L’impasse tunisienne.

Publié le 19 Janvier 2011

 

 

Envers la Tunisie nous avons un enthousiasme « Obamaniaque ». Lors de son élection les français ont fait un véritable transfert sur lui, au bout de deux ans les américains qui l’ont élu, l’on abandonné en portant l’opposition au congrès.

 

Tous les médias à l’unisson se gargarisent de la destitution de celui qu’ils appellent le dictateur, curieuse appellation pour un personnage qui a été élu démocratiquement.

Je préfère de loin la notion d’autocrate, car à mon sens nous n’élisons pas un dictateur.

Mais peut-être me donne ton raison avant l’heure quand j’explique que la « jusdiciarisation » et la « policiciarisation » de notre société nous conduira à élire tous les cinq ans notre tyran, nous aurons inventé une nouvelle forme de démocratie.

 

Incapable de voir que la peur nous conduira à nous priver de liberté nous prenons fait et cause pour ceux qui ont le courage de se révolter contre leur tyran nominatif comme Ben Ali, alors que hier c’était l’ami de la France.

C’est ainsi que les français vivent par procuration la fronde ou la révolution d’une population qui subissait comme tous les pays soumis aux règles de l’économie mondiale les affres du capitalisme.

Aussi soudainement la fortune de son épouse devient crapuleuse, alors que celles des nôtres se glorifient d’être au CAC 40 et autres, l’on se retrouve dans un schéma bien connu, où les autocrates qui règnent dans ces pays s’enrichissent, c’est le même reproche que l’on faisait il n’y a pas si longtemps à la Grèce pour ne pas lui venir en aide, mais parfois j’ai l’impression que nos commentateurs sont atteints d’amnésie

 

C’est toujours le même discourt rodé sur la base de faits réels dénonçant une frange de la classe dirigeante « crapuleuse » servant de boucs émissaires pour justifier la crise économique que subit ce pays, qui ne tient qu’à la loi du marché, plus qu’a celle de ses dirigeants qui n’ont pas plus de moyens d’actions sur les marchés que nous.

A un moment il faut comprendre que même si nous distribuions la richesse de ces gens à tout le peuple cela ne changerait en rien le fond du problème ayant conduit à leur révolte, tant que l’on ne modifie pas les règles de la formation du capital qui régit le système capitaliste dans lequel nous vivons tous.

Aucun chef d’état de dispose des capacités à gérer seul sont pays, ils sont comme nous, tous ont des conseillés et des spécialistes en tout ce que vous voulez. Ils prennent seulement les décisions politiques et les assumes, les génies ne sont pas de ce monde.

Mais la presse peu construire les histoires et  encenser l’un ou l’autre car il nous faut personnaliser les événements pour qu’ils tracent l’histoire.

Si je dis cela, c’est qu’il n’y aura pas d’homme miracle qui donnera du travail à tous les tunisiens, ils gagneront en démocratie en ayant viré leur autocrates, et ils devront vivre avec tous ceux qui ont durant toutes ces années soutenaient le pouvoir déchu.

 

Nous entendons ce discours s’étendre à l’Algérie dans de noble explication dénonçant la captation de la manne pétrolière par quelques privilégiés, et nous qu’en est-il 10% des ménages disposent de 46% de l’ensemble de la richesse totale, dont 63% du patrimoine financier, ce n’est pas scandaleux.

 

Alors nos commentateurs et faiseurs d’opinion de 88% des français voient en ce mouvement une espérance vers un eldorado économique par une libéralisation de la presse, de l’opposition, de la liberté d’expression, de la suppression de la surveillance policière, tout ce qui est entrain de disparaître chez nous, incapable d’en établir un parallèle.

Alors est-ce que nous sommes contents pour eux sincèrement ou parce que ils vont gagner ce que nous nous allons perdre, incapables, paralysé par la peur de défendre nos libertés.

 

Certes ils vont gagner, je l’espère un gouvernement vraiment démocratique, mais je vous parie mon billet qu’il leur expliquera que la crise financière est la responsable du chômage, car je ne vois pas comment d’un coup de baguette magique ils vont assurer le plein emploi, alors que nous, avec tous nos donneurs de leçons nous n’y parvenons pas depuis trente ans.

D’autres espèrent que derrière cette fondre s’élèverait une espérance faisant basculer ceux qui, réfugiés dans l’islam « politique » depuis l’effondrement du bloc soviétique iraient vers une société nouvelle qui émergerait d’où ?

 

En fait ce sera pour les révoltés du chômage qui les soumettait, une impasse, et seul l’avenir dira ce qu’ils auront réellement économiquement, gagné et je ne leur souhaite pas le sort d’OBAMA.

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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