milieux magrébins et migrants que s’élabore tous ces maux.

Ce change ainsi une analyse de stratification sociologique en aversion islamophobe, parce qu’à la faiblesse politique d’intégration par l’ascenseur social c’est substitué l’espoir religieux pour certains et le rejet du politique pour d’autres. Chacun recherchant le moyen de survivre au travers des sources de revenus disponibles que sont encore obligés de redistribuer les «oligarchies financières », tandis que d’autres se livrent à l’économie dites souterraines.

Durant le mêmes temps l’économie entrepreneuriale poussée par la compétition n’est pas en reste, et ce qu’il en est retenu ne sont pas les innovations sans précédent, mais les scandales qui l’émaillent.

La désillusion européenne un accélérateur.

Dans le même cadre, l’espérance européenne a fondu au fil des ans avec son point d’orgue en 2005, entrainant avec elle le progrès social et humaniste attaché à la notion de gauche. Déjà mise à mal par l’effondrement du communisme, l’allégeance du PS au néolibéralisme européen l’achève dans une confusion entretenu autour d’une bipolarisation de chapelle entre le PS et ex UMP que ne distingues que les affaires et quelques enracinement idéologiques sans porté économique, face à laquelle ils s’oublient. Si bien que tout parti qui se réfère à la notion de gauche est assimilé aux actions du PS, devient suspect, génère une aversion et perd en crédibilité.

L’exemple le plus flagrant en est le Front de gauche, il soutient un programme de régénération économique par l’éco économie, une régénération de la vie politique par la 6e république, et électoralement il ne décolle pas. Il n’a même pas pu développer un débat d’idées autour de son programme. Toujours accolé par une bonne raison au PS au 2e tour.

Il se fermant ainsi la représentation d’une crédible force d’opposition, et bien qu’œuvrant pour le monde du travail il ne touche que 10% des salariés du privé.

Chez les Républicains, la conquête des voix du FN entreprise par Sarkozy président (karchérisation de la racaille) n’a abouti qu’à épouser des idées du FN, au point de facilité ultérieurement son choix en préférant l’original à la copie.

Pourtant l’abstention avait sonné l’alarme, mais ne recevait comme réponse qu’un renforcement des politiques et des discours qui l’avaient généré, en renforçant le climat d’insécurité, de carriérisme des politiciens et d’incapacité à tenir leurs engagements de lutte contre le chômage face à l’aliénation européenne.

Ce rapide tour d’un horizon trentenaire n’a pour raison que de cerner toute une période durant laquelle, lentement, sans que nous puissions l’empêché c’est élaboré la situation d’aujourd’hui qu’est venu cristalliser la « victoire médiatique » du front National. Il offre symboliquement tout ce que les citoyens ont perdu et que je rappelais.

Un jeu de dupe.

Mais c’est un jeu de dupe et les citoyens se font duper de la même manière que ce que le président Hollande à pu les duper dans l’affaire des attentats.

C’est la politique extérieure de la France qui est à l’origine des attentats et c’est le président pyromane qui se félicite d’être le pompier et en retire les lauriers. Le prix de la peur l’élève dans les sondages. De la même manière Le FN à exploité la xénophobie naturelle des citoyens (la peur de l’autre). Il c’est mué en cheval de Troie dans la démocratie en s’improvisant défenseurs des faibles et gardien de la moralité et de la probité, servi sur un plateau islamophobe dont il retire aussi le prix de la peur. La convergence des deux a conduit à l’accroissent de mesures fascisantes qui s’enchainent et des discours qui s’enflamment entre ceux qui veulent exterminer leurs ennemies et ceux qui veulent les éradiquer. Ces verbes n’auraient pas fait rougir Hitler et ce sont des élus Républicains qui parlent ainsi, en disant tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Ensuite il sera facile de sauter des islamistes de Daesh à l’islam de France. La distinction entre l’idéologie islamiste politique et la religion de l’islam ne vont pas de soi, et le climat « psychotique » où l’information distord la compréhension des citoyens par rapport à la réalité porte à l’irrationalité.

Sans remettre en cause la gravité des attentats de janvier et de novembre, ils ne justifient pas la mobilisation quasi générale des pays de l’occident qui viennent s’épancher sur leurs dégâts collatéraux. Est-ce sérieux de parler d’état de guerre. Allons-nous garder l’état d’urgence à vitam æternam ? Chacun peut tout de même comprendre que ce n’est pas la réalité des attentats qui justifient tout le branle bas de combat depuis Mérhad, mais la surenchère sécuritaire dans laquelle nous vivons depuis si longtemps qui réclame toujours plus de mesures, excessives, populaires, rassurantes, comme si nous avions affaire au danger ultime. Tandis qu’elles font défaut là ou se mène la réalité de la lutte anti terroriste. Croyons nous sincèrement qu’ouvrir son sac à un vigile à l’entrée d’un supermarché y concourt ?

Est-ce sérieux d’avoir peur de 200 000 soldats, au mieux, aux pratiques barbares, alors que nous sommes la 6e puissance militaire.

Est-ce sérieux d’avoir peur du FN, alors qu’il a obtenu 6 millions de voix sur 46 millions d’inscrits, et passer sous silence qu’environ 60% des citoyens ont une tendance à la fascisation et à la discrimination migratoire. Le danger est déjà là, le FN n’est que la partie émergé comme les icebergs.

Durant toutes ces années où les risques ont été connus, cernés, mesurés, nous savions quoi faire et pour des raisons budgétaire nous avons choisit la répression à la socialisation. Toutes les tentatives d’approches socialisantes n’ont été que de la poudre aux yeux avec les politiques de la ville.

Dans ce cheminement le PS en l’affaire de 10 à 15 ans à laminé l’histoire socialisant du peuple français qui c’est élaboré durant presque deux siècles pour donner notre modèle social que ce parti remet en cause vers une « moyennisation » européenne entreprise par son prédécesseur. L’on ne peut arriver à cela que par l’effacement de la mémoire collective où la solidarité de classe devient de l’assistanat.

Je ne crois pas que la peur pour le PS et les Républicain soit salutaire, une fois de plus ils vont instrumentaliser le FN pour conserver leur fiefs, et je peux déjà entendre Marine le Pen dire tout le mal quelle pense de la collusion PS/LR pour lui voler la place que lui a donné le peuple. Une fois de plus les citoyens réélirons ceux à qui ils doivent tous les maux dont ils se plaignent, car rien ne laisse présager un changement de cap politique et je suis assuré compte tenu des éléments mis en place et que l’on retrouve dans les études d’opinions, que finalement ce seront ceux qui se proclament le plus des républicains qui installeront le fascisme.

Comme avec la planète, c’est le mythe de Sisyphe, vivre une situation répétitive dont l’on ne voit jamais la fin.

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