La France enceinte d’une dictature.
La France enceinte d’une dictature.
Le foetus est là, il grandit tout doucement, cette élection va le nourrir un peu plus.
Globalement 97% des français votent dans une élection, il y a donc 3% d’entre-deux à écarter de toutes analyses. Il reste donc à analyser les 53.5% sur ces 97% du corps électoral.
Il me semble qu’en démocratie ce soit la majorité qui représente l’opinion valablement exprimée. Ceux sont donc bien les motifs de ceux qui ne se sont pas rendus aux urnes qu’il convient d’interroger.
Globalement les français s’éloigne de la compréhension des institutions plus elles se distancient de leur sphère individuelle sur la quelle ils se sont repliés depuis les années 90. Aujourd’hui encore 81% d’entre eux disent compter que sur eux-mêmes, 76% n’ont plus confiance aux partis. Il me semble inévitable que ceci se retrouve dans les résultats des élections, tempérés par le fait qu’ils soient encore entre 57% à 69% à considérer que voter aux élections permet aux citoyens d’exercer une influence sur les décisions de la France.
C’est ainsi que nous sommes passé de 22.1% d’abstention au régionale de Mars 86 à 53.5% aujourd’hui, ce n’est donc pas seulement le désintérêt pour celle–ci qui justifie cette augmentation, et encore faut-il se féliciter que cette élection ait mobilisé sur le rejet de la politique du gouvernement sinon cela aurait été pire.
Actuellement 55% à 68% des français ne font pas confiance au gouvernement, à l’institution présidentielle, à l’UE, à OMC, aux grandes conférences internationales. Dans cette enquête d’opinion c’est le gouvernement qui détient la palme avec 68% de français qui ne lui font pas confiance, de quoi me semble-t-il rendre peut crédible les justifications avancé par l’UMP sur leur débâcle, mais pas de quoi se hâter de crier à la victoire d’un renouveau à gauche, nous en sommes loin, car de 4% à15% de français seulement pense que militer dans un parti peut changer les décisions de la France.
Si vous m’avez suivit il faut donc s’interroger où vont aller les voix des électeurs qui pensent utile de voter pour changer les choses et ne pensent pas le faire en votant pour un parti.
La réponse se trouve dans l’élection de Mr Frêche, dans l’action populiste, puisque le français ne perçois que les trous des trottoirs de sa sphère immédiate et il l’avait dit (81% compte sur eux), alors qu’il n’a plus confiance dans sa représentation démocratique les partis, il l’avait dit aussi (76% des français non plus confiance dans les partis politiques).
Ne me faites pas dire que Mr Frêche est un populiste, il se sert du populisme pour réaliser ses réalisations visionnaires, car il ne dispose pas des moyens d’établir les base d’une évolution dictatoriale, tout au plus deviendra t-il un mandarin local, sont cas est intéressant pour le rapport des voix qui ne veulent ni du pouvoir ni des partis. Le même résultat au niveau national nous apporterait une dictature car il disposerait alors de l’armée et de la police je vais y arriver.
Que nous avaient dit aussi les français, que leur confiance allaient vers les scientifiques 90% (CNRS) vers la santé 86% (hôpitaux), vers l’école 83%, vers l’armée 75%, les associations 71%, la police 71% également.
Si nous faisons abstraction des trois premiers pourcentages qui représentent l’espérance des français face à leurs peurs : la science face à l’inquiétude des technologies, les hôpitaux face aux risques de santé, l’école face à l’accès à un métier, nous y trouvons immédiatement après des forces de sécurité : l’armée, la police, avec en plus aujourd’hui le monde associatif, en charge également de la défense des intérêts particuliers et communautaristes dont aucun ne dispose d’un pouvoir politique (sauf de lobbies).
Le seul monde associatif qui en dispose d’un, ce sont les syndicats comme force d’opposition et de contractualisation et ils sont rejetés à auteur de 72%, et les partis politiques à 76%.
L’administration recueille encore 63% d’adhésion, 60% pour les grandes entreprises publiques (ce que vous en conviendrait ne reflète pas ce qu’en rapporte les médias en qui seulement 27% des français ont confiance et le gouvernement qui harangue en permanence la fonction publique en qui 31% des français font confiance), 60% en la justice ce qui est trop peu pour une telle institution.
Nous voyons donc une demande de « pouvoir étatiste » clairement exprimé, et dangereusement exprimé au travers des besoins de sécurisation dans, je dirais tous les domaines, mais pas par en priorité le pouvoir économique mais par la force répressive armée police. Ceci indique que malgré la défiance en vers les médias, 69% des français écoutent les JT sur TF1, FR2, Soir 3 qui depuis les années 90 ont comme lied motif des sujets sécuritaires.
Il n’est donc pas anormal de les trouver dans cette position privilégiée. Il faut donc en convenir, en cas de difficultés ceux sont eux qui seront sollicités et espérés avant toutes possibilités de solutions par un débat politique, puisque ceux qui l’animent en démocratie, les partis et les syndicats ne font plus autorité.
Nous avons de manière inconsciente ouvert la porte et créé les conditions de l’avènement d’une dictature.
Comment en sommes nous arrivé là, par le réflexe normal du replie sur soi face, à des partis qui ont prôné durant toutes les années qui ont suivit la fin du socialisme la prospérité grâce à la loi du marché et de la libre entreprise du commerce.
55% des français se méfient des grandes entreprises privées, 63% des banques, 61% de l’OMC, 59% des compagnies financières d’assurances ou banques, 75% pensent que les entreprises ne cherchent qu’a faire des profits et s’entendent entre elles pour maintenir des prix élevés, 91% pensent qu’il faut réformer le capitalisme.
Nous voyons donc que ce qui leur avait été vendu comme devant assuré leur prospérité par le PS et l’UMP plus de la moitié des français considèrent, en étant gentil, qu’ils n’y font pas confiance.
Par contre ils ont confiance dans les entreprises artisanales pour 61%, nous avons là un autre indicateur du replie sur sa sphère individuelle de perception restreinte, justifiant la méfiance dans tous ce qui n’est plus à la mesure de leurs perception ou compréhension, (l’on comprend pour quoi Mr Frêche bouche les troues des trottoirs).
Notre président va s’y mettre aussi, déjà sur les plateaux de télé la couleur a été annoncée, il fallait seulement être un peu attentif aux propos de Mr Copé et Jégo, , nous devrions donc assister à moins de remise en cause de l’administration et des ses représentations (y compris les grandes entreprises), et un renforcement du contrôle des populations, mais rien n’est moins sur tant le dogmatisme et autocratie du président est prégnante, la note d’espérance vient d’une certaine contestation au sein de l’UMP mais !
Mais alors avec tout cela le Front de Gauche, le NPA et le FN ou Bayrou auraient du exploser leur score. Hé bien non ! et c’est le FN qui s’en sort encore le mieux en étant dans de nombreuses triangulaires.
Souvent je râle car je voudrais que les français apprennent plus, pour disposer de plus d’éléments de compréhension du monde, mais ceci ne les empêche pas d’avoir compris que leur avenir ne se trouvait pas pour l’instant dans ces partis qui restent marginaux.
Depuis le temps qu’ils se présentent indépendamment du clivage stupide gauche droite que nous vendent les politologues médiatiques, les français restent fidèles dans leurs grandes majorité à leur famille politique (heureusement pour le moment), et les partis marginaux n’offrent pas une vision assez claire d’un renouveau politique.
Un renouveau pour réaliser une alternance sociétale de nature à redynamiser la confiance.
Renouveau qu’il ne faut pas espérer un de la part du PS et de l’UMP.
S’ils étaient en mesure d’affronter les banques et réformer les entreprises en dehors des discours lénifiants, ils l’auraient déjà fait.
Or l’un et l’autre sont verrouillés par la constitution Européenne qu’ils ont fait passer en force chez nous comme dans les autres pays et donc une partie des populations ne veulent plus. Seulement 42% veulent s’ouvrir au monde d’aujourd’hui, 67% n’espèrent rien des rencontres comme celles du G20, 61%, se méfient de l’OMC et 55% de l’UE.
Le référendum sur l’UE a marqué une transition importante, celle de la fin en l’espérance, que par le commerce l’on pouvait réunifier des populations (comme cela avait été attendu par le traité de Rome en 1957) et déboucher sur une organisation politique. Si cela le devient un jour, ce sera en l’état de nos situations, une dictature, puisque chez nous plus de 70% de français ne veulent plus de l’Europe du marché. Ils ont compris qu’ils n’en seraient plus des acteurs mais seulement des exécutants exploitables, car en 53 ans d’existence elle a été incapable d’élaborer une convention collective Européenne sur les droits sociaux.
Leur refus exprimé lors du référendum, n’a pas pour autant bénéficié à ses opposants, car ils ne faut pas se voiler la face, c’est à une élection nationale que nous avons eu à faire par régions interposées.
Il n’y a aucune raison pour que le PS crie victoire, bien au contraire la question qui se pose est de savoir s’il va oui ou non tromper ses électeurs une nouvelle fois.
C’est sur cette question qu’il joue son crédit pour les législatives, mais saura-t-il proposer un projet de société plutôt qu’une écurie présidentiable.
Je parie sur l’écurie présidentiable car les médias vont le pousser à cela, le PS n’a pas su embrayer derrière l’esclandre de Peillon pour pousser les médias à sortir du spectacle polémiste et peoples auquel les a entraîné le président, même si dans le Languedoc il a coupé l’herbe sous les pieds de la candidature de Mme Royal.
Quelque soit le résultat du deuxième tour, ce ne sera qu’un résultat de raccroc pour les uns et les autres, le succès annoncé du PS n’en sera pas un, en vérité, je souhaite pour eux qu’ils aient cette lucidité. La seule véritable expression de ce vote, qu’il soit observé par les abstentions ou les expressions électorales, est le refus de la politique du gouvernement.
Celui-ci la poursuivra prisonnier de sa logique, malgré les annonces de son illusionniste.
Comme les partis et syndicats ne peuvent pas mobiliser pour inverser son entêtement au service du pouvoir économique (la manifestation de 3 millions de manifestant là démontré) il aura recours au droit de la force, comme toutes les structures qui ne bénéficient pas d’une légitimité démocratique majoritaire.
Le seul moyen de nous préserver d’une marche en avant vers un état totalitaire, est de ne pas avaliser des résultats électoraux qui ne recueillent pas la moitié des inscrits.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, les restes du socialisme doivent se réformer et se regrouper avec d’autres pour repenser une société plus éthique.
Mais ils s’accrochent à leurs acronymes.
Le socialisme historique a été enterré sous le mur de Berlin, il faut en faire le deuil, ce n’est pas pour autant renoncer à la lutte contre l’oppression d’où qu’elle vienne, pour instaurer plus de participation démocratique et de justice sociale, ni renoncer à d’autres transformations de l’OMC et de la production capitaliste vers un avenir à construire.
En l’état ceux qui seront à même de proposer des modifications du système bancaire, du système boursiers, des relations sociales dans les entreprises, des réformes de la propriété du capital, et redonner à l’état la capacité de solutionner les problèmes par la création de monnaie productive plutôt que par la force répressive, se fond une place pour l’avenir.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais les français quand ont les interrogent malgré leur paradoxe.