Publié le 19 Avril 2020
Serons nous capable d'adapter demain.
C'est la grande interrogation que pose cette épidémie. Dans un précédent article j'émettais l’hypothèse qu'il fallait se rendre à l'évidence que notre activité humaine a bouleversé l'environnement, et le vivant qui y est sensible.http://ddacoudre.over-blog.com/2020/04/le-covid-19-n-est-pas-liberal.html.
Nous savons combien celui-ci est déterminant pour l'évolution des espèces, soit par leurs adaptations soit par leurs disparitions.
Qu'en est-il du monde viral, la récurrence d’apparition de maladies virales semble étayer cette thèse, celle de l’apparition de maladie émergente.
Les spécialistes de l'observation de ces maladies sont d'accords le covid n'avait rien d'imprévisible, il était précédé depuis les années 2000 par des avertissements épidémiques explicites pour les épidémiologistes. SRAS en 2003, la grippe AH1N1 en 2009, le MERS en 2012, EBOLA en 2014 cette vision échappe à nos modèles mathématiques qui se trompent lourdement.
L'humanité est entrée dans une ère de fort risques pandémiques qu'il nous faut intégrer. Il y a toujours eu autour de nous un chaudron à microbe qui bouillonne avec des pathogènes plus contagieux comme la rougeole 5 fois plus contagieuse que le covid-19 ou EBOLA 50 fois plus meurtrier.
Grâce à la recherche nous sommes parvenus à les limiter mais pas les supprimer.ils sont donc tous susceptibles d'une mutation ; ce ne sont pas des méchants qui en veulent à l'humanité, il ne nous font pas la guerre, ils sont seulement des organismes vivants qui comme nous essaient de survivre.
Dans le monde une quinzaine de laboratoires étudient l'évolution des virus qui eux aussi tiennent à la vie et se protègent contre nos médicaments et systèmes immunitaires.
Nous sommes dans le monde du vivant il n'y a pas d’achèvement, mais une course permanente pour rester en vie.
Naturellement ces virus ont besoin de contact pour se propager et pour ceux qui ne sont pas saisonnier l'isolement les épuise. Il devient donc facile de comprendre que notre écosystème favorise leurs circulations et cela sans espoir de retour. Nous n'allons pas pouvoir défaire cinq siècles d'industrialisation ni des lustres de circulation commerciale.
Pourtant pour agir il faut savoir d'où viennent ces virus et leurs développement pandémique.
Dans le même article j'avais indiqué que la concentration humaine était un facteur de pandémie.
En moins de 100 ans nous sommes passés de 1,4 milliard d'individu à 7,8 milliard et nous atteindrons d'ici la fin du siècle les 12 milliards.
La mobilité humaine sous toutes ses formes est le véhicule de toute pandémie non aérienne.
Rien que la circulation aérienne a fait circuler en 2017 4 milliards de passagers agglutinés les uns contre les autres par souci de rentabilité capitaliste, j'y reviendrais.
Notre mode de nourriture carné nous a fait concentrer des animaux et des volailles qui sont autant de vecteurs de virus d'autant qu'ils ne développent pas de système immunitaire en dehors de l'action vétérinaire (actuellement il y a une pandémie sur le porc qui n'a pas encore touché la France), il y a 1 milliard de porcs sur terre et 20 millions de volailles.
Pour diverses raisons économiques l'homme, pour de l'or, du bois, des espaces est entré en contact avec bons nombres d’animaux accroissant ainsi le risque d'échange viral et sa circulation.
Le centre de contrôle des maladies américaine estime à plus de 70% les maladies nouvelles qui proviennent des animaux, ce fut le cas du Sida, des virus Hendras, Nipah et Marburg. C'est ainsi que des centaines de virus émergent et il semble que la famille du covid-19 est une prédisposition émergente, ils coinfectent la chauve souris qui dispose d'une protéine commune avec l'homme, AE2c, comme la civette et le pangolin facilitant ainsi le passage de l'un à l'autre.
Nous sommes loin du complotisme de D Trump qui suppose une fuite de virus des laboratoires. Il y en aurait donc des centaines et depuis 2003. il est bien évident que cette théorie évite de regarder la réalité virale dont nous ne sommes jamais informés et à laquelle des épidémiologistes travaillent sans relâche pour comprendre et anticiper.
Alors comment adapter demain. Dans l'urgence c'est se protéger du covid-19, suivant le président du conseil de santé le taux de propagation grâce au confinement est passé de 3,4 à 0,8, pour autant nous n'en avons pas finit tant qu'un médicament ne sera pas trouvé.
Sans entrer dans la polémique autour de la reprise économique, c'est une évidence que nous ne pouvons pas vivre dans le confinement. Prosaïquement une fois les réserves épuisés que ferions nous. Il y a donc nécessité de relancer l'activité économique qui doit se conjuguer avec la protection des citoyens.
Nous avons vu notre incapacité à prendre des initiatives sans mesures répressives, sommes nous capables de tenir nos distances, et d'aménager notre vie autour, le temps qu'arrive une médication.
Pour le sida nous avions eu le slogan sortons couvert, il me semble que ce slogan s'adapte parfaitement à la situation et que nous devrions sortir couvert.
Qui dont nous empêche d'avoir une protection intégrale de la tête et d'adapter la circulation, le travail et le sociétal à cette contrainte protectrice.
Porter un casque intégral, ne pas se toucher le visage et se laver les mains me semble plus adéquate que de vivre tous les travers d'un confinement.
Tous les jours je suis sortie matin et après midi avec une maladie pulmonaire chronique qui fait de moi un mort certain en cas d'infection. Suis-je inconscient ? Certainement pas j'ai veillé à ne pas être contaminé, j'ai gardé mes distances en tout en droit n'est jamais porté mes mains au visage sans me les être lavés. Cela demande de sortir des organisations concentrationnaires de population.
Sauf que dans une organisation capitaliste ou des gains se font sur la masse marchande cela conduirai à ne commercer que sur rendez-vous. La protection intégrale individuelle semble bien plus adapté, une capote sur la tête comme nous en mettons une sur le gland si nous ne pouvons pas garder les distances en toutes situations de vie ou de travail.
Le risque est toujours là malgré les 0,8% de propagation quand l'activité reprendra que les gens circulerons particulièrement avec un pays comme les USA où leur président est un fou dangereux.
Je reconnais que la liberté c'est trouvé écornée du seul fait de l'impossibilité des citoyens de faire ce que j'ai fait et modifier leur environnement pour garder les distances que ce soit dans les transports ou au travail.
Il me semble pourtant que d'ici qu'un médicament soit trouvé il faudra le faire, à moins de porter une capote sur nos têtes de nœuds incapables de s'assumer en général ,soumis à la pression des modèles économiques mathématiques qui nous trompent sur la vie.
L'humain d'abord avant le portefeuille n'est pas un vain slogan, cette épidémie vient de nous le rappeler. Nous vivons dans une interdépendance la plus totale et ce n'est pas demain les souhaits du président qui vont changer cela.
L'économie ne se transforme pas d'un coup de baguette magique au bon vouloir égoïste des citoyens les plus fortunés. Il faut avoir une vision claire de nos relations et planifier la voie ou l'on veut aller en sachant que nous en dévierons inévitablement plus ou moins.
Il ne me semble pas que nous soyons capables de cela d'autant plus que Trump donne le ton. Le libéralisme capitalistique emporte que ce système sacrifie au nom de la liberté suprême d'être libre de mourir du virus. Soit mais elle n'emporte pas de contaminer les autres, c'est la la preuve de sa démence. Si ces fous veulent mourir qu'ils meurent, mais ne viennent pas se faire soigner à l’hôpital au risque de contaminer les autres et pour rester dans la ligne capitaliste de Trump de coûter cher aux actionnaires.
Alors il faut être vigilant car ce pays sera le premier propagateur de la pandémie quand l'activité économique des échanges reprendra complètement, et nos 0,8 ne nous protégerons pas et nous ne pourrons pas rester fermé au monde.
J'espère que je nous aurais permis de comprendre que le risque ne vient pas de la mondialisation, mais de la concentration humaine animale et des écosystèmes dégradés.
Que risquons nous.
D'oublier tout cela une fois la crise passé, ne rien changer sous la pression de gens comme Trump, là ou une organisation mondiale sanitaire est indispensable, lui il ne songe qu'à faire de l'OMS une organisation à sa politique capitaliste, sinon il coupe ses financements.
N'ayons pas d'illusion les médias vont continuer à nous laver les cerveaux avec du pathos et rien au fond pour comprendre que demain sans réadaptation il y aura un autre virus, que de malheureux épidémiologistes aurons laissé échappé, c'est bien plus simple comme cela.
Cela m'interroge de savoir si j'ai raison de demander de sa couvrir intégralement la tête déjà quelles ne sont pas bien pleines, elles risquent de chauffer.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sans trait d'humour macabre, lire le science et
vie de Mai 2020 et fermer votre télé.