Publié le 16 Octobre 2023
Les amis des Arabes.
La psychose autour des attentats redémarre en France, après celui du professeur Dominique Bernard à Arras. Le gouvernement ressort toutes ses panoplies et vit dans la hantise que survienne un attentat, sans qu’il ait pris des mesures pour rassurer la population, contre le risque d’un passage à l’acte. Soit d’un inconnu, ou d’un présentant un risque classé S, mais contre qui l’on ne peut rien s’il se tient tranquille avant de passer à l’action. Les citoyens voudraient être protégés de cela, comme s’il s’agissait d’un risque majeur. Quelles que soit ses motivations, des actes isolés, comme celui cité, sont réalisés par des personnes fragiles et l’on ne risque pas d’en trouver un à chaque coin de rue, opération sentinelle ou pas. Sur les réseaux ferrés tous les jours, il y a en moyenne 4 bagages abandonnés sans qu’il soit donné une alerte pour faire sortir tout le monde. Mais l’actualité oblige, il faut montrer que l’on est vigilant. Et les citoyens gobent la couleuvre, sans oublier les petits rigolos ou profiteurs de la situation pour accélérer la psychose par de fausses alertes à la bombe.
Alors, il faut les assumer pour le cas où ce serait vrai. Les journalistes qui donnent ces informations jour après jour dans la foulée du conflit israélo-palestinien, traitent l’émotion, rien d’autre. Nous avons droit aux clavaires des familles, que notre empathie ou minute de silence ne soulage en rien, parce qu’il est de bon aloi de le faire dans de telles situations, comme un rituel bien rodé. Également de déposer des fleurs et allumer des bougies compassionnelles. Voilà des actions de solidarité bien encrées, mais pas valables pour toutes les morts. Elles ne valent que pour nos bons morts, ceux désignés par la doxa politico-médiatique de nos réformistes conservateurs. Chacun devient alors Charlie, Paty et maintenant Bernard, pour clamer qu’on ne renonce pas à la liberté d’expression. Sauf si elle vient de Mélenchon ou des sympathisants de la LFI. C’est honteux de ne pas condamner le Hamas de terroriste, comme tous les bargeaceurs (beau parleur) de plateaux.
Pour avoir d’autres informations, il faut parcourir le Net et les études réalisées sur ce sujet.
En France, à la menace émane très majoritairement, d’acteurs endogènes, des citoyens ou populations vivant sur notre sol influencés par une propagande djihadiste. Les modes opératoires individuels sont marqués par des facteurs de fragilité psychologiques des acteurs. Ce sont souvent des attaques au couteau ou parfois des véhicules béliers, plus que des assauts exigeant une organisation.
Il y a actuellement 300 personnes incarcérées, et environ 270 libérés entre 2020 et 2023. ils sont connus et suivit, mais aucun agent de sécurité ne peut partager sa culotte pour nous rassurer d’un passage à l’acte.
L’attentat du Bataclan constitue une exception, mais la France reste le pays de l’Europe le plus touché par les attentats, mais ça ne dépasse pas la dizaine par ans (voir sur le net).
Pourtant, à écouter les médias et des hommes politiques, nous croirions que c’est le fléau du siècle qui nous menace. Même si nous pouvons considérer que le conflit israélo-palestinien, en relance.
Toutefois, nous ne pouvons nier qu’en plus de la réalité de la cible politique des djihadistes, se glisse insidieusement un amalgame avec l’islam et le sentiment antiarabe, dont le maire de Grabels dans l’Hérault a été victime. Généralement, ce sont des personnes d’extrême droite dont l’intolérance vaut bien celle des djihadistes qui reprochent à Mélenchon et à ses amis de dire qu’ils sont aussi ceux des Arabes, car ils sont avant tout humains.
Le débat plutôt nocif autour de la notion du terrorisme condamnant Mélenchon et la LFI, relève de la propagande « doxinienne » du pouvoir occidental.
Il existe une définition donnée par l’université du Maryland. Nous entendrons par « terrorisme » les actes politiques répondant au principe et aux critères retenus par le National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START) .
Bien que le terrorisme soit l’objet de définitions controversées, le START présente l’acte de terrorisme, comme la menace de l’usage ou l’usage effectif de la force et de la violence illégale par un acteur non étatique afin d’atteindre des objectifs politiques, économiques, religieux ou sociaux, par la peur, la coercition ou l’intimidation.
– il doit être intentionnel et résulter d’un calcul conscient de la part de son auteur ;
– il doit comprendre un certain niveau de violence ou de menace de violence imminente, qu’il s’agisse de violence physique ou matérielle;
– les auteurs de l’incident doivent être des acteurs non étatiques7.
Pour être inclus dans la base de données, un événement doit de plus satisfaire au moins deux des critères suivants :
– l’acte violent doit viser un objectif politique, économique, religieux ou social;
– l’acte doit résulter d’une intention de coercition, d’intimidation, ou être motivé par la volonté de propager un message économique, politique, religieux ou social à destination d’une audience plus large que celle que représentent les victimes immédiates ; ce qui compte est l’intention de ceux qui ont planifié l’attentat ou de ceux qui ont pris la décision de l’exécuter;
– l’action doit se distinguer des activités considérées légitimes en temps de guerre. L’acte doit transgresser le cadre défini par les règles internationales à finalité humanitaire, notamment celles concernant l’interdiction de cibler intentionnellement des civils ou des non-combattants.
Visiblement, cette définition ne retient pas le terrorisme d’état, et seuls al-Qaïda et EID qui ne sont pas des États sont considérés comme ayant une activité terroriste. Macron et tous ses amis et autres font un amalgame volontaire en y associant le Hamas, qui lui est le gouvernement d’un État, car ils n’ignorent pas cette définition que partage, il me semble l’ONU.
Nous nageons alors dans nos controverses politiciennes, loin d’une réalité des risques d’attentats islamistes qui touchent 95,7 % le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne entre 1979 et mai 2021. Sur la même période en Europe 0,6% des attentats ont fait 0,8% des morts.
Je crois qu’il y a là des données objectives que tout un chacun peut trouver sur le net, y compris les journalistes et les hommes politiques. C’est donc contre le bon sens et contre toute intelligence que nous entretenons notre névrose sur ce péril islamiste.
Rien chez nous n’est comparable en dehors de notre émotion savamment théâtralisée, que la réalité des pays ci-dessous.
Les pays les plus touchés sont l’Afghanistan (15.874 attentats), l’Iraq (7.469 attentats), la Somalie (5.265 attentats), le Nigeria (2.938 attentats), le Pakistan (2.299 attentats), la Syrie (1.654 attentats), l’Algérie (1.386 attentats), le Yémen (1.289 attentats), l’Égypte (1.211 attentats), les Philippines (1.163 attentats), l’Inde (898 attentats), et la Libye (736 attentats).
Dans ces douze pays, on enregistre 187.284 morts provoquées par les attentats islamistes, ce qui représente 89,1% du total des morts recensés dans le monde.
Nombre de décès par d’attentats depuis 2006 ouvrit le lien internet.
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjUp-eiofmBAxX_TaQEHWUNDGAQFnoECA4QAQ&url=https%3A%2F%2Ffr.statista.com%2Fstatistiques%2F559007%2Fterrorisme-nombre-de-victimes-dans-le-monde-entier-2006%2F&usg=AOvVaw1QJbdPrinmF-5XdVlPl7VB&opi=89978449
Je pense que ces données remettront notre névrose à sa place. Il y a plus de risque de mourir d’un accident de la circulation avec 1.6 millions de décés dans le monde et 50 millions de bléssés. Nous focalisons sur les attentats islamistes, mais, il y en a d’autres en plus du terrorisme djihadiste d’inspiration religieuse, il y en a de droite, de gauche et anarchiste, d’ethnonationalistes et séparatistes, d’actes non précisés et d’autres sans qualification.
S’il n’y a pas à mettre en cause la douleur et la souffrance des familles des victimes d’attentats, l’on peut tout de même s’interroger pourquoi nous focalisons sur ceux des djihadistes qui visiblement ciblent surtout d’autres états que nous. Je crois que chacun connaît la réponse, c’est pour cela que beaucoup reprochent à Mélenchon et à la LFI de se dire les amis des Arabes.