Publié le 28 Mars 2017
Plus j'écoute les débats plus je déprime. Maintenant que l'on est un peu sortie du feuilleton Fillon, certains médias rebondissent sur Pénélope et se posent la question de savoir si elle va découdre la tapisserie de son mari. J'aurais envie de dire rien à foutre, car j'en ai vraiment rien à foutre, ce n'est pas avec les rémunérations de sa femme et de ses enfants que les salaires vont augmenter. La seule chose qui me fait plaisir c'est, qu'il se soit auto-éliminé et qu'il ne sera pas le président de la France pour appliquer un programme destructeur. Vous l'avez entendu il veut supprimer les charges et beaucoup de citoyens sont d'accord avec cela. Alors, je dis que ceux qui partagent cet avis qu’ils écrivent à Fillon et aux autres, qu'ils se portent volontaires pour cela et dans le même temps on leur réduira proportionnellement les prestations de la sécurité sociale auxquelles elles donnent droit. Il n'y a pas de raison que l'on fasse payer l'austérité à ceux qui sont contre. Il me semble que ce serait justice.
Parfois je me demande si Des citoyens savent ceux que sont les charges.
Les charges c'est du salaire. Indirect pour la part que verse l'employeur, direct pour celle prélevée sur le bulletin de salaire. Depuis quelques années les bulletins de salaires comportent la part patronale. Chacun peut donc savoir combien il paie les services auxquels donne droits ces prélèvements obligatoires. Les services, de santé, retraite, chômage. il ne sont donc pas gratuit et ce ne sont pas les employeurs qui les paient, mais les salariés, des parts obligatoires, l'une directe et l'autre indirecte. Ces sommes constituent les ressources de la sécurité sociale, en plus de celles versé par les seuls employeurs. ces sommes sont également le chiffre d'affaire des entreprises pharmaceutiques et autres fournisseurs, ainsi que les salaires de ceux qui y travaillent. Les charges font vivre ces gens-là.
Les paiements des services, santé, retraite, chômage sont rendus obligatoires, car si l'on laissait les citoyens libre de cotiser volontairement, la plus grande majorité ne le feraient pas. Nous avons des milliers d'exemples où les citoyens sont libres d'adhérer ou pas par une cotisation, très peu le font, qu'ils soient riches ou pauvres.
Une valeur conventionnelle.
Donc, quand quelqu'un parle de supprimer les charges, il faudrait qu'il supprime proportionnellement le nombre de citoyens qui correspondent à la perte de consommation que cela représente, sinon ce sont les autres qui vont devoir payer par des prélèvements. Ceci fait alors transférer sur le salaire brut la part indirecte réglé par les employeurs. C'est-à-dire que les sommes qui figurent dans la colonne charges patronales viendraient en déduction de notre salaire par le versement, soit de l'impôt, soit de la CSG, soit de la TVA, soient en vous passant des services de santé, de retraites et de chômage, par la diminution de notre niveau de vie.
Pour quelles raisons : une raison simple, ce que nous achetons n'est pas le prix du produit ou du service, mais celui du niveau de notre bien-être que nous réalisons par le travail productif, même si nous constatons qu'il est inégal. Aucun produit, aucun service n'a un prix intrinsèque, aucun produit, aucun service n'a une valeur qui lui appartient en propre.
Nos valeurs d'échanges ne sont que des valeurs d'accommodement liées à ce que nous pouvons produire dans un temps pour satisfaire à notre niveau de vie. Ce sont des valeurs conventionnelles d'échanges.
Le prix ne règle que la rareté.
Le principe de vie voudrait que chacun de nous participe directement à la production des biens et services qu'il désire. Je veux du pain je me le fais, je veux des légumes je jardine, je veux une voiture je la construis, je veux de l'acier je le fabrique, je veux me soigner je deviens docteur etc. etc., nous n'aurions pas assez d'une vie pour réaliser les produits que nous utilisons, la nourriture que nous ingurgitons, les services que nous sollicitons. Alors, nous nous sommes répartis les diverses tâches pour qu'un ou plus fassent le pain pour tout le monde, pendant qu'un autre ou d'autres jardinent pour servir aux boulanger des légumes, pendant que d'autres font de l'acier pour permettre à chacun d'avoir une automobile. En conséquence quand l'on achète un produit, par exemple le pain au boulanger, nous ne lui payons pas le prix du pain, mais tout ce dont il a besoin pour vivre. Pour qu'il puisse s'acheter des légumes, de l'acier et une automobile. Tout ce qu'il ne peut pas produire parce qu'il passe tout son temps à produire du pain pour les autres. Nous payons son niveau de vie. S'il part en vacance, se promène en train ou en avion, s'il se marie, s'il a des enfants le pain coutera plus cher. S'il achète des biens durables le pain coûtera moins cher. Toutefois, ceux qui produisent des biens renouvelables n’auront plus de ressources et dépendront des autres. Ceux-ci devront lui garantir son niveau de vie, alors qu'il n'a pas de place disponible pour participer à l'activité productrice. A moins, que ceux qui produisent ne l'intègrent en réduisant leur temps de travail ce qui augmentera aussi le prix du pain. Ou que ce dernier innove pour produire des biens et des services qui feront croitre le niveau de vie et augmenter le prix du pain pour que le boulanger puisse l'acquérir. Nous ne payons donc que le temps de travail ou l'énergie que consomme l'homme durant cette activité, plus tout le travail et la consommation de ceux qui ont produit ou concourent au bien-être dont il a envie, sa désidérabilité. En fait le prix des produits et services ne règlent qu'un problème celui de la rareté, celui de la répartition de tout ce qui n'est pas renouvelable à souhait, de tout ce qui n‘est pas abondant.
30 ans qu’ils se font dupé et 70% d’entre eux sont à droite.
Pour que les produits restent accessible nous avons fait de la productivité et comme celle humaine à des limites et celles des animaux aussi nous avons mécanisé et robotiser et nous sommes dans cette dynamique.
Tout le monde a bien compris que l'UE et un marché de 27 états dans lesquels chacun essaie de s'enrichir en allant puiser la richesse chez l'autre par un coût de niveau de vie plus bas, idem pour la mondialisation, plus le niveau de vie sera bas moins les salaires seront élèves. Cela n'a rien, absolument rien à voir avec le prix d'un produit. C'est une « guerre » économique que ce livrent les états et pour en sortir vainqueur, Fillon, Macron et tous ceux que l'on nomme à tord les libéraux proposent de réduire les salaires, en supprimant les charges ou les prélèvements qu'ils présentent comme une augmentation de pouvoir d'achat.
Ou, ils augmentent la dette, ou ils réduisent les services, ou ils compensent par d'autres prélèvements. Comme nous avons compris qu'ils n'entendent pas prélever sur les revenus des riches qu'ils considèrent nécessaires pour relancer l'économie et investir, interrogeons nous pour savoir qui va payer. Il n'y a pas le choix, ou payer, ou baisser son niveau de vie. 30 ans qu'on nous vend cette salade et les Français ont glissé pour environ 70% à droite, c'est-à-dire vers tous ceux qui proposent ces solutions, c'est pour cela que je disais que je finis par déprimer.
Ce qui engage nos existences.
Pour finir par où j'ai commencé, Fillon. Si les enquêteurs ne peuvent prouver que les bulletins de salaires sont des faux pour la circonstance, alors Fillon sera relaxé. Il n'a commis aucun interdit si l'emploi fictif n'est pas démontré. Cela ne peut être acquis sur une simple présomption de culpabilité qu'elle soit morale ou politicienne. Pourtant, cela devra nous interroger. Comment nous en arrivons à faire succomber quelqu'un sous les coups d'un tribunal d'opinion publique entretenue pas les faiseurs d'opinions. Comment pouvons-nous faire confiance au peuple s'il n'est pas capable de résister à la stratégie de l'émotion que lui vendent les médias et s'il n'est pas capable d'utiliser son intelligence pour raisonner et accéder aux informations disponibles pour que chacun se fasse son point de vue, même si forcément il ressemblera à d'autres. Il serait temps que l’on se ressaisisse pour débattre de ce qui engagent nos existence.