Publié le 28 Novembre 2024

Cryptomonnaie, l’inconséquence de Trump.

Les promesses de Donald Trump, devenu le «champion du Bitcoin», séduisent le monde de la crypto et font envoler les cours

Le prix d’un Bitcoin a bondi d’environ 20 000 dollars depuis l’élection de l’ancienne star de la télé-réalité. La conséquence logique de la politique de la crypto-monnaies que n’a cessé de défendre le candidat républicain durant sa campagne. Avant même sa prise de pouvoir, les investisseurs se frottent déjà les mains.

 

Du rêve à la réalité.

 

Dans les prospectives de 2040, 100 scientifiques américains envisagent un recul de la démocratie et une avancée des multinationales dans les champs politiques. Loin d’être un rêve, ces scientifiques étudient des situations bien réelles dont nous avons des difficultés à cerner, attachés à notre quotidien et aux informations médiocres, essentiellement accros aux faits divers angoissants. Ceux-ci véhiculent un sentiment d’insécurité politique, sur la base de faits réels, qui nous font croire que la violence est en augmentation, et qu’il n’y aurait pas de gens heureux, faute de pouvoir apporter des solutions aux inégalités sociales économiques.

En ce moment, ce sont les rodéos en motos qui font la une. Certainement que ces journalistes sont jeunes et n’ont pas connu l’époque où nous faisions cela avec des vélos, et nous mettions un carton rigide tenu par une épingle à linge dans la roue arrière pour imiter le bruit d’un moteur. Rien de nouveau en dehors des évolutions technologiques chez les jeunes. Les trottinettes ont remplacé les patins à roulettes sur les trottoirs ou dans les rues. La technologie n’est pas neutre et dépend de l’utilisation que nous en faisons. Le réchauffement climatique et la pollution sont là pour en attester. Il est donc important d’avoir un certain recul face aux informations émotionnelles.

C’est une hérésie de faire croire aux populations que la seule mise en place de politique sécuritaire, par l’accroissement des forces de l’ordre et la surveillance technologique des populations, va apporter une solution. Comment au 21 siècles avec nos savoirs disponibles, pouvons-nous croire encore que l’activité de 8 milliards d’Humains tous soumis aux inégalités d’une organisation libérale capitalistique qui favorise l’appropriation de richesse par les détenteurs de capitaux va harmoniser l’existence de tant d’Humains, y compris en France.

Je vais tâcher d’expliquer pour quelles raisons l’élection de Trump est plébiscitée par les possédants, pendant que les populations se recroquevillent sur leur quotidien. Beaucoup de possédant qui achètent bitcoin, ou effectuent des transactions avec, souhaiteraient une extension comme monnaie mondiale, du moins occidentale, car la Chine l’interdit avec de justes raisons.

 

Des groupes internationaux à l’affut.

 

Dans des perspectives futuristes, il existe une possibilité que des groupes internationaux ; se substituent au pouvoir des États dans le futur, devant l’affaiblissement des démocraties et le renforcement des individualismes égoïstes de nature.

Or, il me semble que si le bitcoin devenait une monnaie de référence échappant au contrôle politique des peuples, ce serait un moyen assuré pour ces groupes de prendre le pouvoir politique des nations. En cela, la position de Trump qui veut encourager le développement des cryptomonnaies me paraît inquiétante. Les Chinois qui ont interdit son utilisation me paraissent avoir pris conscience de ce risque. De fait, le développement d’une cryptomonnaie dont seuls les riches disposeraient en masse, feraient d’eux des Hommes, ne répondant qu’à un paradigme du dominant qui exploite les dominés. C’est déjà notre organisation avec l’acceptation du salariat, qui date de 1804, l’article 1780 du Code civil de 1804 indique qu’on ne peut engager ses services qu’à temps, ou pour une entreprise déterminée. Cependant, celui-ci dispose, avec la démocratie, d’un pouvoir d’opposition ? Cela ne serait plus le cas avec une monnaie qui échappe au contrôle des peuples. Nous ne devons pas oublier que les politiques monétaires en cours ont étaient votés par les peuples. Dès lors tout comme ceux qui disposent des moyens de production sont les dominants bêta (dominants systémiques) qui exploitent les salariés qui sont les dominés trop faibles pour inverser un processus dans lequel, ils y trouvent, à un certain niveau leur compte, et dans ceux des plus démunis, la peur de perdre le peu qu’ils ont. Je sais que ce rappel est désagréable, mais c’est ainsi que fonctionne le monde. Je le rappelle seulement pour dire que l’adoption du bitcoin aggraverait cette situation maintenue en équilibre par les oppositions socialistes depuis 1848, et par le patronat dans le développement du consumérisme, qui a nécessité des accords de salaires, qu’il récupérer au triple (politique conventionnelle.).

Avec l’adoption du bitcoin, nous serions alors dans une régression civilisationnelle primitive, semblable à celle de n’importe quel animal qui dérobe la proie de celui qui est trop faible pour la défendre. Nous savons tous que les plus faibles sont les salariés, sinon cela fait des siècles que nous aurions inversés cet état de fait. Dans l’adoption du bitcoin, nous ferions alors un recul considérable dans le passé, si nous admettons que le développement de la socialisation des hommes, au travers d’un système de contraintes morales punitives, toujours en vigueur, a demandé des millénaires, depuis la création du Code d’Hammourabi.

Ainsi, le bitcoin serait un destructeur de la démocratie et de la sociabilité humaine, car les peuples n’auraient plus aucun contrôle ou si peu sur la monnaie. C’est aussi un peu le cas aujourd’hui, il suffit des suivre les débats sur le budget et les plaintes des maires de France qui manquent de fonds. Sauf qu’en Europe nous avons voté pour cela ou l’avons accepté. (Maastricht.)

Bitcoin : Une réflexion critique

Je ne partage pas le même enthousiasme que certains pour le bitcoin. Il me semble qu’il permet surtout de préserver sa richesse et d’échapper à ses responsabilités d’humains ou de citoyens du monde sur une planète ouverte, où les nationalismes restent une source de conflit, mais sont toujours la représentation de la volonté de l’acceptation des citoyens de chaque État.

Certes, ils demeurent conservateurs et réactionnaires, attachés à des atavismes de nature peu transcendés, et s’opposent à une évolution du monde dû aux technologies de communication. Cela sans s’opposer au libéralisme capitalistique qui en fait un monde qui effraie les populations. Elles croient qu’elles y perdraient leurs cultures niant le métissage séculaire dont elles sont originaires. Ainsi, elles laissent le champ libre aux multinationales dont les États et ses peuples sont le dernier de leurs soucis. Si ce n’est pas pour leur rappeler que ce sont elles qui les font vivre, comme un père qui rappelle à ses enfants qu’il les nourrit. Nous retrouvons là le lied motif de la droite libérale capitalistique, les riches nous font vivre.

Il se fonde sur un processus égoïste.

Cette utilisation est un processus parfaitement de nature égoïste dans un monde où l’on ne peut échapper à l’interdépendance de tous, qui est accessible à l’intellectuel, si elle n’est pas accessible à nos sens. Passer au-delà de nos désirs inassouvis et immédiats c’est grandir dans un monde complexe que les possédants refusent volontairement, pour s’enrichir sur le développement de l’individualisme. Malgré les dégâts que cette vision qui s’est confondue avec la singularité et l’individuation a apportés.

Nous aurions dû tirer la leçon de l’Histoire : Adam Smith

De plus, nous disposons, pour en comprendre les risques, de l’exemple d’Adam Smith. Celui-ci disait dans un de ses axiomes : « un homme met toute son énergie dans la recherche de son intérêt personnel, et ce faisant, il concourt plus sûrement à l’intérêt collectif que s’il avait voulu le rechercher de manière désintéressée. »

Cependant, quand Adam Smith affirmait cela, il n’avait pas les connaissances dont nous disposons aujourd’hui pour mesurer les effets du développement de l’industrialisation sur la nature. Naturellement, nous ne pouvons le reprocher à ceux qui, pour s’enrichir, jetaient leurs déchets dans la nature sans connaître les conséquences, tout comme à ceux qui les regardaient faire.

Nous ne pouvons nous reprocher de ne recevoir des informations sensorielles, que quand un événement c’est produit et qu’il nous touche. Il en est de même aujourd’hui. Mais c’est une autre chose que de continuer les dégâts en toutes connaissances faute de vouloir émettre la monnaie nécessaire, et encore moins si c’était des bitcoins. Aujourd’hui par la puissance d’une opposition nous pourrions inverser ce processus ce qui serait impensable avec la cryptomonnaie individualiste et pseudonyme.

L’enrichissement et la dégradation environnementale

Ainsi, au nom de cet enrichissement, les Humains ont pollué et réchauffé la planète sans le savoir durant des siècles. Ce n’est que depuis le Club de Rome que nous assumons cette prise de conscience sans les moyens financiers, pour préserver la richesse des possédants.

Le Bitcoin : Une Monnaie mondiale ?

Pour le bitcoin, même s’il devenait une monnaie mondiale indépendante des États au seul profit des intérêts individuels, il serait une copie conforme de l’axiome d’Adam Smith. C’est-à-dire hors des décisions des populations mondiales (car les États ne sont que les peuples qui les forment et les hommes dont ils acceptent la direction, qu’ils élisent ou pas.) Vouloir éviter les conséquences de la vie des peuples sur la gestion de leurs finances et le rôle qu’ils ont confié à leur dirigeant pour financer des services publics me semble renier le pouvoir démocratique obtenu après des fleuves de sangs. C’est considérer que l’intérêt individuel est supérieur à celui qui découle de l’interdépendance des actions humaines pour produire les biens et services nécessaires. C’est là une confusion toujours entretenue entre l’intérêt biologique des Humains et les conséquences transcendées de ces comportements au point qu’aucun humain ne peut vivre seul. Le bitcoin renforcerait ce comportement de pique-assiette ou certains veulent recevoir sans avoir à rendre. C’est le cas de toutes les entreprises qui refusent de payer des impôts ou si peu, mais réclament des infrastructures pour se développer. Ce faisant dans notre grande ignorance populaire, non content de racheter le peu d’impôt, qu’elles versent, dans le prix client. Nous leur versons une part de nos impôts dans des infrastructures et services publics qu’ils ne financent pas. Alors, imaginer avec un bitcoin qui est sous pseudonyme.

Les Conséquences actuelles et futures

Aujourd’hui, nous connaissons les conséquences de l’application de l’axiome d’Adam Smith : la pollution et le réchauffement climatique. Les circonscrire implique de faire face à la montée des mers, à la disparition de terres arables, à la migration des populations côtières, aux changements de cultures agricoles, à la maîtrise des pluies plus abondantes, à la récupération des gaz à effet de serre, au remplacement des énergies fossiles, à la dépollution des mers et des eaux potables, etc.

Les défis sont financiers.

Nous connaissons les choix des États dans les G20 : ce sont des rapports de force entre les besoins vitaux pour la biodiversité mondiale et les sommes financières que nous voulons y consacrer sans en créer. La limite est de réaliser des travaux qui puissent être marchandisés, c’est-à-dire se vendre à des particuliers ou aux budgets des États. En quelque sorte, les états veulent réparer les dégâts causés par l’individualisme économique du libéralisme capitalistique par l’organisation libérale capitalistique qui les a produits. Je rappelle pour mémoire que produire propre en récupérant le CO2 augmenterait les prix de l’énergie de 70 à 80 % suivants les situations.

Un futur enjeu ;

La masse monétaire disponible chez les ménages des travailleurs du monde, car ce sont eux qui financent en rendant le capital qu’on leur a donné pour travailler, ne suffirait pas à subvenir aux travaux nécessaires pour résorber les conséquences « De la Richesse des Nations », sans avoir à émettre de la monnaie pure. Ce que ne veulent pas faire les États pour préserver la valeur de leur monnaie respective. Le G 29 a alloué 300 milliards à 50 pays en voie de développement, soit 6 000 000 000, et 4 milliards par pays financeurs en moyenne. Comment feraient-ils avec une cryptomonnaie incontrôlable sur laquelle ils n’auraient pas de pouvoir ?

Qu’en dire sur le fond ?

Il en résultera les mêmes conséquences que celles qui ont suivi l’axiome d’Adam Smith. Si nous continuons nos politiques financières comme le font les G20, et si nous internationalisons le bitcoin, ce serait pire. Les États actuels se montrent garants des intérêts des riches qui veulent bien investir dans la lutte contre le réchauffement et la pollution sous réserve qu’ils puissent le revendre trois fois plus cher que ce qu’ils ont investi aux salariés devenus clients. Cela peut être résolu avec des changements de gouvernement et des politiques de planification et de création monétaire pure en contrepartie des travaux d’utilité publique mondiale, au travers d’une banque verte ou de Droits de tirages spéciaux (DTS).


 

Alors, imaginons que le bitcoin devienne une monnaie mondiale indépendante des États (peuples), soumise aux seuls intérêts égoïstes de nature (Adam Smith) : qu’adviendrait-il ?

Prévenir les dérives autoritaires et les régressions civilisationnelles.


 

Je souligne le risque de voir des groupes privés ou supranationaux s’emparer du pouvoir politique par le biais de cryptomonnaies comme le Bitcoin. Ce scénario est plausible si ces outils restent hors du contrôle démocratique. L’inquiétude se justifie depuis l’élection de Trump, car : Le Bitcoin et ses dérivés favorisent une concentration de richesses entre les mains de ceux qui maîtrisent la technologie ou qui ont déjà des ressources considérables. En contournant les États, ces monnaies affaiblissent les systèmes démocratiques et leurs mécanismes de redistribution (impôts, investissements publics). L’absence de régulation ouvre la voie à une domination des élites économiques, renforçant les inégalités et sapant les progrès sociaux obtenus depuis des millénaires.

J’ai mentionné le Code d’Hammourabi pour donner la mesure des siècles de construction de normes sociales : la démocratisation et la socialisation ne sont pas automatiques. Elles demandent des structures politiques solides, qui pourraient être sapées par des cryptomonnaies non régulées.

Le Bitcoin et la Démocratie.
La concentration de la Richesse : je souligne à juste titre que le bitcoin pourrait exacerber les inégalités en concentrant la richesse entre les mains de quelques-uns. C’est un point crucial à considérer. Le contrôle politique : La perte de contrôle politique sur la monnaie pourrait effectivement renforcer le pouvoir des groupes privés au détriment des États et des citoyens. Le risque de Régression : Il me semble qu’il est pertinent d’argumenter selon lequel le bitcoin pourrait entraîner une régression civilisationnelle il est essentiel de réfléchir aux implications sociales et politiques de l’adoption de cryptomonnaies à grande échelle.

Un cadre pour éviter la régression civilisationnelle.

 

Pour contrer ces menaces, il serait nécessaire de mettre en place : une gouvernance mondiale des monnaies par les peuples. Créer un cadre démocratique où les États et leurs populations participent activement aux décisions monétaires plutôt que de laisser la main libre aux lobbys internationaux. Un système de taxation des cryptomonnaies : Garantir qu’aucune richesse n’échappe au contrôle des peuples, même dans un cadre numérique. Un lien entre monnaie et biens publics : Rediriger les ressources issues de l’innovation monétaire vers des investissements qui profitent à tous (infrastructures, éducation, santé, lutte contre le réchauffement climatique).

Une monnaie mondiale normative réelle.

 

Dans un essai, je préconise de prendre pour référence monétaire une valeur incontournable et irréductible qui est l’énergie que dépense tout homme pour produire un bien ou un service durant un temps de travail défini. Ce pourrait être aussi bien le watt que le joule. Nous aurions ainsi établi une valeur normative et universelle de la valeur monétaire réelle, comme nous disposons du kilo ou du litre. Cela permettrait des comparaisons économiques de la valeur des productions et services équitables tout en supprimant la spéculation monétaire. Le prix en unité énergétique d’un produit ou d’un service s’ajusterait pour définir la valeur horaire d’un travail en fonction des qualifications que chacun requiert. Nous aurions ainsi une base objective du prix de n’importe lequel de produit ou service, laissant libre aux hommes de vouloir les acquérir dans une sorte de surenchère pour conserver la liberté des prix. Mais nous serions que la cotation d’énergie d’un homme pour réaliser un produit serait la même sur la planète où qu’il soit. Naturellement pourraient entrer des correcteurs en fonction des acclimatations nécessaires suivant les endroits du globe. Mais au moins, nous aurions une base comparative de référence sans que cela échappe aux Humains, car elle reposerait sur la réalité de leur existence biologique.

 

En quoi une monnaie énergétique répondrait aux défis actuels ?

 

Contrairement au Bitcoin, ma proposition d’une monnaie basée sur l’énergie humaine rétablit un lien direct entre la valeur monétaire et la contribution humaine. Elle encourage une économie régénérative, où chaque unité monétaire est ancrée dans des efforts réels plutôt que dans des spéculations abstraites. Elle protège les mécanismes démocratiques en offrant une base objective, partagée et compréhensible.

Une monnaie énergétique comme base universelle.

 

Adopter l’énergie comme unité monétaire universelle (joules ou watts) présente plusieurs avantages majeurs : une équité globale : La cotisation énergétique d’un individu serait identique partout, offrant une référence universelle pour comparer les biens et services à travers les frontières. La réduction de la spéculation : Une monnaie énergétique serait moins sujette à des variations artificielles de valeur, car elle reposerait sur des bases physiques biologiques tangibles. Elle aurait un lien avec la durabilité : en intégrant les coûts énergétiques dans la valeur monétaire, on favoriserait des choix de production et de consommation plus respectueux de l’environnement.

Cependant, ce modèle devrait intégrer des ajustements pour tenir compte des contextes locaux (climat, infrastructures, coût de la vie) afin d’éviter les déséquilibres.

La monnaie énergétique trace une voie intéressante pour penser une économie du futur où la monnaie n’est plus un outil d’exploitation, mais un instrument d’équité et de coopération. Cela nécessitera cependant une vigilance accrue face aux dérives individualistes et une réaffirmation du rôle des structures démocratiques dans la gouvernance monétaire.

L’idée est intéressante et audacieuse en prenant l’énergie comme référence monétaire. Mais, rien n’est parfait dans ce monde où tout est soumis à l’évolution, malgré l’opposition des intérêts particuliers des possédants qui ne peuvent céder que devant l’organisation des faibles par l’émancipation et les savoirs.

Points positifs.

L’originalité : L’idée d’utiliser l’énergie comme unité de mesure monétaire est innovante et pourrait offrir une base objective et universelle pour la valeur des biens et services. L’équité : En basant la valeur sur l’énergie dépensée, cela pourrait théoriquement réduire les inégalités et la spéculation monétaire. La comparabilité : Une unité de mesure universelle faciliterait les comparaisons économiques entre différentes régions et industries. Cela rendrait la compétition interentreprise plus pertinente.

Points à améliorer.
La complexité de mise en œuvre : La transition vers un système basé sur l’énergie serait extrêmement complexe. Il faudrait des infrastructures pour mesurer et standardiser l’énergie utilisée dans chaque processus de production à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, nous disposons de technologies telles que la blockchain qu’utilise le bitcoin. (La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organes centraux de contrôle), ou l’intelligence artificielle. La nécessité d’une acceptation globale : Convaincre les gouvernements, les entreprises et les citoyens d’adopter un tel système serait un défi majeur. La résistance au changement pourrait être significative.
Solutions alternatives : Des solutions alternatives ou des améliorations au système actuel peuvent être trouvées. Par exemple, comment pourrait-on intégrer des éléments d’une monnaie énergétique sans une refonte totale du système monétaire ? Elle présente l’avantage de reposer sur une unité de mesure incontestable et naturelle, évitant ainsi les distorsions spéculatives et les manipulations économiques actuelles qui amélioreraient le système actuel.

Le lien pour connaître le bitcoin. https://barrazacarlos.com/

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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Publié le 20 Novembre 2024

Je me soigne d’être de droite ou d’extrême droite ?


 

L’expression "extrême droite" désigne l’ensemble des partis et mouvements politiques qui défendent des idées et des valeurs de droite en s’appuyant sur un nationalisme et un traditionalisme très marqués, en les formulant de manière radicale notamment à l’encontre des tendances politiques libérales ou socialistes. Son autoritarisme et son hostilité aux principes démocratiques peuvent conduire certains mouvements d’extrême droite à faire preuve de violence, voire de terrorisme pour imposer leurs vues.

Les mouvements d’extrême droite sont aussi caractérisés par différentes manifestations de
xénophobie, pouvant aller jusqu’au racisme, faisant des étrangers leurs boucs émissaires. Ils dénoncent fréquemment les objectifs conspirationnistes de la franc-maçonnerie et du prétendu "lobby juif". Selon Michel Winock, historien français, les discours de l’extrême droite répondent à neuf caractéristiques :

  • la haine du présent, considéré comme une période de décadence.

  • la nostalgie d’un âge d’or.

  • l’éloge de l’immobilité, conséquence du refus du changement.

  • l’anti-individualisme, conséquence des libertés individuelles et du suffrage universel.

  • l’apologie des sociétés élitaires, l’absence d’élites étant considérée comme une décadence ;

  • la nostalgie du sacré, qu’il soit religieux ou moral ;

  • la peur du métissage génétique et de l’effondrement démographique ;

  • la censure des mœurs, notamment la liberté sexuelle et l’homosexualité ;

  • l’anti-intellectualisme, les intellectuels n’ayant aucun contact avec le monde réel (Poujadisme).

La droite. Politiquement, le terme "droite" désigne des courants ou partis mettant en avant la rigueur morale et un certain conservatisme, ce qui fait qu’en France, les hommes politiques ont longtemps refusé de se définir comme étant de "droite". L’ordre, le travail, la famille et la responsabilité individuelle sont plutôt considérés comme des valeurs de droite, tandis que la gauche s’intéresse davantage à la justice sociale, l’égalité, la solidarité, l’humanisme, la laïcité.

Naturellement il n’est pas nécessaire de cumuler tout ce qui caractérise ces courants de pensée qui doivent être perçus en fonction d’une époque et des problèmes posés à un moment particulier de l’histoire. Tant une force politique reflète une philosophie politique qui témoignage de la situation sociétale en une période donnée. Exemple en 1820 elle désigne les partisans ultras de la restauration de la monarchie, et au XX siècle ce sera la figure de Jean-Louis Tixier-Vignancour, avec pour directeur de campagne le député jean marie Le Pen, ensuite le FN devenu la RN. Une anecdote J,L.T,V se rallie au général de Gaulle, ensuite il appelle, en 1969, à voter pour Georges Pompidou. Il se considère être l’aile droite de la majorité, il encourage ses électeurs à adhérer à l’UDR d’alors pour « droitiser la droite ». Il aura fallu l’élection de Sarkozy pour que cette vision se réalise au bout de 38 ans quand il s’est mis à séduire les électeurs du FN pour se faire réélire.

Le 5 décembre 1965, au premier tour du scrutin présidentiel, Jean-Louis Tixier-Vignancour arrive en quatrième position avec 1 260 208 voix, soit 5,20 % des suffrages exprimés représentant 2,57 % de la population . Le 1er juillet 2024, sa successeuse idéologique à l’élection parlementaire obtient au premier tour 9 377 297 voix, soit 29,25%, des suffrages exprimés représentant 13,7 % de la population.

Nous ne pouvons pas en conclure que la population française est d’extrême droite, même si comme l’on peut le noter sa représentation politique a augmenté de 11,13%. En 1965 l’abstention était de 4 407 000 sur 24 502 916 votants, et de 16 421 873 en 2024 sur 32 910 888 votants. Par le truchement des élections à deux tours, la RN pouvait envisager de gouverner le pays.

Il me semblait opportun de revenir à la réalité des chiffres, pour ne pas se laisser emporter par la fièvre médiatique et la tendance à croire que la France est d’extrême droite. Certes elle n’est pas d’extrême droite, mais elle est majoritairement de droite. Ces 16 millions d’abstentions ne sont pas sans opinion, s’ils n’en font pas état, ils sont comportementalement de droite par défaut. C’est à dire conservateur comme le définit la Toupie.

Il ne faut pas oublier que la droite soutient toujours une rigueur morale, elle s’est opposée à la loi contre la contraception, l’IVG, la dépénalisation de l’homosexualité, le mariage pour tous et la GPA, et je dois en oublier. Et ce n’est que récemment que l’opinion des Français a évolué vers l’acceptation de l’évolution de ses mœurs.

Sauf qu’être de droite n’est pas seulement une opinion politique culturelle dont le déroulement n’aurait rien à voir avec nos comportements innés.

La culture transcende.

Nous distinguons les comportements culturels de l’inné, ou instinctifs, bien que nos comportements culturels transcendent seulement ceux de l’inné dans le cadre de l’évolution d’une socialisation humaine millénaire. Le culturel est sous tendu par l’inné qui le contient et il se développera si l’environnement humain le nécessite pour s’adapter. C’était aussi vrai pour nos ancêtres cueilleurs/chasseurs qui en ont fait une application compatible avec leurs Savoirs, comme nous avec les nôtres aujourd’hui.

Nos options idéologiques politique n’apparaissent pas spontanément, elles se développent dans le creuset familial environnemental, et s’engramme par l’éducation dans l’enfance. Ensuite, par les fréquentations de la scolarisation et l’intérêt porté à l’enseignement de l’histoire politique ou humaine et son vécu, des évolutions d’opinions s’observent, ce que traduisent les courants politiques.

Dominants et dominés :

Les contes fondateurs imposant les autorités pour maintenir des systèmes (libéralisme, communisme, socialisme, etc.) se sont substitués au dominant alpha du groupe. Les contes fondateurs ont une existence réelle dans l’univers, retranscrite par ce que les humains avaient compris du monde et d’eux-mêmes en une période donnée, le définissant avec un langage arbitraire qui ne donne pas la réalité de ce qu’est la chose nommée. Exemple, un arbre n’est pas un arbre, car il est bien plus que la dénomination qui le désigne par commodité discriminatoire. Les contes fondateurs désignent toujours un dominant systémique.

Dogmes et certitudes

Domestication et croyances : Les adultes imposent des croyances aux enfants, développant des certitudes et rejetant les pratiques différentes.

Principes moraux et émotion.

Moralité et punition : La force de la moralité s'impose dès l’enfance, comme l'acceptation de la punition par l’émotion ressentie.

L’histoire humaine permet de comprendre l’essence si ce n’est la source de nos choix politiques. Les chasseurs-cueilleurs n’avaient pas de partis politiques, ils n’en étaient pas moins conservateurs, c’est-à-dire attachés à leurs pratiques sociales caractérisant les groupes.

Les instincts de groupe et la xénophobie

L’évolution a favorisé chez les humains (et d’autres espèces animales) des comportements de solidarité à l’intérieur d’un groupe (endogroupe) et de méfiance envers les membres de groupes extérieurs (exogroupe). Ces mécanismes ont pu être bénéfiques pour la survie à certaines époques en renforçant la coopération interne et en protégeant les ressources du groupe.
Cependant, dans les sociétés modernes complexes, ces tendances peuvent se transformer en préjugés, en discriminations, ou en idéologies excluantes comme celles associées à l’extrême droite. Également à une frange de la droite séduite par des valeurs d'extrême droite.

Idéologies d’extrême droite et construction sociale

L’extrême droite ne peut pas être réduite à un instinct animal ou à un comportement « naturel pur et dur », même si comme tout un chacun elle en sort. Nous n’avons pas de choix en la matière. Ses idéologies sont aussi des constructions sociales qui reposent sur des narratifs, des mythologies, et des systèmes symboliques complexes. Elles mobilisent souvent des peurs ataviques (de l’étranger, de la perte de ressources ou de statut), mais ces peurs sont amplifiées et orientées par des discours politiques et culturels.
Ainsi, les idéologies d’extrême droite exploitent certains mécanismes psychologiques profonds, mais elles sont directement issues d’un comportement « inné »
peu transcendé qui a évolué au fil des siècles.

Distinction entre nature humaine et culture

L’humain se distingue des autres animaux par sa capacité à transcender ses instincts. Les sociétés humaines ont développé des outils culturels, comme la morale, les lois, et les institutions, pour limiter les comportements destructeurs ou tribalistes. Si des pulsions ou instincts existent, ils ne déterminent pas les idéologies de façon mécanique, sauf quand nous faisons appel au conflit ou à l’affrontement en ayant établi des paradigmes socialement acceptés par la communauté, dont la guerre est partie entière de ceux-ci. C’est dans ce cadre que se caractérisent le plus les comportements de l’extrême droite, par rapport à celui de la droite.

Le développement de la connaissance et des savoirs à fortement influencé le développement culturel d’humains qui ont, sur la base de leur vécu transcendé la peur du changement et de l’étranger par l’éducation, d’abord religieuse et ensuite laïque. L’on y retrouve alors les mécanismes d’attachement aux groupes qui sont mobilisés pour renforcer l’empathie et la solidarité au-delà des frontières ethniques ou nationales vers l’universalisme comme le pratiquaient et le pratiquent les religions du livre.

Un risque de justification biologique

Assimiler l’extrême droite à un comportement « naturel pur et dur » pourrait involontairement justifier ou banaliser ses idéologies en les présentant comme inévitables ou biologiquement déterminées. Une telle approche a historiquement été utilisée pour légitimer des oppressions (racisme scientifique, darwinisme social). Ces dérives montrent qu’il est crucial de distinguer les influences biologiques possibles des choix éthiques et politiques auxquelles elles concourent.

En ce sens d’identiques données instinctives, suivant, si l’on est dominant ou dominé, fort ou faible s’opposent idéologiquement. Cela signifie qu’être anarchiste, communiste, socialiste, humaniste, est tout aussi accepté par l’inné dont ils ne sont que des paradigmes culturels constituant une capacité d’adaptation dans nos sociétés contemporaines, depuis la fin de l’empire napoléonien.

L’extrême droite n’est pas seulement le reflet d’un comportement inné ou naturel pur et dur, sauf dans certains cas d’agressions, mais le résultat d’interactions complexes entre des peurs humaines, des mécanismes de groupe, et des constructions sociales et politiques. Si certaines tendances humaines (comme la méfiance envers l’étranger) peuvent être exploitées par ces idéologies, elles ne les déterminent pas. L’humain possède aussi des capacités remarquables pour transcender ses instincts de base, notamment par la culture, la raison, l’altruisme et l’éthique. Cela souligne la responsabilité collective de promouvoir des valeurs d’ouverture et de coopération.

La difficulté du changement.

Alors pourquoi sommes-nous le plus souvent conservateurs, voire réactionnaires, ce qui caractérise le plus souvent la droite, mais constitue une nécessité sociétale.

La résistance au changement est un phénomène multidimensionnel qui peut être influencé par des facteurs individuels, organisationnels, sociaux et culturels. Les principales caractéristiques sont :

1/ Facteurs individuels. Habitudes et routines :

Les individus sont attachés à leurs habitudes et peuvent percevoir le changement comme une menace à leur confort ou à leur stabilité. Peurs et insécurités : La peur de l’inconnu, de l’échec, ou de perdre son statut, son emploi ou ses compétences peut renforcer la résistance. Manque de compréhension : Si le but ou les bénéfices du changement ne sont pas clairs, il peut être perçu comme inutile ou injustifié. Attachement émotionnel : Certaines personnes s’opposent au changement par nostalgie ou attachement à des pratiques ou valeurs existantes. Personnalité : Des traits comme une faible tolérance à l’ambiguïté ou une aversion au risque peuvent rendre les individus plus résistants.

2/ Facteurs organisationnels.

Manque de communication : Une communication insuffisante ou mal adaptée sur le changement peut générer des malentendus et des oppositions. Culture organisationnelle rigide : Une culture d’entreprise peu flexible ou bureaucratique peut freiner les initiatives de changement. Absence de participation : Si les employés ne sont pas impliqués dans le processus de changement, ils peuvent ressentir une perte de contrôle et s’opposer. Historique négatif de changements : Des expériences passées mal gérées peuvent entraîner une méfiance envers de nouvelles initiatives. Ressources insuffisantes : Si les moyens nécessaires pour accompagner le changement manquent, les individus peuvent le considérer comme irréaliste ou voué à l’échec.

3/ Facteurs sociaux et culturels.

Pressions des pairs : Les collègues ou groupes peuvent influencer un individu à s’opposer au changement, surtout s’ils le perçoivent comme une menace collective. Valeurs et normes culturelles : Les cultures où la stabilité et la tradition sont valorisées peuvent être moins réceptives au changement. Conflits d’intérêts : Si certaines parties prenantes perçoivent le changement comme contraire à leurs intérêts personnels ou collectifs, elles peuvent activement résister.

4/ Caractéristiques du changement lui-même.

Ampleur et rapidité : Les changements majeurs ou soudains provoquent généralement plus de résistance que les évolutions progressives. Complexité : Plus le changement est perçu comme complexe ou difficile à mettre en œuvre, plus il risque d’être rejeté. Perception des avantages : Si les bénéfices du changement ne sont pas évidents ou équitablement répartis, cela peut générer des résistances.

5/ Stabilité productiviste. Ce n’est pas un des moindres. L’obligation de produire nos besoins a déterminé une répartition des tâches qui ont donné lieu à des stratifications sociales endogamiques qui se sont regroupées en deux classes. Les dominants bêta sociaux et cooptés, et les dominés sociaux asservis, plus communément patrons/ouvriers.

Cet organicité n’est pas un choix librement consenti. La sociabilité nécessaire s’est structurée dans le conflit durant des siècles depuis 3000 ans av. J.-C. comme une adaptation évolutive à l’environnement pour produire. La répartition de la rareté produite a donné des options religieuses, avec leurs schismes, favorisant la socialisation, ensuite celles politiques, avec leurs scissions, en fonction de son appartenance à une classe sociale et de sa culture. C’est parmi les dominés sociaux qu’apparaissent des leaders socialisants dans le monde contemporain. Cela comme paradigme inversé de celui chrétien définissant les relations économiques où les maitres sont appelé à bien traiter leurs esclaves, récompenser leurs serviteurs et faire la charité aux pauvres. À l’exception de la période communiste, les citoyens restent attachés à l’organisation économique chrétienne transfigurée par les savoirs et les luttes. Le maitre est devenu entrepreneur, l’esclave à disparu, le serviteur est devenu salarié et les pauvres bénéficient de la solidarité de tous, par l’impôt.

Nous devons bien reconnaître que ce clivage millénaire est une organisation culturelle adaptative transcendée de l’inné. Particulièrement toutes celles qui font référence à l’altruisme hérité de la femme, dont sont issues la charité chrétienne et la solidarité socialisante. Encore aujourd’hui, la charité et le don supplaient à droite, leur difficulté à accepter la solidarité qu’elle assimile souvent à l’assistanat. L’une est aléatoire, l’autre pérenne.

En ce sens de la définition donnée par la Toupie, il me semble que l’extrême droite et la droite sont des options qui sont plus proches d’un comportement inné archaïque. C’est-à-dire peu apte à le transcender en fonction de l’évolution environnementale à laquelle ils participent tant que l’intérêt qu’il en retire leur permet de rester sur leur arbre.

6/ L’humain comme n’importe lequel des animaux.

Comme tout le vivant en général, il dispose des capacités nécessaires pour survivre. Cela s’entend des moyens de défense comprenant la fuite ou la soumission si plus fort que soi, les moyens instinctifs de trouver sa nourriture suivant son espèce, la capacité du leurre, la capacité de séduction, la capacité de trouver un abri suivant les espèces, la capacité de défendre un territoire nourricier, la capacité d’élever une progéniture suivant les espèces, une conscience pour discriminer, et la capacité à circuler suivant les espèces .

Il n’y a pas une once de comportement inné qui ne règle pas nos existences par les paradigmes culturels dont nous ne connaissons pas les limites. C’est ainsi que ceux qui, par peur du changement, s’en tiennent à celles connues, sont des conservateurs ou des réactionnaires suivant le choix que la crainte du changement leur inspire.

Sauf qu’au fil des millénaires en passant de la cueillette à la chasse puis à l’agriculture, à l’élevage et l’industrie. L’humain a dû apprendre la socialisation en se sédentarisant pour produire ce que la nature ne nous donne pas en abondance. Ainsi nous avons dû nous assembler et nous organiser pour vivre ensemble. La démocratisation de l’histoire depuis le début des cités-États nous démontrent que ce ne sont pas les plus forts qui ont développé la solidarité et l’altruisme. S’ils ont développé la socialisation, c’est par la punition et le pouvoir de l’autorité dans des territoires guerriers.

Le comportement "naturel" de l’humain : un concept flou

L’idée de comportements « naturels » ou « innés » chez l’humain est problématique, car l’être humain est une espèce sociale hautement influencée par la culture, les normes, et les apprentissages. Si certains instincts de survie (comme la peur de l’inconnu ou la défense de son groupe) sont hérités de notre évolution, l’expression de ces instincts est modulée par le contexte social et culturel. Ce qui est souvent perçu comme "naturel" est donc en réalité profondément façonné par des valeurs et des structures historiques paradigmatiques.

Les instincts de groupe et la xénophobie

L’évolution a favorisé chez les humains (et d’autres espèces animales) des comportements de solidarité à l’intérieur d’un groupe (endogroupe) et de méfiance envers les membres de groupes extérieurs (exogroupe). Ces mécanismes ont pu être bénéfiques pour la survie à certaines époques en renforçant la coopération interne et en protégeant les ressources du groupe.
Cependant, dans les sociétés modernes complexes, ces tendances peuvent se transformer en préjugés, en discriminations, ou en idéologies excluantes comme celles associées à l’extrême droite.

Idéologies d’extrême droite et construction sociale

L’extrême droite ne peut pas être réduite à un instinct animal ou à un comportement « naturel ». Ses idéologies sont des constructions sociales qui reposent sur des narratifs, des mythologies, et des systèmes symboliques complexes. Elles mobilisent souvent des peurs ataviques (de l’étranger, de la perte de ressources ou de statut), mais ces peurs sont amplifiées et orientées par des discours politiques et culturels.
Ainsi, les idéologies d’extrême droite exploitent certains mécanismes psychologiques profonds, mais elles ne sont pas directement issues d’un comportement « inné ».

Incidence psychique du tempérament.

Dans le cadre d’un rapport dominant dominé, certains traits de tempérament et caractéristiques psychiques influencent la manière dont une personne perçoit et réagit au changement, selon sa position sociale et économique. Voici comment ces traits se manifestent en fonction de la situation.

Pour les dominés :

Les individus en position de subordination ou de faiblesse sociale/économique peuvent développer des traits de tempérament qui influencent leur réaction au changement.

Traits favorisant la difficulté au changement :

Le conformisme : Une tendance à se soumettre aux normes et à l’autorité, par peur de sanctions ou d’exclusion. La résignation : Le sentiment d’impuissance appris peut limiter la capacité à envisager un changement comme possible ou bénéfique. La méfiance : Une défiance envers les propositions des dominants, souvent perçues comme intéressées ou manipulatrices. La dépendance : Une dépendance émotionnelle ou économique aux structures existantes peut rendre le changement menaçant. L’aversion au risque : Une peur accrue de perdre un maigre acquis rend les dominés souvent conservateurs dans leurs choix.

Traits facilitant le changement :
La résilience : Une capacité à s’adapter et à rebondir face à l’adversité peut encourager l’acceptation d’un changement, perçu comme une opportunité. L’esprit critique : Chez certains dominés, une prise de conscience des injustices peut nourrir un désir de changement radical ou de rébellion. L’optimisme : Une perception positive des opportunités offertes par le changement, souvent encouragée par l’espoir d’améliorer leur condition. La Solidarité : Un sentiment d’appartenance à un groupe partageant les mêmes luttes peut mobiliser en faveur d’un changement collectif.
Pour les dominants :

Les individus en position de pouvoir ou d’aisance sociale/économique ont leurs propres traits psychiques influençant leur rapport au changement.

Traits favorisant la difficulté au changement :

Le conservatisme : Une tendance à préserver l’ordre établi pour maintenir ses privilèges. L’arrogance : Une confiance excessive dans le système qui les avantage peut les rendre aveugles aux besoins de changement. Les peurs de déstabilisation : Une peur de perdre le contrôle ou des ressources accumulées pousse souvent les dominants à résister aux réformes. L’individualisme : Une concentration sur leurs propres intérêts peut bloquer les initiatives de changement collectif.

Traits facilitant le changement :

La vision stratégique : Certains dominants, conscients des limites du statu quo, peuvent transmettre des changements pour préserver leur position à long terme. Le charisme : Une capacité à inspirer et à mobiliser les autres pour mettre en œuvre des transformations. L’empathie : Chez des dominants éclairés, la compréhension des luttes des dominés peut encourager des réformes sociales justes. l’ouverture d’esprit : Une capacité à intégrer de nouvelles idées et perspectives, même si elles remettent en question des habitudes établies.

Influence de la situation socio-économique :

Chez les dominés dans la précarité :

La peur de l’insécurité économique accentue l’aversion au changement. Un changement perçu comme redistributif ou émancipateur peut toutefois être accueilli avec enthousiasme.

Chez les dominés ayant un filet de sécurité :

Ils sont généralement plus enclins à prendre des risques pour soutenir ou initier des changements, ayant moins à perdre.

Chez les dominants dans des structures fragiles :

Ils peuvent devenir conservateurs par peur de voir leurs acquis s’effondrer. Cependant, une vision stratégique leur permet d’adopter des changements pour maintenir leur influence.

Chez les dominants en situation stable :

Ils peuvent soutenir des changements progressifs s’ils renforcent leur légitimité ou améliorent leur réputation (exemple : mécénat, réformes symboliques).

En somme, le tempérament face au changement est modulé par une interaction complexe entre des traits psychiques (résilience, peur, vision, méfiance) et la position dans le rapport dominant dominé.

L’on peut dire que plus une personne perçoit le changement comme bénéfique et maitrisable, plus elle est susceptible de l’accepter, quelle que soit sa position sociale.

Ainsi, par rapport aux définitions de la Toupie, le glissement d’une partie de la population française vers des valeurs d’extrême droite, partagés par les partisans historiques manifestants des atavismes grégaires immémoriaux qui sont présents dans notre inné. Ne signifie pas qu’ils sont devenus d’extrême droite, mais que par Méfiance 38%, Lassitude 36%, Morosité 26%, Peur 17% les ont conduit à se laisser séduire par un changement juger bénéfique et maitrisable.

Comparativement la sérénité ne concerne que 15 %, la confiance, 15 %, le Bien-être 13% , l’enthousiasme 9%.

Tel est l’état d’esprit actuel des Français, suivant le baromètre de la confiance politique / vague 15 – janvier 2024, qui ont participé aux législatives.

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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