Le mythe de la gouvernance s’installe.

Publié le 15 Juin 2010

Le mythe de la gouvernance s’installe.

 

Et voila la commission européenne qui veut surveiller les états, l’on croirait rêver si je ne savais pas qu’il y a des personnages qui pensent qu’ils sont détenteurs, ou garants, ou soldats fidèles d’un modèle « eurocratique ».

 

Quand des personnes nous parlent de gouvernance mondiale, nous devrions les écarter du pouvoir, quelque soit leur qualité intellectuelle ce sont des personnages dangereux qui n’ont rien compris à l’existence qui ressemble à peu pré à ceci.

 

Par analogie, notre monde ressemblerait à un puzzle en expansion où chaque pièce se renouvelle, se multiplie, varie de forme, de couleur, de place, et modèlerait une image sans cesse changeante. Un puzzle que nous n’avons aucune chance de lire dans son ensemble par notre seul regard, et même si nous nous situions dans une position hypothétique d’observateur, nous ne pourrions observer et comprendre que le passé, car le temps de décoder ce que nous observons, l’image que nous définissons n’existe plus. Si bien que l’étroitesse de notre regard ne nous permet d’exister que par défaut tout en étant partie intégrante du monde objectif. Monde objectif que nous devons percevoir par nos sens.

 

Mais nous sommes sauvés, nous allons avoir une gouvernance qui survolera le monde et sera capable de prévoir le futur.

La fin des énergies fossiles va faire voler tout cela en éclat, car nous allons très certainement nous entretuer pour en disposer. Pour la seule et bonne raison qu’avant que nous ayons pu mettre en place une économie de renouvellement et de remplacement, la croissance des états émergents rendront ces matières premières plus rares, si ce n’est le marché qui se lancera sur ces matières parce qu’elles seront plus juteuse que les rentabilités financières d’états de l’occident englués dans leurs dettes et dans la décroissance.

 

Alors je veux bien entendre de la nécessité d’une gouvernance, mais j’aimerais en connaître quelques projets. Or jusqu'à présent nous avons des déclarations, de moralisation, de volonté de régulation, et les seules mesures qui ont surgit de ceux qui tiennent ce discours, sont l’acceptation de la rigueur et leur soumission aux marchés en nous faisant gober qu’ils luttent contre les spéculateurs, alors qu’ils n’offrent que des liquidités aux banques engluées dans l’endettement des états qu’ils ont organisé par dogmatisme.

 

Doit-on au travers du responsable de la commission de l’union, comprendre que cette gouvernance serait un encadrement politique qui veillerait que les populations ne prétendent pas s’offrir plus que ce que leur rétrocède les marchés.

 

Nous devons à terme en être inquiet, j’ai eu l’occasion de m’en expliquer dans un article sur le marché et la pensé Malthusienne http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=74628.

Personne ne peut dans un puzzle comme n’autre existence fait d’aléas, pronostiquer durablement une capacité à englober la planète, même si les moyens technologiques permettent de l’envisager.

L’échec de La tour de Babel en est la parfaite illustration, déjà nos ancêtre avaient compris cela.

Maintenant se coordonner coopérer est autre chose et acquérir la conscience que les autres ne sont pas nos ennemis est une autre démarche.

 

Cette proposition du responsable de la commission donne un aperçu de cette gouvernance, ce ne seraient pas des élus des peuples, mais un conseil de surveillance de technocrates liés par une pensé unique qui se contre foutrait royalement de ce que pensent ou veulent les populations.

Eux sauraient mieux où se situent leur intérêts et quel modèle elles doivent suivre.

 

Quand je vois le peut d’inquiétude que cela soulève je me demande si les populations ont pleinement conscience que certain envisage une dictature mondiale sur la base d’un modèle unique, celui du marché.

De plus ils voudraient nous faire croire que là ou ils ont échoué, en Europe, cela réussiraient mondialement.

L’abolition des frontières des états ont permis aux capitaux de circuler d’un bout du monde à l’autre grâce aux technologies et demande d’une certaine manière une coopération entre les états.

Nous savons donc que les marchés sont devenus apatrides, et cette volatilité en quelques minutes rend les états quasiment impuissant, puisqu’ils n’ont rien à leur opposer à la même vitesse. Partant de là nous comprenons que la réponse nécessaire réclame une structure adéquate. quand il s’agit de l’Europe et qu’il est bien plus facile de donner pouvoir à une commission que de réunir 27 chef d’états, de même qu’il est plus facile de construire une gouvernance mondiale que de réunir un G20.

 

Pourtant l’argument est trompeur, nous voyons bien que dans les deux cas il s’agit d’apporter une réponse à la circulation des masses monétaires qui se place là où elles retirent un rapport financier, sans souci autre que celui de faire des gains. Il y a des réponses à apporter, mais ce n’est pas l’objet de ma réflexion.

C’est de nous faire toucher du doigt un discourt lénifiant que nous avons entendu se répéter inlassablement, que les marchés assuraient la prospérité des populations.

 

Or que constatons nous, que lorsque la croissance n’est plus et qu’il n’y a pas de moyens de s’y opposer par une émission de monnaie régalienne, les marchés agissent comme une pompe aspirante et le seul recours des états est de se plier à leur exigence, mais en plus d’inciter nos dirigeants à envisager de sortir de l’organisation démocratique des peuples pour se soumettre à des gouvernances qui les passeraient aux comptes des pertes et profits.

 

En un mot nous passerions de la dictature des marchés à une dictature politique, et il y en a encore qui sont capables de nous expliquer que le marché et le meilleur outil de régulation du libéralisme.

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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