Vers une « écoéconomie ».

Publié le 20 Décembre 2011

 


Depuis le 17 ième siècle nous appliquons des théories sur le libéralisme qui furent fondatrice de toutes les adaptations que nous avons élaboré. C’est ainsi que pour les principaux Locke pose la base de certaines applications moderne, droits naturel qui déboucherons par bien des méandres sur les droits  universel de l’homme, l’état de droit, la liberté de conscience et la désobéissance civile, et sa lettre sur la tolérance, combat les dogmes religieux intolérant, et fait entrer la juxtaposition de libéralisme et de tolérance, ce qui implique que le libéralisme inclus la tolérance.

 

C’est loin du discourt sur la tolérance zéro.

 

Nous retrouverons les mêmes préoccupations dans la théorie des sentiments (affirmation contre les théories de l'égoïsme et de l'intérêt, le caractère désintéressé de certains de nos jugements) d’Adam Smith qui est régulièrement passé sous silence pour ne retenir que la richesse des nations, alors qu’il a traité , pour se rapporter à notre temps, de l’aspect humain, et non des ressources humaines.

 

Nous attribuons donc le libéralisme économique à A. Smith, et l’école autrichienne à Richard Cantillon ceci n’a aucune espèce d’importance pour mon développement car tous deux n’ont rien inventé qui ne soit le fruit de ceux qui les ont précédés, seulement pour les exégètes de ces questions.


Nous attribuons à A. Smith l’idée d’un marché « autorégulateur » guidé par une main invisible, et il ne s’agit pas d’une liberté de faire économiquement ce que l’on veut, mais de suivre le marché, sinon c’est l’échec ou la ruine. Le hic est que le principe du marché d’A.Smith s’applique à une économie artisanale.


Dans le déroulement de l’évolution du commerce et des productions industrielles ces idées ont fait écoles,  il y en a eu beaucoup, et elles ont fini, en partant d’un libéralisme tolérant et créateur de richesses qui ne visait pas les travailleurs de l’époque, en un libéralisme dogmatique et exploiteur de ces mêmes travailleurs au travers de l’organisation capitaliste des productions et des finances.


Ainsi donc l’idée d’un état  protecteur de la main invisible nous sommes passés à celui de la loi du marché s’autorégulant, avec son lot d’intolérance dogmatique y soumettant les hommes par là pensé unique.

Donc depuis richard Cantillon ou Adam Smith, il c’est écoulé, je vais prendre 1700, 311 ans de formes diverses d’application du libéralisme perturbé par la révolution et la prise lente de conscience de la classe ouvrière, pour engendrer le socialisme.


En quelque sorte l’opposition permanente entre la théorie des sentiments et la richesse des nations, a donné la lutte de classe et le socialisme, et non l’autorégulation du marché, à moins d’affirmer que la lutte des classe est le produit de la main invisible ce qui serait une absurdité absolue car cela écarterait la biologie de l’humain.

Souvent j’écris que l’on ne peut réduire l’existence à une comptabilisation de la vie, car c’est en exclure l’humain pour le contenir dans une aliénation par le travail, de laquelle il c’est éloigné depuis 1936 par le pouvoir de classe permit par les développements technologiques, et aujourd’hui par une aliénation financière (la dette), certains nous proposent d’y revenir, pour des richesses qui ne sont plus celles des nations mais d’oligarchies ou ploutocraties sous diverse formes.


Dans notre présent la loi du marché autorégulateur c’est installé depuis 1984 environs sans contestation sérieuse capable d’une alternative économique après l’éviction progressive du keynésianisme le décès du communisme remplacé par le passage à la monétarisation, et l’on nous explique, comme A. Smith le faisait en son temps, qu’en dehors de ce choix c’est la ruine.  Nous sommes donc passés de l’appropriation de l’autorégulation par le capitalisme à une appropriation de la loi du marché par la finance avec le même absolutisme que combattait le libéralisme de Locke, même si celui-ci est capitaliste plutôt que religieux.

C’est ainsi que la richesse des nations est devenue la justification de l’enrichissement  sans mesure, sans jamais prendre en compte « la théorie des sentiments », qui est la régulation de la richesse car nous ne sommes pas obligé de vivre nos égoïsmes, contrairement à ce que n’ont pas cessé de développé les protagonistes de l’individualisme détruisant la « nation » et la « solidarité ».


Ainsi de 1984 à aujourd’hui soit en 27 ans l’appropriation du libéralisme par le marché financier a conduit le pays ou va le conduire dans une impasse. Il aura eu la construction la plus éphémère de toutes les expressions du libéralisme en ayant conduit à la crise de la dette, car pour en sortir il faudra  retrouver une nouvelle croissance, il faudra faire appel au pouvoir régalien et régulateur de l’état.


L’état pour qu’il fasse le pont entre la théorie des sentiments puisque les citoyens n’ont plus de classe pour se solidariser et la richesse des nations dont ils ont été exclus.


Régulièrement nous entendons dire que la crise de la dette est liée à la crise bancaire de 2008, il faut savoir que la SFEF a émis pour environ 80 milliards d’euros sur les marchés, et reprêté 77 milliards aux banques. Le dispositif est aujourd’hui en veille, compte tenu de l’amélioration de la situation des banques françaises. Alors qu’en nous comparons ce prêt au 1646 milliard de la dette, le compte n’y est pas, et l’excuse est foireuse.

La dette va imposer d’abandonner  malgré bon gré la monétarisation et revenir au bon vieux Keynes, avec pour objectif une nouvelle « écoéconomie ».

Cela va dépendre de cette élection de 2012, ou nous entrons dans la dictature démocratique, ou nous affrontons l’Europe pour imposer le keynésianisme régulateur, puisque la main invisible est aveugle, après ce sera un autres temps et moi je fumerais des mauves.

 

Ainsi A.Smith à implosé sous les égoïsmes, chez tous ceux qui de lui n’ont voulu ne se souvenir que de la richesse des nations qu’ils se sont appropriés, comme tous ceux qui aujourd’hui ne proposent que des solutions financières à une évolution nécessaire de la société, comme je m’en suis expliqué dans un article précédent. http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=106428.

 

Chacun aura pu lire dans cet historique le rôle important du socialisme réformateur représenté pas le PS qui n'a plus fait le lien indispensable, et à même contribué à supprimer la notion lutte des classes dont il été issu, j’ai encore le discourt de Mitterrand dans les oreilles. 

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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