La retraite, le culot des nantis est sans mesure.

Publié le 12 Avril 2010

La retraite, le culot des nantis est sans mesure.

 

La retraite est de retour, avec un projet de loi en juillet et un vote au parlement, mais le gouvernement n’est pas tenu par un calendrier et il ne serait pas surprenant qu’en août il fasse voter son texte de loi, car c’est en cette période que les citoyens sont le plus attentifs aux événements chauds, mais ceux de la météo bien entendu.

Mais je ne vais pas commencer par dire du mal d’une pratique particulièrement bien rôdée, au cas, où pour une fois ce gouvernement n’y aurait pas recours, puisqu’ils sait déjà qu’il fera passé sa réforme de gré ou de force.

Ce n’est pas moi qui le dit mais Me Copé dans « ce soir l’on n’est pas encore couché ». Interrogé par les Erics, il a répondu qu’après avoir écouté les partenaires et laisser passer leur agitation de principe, le parlement voterait le projet de loi. Comme quoi parfois même dans ces émissions à spectacle l’on peut s’y lâcher.

 

Mais c’est plutôt la déclaration de Mme Parisot qui a attiré mon attention, « nous ne pouvons accepter d’autres augmentations qui grèveraient notre compétitivité » j’ai fait un feed back de 40 ans.

Un jour de 1970 je devais me rendre avec Vincent Génaud à une négociation nationale professionnelle, j’étais tout neuf, et le sujet en était le salaire binôme et la cotisation machine.

 

Je n’avais jamais entendu parler ni de l’un ni de l’autre, et Vincent m’annonce qu’il ne peut y assister et que je me débrouille.

Ce n’était pas bien compliquer à comprendre le premier signifier que chaque emploi devait donner lieu à un salaire sociale, auquel s’accrochait un salaire professionnel. Chacun sait que le salaire social est devenu le smic, et que pour beaucoup il a englobé le salaire professionnel, signe d’une régression de la valeur professionnelle, et du revenu qui s’en suit.

 

L’autre ne déboucha que sur des refus, et c’est là le lien avec la déclaration de Mme Parisot d’aujourd’hui, la commission sociale patronale de l’époque développait déjà que c’était : « pour ne pas grever la compétitivité des entreprises » qu’ils ne pouvaient pas prélever une cotisation sur le montant des investissements liés à la production.

 

En 40 années ils en sont toujours au même point, l’on nous aurait menti sur leurs richesses accumulées, sur le développement des grands groupes, et celui du marché Chinois ne serait qu’une illusion.

Toutes les données montrant l’accroissement du capital au détriment du travail serait une erreur, pire nous aurions les employeurs les plus incompétents du monde où peut-être les plus menteurs.

 

Qu’avait d’extraordinaire cette cotisation machine, la particularité d’assurer la protection sociale des salariés dans leur substitution par la technologie de leur activité, si ce n’est plus a leur poste de travail.

 Cela consitait à regarder la technologie comme une source de progrès dans sont ensemble, comme moyen de compétitivité, comme moyen de sécurité, comme moyen de soulagement de l’effort, comme moyen de plus de production de travail source de cotisations salariales et de stabilité des régimes sociaux. Rien n’empêchait la recherche d’un ajustement, si ce n’était un dogme. Si cela avait été nous n’aurions peut-être pas constaté l’accroissement du capital au détriment de celui du travail, car la productivité de la technologie n’aurait pas servit en totalité à faire du capital.

 

La productivité ne peut être sérieusement contestée, non plus il ne peut pas être contesté que le choix du tout investissement, dont notre gouvernement est toujours le chantre, depuis 40 ans que le patronat s’y accroche, n’a pas dégagé suffisamment de ressources pour que les salariés pérennisent leur système de santé et de retraite, et aient tous un emploi.

 

Ce n’est point un problème de compétitivité, l’on ne peut avoir une industrie qui fait son profit sur le système de santé, et récupère donc l’ensemble des cotisations prélevées sur les salaires, ni un commerce qui espère dans la dépense pensions de retraites qu’il récupère aussi, ni un système bancaire qui investi les placements de l’épargne salariale en la prêtant à d’autres contre intérêt en prélevant sa part, et nous raconter que l’on ne peut ni augmenter les cotisations, ni trouver d’autres sources de prélèvement.

La question qu’il convient peut-être de se poser est : où est passé toute la richesse qui c’est construite depuis 40 ans.

 

L’autre argument spécieux est celui de ne pas laisser le coût de la prospérité des séniors à leurs enfants.

Ceci est intéressant à deux titre, l’un ce gouvernement dit : « l’on ne revient pas sur le système par répartition », mais dans son discours : « il faut que les retraités paient pour leur retraite », il n’a à l’esprit que le principe de l’épargne retraite.

Décrypter cela est déjà avoir une idée du discours hypocrite de ce gouvernement, qui là encore utilisera la désinformation vis-à-vis des populations profanes, tout en limitant voire dénigrant les explications des partenaires sociaux.

 

L’autre, nos enfants ne sont ils pas été heureux de n’avoir à travailler 40 heures plutôt que 60 à 70 h par semaine comme à la sorti de la guerre, sont ils fâchés d’avoir des congés, d’avoir des biens à ne plus savoir qu’en faire, d’avoir un service de santé qui feront d’eux des centenaires.

Et avec cela ils seraient incapables de survenir aux besoins de ceux qui les ont nourri jusqu'à aujourd’hui, alors que ceux qui nous demandent de faire des restrictions terminerons leur vie dans des draps de soie cousus d’or comme à l’époque des canuts.

 

Pour chanter Veni Creator
Il faut avoir chasuble d'or
Pour chanter Veni Creator
Il faut avoir chasuble d'or
Nous en tissons pour vous, Grands de l'Eglise,
Et nous, pauvres canuts, n'avons pas de chemises !

 

La représentation heureusement n’est plus la même mais l’esprit demeure, ceux qui sont gavés de pognons demandent toujours aux autres les privations.

 

 

Rédigé par ddacoudre.over-blog.com

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