La déconstruction de la France par Sarkozy.

Publié le 13 Février 2011

 


L’exploitation émotionnelle de la capacité meurtrière des humains devient pénible, particulièrement son utilisation morbide par notre président qui surfe sur la mort et le drame des citoyens pour être élu, et non content de cela il revoie la faute aux autres.

Jamais un président n’a mis autant en accusation les citoyens, jamais aucun ne les a monté les uns contre les autres.

Je suis rarement insultant car cela ne précise rien si ce n’est son humeur. Mais je n’arrive pas à trouver de qualificatif approprié pour définir son action.

Je vais reprendre un mot qui me parait le plus juste, il mène une entreprise de déconstruction.

Il est entrain de déconstruire la société française, mais dans son langage il appelle cela des réformes et la modernité. Loin de moi l’idée d’une stagnation, elle est d’ailleurs impossible, mais envisager la découpe de la société pour la mettre en vente, dans le plus obscur des scénarios je n’avais pas envisagé cela, du moins j’avais cru comprendre que ce n’était pas pour cela que des français l’avait élu.

C’est ainsi qu’il en est revenu à la sacralisation du capital, source de progrès, et à la précarité source d’innovations.

Mais que nenni de la réalité même si elle démontre que la concentration des capitaux a apporté un accroissement des inégalités salariales, fiscales, et si elle étrangle l’état. Son objectif n’est pas d’apporter une solution, mais de transférer ce qui est encore des services de l’état vers ceux qui possèdent de la monnaie pour les acquérir.

Le processus logique est calqué sur la précarité, à ses yeux tout ce qui offre des garanties pour se protéger des vicissitudes de l’existence et à pourfendre, si cela ne conduit pas à un service marchand qui vassalise, si cela ne conduit pas à une organisation machinéenne entre carotte et bâton, c’est là toute la haute philosophie de notre président, nous renvoyer au monde animalier.

2.5 Millions d’années d’évolution « civisilationnelle » humaine pour çà, pour s’entendre dire que le plus fort doit diriger et que les autres doivent vivre leurs conditions précaires, et l’UMP est unanime derrière cet homme, nous tenons là un sacré projet pour la France.

Et il est passé à l’acte, réforme de l’armée, réforme sur l’Independence française, réforme des services de police, réforme de l’éducation, réforme de la justice, réforme de la fonction publique, réforme hospitalière, et tout cela dans l’urgence toujours précédé d’un faits divers pour justifier d’une réponse aux désirs des populations.

J’en ai certainement oublié d’autres, mais je reste tout de même sur une interrogation, comment des élus UMP ont pu accepter tout cela, démentant de ce fait tout ce qu’ils avaient pu admettre du précédant gouvernement de même obédience. Comment ont il pu se déjuger de la sorte, devant ce qui ne fut que leurres, illusions, et entendre dire nous sommes obligés de continuer sur cette voie car à force de tromper l’opinion publique elle nous sera à un moment favorable.

Alors cette affaire de Laetitia à démontré publiquement les mensonges de notre président au point d’en avoir révolté la magistrature.

Il a fini par faire croire que la garde à vu est une sanction, au point que les citoyens sont heurtés quand un prévenu est relâché avant son jugement.

Il à fini par faire croire que la suggestion de dangerosité suffit pour obtenir une condamnation.

Il a fini par faire croire à la présomption de culpabilité.

Il a fini par faire croire au danger imminent des récidivistes.

Il a fini par faire croire aux dangers du net.

Il a fini par faire croire que l’aggravation des mesures de répression est la solution.

Il a réussi à faire croire que le traitement social de la délinquance est du laxisme.

Il a réussi à faire croire que les juges sont laxistes,

Il a réussi à faire croire que la police ne faisait pas son travail.

Il à réussi à faire remettre en cause les droits de l’homme par des citoyens.

J’arrête, et tout cela sans qu’une voie dissonante ne s’élève dans sa majorité.

 

Nous avons sous les yeux l’organisation sociale étasunienne qui depuis que nous l’observons n’a réglé aucun des processus d’inégalités chez elles, et en fervent admirateur, il nous en importe des modèles et regarde autour de lui tout ce qui dans d’autres états fonctionnent sans remettre en cause cette allégeance américanophobe.

Nous sommes face à un président sans aucune vue, ni projet pour la France, si ce n’est de se glorifier des fonctions internationales qui nous échoient à tour de rôle, et de s’ancrer irrémédiablement dans la mondialisation, dont nous savons qu’elle n’apportera plus de croissance. Les seuls enjeux deviennent des enjeux de prestige, autour du sport, l’on se félicite de nos médailles, et de nos candidatures à l’organisation de ceci ou cela

Nous savons bien que rien n’est parfait, que la victoire du capitalisme ronge les revenus du travail, désocialise une partie de la population, et nous savons que si nous traversons ses difficultés, c’est grâce à la solidarité égoïste construite de longue date, généralisé au lendemain de la guerre, et par la structure publique dont les grandes écoles ont formé les fonctionnaires, mêmes si nous pouvons nous plaindre de leur formatage et leur vision technocratique.

La même situation en 1929 sans les amortisseurs sociaux ont conduit à la guerre

Je ne l’en rendrais pas responsable non plus, mais ce président me fatigue de surfer sur l’ignorance et la peur des citoyens avec un sujet de prédilection pour la nécrologie, là ou il y a un cadavre il y a un membre du gouvernement quand ce n’est pas le président lui-même.

Je ne peux pas laisser croire que la folie meurtrière habite l’humain, ou alors il faut dire que les guerres sont des crimes et ne pas nous faire chier avec les crimes de droit communs, ou dire que la vie est criminogène.

Nous venons au monde sans aucune capacité à tuer un semblable, et sans d’inhibiteur de violence intra humaine.

Nous sommes aussi démunie qu’un vers de terre, éventuellement nos ongles, nos dents, et peut être la course à pied. A l’aube de notre apparition, nous étions tellement démunies que nous ne mangions que des fruits et des "grenouilles", nous ne risquions pas de pêcher ou chasser. Pour cela il a fallut des millions d’années, il a fallut une course exponentielle aux outils et aux techniques, en un mot un accès à la culture et à la civilisation.

Aujourd’hui grâce à la culture et la civilisation nous apprenons à tuer, et nous disposons de tout un tas d’outils ou d’engins capables de causer volontairement ou non la mort de son semblable, quand nous ne l’organisons pas en masse, et cela commence souvent dés l’enfance par des jeux.
Tout cela grâce à la culture, l’apprentissage que nous en faisons, que ce soit par les histoires, les contes, les films, les livres, l’éducation, pour disposer de deux choses, de ressources et de territoires, car le jeu n’existe pas, il n’est qu’un apprentissage à une capacité d’être une fois adulte.


La seule chose qui nous préserve d’une catastrophe, c’est l’existence de mécanismes émotionels d’équités, d’altruismes, et d’égoïsme solidaire, qui développent la morale, que nous énonçons dans les Lois pour préserver la sécurité de tous sans aliéner la liberté de chacun.

En cela la police et la justice sont indispensables, mais ne peuvent être que des contres poids dissuasifs aux conditions sociales de chaque société, qui développent plus ou moins les conditions d’émergence à nos instincts querelleurs, batailleurs, possessifs, conquérants, qui en l’absence de moyens culturels et civilisés sont incapables, sauf accident, de donner la mort.

Le crime n’est donc que social et culturel, sans le premier silex, dans un coup de colère l’homo sapiens n’aurait pas retourné cet outil contre son semblable, il y a 2.5 millions d’année.

nous tuons parce que nous avons apprit, construit des outils, et organisations socio économiques frustrantes et dangereuses pour la vie.

Alors partant de ce constat, toute personne prétendant diriger le destin des autres devrait savoir cela, 2.5 millions d’année que nous n’avons pas trouvé la solution, alors pouvons nous penser y arriver aujourd’hui.

Donc la capacité d’agressivité ne doit pas être prise comme seulement l’expression de violence, mais en un sens plus générique qui est la capacité d’agir pour aller prendre chez l’autre (son alter ego et le monde) ce qu’il vous donne afin d’exister quelles qu’en soient les motivations. L‘Homme n’est donc pas irrévocablement un être violent. Il est lui-même la construction d’un amalgame d’informations ordonnées qui ont élaboré son psychique ; mais il a la difficile responsabilité à partir de celui-ci, de quantifier et qualifier les informations qu’il perçoit dans l’ignorance la plus totale du monde objectif, en bâtissant au fil des millénaires l’image de ce qu’il a pu comprendre de lui et du monde. Et ce n’est qu’à partir des définitions qu’il leur donne qu’il est en mesure de transformer une agressivité innovatrice en violence mortelle intra espèce en l’absence d’un inhibiteur inné.

Donc l’information est capitale pour l’homme, et traiter l’information oblige d’apprendre, d’apprendre en permanence, sinon on la subit. Nous la subissons dans toutes les formes imparfaites et barbares dans lesquelles nous la figeons en nous croyant possesseur de la compréhension ultime. De ce fait nous faisons en permanence le procès de l’Homme, au lieu de celui de sa construction psychique, même si celle-ci porte un nom par acteur, tout en n’ayant jamais appris à cet acteur comment fonctionnait un organe aussi essentiel que son cerveau, avec lequel il allait devoir passer sa vie

Ceci précisé, devant la prestation de notre président autour de l’affaire Laetitia dans laquelle nous savons qu’il a menti sur la réalité des événements, pour apitoyer la population et diriger sa haine, sa vindicte.

Comment pouvons-nous accepter cela. Comment sa majorité peu accepter cela.

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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