C'est difficile de vivre dans une nasse.

Publié le 19 Août 2012

L’histoire appartient aux hommes, mais ce ne sont que certains d'entre eux qui l'écrivent, et depuis le 19e siècle c'est développé lentement «l'histoire scientifique» qui s'attache à relater avec objectivité les faits dont les historiens ont connaissances pour la mettre à disposition des hommes afin qu'ils se trouvent des repères pour forger leur avenir.

Or depuis l'écroulement de «l'idéal communiste», s'est développé la pensée unique néo-libérale qui impose son dictat et ne nourrit plus le débat d'idées en ayant vite épuisé le facteur d'espérance qu'elle offrait, dans son opposition au bloc communiste... C'est comme si nous étions entrés dans une nasse d'où ne se perçoit aucune sortie, alors nous tournons sur nous-mêmes, nous finissons par ne plus avoir confiance en ceux qui nous promettent une sortie qu'eux-mêmes ignorent ou pour laquelle ils n'ont qu'une idée erronée. Alors nous cherchons des sujets qui nous motivent, car pour agir nous avons besoin de motivations, et dans ces conditions nous avons vu trois thèmes se développer.

Le «sécuritarisme», le «sportisme» et la «victimisation», chacun d'eux, ayant un sens et une finalité nécessaire, sont devenus des «quasi-idéologies» en remplacement de la pauvreté du débat politique qui n’est plus qu’un ramassis des comportements les moins vertueux de certains d’entre eux, que l’effet loupe médiatique fait rejaillir sur l’ensemble, dont nous avons entendu les propositions de moralisation durant la campagne, comme s’il était impossible à chacun d’entre nous de comprendre que dans toute organisation il y a des acteurs qui contreviennent aux droits et principes, mais si c’étaient tous, nos organisations ne fonctionneraient pas.

Dans cette ambiance qui est entretenue médiatiquement parce qu'elle nourrit l’information, il va de soi que des rancœurs voient le jour, que chacun se positionne comme un Monsieur Propre qui lave même à l’intérieur des nœuds, et il est bien évidant que l’histoire devient un fournisseur privilégié pour ceux qui s’opposent, faute d’avoir une espérance lisible pour l’avenir.

Les lois mémorielles et cette idée saugrenue d’excuse au peuple algérien sont des caches misères d’un mal plus profond d’un monde sans espérance.

Chaque nation doit assumer son histoire, et personne n’a d’excuse à faire à personne, l’on ne revisite pas l’histoire à l’aune des valeurs d’aujourd’hui. Ceux qui ont conquis l’Amérique se pensaient des civilisateurs, vous n’allez pas leur demander aujourd’hui de reconnaitre qu’ils étaient des génocidaires, ils sont tous morts. L’occident colonisateur voulaient apporter la paix et la prospérité au monde, vous n’allez pas leur dire qu’ils n'étaient que des obscurantistes assoiffés de puissance, il en était de même pour l’Islam conquérant.

Quels sont ceux d’aujourd’hui qui sont habilités à mettre sur la balance de l’histoire les bonnes ou mauvaises actions. Comme si notre aujourd’hui aurait pu exister sans toutes deux. Personne n’a donc à s’excuser du déroulement de l’existence, mais à l’assumer. Ce serait un peu long de à expliquer que nous n’en sommes même pas responsable car nous ne serons jamais des dieux, c’est bien pour cela que l’assumer c’est déjà pas mal.

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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