Publié le 17 Décembre 2016

 

Le coude et la tête.

L'homme est un étrange animal, il n'est pas attiré par ce qui est abondant, car cela ne le distingue pas des autres qui ont accès à la même chose. Alors, il fait montre d'innovations et de créativités pour séduire. L'homme est d'un naturel paresseux. Quand il peut tendre la main pour se nourrir il n'ira pas chercher celle qui est la plus éloignée de lui, sauf quand celle à portée de main deviendra rare. Donc, si votre enfant est paresseux et fainéant c'est qu'il est normal. C'est par la raréfaction de la nourriture que nous nous sommes contraint à l'effort du travail pour la produire. D'abord, en y mettant les autres, quand l'un était le plus fort. La souffrance que le travail requiert n'était pas faite pour les chefs. Eux ils la consentaient dans l'art de la guerre pour s'auréoler de gloire et de conquêtes. Puis vint les animaux au travail comme à la guerre, puis les machines et aujourd'hui les robots. Mais tout cela à un coût, oh pas en monnaie, je n'ai jamais vu un billet ou une pièce de monnaie travailler. Le coût c'est une dépense d'énergie en huile de coude et matière grise, mais toujours avec derrière la tête cet atavisme naturel, si je pouvais l'avoir à portée de main. Aujourd'hui cela devient possible par la robotique, en ce qui concerne l'huile de coude, pour produire des biens et services. Nous sommes perpétuellement dans cette démarche inconsciente.Pour la réorganisation de la matière grise, il en est tout autrement. Il faut quelle soit stimulée pour se focaliser sur des observations ou des apprentissages dont elle tirera un usage pour se mettre à portée de main les choses qu'elle désire. La démarche est donc individuelle et nous avons dû apprendre à la réaliser en tenant compte de tout ce que nous pouvons mettre en commun, nous répartir des tâches afin d'avoir les choses à portée de main de chacun. Que peut-on retirer de cela, un paradoxe. Quand un bien est abondant l'on s'en détourne, c'est la gratuité. Quand il est rare l'on voudrait l'avoir gratuit, parce qu'il donne de la peine pour S'obtenir. Face à cela nous disons que nous ne savons pas ce que nous voulons. Si, nous voulons avoir les choses gratuitement pourvu que ce ne soit pas tout le monde, car alors elles ne nous singularisent pas. Voilà, c'est aussi simple et nous vivons comme cela. Nous pourrions en douter.

Une évidente banalité.

Côté politique : les citoyens veulent que les hommes politiques les écoutent, ils ne disent pas je vais leur dire ce que je pense. Pour cela il faut adhérer à un parti ou aller voir ces hommes politiques l'un et l'autre demande une dépense d'énergie. Le parti par la cotisation qui représente un temps de travail et se déplacer pour voir l'homme politique c'est consacré de l'énergie autre qu'à son intérêt immédiat. Conséquence de tout cela, ex, les primaires. Les primaires sont donc faites pour tous les paresseux et les fainéants qui désirent que leurs opinions soient connues sans l'effort soit d'une adhésion soit d'une explication politique. C'est plus simple l'on verse un ou deux € et l'on choisit après avoir écouté les uns les autres, détendu en position repos face à son écran. C'est quoi, le progrès ou le moyen de pouvoir obtenir ce que l'on désire par le moindre effort. C'est l'illusion que votre opinion est prise en compte. Le prix de la fainéantise dans une société culturalisée où tout ce que nous faisons coûte une dépense d'énergie et elle une consommation. L'effort consomme de l'énergie et l'énergie se fabrique en se nourrissant. C'est d'une évidente banalité quand l'on est dans une société occidentale de gens repus, qui jettent leur surproduction pour maintenir le revenu de la rareté. Nous le disons sous une autre forme : je veux pouvoir vivre de mon travail, particulièrement en agriculture.

Vous avez dit gratuit.

Un autre exemple. L'impôt et les taxes sont des attributs féodaux. C'est l'état de servilité infantile maintenu au XXI siècle. La modernité et la responsabilité d'adultes citoyens consisterait à régler à l'état ou aux collectivités les services dont nous les avons mandatés. Quand est-il : à toutes les élections nous avons des promesses de services et dans le même temps d'autres de réduction des impôts et taxes. Nous savons tous qu'il s'agit d'un moyen de gestions des gouvernants universellement utilisé. Si nous avons des cultures différentes, la paresse humaine est universelle, elle dépend de l'espèce et de la structure planétaire qui privilégie les évolutions les moins énergivores. Nous pouvons dire que les citoyens désirent recevoir gratuitement les services de l'état qu'ils ont "diligentés". Cela ne nous gène pas. Pire nous sommes d'accord pour ne plus payer d'impôts et de taxes, d'accord pour faire exécuter les mêmes services par des citoyens particuliers (ce que nous appelons la privatisation au nom du libéralisme du temps monarchique) pour lesquels nous trouvons normal de régler la facture qu'ils présenteront et finir par régler en sus les dividendes de ceux qui viendront prêter leurs argents dans l'espoir de faire fructifier leurs placements financiers. Clairement nous sommes prêts à payer plus cher pour ne pas avoir d'impôts et de taxe à payer. Curieusement nous sommes prêts à financer les mêmes services à un particulier et nous rechignons de les financer sous forme de taxes ou d'impôts quand la décision est collective. Alors, il faut supprimer tous les impôts et les taxes et présenter la facture à chaque citoyen au prorata de ses ressources. Soyons précis cela, ne changera rien sur le fond, mais ce sera plus clair et plus simple. Cela mettra chacun en face de ses responsabilités de citoyens et non de quémandeurs de gratuité pour être servi sans payer. La panoplie de taxes brouille le paysage, par exemple les citoyens pensent que l'impôt sur les bénéfices ce ne sont pas eux qui les paient. Ce n'est certainement pas l'entreprise qui les refacture aux clients, c'est comme tous les accès gratuits financés par la pub, qui d'autres que le client les payent. Mais voilà, gratuit est le sésame, notre atavisme génétique est là, à ce mot notre cerveau ne fonctionne plus, la main prend ce qui est à sa portée sans effort. Ne demandons pas au cerveau de trouver un synonyme à gratuit il ne trouvera pas, eu, roulé, baisé, abusé, enflé, il ne trouvera que l'illusion d'une bonne affaire, comme l'illusion de donner son avis politique.

Penser.

Je ne prends que ces deux exemples, mais si nous examinions nos actions sous l'aspect de la paresse qui nous habite, nous nous rendions compte combien cette tendance inconsciente, partie intégrante de notre inné, à rechercher la moindre consommation d'énergie est bien plus créatrice que tous les capitalismes que nous voudrions alléguer. Pourquoi donc désirons nous être riche si ce n'est pas pour glander. Si c'est l'effort que nous recherchons dans notre société, alors il faut devenir pauvre. Notre société culturelle c'est construite sur l'effort permanent pour obtenir les moyens de glander, de faire tout avec le moins d'efforts et vite. Ceux qui n'ont jamais bossé dans leur vie expliquent les vertus du travail, les vertus de l'huile de coude, un mythe comme un autre. Il en a certainement fallu au premier homme qui a taillé un silex, mais d'abord il a fallu qu'il pense cette utilisation. Il y a donc d'abord la pensée utilitaire et la pensée philosophique qui réorganise cette pensée utilitaire. Penser est donc primordial, c'est ce qui demande le plus d'efforts et de consommation d'énergie pour accumuler les savoirs, parce que c'est lent, ce n'est pas à portée de main. Le savoir s'extrait de l'observation quand l'on est animé d'une désidérabilité, même si c'est le plaisir d'observer sans utilitarisme immédiatement percevable. Il semble donc que dans notre société la vitesse d'avoir tout à portée de main au moindre coût (avec l'illusion du gratuit si possible) soit un frein au développement de la pensée critique et favorise l'intolérance.

A part vivre.

Nous retrouvons cela en politique avec ce qui est à portée de main, son quotidien loin du monde qui demande un lent apprentissage des savoirs et cultures du monde. Cela fait des hommes incapables de comprendre de part et d'autre que la diversité n'est pas un handicap si on ne la fossilise pas. Car la paresse est là, la vérité est économique, il n'y a pas tous les jours à consommer de l'énergie pour s'interroger, même si l'on en dépense beaucoup pour l'imposer aux autres par les guerres que l'on se livre.

C'est ainsi que dans notre monde, ce qui était abondant et s'obtenait sans effort, la création monétaire par la banque de France, nous l'avons raréfié en la confiant aux banques. Dorénavant et il faut verser des intérêts, c'est-à-dire payer pour en recevoir, afin que ceux qui vont s'enrichir avec puissent prendre tout ce qui est à portée de main (de leur sous). Pourquoi : en fait pour une chose simple, disposer de la création monétaire demande de la distribuer à bon escient, de faire des choix économiques et politiques. C'est ce qui effraie le plus les citoyens, imaginer que certains en recevraient sans travailler (que l'on payera des fainéants). Etrangement les citoyens acceptent cela des riches (rentiers), car ils espèrent un jour le devenir, mais il leur est insupportable d'envisager qu'un pauvre en reçoive pour ne rien faire, à part vivre.

 

 

 

 

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Publié le 12 Décembre 2016

 

 

 

Le meeting de Macron fut un réel succès et il n'y a pas lieu de le lui contester face à un PS bien timoré avec plus de 2000 participants dans le cadre de la « Belle alliance populaire » de Cambadellis . Pour ceux qui l'ignorent la « Belle alliance populaire » est la rupture du PS et du PC consommée par rapport à leurs accords historiques. Leurs relations avaient pris l'eau avec la création du Front de Gauche, lui-même décédé en 2016, et étaient essentiellement "d'entraides locales", je vais le dire comme cela. Ceci qui fait comprendre les atermoiements et l'hésitation du PC pour décider s'il devait aller au primaire, décider d'un candidat ou soutenir le candidat de La France insoumise. Face à ces méandres politiques, qu'il faut le reconnaître, s'enroulent et se déroulent au rythme des envergures carriéristes des uns et des autres sur fond de remaniements et d'alternances qui perpétuent une même ligne politique sensée  apporter du travail à tous depuis trente ans. Chacun affirmant de bonne fois y parvenir en faisant la même chose que l'autre sous un label différant, avec en promo quelques actions sociales ou quelques promesses de laver plus blancs que les autres. Ils échouent les uns après les autres, car ils ne sont jamais en rupture avec l'organisation capitaliste. Celle qui fait que quoi que nous fassions notre activité sera comptabilisée par un système comptable fait pour permettre à un individu ou des individus propriétaires d'un moyen de production de s'enrichir. Etre propriétaire d'un moyen de production n'est pas un péché, n'est pas une forfaiture, c'est seulement resté propriétaire de son travail. Sauf qu'à travers cette démocratisation républicaine de la propriété c'est développé un «corporatisme » (bourgeoisie) libéral qui a perpétué dans la continuité de l’ancien régime la méthode d'exploitation en vigueur de l'emploi de ceux qui n'avaient que leurs bras à louer.  D'abord, contre un casse croute et un logement pour leurs servitudes, avant que la loi ne leurs reconnaissent le droit à un salaire avec le développement de l'industrialisation.  Nous savons donc tous, que tout ce qui concourt à la réalisation d'un produit ou d'un service représente le coût de production et la comptabilisation consiste à le vendre avec une marge pour retirer son revenu individuel. C'est le principe de base de toutes les organisations entrepreneuriales à but lucratif ou non, excepté pour le budget de l'état et l'économie familiale.

La duperie.

Aujourd'hui plus grand monde sait faire la différence entre les trois. De fait la confusion règne et elle est même volontairement entre tenu pour faire croire que celle de l'état ou de l'entreprise c'est comme l'économie familiale. Nous avons donc eu un premier ministre Fillon qui disait l'état est en faillite puisque sa dette dépasse celle admise pour l'économie familiale ou d'entreprise. Il a réitéré cela plus discrètement dans le débat des primaires. Cette volonté d'assimiler l'état à une entreprise et l'entreprise à un budget familial consiste, non plus à faire dépendre les décisions politiques économiques du pouvoir du peuple, mais de soumettre les choix du peuple à celui de la monnaie disponible. Chacun trouvant normal que vivant avec un revenu limité il ne puisse pas faire plus que ses disponibilités financières à moins de s'endetter ou d’épargner. C’est la reconnaissance d’une normalisation économique capitaliste qui n'est pas faite pour prendre en compte l'intérêt collectif que ne peut connaitre le citoyen lambda qui fait métro boulot dodo et dont l'existence dépend de celui qui lui verse un revenu. Ainsi petit à petit la gouvernance a glissé du pouvoir du peuple à ceux qui détiennent la richesse. Ce fut explicitement dit par François Fillon, l'emploi dépend des riches. L'on ne peut pas lui reprocher d'être hypocrite. Nous écoutons donc toujours des débats qui se soldent par combien vont couter vos mesures, d'où allez-vous retirer les fonds nécessaires. Ce sont les questions qu'adore poser François Lenglet. Il atteste par là de la dépendance du pouvoir face à la disponibilité financière. D'une autre manière cela revient à dire je ne peux avoir des projets que si j'ai la monnaie nécessaire pour les réaliser. Ce qui est le cas de tout citoyen dans le cadre de l'économie familiale et l'on se sert de ce constat irréductible pour faire reporter aux citoyens la même analyse en ce qui concerne le fonctionnement de l'état ou l'entreprise. C’est d'autant plus aisé que les citoyens dans leur ensemble ignorent les différences qui existent entre ces trois types d'économie.  

La souricière.

Ainsi, nous comptons ce que nous pouvons faire avec la monnaie qui circule, mais jamais ce que nous nous privons de faire parce que nous ne voulons pas comptabiliser et financer nos besoins de manière différente. A titre d'exemple : le réseau routier secondaire et des voies nationales ne sont plus adaptées à la sécurité et la performance des véhicules. Qui empêche le peuple souverain de décider d'un projet économique de réfection du réseau routier, ou de toutes autres choses, fournissant ainsi de l'emploi, donc d'un revenu sans entrer dans la discussion du système d'exploitation capitaliste ou des matières premières disponibles. Rien, si ce n'est la disponibilité financière qui ne dépend pas du peuple, mais de quelques particuliers. Je vais le formuler de la sorte : les citoyens ne veulent pas fournir la monnaie nécessaire par les prélèvements et les collectivités ne veulent pas s'endetter au-delà d'un seuil, car ce sont les citoyens qui devront régler l'addition. Cela s'appelle une souricière.

Et dieu créa l’homme.

Si le monde n'avait du n'exister qu'avec cette approche, l’homme n'aurait jamais vu le jour, car l'argent n'est pas une création minière ni agricole. Il faut conclure rapidement de ces quelques lignes que s'il est utile de normaliser, de compter, ce n'est pas pour nous empêcher de vivre, mais pour mieux vivre. C'est cela que nous sommes entrain d'inverser. Macron en est l'exemple type. Qu'il soit candidat et ait eu l'habileté de tirer profit de cette pétaudière qu'est devenu le PS, après avoir contribué à l'enfoncer en participant à l'idéologie entrepreneuriale et non libérale ou capitaliste si on le préfère. C'est tout à fait louable. Il est jeune, compétant, belle gueule, ambitieux, il régénère la génération de politiciens et est comme les autres en droit de croire en ce qu'il défend. Mais si la monnaie avait été primordiale dieu aurait commencé par la créer pour que l’homme vive.

Le fromage est servi.

Allons donc comprendre pourquoi, du jour au lendemain celui qui, avec Vals, a contribué à l'échec de ce gouvernement dans son ambition de redresser la France et de résorber le chômage, (60% d'opposé à son action ministérielle) deviens la coqueluche. Il est perçu comme un homme dynamique, moderne, courageux, sympathique, déterminé et porteur d'idées nouvelles. Je crois que je ne dois pas lire le même programme que les citoyens ou alors ils ne le lisent pas. Si je dois le résumer en une phrase c'est la France à deux vitesses une qui bénéficie de la solidarité minimale de l'état et celle qui pourra avec l'employeur négocier ses conditions d'existences. Il appelle donc révolution le "redécoupage" du fromage qu'il reste aux salariés lorsque le capitalisme c'est servi.

Retour à 1791.

Pour parler de quelque chose que je connais je vais prendre la mesure qui consiste à revisiter les allocations chômages. Quand l'UNEDIC fut créé il y avait 300 000 chômeurs et Pompidou disait qu'avec les fonds prélevés la pérennité du système était assurée. Le système dans son esprit était fait pour qu'un salarié qui perdait son emploi puisse disposer d'une ressource de manière à pouvoir continuer de vivre sans devoir réduire "drastiquement" son train de vie sur une durée suffisamment longue, afin qu'il puisse rechercher un emploi correspondant à ses qualifications sans être soumis à la pression du marché du travail. Cela a volé en éclat, puisque tous les projets de la droite visent à réduire les prestations et à forcer l'emploi. Cela avec l'aval d'une majorité des citoyens corrompus par les médias et leur égoïsme (ça m'a plu d'écrire cela), car sans cela ils n'oseraient pas de telles propositions. Si bien que les seuls remparts contre la réduction des prestations étaient la position ferme des syndicats. Nous connaissons ceux que sont devenus les syndicats dans l'opinion, des défenseurs de corporations pour justifier leurs évictions (comme du temps de Chapelier,Le décret d'Allarde, 2 et 7 mars 1791, supprime toutes les corporations de métiers de l'Ancien Régime qui s'y opposaient, ce qu'il préconise donc de faire disparaitre). Macron propose de faire disparaitre, comme Fillon, les réformes de l'ancien régime, pas celui de la monarchie, mais celui du conseil national de la résistance à qui nous devons l'essentiel du modèle social. Au motif qu'il est devenu trop cher par rapport aux disponibilités financières que veulent bien nous céder les capitalistes, sous réserve de pouvoir les récupérer sous forme d'intérêts. C'est un peu compliqué, mais en quel que mots c'est là, sa Révolution. C'est cette révolution qu'adulent ceux qui trouvent, sous tous les critères du personnage que j'ai décrit plus haut à son honneur, la France en marche vers le progrès.

L’esprit républicain du peuple dissous.

Il se pose comme l'homme du travail. Tous les salariés qui, depuis l'industrialisation, se sont battus, ont lutté pour réduire le temps de travail doivent se retourner dans leurs tombes. Je ne fais pas dans le pathos en écrivant cela, mais seulement toucher du doigt que ceux qui disposent du pouvoir, d'être le peuple, sont devenus de lamentables serviles, de la graine d'esclaves qui attendent des « riches » (pouvoir financier) leurs pitances. Depuis trente ans ils votent bon gré mal gré pour des politiques qui les aliènent à un discours comptable dont ils ne seront pas les privilégiés parce que le système n'est pas fait pour les salariés. Il n'est pas fait pour ceux qui n'ont que leurs bras ou leur cerveau comme seule richesse à vendre, alors qu'avant c'était à louer. Leur rêve de vivre mieux en travaillant moins s'inverse parce qu'ils ne sont pas capables de prendre des décisions d'envergures, d'avoir des projets économiques pour le pays autres que ceux que leur dicte le patronat. En filigrane si l'on dissèque bien les propositions économiques et sociales de la droite y compris Macron, (je ne comprends pas pourquoi on le situe à gauche) nous retrouvons les revendications du patronat et que je sache, il n'a jamais été socialiste. Le patronat à raison, il n'œuvre pas dans l'intérêt des citoyens ou du peuple ou du pays ou de la France. Ils y contribuent parce qu'un pouvoir politique les y soumet. Si c'était l'inverse il n'y aurait pas tant de niches et d'exonérations fiscales, d'évasion du même nom, de délocalisations, ils ne chercheraient pas à imposer leur gouvernance même quand elle a une belle gueule. L’évasion fiscale « coûte » 134 € mensuel aux citoyens qui ne sont attentifs qu’aux 6,95 € des abus du régime d’assurance maladie.

Au crédit de Maron l’on peut mettre la formation professionnelle tout au long de l’existence. J’aurais préféré l’éducation permanente qui n’a pas qu’une fonction utilitaire, cela leur aurait permis de faire la différence entre les trois types d’économie et de ne pas se faire duper.

Condorcet proposait d'introduire une éducation permanente " pour lutter en permanence contre les ignorances, les préjugés, les superstitions qui sont des menaces toujours naissantes pour l'esprit républicain du peuple ".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le 6 Décembre 2016

 

 

Tous ces candidats qui veulent rassembler la France.

Dans la masse des informations qui circulent il est impossible de toutes les saisir. De la sorte nous raisonnons et nous pensons toujours dans le cadre d'une méconnaissance. Il n'y a rien d'anormal à cela ce qui est anormal c'est de s'en tenir rigueur réciproquement. Bien sûr il y a la nécessité, dans notre monde de désinformation volontaire par stratégie politique, de faire les discernements qui s'imposent, quand nos débats sont minés même pourris par le soupçon quasi permanent dont nous affublons tout et tous. La vie en société repose sur la confiance réciproque, dans la mesure où celle-ci n'existe plus, chacun se rabat sur le cercle restreint de ses relations les plus proches amis, familles et pour le reste s'en remet à des organisations systémiques et à des données qualifiables et quantifiables par des moyens de mesures qui servent de repères et décrivent des orientations, des tendances. C'est le cas de la comptabilisation de nos activités économiques.

De la sorte, plus la méfiance s'installe plus nous avons recours ou nous recherchons des paramètres, des mesures techniques de confiance. Sauf il faut savoir que ces paramètres ne sont pas justes. Ce n'est pas parce qu'ils traduiront des situations afin qu'elles soient saisissables par notre psychique ou pensée qu'ils seront justes. Ils seront et auront une valeur d'appréciation comparative ni plus ni moins. S'ils ont pris une place aussi considérable dans nos sociétés, tel concevoir que tout peut être acheté ou vendu en établissant un prix comptable et en faire la pierre angulaire de nos organisations "sociétales", c'est parce que la parole humaine a perdu sa valeur de fiabilité, parce que l'on attend d'elle l'impossible, c'est-à-dire qu'elle dise la vérité. En l'espèce, je ne parle pas du relativisme, mais de la réalité d'un monde incertain que nous sommes obligés de vivre. S'il était fait de certitude il n'y aurait pas d'évolution possible.

Comment pouvons-nous comprendre cela simplement. Chaque individu est singulier tout en vivant dans un monde commun dont il percevra toute sa vie qu'une fraction, une partie à laquelle il essayera de ramener les autres. Ce que chacun vit est son monde et non le monde. Ce n'est pas seulement un problème génétique, car la génétique n'est pas notre destin. Elle façonne plus ou moins bien les composants sensoriels de notre perception du monde. Quand nous discutons en face à face avec un ami ou autre ce sont deux mondes qui se font faces, pour la simple raison que nous ne disposons pas d'un regard gyroscopique, il ne voit que ce qu'il a en face de lui et de plus se focalise sur les points précis qu'il « éclaire » successivement et le cerveau les mémorise. Il ignore complètement le monde qu'il a dans son dos, si ce n'est que d'en percevoir une présence définissable, par le son et l'odorat. Cela lui imposera de maitriser la connaissance des bruits et des odeurs. S'ils se retournent l'image que regardait chacun dans le dos de l'autre aura changé le temps de se tourner. Ainsi quand deux personnes se font faces elles perçoivent un monde différent de l'autre. Se présente alors seulement deux cas de figure où nous lui faisons confiance ou nous doutons de la véracité de ce dont il tient compte et que nous ne voyons pas. Voilà simplement d'écris pourquoi il est si important de se faire confiance dans une société où ce que nous percevons directement est infime par rapport aux informations que nous recevons venant du regard de l'autre. Faire confiance devient vital. Nous avons là les raisons de la méfiance, du développement du "complotisme" avec la limite réfutable entre le fantasmé et le réel, tous deux nourris par des éléments de conjonctions.

Or graduellement depuis les années 90 la confiance des citoyens dans leur organisation sociaux économique et politique c'est tout bonnement effondré. Y compris les structures démocratiques qui sont indispensables au peuple, syndicats, partis, information, état, institutions, le lied motif c'est : tous pourris.

Naturellement cela repose sur des éléments de conjonctions, ce n'est pas inventé, c'est seulement sur dimensionné, c'est l'exutoire parfait, c'est Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. Cette assertion est le mensonge parfait qui convient à ceux qui le portent, naturellement avec des raisons qu'ils n'évoquent jamais, car elles sont liées à leur existence singulière que personne d'autre ne peut partager dans la totalité.

Nous connaissons ou avons eu connaissance d'un ami, de parents qui ont pour des raisons propres trahis d'autres amis ou leur famille, est que nous disons la famille et les amis sont tous pourris. Nous faisons dans ce cas preuve de discernement, car nous ne pouvons vivre seuls et nous avons besoin d'une famille et d'amis. Alors, pourquoi diable ce rejet inconditionnel de tout ce qui structure la démocratie et de l'ensemble de l'élite qui, à suivre la rumeur et les racontars ne songe qu'à se remplir les poches et à comploter. Pourquoi avons-nous besoin de ce mensonge pour faire des choix politiques. Est-ce parce que ceux qui défendent leurs intérêts nous bernent en nous racontant qu'en défendant les leurs ils défendent les nôtres. Si c'est cela il faut vite grandir, car ce n'est pas parce que je vais me goinfrer que vous vous allez grossir. Ou plus simplement parce que nous ne croyons plus aux informations que nous délivrent ceux qui voient le monde qu'il y a dans notre dos. Ceux qui nous parlent de la mondialisation, de l'UE, de l'OTAN. Parce que nous n’avons pas appris à reconnaitre les bruits et les odeurs de la politique que nous ne voyons pas. Toutes ces organisations qui taillent le monde à la mesure de leurs comptes et qui nous disent s'il y a assez de monnaie pour faire ou non des enfants. Il aura fallu seulement 27 ans pour que le capitalisme livré à lui-même depuis 1989 détruise toutes les espérances que l'on pouvait avoir dans l'internationalisme, dans l'UE, dans la préservation de la paix dans le monde. 27 ans c'est plus rapide, à la vue des siècles, que la vitesse de la lumière, avec ses 70 ans le communisme en URSS aura tenu plus longtemps.

Ceux qui dans cette société capitaliste défendent leurs intérêts et se goinfrent sont-ils des salops ou seulement peuvent-il le faire parce que face à eux il n'y a plus personne pour leur demander de partager ce qu'ils n'ont pas gagné tout seul. Celui qui lit le monde avec le filtre capitaliste nous traduit le monde qu'il y a dans notre dos avec son filtre. Cela ne fait pas de lui un menteur, ceux qui fixent nos destinées politiques en s'appuyant sur des ratios comptables ne le sont pas plus, ils oublient seulement d'être humain. étant donné qu'être humain c'est le plus difficile puisque c'est conquérir en permanence l'incertitude pour être assuré par la confiance réciproque que l'on se porte et non pas épargner de la monnaie pour se sentir rassuré, ce que nous faisons parce que nous vivons dans la méfiance du lendemain ou sous la menace d'un complot ourdis par des forces sataniques, ce qui n'enlève rien à l'existence de tink-tank en tout genre.

Alors, Hollande et Fillon dans tout cela. Si chacun se souvient de la déclaration de Christine Lagarde qui disait il y a une paire d'années, la ligne d'austérité que poursuit l'UE est contre productive. Le 1er décembre Moscovici commissaire européen enfonce le clou. Il a plaidé pour un assouplissement de la règle des 3% de déficit afin de soutenir la pâle reprise dans les 19 pays de la zone euro. Si l'on se souvient également, Hollande et Fillon se donnaient pour objectif de se conformer à la règle des 3%. devant l'évolution de cette rigueur, l'on ne peut pas ne pas songer, aux Grecs, aux Chypriotes, punis pour leur outrecuidance, aux Espagnols, aux Italiens qui ont été tancés et mis en demeure d'avoir un plan de redressement. Au final Hollande en voulant se montrer bon élève, c'est politiquement suicidé. Quant à Fillon « programmatiquement » sur une ligne plus dure pour aller plus vite dans ce sens se trouve à contre-courant de la déclaration du commissaire de la commission de Bruxelles, le socialiste Moscovici.

Il semble que tous les hommes politiques qui ont géré les pays occidentaux de concert à la mesure des comptes bancaires des puissants de ce monde soulèvent une vague de fond qui se précise et je dois admettre que ce n’est pas l’aptitude à l’analyse politique qui en est la source, mais tous les ressentis surdimensionnés par la globalisation d’une perception émotionnelle qui en fait se retourne vers ceux qui en font usage depuis si longtemps pour manipuler la population.

Tous veulent rassembler si plus humblement il voulaient redonner confiance dans les valeurs humaines (même imparfaites) issues de la socialisation organique dont nous avons conscience afin d’intérioriser ces ensembles complexes que sont nos relations humaines, ce ne serait pas si mal. C’est l’inverse qui c’est produit elles se sont « inhumanisés » au contact d’une rationalité normative productive à tendance régressive, qui nous empêche de faire face au défi qui est : comment organiser la liberté des personnes au sein des nécessités collectives ?

Cela pour ne pas devenir des esclaves heureux, efficaces, mais stupides au point d’organiser leur déclin.

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Publié le 1 Décembre 2016

 

En fait pour moi c'est un non événement. Le 27 novembre 2012 j'ai écrit ceci : le PS qui a fait le choix d'une politique "social-démocrate" semblable à celle de son prédécesseur dont il ne s'en distingue que par les choix de la mise en forme. Il faut donc s'attendre à un échec de sa politique économique, car il ne disposera pas de moyens financiers pour relancer quoi que ce soit, seulement l'usage des vases communicants, puisqu'il réduit l'endettement de l'état, le transférant sur les ménages...../ Si Fillion a suivi la ligne Sarkozy durant son mandat de premier ministre c'était essentiellement sur le plan économique et dans ses déclarations de poncifs sur d'autres ministères, il fallait traduire les distances qu'il mettait. Il y a un choix d'orientation plus que de lutte pour une présidentielle de 2017. Celui qui reviendra sur la ligne de la « droite républicaine » gagnera l'élection de 2017, car l'échec de Hollande est programmé par ses choix économiques.... /

J'aurais pu naturellement me tromper, mais c'était peu probable dans la mesure où la politique que mènent les gouvernements consiste justement à ne pas en faire, laissant le marché financier dicter les mesures à prendre pour lui assurer de meilleurs profits pour les actionnaires et tous les placements financiers de la population, que ce soit par la participation, l'actionnariat, l'épargne populaire.

Pour savoir ce qu'il adviendra demain ce n'est pas les hommes politiques qui nous gouvernent depuis 84 qu'il faut écouter, mais le patronat. Il a défini son orientation politique quand il a changé d'acronyme pour passer de CNPF à MEDEF, de la défense de ses intérêts particuliers à un mouvement des entreprises de France, qui propose le déroulement de l'existence des citoyens au tour de l'entreprise. Le patronat n'a fait que s'aligner sur un mouvement de fond venu des USA et dont le leadership de l'exemplarité était IBM France.

Les patrons dans la campagne électorale. A quelques mois de la présidentielle et des législatives, le Mouvement des entreprises de France, le Medef, a décidé d'intervenir dans le débat politique. «En avant l'entreprise, en avant la France» - le nom des 7 forums nationaux organisés d'octobre 2001 à janvier 2002 - est avant tout destiné à diffuser les idées des chefs d'entreprise dans l'opinion......./ Antoine Seillière s'est prononcé pour « un vrai renouveau du dialogue social face à l'autoritarisme méprisant de l'Etat et des syndicats cantonnés dans leurs modes d'action et leur conservatisme traditionnel». Au cours de ce forum, plusieurs patrons ont expliqué, tour à tour lors de tables rondes, leurs difficultés à diriger leurs entreprises en raison d'une « législation aberrante» ou de « carcans administratifs complexes».

Les citoyens en bon français ont oublié pas eux. Ils ont même roulé Hollande en transférant toutes ses aides vers les dividendes, même Gattaz dans son entreprise avec les aides reçus, il n'a pas créé un seul emploi. Mais cela ce ne sont pas les journalistes qui vous en informeront. La politique se limite donc pour nos gouvernants depuis les années 90 à s'occuper des faits divers et d'entretenir un climat d'insécurité pour se faire élire au-delà de la réalité.

Hollande achèvera son mandat trahi par ceux qu'il a servi avec zèle. Ces derniers forts de ces portes ouvertes enfoncent le clou avec un Fillon qui leur est tout acquis et il a planté le décor. Dorénavant toute mesure sociale se fera dans l'entreprise avec une négociation fantoche, car peu d'entre elles ont des syndicats. Or ceux-ci assurent la formation des salariés qui occupent des mandats électifs du personnel ou du comité d'entreprise. (Chaque année sont signés par les organisations syndicales 30 000 accords, de plus en plus au niveau de l'entreprise. Ce qui est une volonté politique du patronat. Il a donc réclamé à Hollande et maintenant Fillon de remettre en cause les accords de branches qui entretiennent l'égalité régionale. Il y a en France 288 826 unités légales d'établissements pour 142 736 entreprises de diverses tailles)

L'avenir pour le patronat s'inscrit donc en rose, ôté de toutes ses épines socialisantes. Cela pour un seul objectif, créer des emplois, alors que le président des patrons Gattaz fait la démonstration que toutes les déréglementations qu'il désire n'ont pas pour finalité de créer des emplois, mais de distribuer toujours plus de dividendes. Pour créer des emplois il ne faut pas se fier au marché financier puisqu'il les détruits. Il faut donc faire ce que l'on appelle de la politique, c'est-à-dire avoir des projets, avoir un plan de développement. C'est ce que n'a pas su faire Hollande, Sarkozy avant lui et ce que ne veut pas faire Fillon s'il est élu. En l'état des pronostics à partir de 2017 nous retourneront vers le 19 siècle.

Il n'y a bien que Fillon pour croire qu'en faisant des économies sur les fonctionnaires et la chasse aux sorcières qui abusent du système social il va créer des emplois. Je l'écris souvent les Entreprises n'ont pas pour finalité de créer des emplois. Elles n'embauchent que si elles peuvent s'enrichir du travail de ceux qu'elles emploient. Nous sommes dans une économie Capitaliste, le débat au tour du libéralisme n'est fait que pour cacher cela. Ce n'est pas le libéralisme qui pose problème, même s'il est inégalitaire, le droit d'entreprendre n'emporte pas celui d'exploiter les autres. C'est l'organisation capitaliste du travail qui est notre problème et Hollande a oublié cela, croyant qu'en allégeant le coût du travail le patronat allait créer des emplois, au mieux il investissait dans la robotique, car les machines ne revendique pas. Il tire sa révérence, mais nous laisse un cadeau pourri Fillon ou Macron qui a de bonnes idées, sauf celle de croire que ces réformes révolutionnaires vers un libéralisme originel de l'individu inverserait l'exploitation du capitalisme, il suffit d'affirmer qu'il veut réduire les charges pour comprendre qu'il est sur le même créneaux comptable que les autres. Encore un qui croit que le libre arbitre existe. Parfois je me demande ce qu'on leur apprend dans ces grandes écoles qui sont censées nous fournir une élite au service des citoyens ou du peuple dans une destiné liée et indissoluble où l'individu seul n'est rien, puisqu'il définit son existence par rapport à l'existence des autres qui le nomment. Chacun peu noté que je ne dis pas de la France, car à quoi cela servirait de se flatter d'avoir le plus grand PIB s'il n'y a que 1% des citoyens qui le touchent. La France c'est d'abord son peuple sans discriminations et l'on n'a pas à y pendre un citoyen parce qu'il est employeur, mais l'on a le devoir d'avoir une politique sociale équitable et solidaire.

 

 

 

 

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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