La peur sur la ville.

Publié le 21 Août 2013

 

Le gouvernement fait sa rentrée et moi la mienne sur le net après deux bons mois de vacances dont une bonne partie dans les Antilles auprès s de ma famille sans quoi je ne pourrais me payer ce séjour.

80 jours, non pour faire un tour du monde, mais loin des informations mortifères de notre presse nationale et de ces JT nécrophages, bien que je n’ai pu échapper à l’accident du train espagnol à grande vitesse.

 80 jours en plongé avec des poissons qui rotent et pètent sans aucun bruit audible pour nous humble humain, loin d’une opinion médiatique que les spécialistes se plaisent à manipuler et qui devient un authentique danger pour la démocratie et la justice.

Jai lu au travers d’une information les admonestations de Mélenchon envers l’instrumentalisation par Valls de la phobie sécuritaire initié par le front national. Phobie reprise par les gouvernements successifs dans une gestion de la « peur sur la ville » entretenue par l’inertie d’élans qui se situent au croisement de plusieurs sources et où s’y mélange dans la confusion des évolutions thématiques, la sécurité routières, les violences diverses, l’insécurités et les incivilités.

Ainsi les faits divers restent le met favori des médias et le repas de choix de ce gouvernement comme ce le fut le cas du précédent.

Avec le gouvernement Sarkozy a été franchie un seuil ou la dangerosité présumé c’est inscrite dans la loi et donne une marge de manœuvre à l’arbitraire, car il ne peut y avoir une mesure incontestable de la dangerosité si elle n’est pas corroboré par un fait, et d’aucun de se plaindre d’un « je vous l’avais bien dit que c’était un danger ».

Rien de bien nouveau dans cette appréciation de notre quotidien qui est fait d’actions exigeant une maitrise et un apprentissage de l’existence qui ne peut se réaliser sans erreurs. Une bonne partie d’entre-elles se résorbent naturellement par l’information et de nouvelles apparaissent, car il ne peut y avoir d’existence sans risque de quelques natures qu’ils soient.

S’y préparer et y faire face ne les supprimera pas, car chacun et singulier et ne vit pas la vie de tous les autres et succombera forcément, bien évidement tous les risques n’ont pas les mêmes conséquences et nous essayons d’écarter ceux qui sont traumatisants et asociaux. D’où la panoplie des codes de réglementations qui donnent un aperçus clair que nos relations sociales ne sont pas un fleuve tranquille, et que leurs dangerosités réciproques ont été encadrés depuis longtemps, et cela sans apporter de solutions définitives.

Il y a donc la nécessité de comprendre que c’est dans un creuset sociétal inégal, tant par les conditions sociales économiques que culturelles s’élaborent les événements qui conduirons à des passages à l’acte à risques ou asociaux. C’est en ce sens que les Canadiens avaient imaginé suivirent les enfants des leurs admission dans les maternelles, et que ce projet fut un instant envisagé, d’abord par Jospin et ensuite par Sarkozy, chasser le primo délinquant.

En conséquence la sécurité, n’est pas une affaire passagère, mais une partie intégrante de notre existence qui fluctuera au rythme  de l’évolution des sociétés et de leur interdépendance.

Je rappelle ceci pour que d’aucun ne s’imagine qu’il puisse exister une société sans risques ni événement asociaux car le crime n’est que social. Ce n’est pas pour autant qu’il faut laisser faire, ce à quoi s’emploient police et justice accompagné par des services sociaux.

Nous pourrions en penser que leurs actions est suffisante, ce que dément l’histoire humaine dans des temps ou la répression était bien plus barbare qu’aujourd’hui.

Alors l’on peut comprendre l’exaspération des agents de police ou des magistrats et autres qui ne font que remplir un tonneau des danaïdes. Mais il est plus important d’être au fait de cette réalité humaine qui emporte d’en prendre la mesure pour ne pas tomber dans une société liberticide qui s’imaginera avec les moyens modernes d’aujourd’hui solutionner le crime social et les risques de l’existence en imaginant que nos prédécesseurs ne pensaient pas y arriver avec leurs moyens qu’ils pensaient en leur temps modernes.

Depuis donc une trentaine d’année la sécurité est sortie du domaine des spécialistes, police magistrature, services sociaux pour devenir un service de nécrophagie de l’opinion publique, l’on sert du mort et des drames bien au-delà de la nécessaire information préventive des risques de l’existence.

Est-ce le fait du hasard certainement pas, peut-on montrer du doigt un « complotiste », pas plus, mais l’on peut désigner ceux qui se sont servis de cette partie intégrante de notre existence pour politiquement exister et soumettre les populations a l’image d’une insécurité permanente bien au-delà des faits réels existants.

C’est donc ce sujet d’insécurité que le gouvernement de JM Ayrault à choisit avec le fait divers de l’agression d’un urgentiste. Pas moins de cinq ministres, c’est sans dire que le prochain gouvernement en 2017 devra sur le même thème faire se déplacer le parlement dans son ensemble pour démonter à l’opinion publique son efficacité dans l’espoir d’une réélection, car bien sur ce déplacement n’a que cet objet, tous comme ceux du gouvernement précédant.

Imaginez bien que la situation que connait la ville de Marseille ne sera pas solutionner par quelques forces de police ou de CRS en plus, mais cela calme l’opinion publique et lance les partis politiques dans une surenchère à la pèche aux voix du front national.

Le gouvernement précédent pour cette même raison collait à l’opinion publique qu’il sollicitait aux travers de faits divers plus ou moins crapuleux, hormis de remplir les prisons, durcir des lois et mettre sous surveillance la population, le problème semble demeurer en son entier, car le crime est social puisque nos enfants ne naissent pas criminels.

Aussi il faut reconnaitre à Mélenchon la justesse de ses critiques en vers ce gouvernement qui ne peut pas faire l’impasse du terrain « sécuritariste » dans lequel le Front National a poussé tous les partis politiques qui doivent répondre à une opinion publique soumise aux JT nécrophages qui leurs ingurgitent journellement le met favori de FN, l’insécurité étayé par les faits divers.

De la sorte, le FN lentement mais surement a dévoyé les actions de ces deux gouvernements en les poussant vers le spectacle de communiquant, vers des mesures liberticides et une « policiarisation »  croissante de la société.

Il m’arrive d’écrire que Ben Laden à contraint les pays occidentaux à bon nombres de mesures liberticides par peur du terrorisme plus efficacement que s’il avait disposé d’une armée pour le faire.

L’observatoire des actes terroristes dans le monde et en EU du à des islamistes sont presque insignifiants et c’est en leur nom que se décrète l’état d’urgence du plan vigie pirate, peut-on rêver d’un meilleur résultat, contraindre avec leur participation les pays occidentaux dont le leader ship est la liberté de mettre ses citoyens sous surveillance.

C’est ce qu’obtient le FN avec le « sécuritarisme », j’ai bien peur que notre président ne comprenne cela que lorsqu’il sera battu en 2017.

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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