critique

Publié le 13 Décembre 2024

Ces rois qui se croient républicains

Une belle nomination comme fin de carrière pour Bayrou ; mais ce n’est pas mon sujet. Parlons plutôt de ces impôts que nous perpétuons en pleine république depuis des années. Ils ont fait l’objet d’une précipitation pour légiférer par une loi pour les prélever. Nous sommes tellement de bons citoyens républicains que nous aurions été nombreux à être heureux d’avoir des agents de la fonction publique qui travaillent gratuitement, depuis le temps qu’ils sont ostracisés de fainéants. Mais c’est une occasion manquée, le roi va envoyer Don Salluste de Bazan récupérer "dés lors" et se plaindre de "la folie des grandeurs" de la dette.

La révolution continue le prélèvement royal (tailles, gabelles, etc.), par des impôts en le rendant plus juste. Avec la Déclaration des droits de l’homme, désormais, le peuple, à travers ses représentants, doit donner son consentement à un système qui soit au bénéfice de tous. De la simple question économique, on passe à celle de la citoyenneté. Depuis lors, chaque citoyen estime recevoir de l’État plus qu’il n’a versé.

Dit comme cela, c’est une absurdité. Alors qu’en disant chaque citoyen attend de l’État plus qu’il n’a versé, laisse un espoir dans la croyance que l’État peut donner plus à chacun. Et c’est ce qu’il fait avec l’endettement, car je ne l’ai pas calculé, mais je ne crois pas que seulement l’augmentation de la population la justifie.

J’ai souvent donné mon opinion sur le sujet, d’une manière tout à fait simple. La monnaie disponible chez chaque citoyen, riche ou pauvre, ne peut être suffisante pour engager les désirs et besoins qui naissent de l’évolution même de nos existences humaines. Notre organisation de financement de nos décisions citoyennes ne rend pas compte du coût réel de celles-ci pour chaque citoyen imposable. Il est noyé dans tous les prélèvements directs, impôts et taxes, et tous ceux indirects quotidiens comme la TVA. Il se perd dans la croyance qu’en faire payer aux entreprises nous en dispense, alors que nous les payons quand nous achetons le produit ou le service d’une entreprise. Nous connaissons cela, mieux vaut ne pas savoir de quels maux nous souffrons pour mourir heureux.

Je suis donc désolé de nous rendre malades. Les recettes fiscales en 2023 s’élèvent à 255,7 milliards d’euros. Évaluée à 101 milliards d’euros dans la loi de finances initiales 2024, la TVA représente 27 % des recettes fiscales et non fiscales de l’État. Elle est suivie de l’impôt sur le revenu (25 %) et de l’impôt sur les sociétés (19 %).

C’est déjà pas mal, en consommant tous les jours, nous payons 101 milliards d’impôts indirects (naturellement la TVA des entreprises se retrouve dans le coût de revient que payeront ses clients, et il arrivera à la poche du salarié client). J’espère qu’un jour nous comprendrons que les prélèvements sur les entreprises ne sont qu’un paiement anticipé de chaque consommateur. Cela nous éviterait de réclamer qu’on les impose, en croyant nous épargner du montant de leur versement. Tout simplement parce que celui-ci nous l’effectuons à petite dose, sans nous en rendre compte à chaque achat.

En 2023, l’impôt sur le revenu a rapporté à l’État plus de 82 milliards d’euros, ce qui représente 20,8 % des recettes fiscales de l’État. Le nombre de foyers assujettis, c’est-à-dire ayant réglé l’impôt sur le revenu, est de 18,2 millions sur les 40,7 millions de foyers fiscaux (devant rédiger une déclaration). Cela revient à dire qu’en fin 2023, 30,4 millions de personnes sont en emploi en France, dont 27,0 millions de salariés ont payé la totalité des recettes de l’État. À titre de TVA, chacun a payé 101 milliards : 30,4 millions = 3222 €. Il nous reste 154,4 milliards, moins 82 milliards d’impôts directs = 72,4 milliards que règlent à petite dose tous ceux qui ont un revenu pour eux ou leur famille dépendante, soit 72,4 milliards : 30,4 millions = 2381 € par tête. Et d’une manière plus simple, les répartissant sur 18,2 foyers assujettis, ils devraient régler 14 967 € par an, si nous avions un règlement des financements des ressources de l’État direct.

Cela revient à dire et à accepter que par un financement réellement visible et mesurable, en moyenne, le financement individuel annuel d’un assujetti du budget de l’État est à la hauteur du SMIC annuel de 20 966 euros brut, et 17 796 euros net en mai 2023. Ce sont ces sommes que payent de manière progressive ceux qui sont soumis à l’impôt sans s’en rendre compte.

En 2023, la dette s’élevait à 48 milliards, c’est-à-dire le coût des besoins réels supplémentaires humains à ceux satisfaits par le financement direct et indirect. Notre système fiscal archaïque est à bout de souffle, comme pouvait l’être en 1789, le système fiscal reflétant l’inégalité flagrante de la société, en même temps qu’il la renforçait.

Il serait temps que les citoyens cessent de croire aux miracles de la société libérale individuelle, dans laquelle pour ne pas avoir à verser un financement public voté, nous payerions des services privatisés plus chers du montant des dividendes des actionnaires, et cela toujours d’une manière cachée, dans le prix client.

Certes, il est injuste au regard de qui produit la richesse. Mais l’absence de maturité citoyenne est entretenue par ceux qui sont les citoyens libéraux qui prônent en permanence la diminution des impôts, pour leur faire accepter un financement clientéliste quotidien, sans traçabilité du montant, plus cher pour les mêmes biens et services. Je pense que chacun peut trouver le qualificatif approprié à une telle situation. Peut-on se dire citoyen et ne pas accepter la réalité d’un phénomène d’évolution exponentielle d’enchaînements technologiques, dont notre seule obligation est de le réaliser écologique ?

Nous en sommes à un niveau de niaiserie pour ne pas dire plus où tous les jours des appels à la réduction des prix fleurissent dans les propos ou les publicités, tout en ayant des milliardaires qui prospèrent (indépendamment des faillites dans la compétition économique) et la recherche permanente d’une augmentation de salaire qui viendra augmenter les prix pour que les milliardaires le restent. Il serait temps que nos rois cessent de tenir les citoyens en sujets, mais les émancipent réellement en citoyens. C’est ce que préconisait la révolution par le consentement à l’impôt de passer de la simple économie à la citoyenneté en faisant de l’impôt le lien matériel constitutif du peuple français. L’échec en ce domaine est patent compte tenu de tous ceux qui surenchérissent d’astuces pour le réduire. Dans ce cadre, il n’y a pas d’ostracisme envers le « noir ».

Réformer le Système de Financement

Que serait-ce que de réformer notre système de financement des services ou des actions confiées à l’État ? Évaluer les financements nécessaires pour satisfaire les demandes acceptées par le Parlement, avec l’analogue dans les mairies, départements, régions ; déterminer quelle part du financement doit être demandée aux citoyens en fonction de leurs différentes sources de revenus, d’où qu’elles proviennent. Ensuite, estimer la part nécessaire de création monétaire par dépôts ou pure ; j’ai toujours opté pour la pure. Que les particuliers fassent appel aux dépôts pour leur réalisation, c’est un moyen de régulation, mais l’État n’est pas le particulier auquel l’a réduit Fillon, c’est une communauté républicaine, sinon il n’y a qu’à réclamer que l’État nous verse des intérêts sur nos impôts directs ou indirects. Ce serait drôle pour une TVA à 20 % : l’État nous rendrait les 20 % du capital, plus 5 % d’intérêt. Cela doit certainement nous choquer, mais est-ce plus choquant que de régler les impôts des entreprises et même ceux de leurs actionnaires en achetant les produits ou les services résultants du travail salarié, tout en réclamant qu’ils soient plus imposés et se plaindre que leur prix client augmente. J’avais oublié que les libéraux ultras nous ont expliqué que le client est roi et non plus républicain.

 

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 19 Septembre 2024

Les grands méchants Loups ?

 

Le grand méchant loup en robe noire d’abbé, connue pour son attrait pour les femmes, au point qu’il leur était demandé d’éviter de se trouver seule en sa présence.

Décédés en 2007, déposer une plainte ne peut pas aboutir, alors les médias l’exposent au pilori, et des citoyens se précipitent sans recul intellectuel, pour moudre du grain avec, dirait Bergeron. Et il n’en a pas manqué. C’est con ça, de constater qu’un abbé a des désirs sexuels malgré ses vœux. Merde ! moi qui croyais que ceux-ci protégeaient, même de l’onanisme. Moralité, quand l’on a sa statue, les désirs d’un petit bout de queue peut vous déboulonner.

 

Tout a commencé en juin 2023, lorsqu’une femme a pris contact avec des responsables du mouvement Emmaüs, pour témoigner. Elle fait part de gestes graves, que le très célèbre fondateur de cette organisation, ami proche de ses parents, lui a imposés. Elle raconte que lorsqu’elle était âgée de 16 à 17 ans, l’abbé Pierre, de près de cinquante ans son aîné, touche à plusieurs reprises sa poitrine. Quelques années plus tard, en 1982, il lui impose un baiser, introduisant de force sa langue dans sa bouche. Emmaüs a demandé au cabinet Egaé, cofondé par la militante féministe Caroline De Haas, de mener l’enquête, pour savoir s’il s’agit d’un cas isolé ou s’il existe d’autres victimes.

Et il en a trouvé, comme en témoigne le rapport publié mercredi 17 juillet 2024.

Dans une société, qui dans sa lutte contre les exactions en tous genres subit par les femmes, se puritanise à l’excès, allons-nous créer une brigade des mœurs, ou légiférer pour que chaque femme qui consent à un rapport sexuel atteste par écrit de celui-ci. Je pense qu’il ne nous a pas échappé que dans notre société si nous ne pouvons pas faire état d’un écrit attestant nos dires nous ne sommes pas crus. Au point que son absence permet de douter de toute exactitude formulée.

L’autre problématique que soulève cette affaire est qu’en droit une loi n’a pas d’effet rétroactif. Entré dans le Code pénal en 1791, le viol n'a été défini et véritablement puni qu'à la fin des années 1970. Une évolution du droit et des mœurs qui doit beaucoup à la campagne menée par les féministes du MLF. De nombreuses propositions sont déposées au Sénat et à l'Assemblée nationale par les différents groupes politiques. La loi est finalement examinée au Parlement le 11 avril 1980 et publiée au Journal officiel en décembre de la même année. C’est dire si les agressions commises par l’abbé avant cette parution officielle ne peuvent être en droit répréhensible. Mais il en va autrement avec notre mémoire qui, pour des actes, non consentis avant la loi, s’actualise avec l’évolution des mœurs et donne une résurgence à des souffrances enfouies dans le temps.

Était-il nécessaire de déboulonner l’abbé Pierre faute de pouvoir condamner un mort ?

Son œuvre n’est-elle pas au-dessus de ses faiblesses ?

Tous nos hommes célèbres dont les statues s’élèvent ici et là, avant 1970 ne risque pas d’être mis au pilori des médias, car toutes les femmes qui ont dû passer sous leurs verges ne sont plus de ce monde, ou avec leurs raisons se taisent. Pour en savoir plus, https://www.lhistoire.fr/.

C’est ainsi que sur une estimation de 84 000 agressions sexuelles estimées, seulement 7000 ont donné droit à une condamnation.

Nous pouvons tout de même nous interroger sur les réactions émotionnelles de certains citoyens qui semblent au travers des médias découvrir la vie, et ils devraient se méfier, car sous de bonnes intentions se cache souvent le pire à venir. Il suffit de lire les sorcières de Salem.


 

L’autre méchant loup est cet époux qui a prostitué son épouse en la droguant durant dix ans sans en retirer une rémunération, car à ce jour nous ne savons pas ce qu’il advenait des vidéos qu’il a réalisés.

L’écho médiatique de ce dossier qui se caractérise par le nombre d’hommes accusés de viol sur madame Pélicot depuis dix ans ressemble à une industrialisation de l’utilisation de la pilule du viol, qui généralement n’est abordée que par une seule victime.

Que madame Pélicot ait subi les perversités de son mari, confirme ce que nous savons, que la majorité des actes de viol se passent intrafamilialement.

Quand cela concerne une personne sans lien familial, nous qualifions cela de prostitution et l’acteur agissant de proxénète.

Si monsieur Pélicot avait reçu une rémunération des participants, il tomberait sous le coup de proxénétisme.

En France, en 2023, pour l’ensemble des infractions relevant de l’exploitation sexuelle, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 11 470 victimes mineures et majeures. 84 % de ces infractions ont été commises hors du cadre familial.

Nous l’avons compris, ces 11 470 personnes ont été contraintes d’une manière ou d’une autre et 16 % l’ont été dans le cadre familial, comme monsieur Pélicot, c’est pour cela que j’ai écrit, il est passé à un mode industriel, c’est ce qui le différencie de ces 16 %.

Une fois de plus les associations féministes trouvent là du grain à moudre et s’ingénient à en mettre du pilori, en publiant sur le Net les noms des participants aux perversités de monsieur Pélicot sans aucune réserve, sans attendre que les juges aient rendu leur verdict sur tous les acteurs de ce drame, et sans mesurer les conséquences de leurs actes sur les familles de ces participants préjugeant de leur condamnation. Voilà les conséquences d’une analyse émotionnelle, que n’emporte pas la lutte pour la liberté des droits des femmes.

Nous trouvons là le comportement inversé des Sorcières de Salem.

 

Le proxénétisme direct, défini comme le fait « d'aider, d'assister ou de protéger la prostitution d'autrui ; de tirer profit de la prostitution d'autrui, d'en partager les produits ou de recevoir des subsides d'une personne se livrant habituellement à la prostitution; d'embaucher, d'entraîner ou de détourner une personne en vue de la prostitution ou d'exercer sur elle une pression pour qu'elle se prostitue ou continue à le faire. »

 

Le dernier grand méchant loup que j’ai listé est ce citoyen qui a tiré sur un employé municipal et autour du décès duquel c’est organisé une marche blanche d’empathie et de compassion.

Il y a comme cela des morts qui émeuvent plus que d’autres, pour peu qu’ils soient utiles à la démonstration de l’existence de l’insécurité, comme l’affirmait une dame dans le radio-trottoir télévisé.

Combien de chance que ce type d’événement se produise, qu’un acte civique se transforme en un meurtre ? Était-il judicieux d’en témoigner comme preuve de l’insécurité.

La journaliste était-elle obligée de choisir cette opinion parmi d’autres qu’elle a forcément recueillis en sachant qu’il ferait tache et accroitrait le sentiment d’insécurité au point où les services de sécurité privés trouvent du grain à moudre pour vendre leurs services.

Tous les jours ont lieu 10 137 crimes et délits depuis 1995 et nous vivons avec l’impression que nous découvrons ceux que rapportent les médias, comme tous leurs reportages sur l’usage sécurisant des vidéos de surveillance, alors qu’existe des études scientifiques qui démontre leur peu d’efficacité sauf pour les sots qui commettent leurs délits sous leur œil.

Une étude commandée par les gendarmes montre la relative inefficacité de la vidéosurveillance. Menée par un universitaire, l'étude met en lumière un faible taux d'élucidation des infractions et des effets quasiment nuls en matière de prévention de la délinquance.22 déc. 2021

 

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 1 Septembre 2024

Les citoyens désirent de plus en plus une justice vengeresse qu’une justice dite de citoyens civilisés.

Depuis 3750 la justice a été retirée aux citoyens, car les personnes concernées par un fait répréhensible émotionnellement se vengeaient par des réponses supérieures aux faits qu’elles avaient subies. D’où l’adage, œil pour œil dent pour dent. Avec la suppression de la peine de mort, nous avons mis fin politiquement aux derniers vestiges de cet adage.

Pour autant, émotionnellement, les victimes, en réclamant justice, réclament que celle-ci les venge des événements quelles ont dû subir. Seules les victimes ont le droit d’exprimer exagérément leurs souffrances, bien au-delà de ce que les législateurs fixent comme quantum aux faits réprimandés. En ce domaine, il n’y a pas de justice, qui peut dire que les peines fixées pour les faits asociaux sont justes, personne. Elles dépendent du jeu des acteurs politiques et de la tolérance ou non des citoyens. Elles dépendent également de cette croyance que la punition est la réponse à toutes les insuffisances sociétales ; DANS CE DOMAINE LA PRATIQUE RECURENTE DE LA PUNITION DISTINGUE LES PARTIS DITS DE DROITE . À ce jour aucun État ne peut se dispenser de disposer d’une organisation judiciaire pour régler les problèmes qu’il génère du fait de son organisation sociétale inégalitaire, comme de ceux incombant à l’ignorance du fonctionnement de notre psychisme qui cumule en permanence des paradoxes tenant à l’adaptation de nos comportements innés, tantôt interdits, tantôt encouragés suivants les choix des cultures développés. En ce domaine l’anthropologie des populations offre matière à réflexion et permet de comprendre, comment, ce qui se désigne par justice, peut en fait être injuste.

Nous pouvons lire ceci sur internet.

Le nombre d’homicides est stable depuis la fin des années 2000 en France

5 Déc. 2023

Les meurtres occupent une large place dans la chronique des faits divers, mais on oublie de rappeler une tendance très nette : on s’entretue de moins en moins. Il y a 20 ans, on comptait 1 400 meurtres par an. Aujourd’hui, on en dénombre 1,5 fois moins. Le taux d’homicide pour 100 000 habitants a été divisé par deux (de 3 à 1,4) entre 1993 et 2022. Mais les homicides restent assez nombreux, plus de deux par jour, pour alimenter la chronique médiatique.

Selon le sociologue Nicolas Bourgoin1, la baisse des homicides remonte à la fin du Moyen Âge.  À partir de cette période, les violences entre les personnes sont de plus en plus contrôlées par l’État. En France, le dernier duel à l’épée a eu lieu en 1967. Comme le note le sociologue Laurent Mucchielli, ce processus s’est renversé dans les années 1970 et, ce, jusqu’au milieu des années 1980 : « Depuis la Première Guerre mondiale, c’est la seule période où l’homicide a augmenté durablement en temps de paix. »2.

Au cours de cette période, le chômage a été multiplié par six pour les hommes, ce qui peut constituer l’une des explications. La majorité des crimes sont en effet commis par des hommes vivant dans une situation de grande précarité. Le lien au travail est l’une des formes d’intégration sociale. « 90 % des sujets actifs [les auteurs de crimes] appartiennent aux milieux populaires et se situent dans les plus basses tranches de revenus », note Laurent Mucchielli. Dans le même temps, cette période est marquée par de nombreux crimes racistes à la suite de la guerre d’Algérie.

Comment expliquer la baisse des homicides depuis les années 1990, alors que le chômage et la précarité demeurent à un niveau élevé ? Les données de très longue période montrent que la baisse qui suit les années 1990 constitue une sorte de retour à la normale après un pic dans les années 1980. On peut penser que le chômage et la précarité ont été intégrés. L’effet du choc est passé : ce ne sont plus des événements exceptionnels. Pour Laurent Mucchielli, la diminution des homicides résulte aussi du déclin des crimes racistes et plus généralement celui de la violence politique, de la réduction des règlements de comptes armés entre bandes, ainsi que de la diminution des violences extrêmes lors de braquages. « La chute des homicides pour vols (en particulier ceux générés par les braquages de banques ou de fourgons blindés) dans la statistique de police explique en partie la forte baisse globale des homicides à partir de 1994 », indique-t-il3.

Au-delà, un processus de rejet de la violence extrême4, dont on retrouve plus particulièrement l’écho aujourd’hui dans les violences faites aux femmes, semble avoir repris son cours, après un intermède durant les années 1970-1980. Avec 2,5 homicides par jour, il est possible d’alimenter au quotidien une chronique de faits divers anxiogènes qui frappent d’autant plus l’opinion. Ce qui permet aussi d’éviter de traiter de sujets moins marquants.

Quelle sera la tendance demain ? Depuis une dizaine d’années, le nombre d’homicides est resté stable. La tendance à la baisse est interrompue. Si on met de côté le point bas de 2020, on observe même une légère remontée ces dernières années. Avons-nous atteint un plancher, comme celui des années 1950-1960 ? La hausse récente indique-t-elle une nouvelle tendance, reflet de tensions en hausse dans notre société ? Il est bien trop tôt pour le savoir, contrairement aux jugements portés par certains médias. Dans une société de 66 millions d’habitants, la violence extrême est inévitable, sauf à mettre en place des niveaux de surveillance poussés, qui ne seraient alors pas forcément compatibles avec les libertés individuelles.

 

 

Évolution du taux de condamnation pour homicide (pour 100 000 habitants) sur très longue période

Source : La révolution sécuritaire, Nicolas Bourgoin, éd. Champ social, 2013, d’après la statistique annuelle des condamnations.

Notes:

  1. Voir La révolution sécuritaire, Nicolas Bourgoin, éd. Champ social, 2013.

  2. Histoire de l’homicide en Europe, sous la dir. de Laurent Mucchielli et Pieter Spierenburg, La Découverte, 2009.

  3. « L’insécurité, un épouvantail électoral à déminer », Laurent Mucchielli, The Conversation, 27 février 2020

  4. Bien décrit dans L’invention de la violence, Laurent Mucchielli, éd. Fayard, 2011.

Dans les médias, les deux décès, celui d’une fillette et d’un policier, soulèvent l’indignation de la population. Il n’y a rien à redire dans l’expression d’une émotion tant que celle-ci n’appelle pas au lynchage ou à l’iraison ce qui est un domaine exclusivement réservé à l’expression de la souffrance des victimes.

Mais là encore, nous suivons le choix d’une stratégie médiatique depuis 1990, et nous nous y sommes tellement habitués que la rubrique des violences est incontournable. En cela nous faisons étant d’un choix politique en ne nous émouvant seulement sur les choix que nous proposent les médias pourvu qu’ils soient porteurs d’audience et de débats. Et nous n’en avons cure de savoir qu’il y a 700 décès par accidents du travail, et des souffrances des victimes, exception faite du cas de l’amiante.

Alors dans les débats, chez les adeptes de la punition, solution miracle qui ne s’accomplit jamais, l’accroissement des punitions va bon train. Cet accroissement fut imposé petit à petit dans les esprits par le FN, qualifiant de laxiste toute mesure d’application de la loi. L’idée qu’à la suite d’une garde à vue ne s’en suit pas une incarcération apparaît de plus en plus inopportune et caractérise le laxisme de la justice pour certains. Ceux-ci ne distinguent pas ce qui fait la différence entre une démocratie respectueuse des libertés individuelles, même pour des délinquants ou criminels qui ne peuvent être incarcérés préventivement que suivant un certain nombre de règles précises, et les états totalitaires.

Également, fait son chemin, l’idée que l’on puisse emprisonner à vie une personne pour l’empêcher de récidiver, de tels points de vue relève du Nazisme, de la recherche de l’être parfait. Essayons d’imaginer que dans ce cadre-là nous n’aurions pas de jeux paraolympiques, ayant éliminé tous les handicapés. Je pousse volontairement le bouchon, car tous ces braves citoyens qui relaient l’émotion des victimes en y apportant leurs points de vue existentiels ne se rendent pas compte des portes qu’ils ouvrent. Nous avons déjà oublié que Le Pen voulait ouvrir des centres pour les sidéens, que nous avons ouvert des centres de rétention, et que pour les terroristes ou présumés terroristes certains voulaient les incarcérer à vie dans des centres.

Sémantiquement, le centre c’est moins cruel et plus nov langue que le camp de concentration.

Or je l’ai mis en lecture, cela ne se justifie pas, notre société n’a jamais été aussi sure dans la réalité, en dehors des médias qui alimentent la diatribe de l’extrême droite fascisante, et elle séduit des citoyens qui ne connaissent pas le droit français, comme ils ne connaissent pas plus l’organisation économique, qui par les inégalités de la répartissions de la rareté développe la délinquance et la criminalité.

Concernant la mort de ce gendarme, je trouve inadmissible qu’un gendarme ou un policier perde la vie dans le cadre d’une mission. Ils n’ont pas fait vœu de suicide altruiste comme les soldats. Il n’avait donc qu’à se lever du milieu de la route, il aurait retrouvé le conducteur plus tard par le relevé des plaques d’immatriculation.

Sauf que l’émotion empêche de dire cela, il faut compatir à la doxa développée par les médias et les autorités.

L’émotion soulevée par la fillette est typique que, toutes morts ne sont pas égales aux yeux du public. Si juger avec émotion donne la preuve que nous sommes, que des humains émotionnels, rendre justice n’est pas réclamé ni accéder à celles-ci, sinon la France ne serait qu’une vaste prison et des têtes rouleraient sur les trottoirs, grâce à l’appui des buzz médiatiques des politiques qui surfent sur la souffrance des victimes et du FN/RN qui en a fait sa marque de fabrique depuis 1984.

Les Chrétiens savent combien il est dur de pouvoir pardonner comme le recommandent les évangiles pour ne pas engendrer d’autres souffrances et apaiser les siennes.

De plus en plus aujourd’hui des structures, d’accompagnements et de prise charge, pratiquent la résilience des victimes et des malfaiteurs, mais elles ont peu d’échos médiatiques et s’inscrivent dans cette démarche Chrétienne qui demande à chacun de pouvoir pardonner pour ne pas vivre sa vie dans la souffrance ou dans une prison et se reconstruire.

Mais cela ne satisfait pas le désir naturel de vengeance, c’est toute la différence entre un comportement inné et un comportement civilisé. Encore faut-il le dire pour avancer, comme de dire que la guerre est un crime contre l’humanité du moins quand l’on est socialisant.

 

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 10 Février 2024

Difficile de rendre un hommage sincère à Badinter.

 

Notre monde est comme les aveugles de Brueghel, chaque nation est accrochée à la culotte de l’autre dans le sillon tracé par le patriarcat capitaliste. Cela devrait nous interroger, pour quelles raisons avons-nous peur aujourd’hui de l’incertitude ? La seule terre à conquérir qui appartient à l’évolution. Toutes les nations sont conservatrices parce que nous savons que l’inquiétude de l’avenir des humains demande des assurances. Durant des siècles, les humains l’ont trouvé dans l’espérance d’une éternité religieuse ou philosophique, plus stable et irréfutable, que celles humaines. Tant est si bien que le conservatisme guidé par la peur de l’avenir ne sort pas de son sillon.

L’ancien grand-duché de Toscane de l’Italie, est devenu le 30 novembre 1786, le premier État de l’ère moderne à abolir complètement la peine de mort. La courte République romaine de février à juillet 1849 abolit la peine de mort avant d’être renversée par les troupes françaises. Lorsque le royaume d’Italie a été formé en 1891, tous les États constituants, à l’exception de la Toscane, ont autorisé la peine capitale jusqu’à ce qu’elle soit abolie par le Code pénal en 1889. Bien qu’en réalité elle ait été maintenue en vertu du droit militaire et colonial. En 1926, Mussolini a réintroduit la peine de mort dans la loi italienne. En 1944 elle fut abolie du Code pénal . je mentionne cela au cas où nous y trouverions une ressemblance avec la RN.

En 1863 le Venezuela est un des premiers pays ayant aboli la peine de mort.

En France Napoléon III le 6 février exprime l’idée que le territoire algérien ne saurait être considéré comme une « colonie proprement dite », mais comme un « royaume arabe », affirmant que « Les indigènes ont un droit égal à ma protection et je suis aussi l’empereur des Arabes que l’empereur des Français ».

Le 2 septembre, un décret autorise la création sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie d’établissement pour l’exécution de la peine des travaux forcés. Je laisse chacun apprécier ces trois événements.

Ainsi, Badinter en Europe fut précédé par la Norvège, la Suède, l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande. Dans cette ornière du capitalisme, chacun ne l’a pas suivi sous le même poids des peuples de sa nation. Des pas que certains avaient plus légers que d’autres. Je me souviens des débats au sein du parti, nous n’étions pas tous du même avis. S’il y avait eu un référendum, nous aurions toujours la peine de mort en vigueur dans notre pays. Le conservatisme, la peur et l’ignorance l’auraient emporté. Il est particulièrement triste de faire ce constat historique, car aujourd’hui il ne s’est pas dissous dans les connaissances scientifiques apportées par les sciences de la cognition. L’actualité de journalistiques invalides et l’électoralisme sécuritariste effacent ces sciences humanistes.

Le décès de Badinter voit s’élever toutes les louanges hypocrites de son action dans les médias.

Eux qui concourent tous les jours, par la litanie inconsidérée des crimes et délits à son anéantissement.

Le plus grand hommage que nous lui ayont rendu a été d'inscrire l'abolition de la peine de mort dans la constitution en 2007.

 

S’il n’y a pas à déconsidérer la peur, qui est un attribut instinctif essentiel, nous pouvons rendre la réalité objective des événements qui y conduisent plutôt que de jouer avec eux pour l’entretenir. Nous avons laissé se développer un sentiment d’insécurité, par la théorie, par ailleurs juste, développée par le criminologue Bauer, de convenir que tous les crimes et délits connus, laissent supposer qu’il en demeure autant de caché sinon plus. Avec cette appréciation suggestive nous sommes ainsi passés de la factualité à la suggestion, dont au bout nous pouvons dire, qu’il n’y a plus de présomption d’innocence et que l’humanité est criminelle. Comme espérance nous pourrions avoir mieux. Comment peut-on avoir alors que 90 % des citoyens n’ont jamais eu à faire avec la justice ? Ce qui nous fait 7 millions de citoyens, alors qu’il n’y a que 3.700 000 crimes et délits. Il est vrai que les citoyens dans ce domaine sont fâchés avec la calculette, surtout si dans celui-ci elle dément leurs sentiments portés par la rumeur des réseaux et des médias. Mais les citoyens n’en ont cure, n’en ont que faire, car ce qu’ils expriment au travers de ces appréciations, c’est le mal vivre qu’ils ressentent, l’absence d’espérance et dont l’exhibition de crimes et de délits sur le net ou sur des vidéos sont des exutoires. Sauf que cela conduit au désir de rétablissement de la peine de mort sous réserve que ce soit, pour les autres et non pas pour soi-même, et nous n’ayons pas à exécuter le condamné pour devenir à notre tout un criminel.

Toujours, à nous traîner lamentablement dans l’ornière du patriarcat capitaliste, nous ne pourrons jamais en sortir ou considérer ceux qui en sortent comme des parias, et nous demeurerons incapables de comprendre que le capitalisme accepte l’exception des crimes et délits, auxquels il se livre lui-même dans le cadre d’une concurrence sans moralité, comme un effet pervers de son organisation. Tant que les inégalités sociales, dont sont issus les crimes et délits, hors crimes passionnels, ne dépassent pas un seuil acceptable qui remet en question sa domination. Ils préfèrent, de loin, que l’opinion publique se retour contre elle-même, que celle-ci comprenne et de remonter à la source des inégalités générée par la compétition, dans la répartition de la rareté qui exige la mise en place d’un revenu universel et de donner un sens a son existence. C’est-à-dire devenir civilisé.

Si nous voulons rendre hommage à Badinter, le plus beau qui peut lui être rendu, c’est de poursuivre sa vision humanitaire du monde.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 12 Janvier 2024

2 nœuds de vent monétaire ?

 

J’ai suivi l’émission « l’Événement du jeudi » avec madame Lagarde EX-patronne du FMI et patronne de la BCE, durant cette émission je l’ai entendu expliquer avec intelligence qu’elle voulait maintenir le vent européen à 2 nœuds. C’était amusant pendant la durée de cette émission d’entendre parler du vent. La veille j’étais chez mon dentiste, au moment de régler je lui dis, vous ne mangez pas des pommes de terre. Il me demande pourquoi. Par ce que c’est cher. Il me regarde et j’explique, que s’il manger des pommes de terre, ses soins auraient été moins cher, mais heureusement il ne mange pas du caviar, sinon cela aurait été plus cher encore.

Tout ça pour dire que la valeur, de quoi que ce soit, n’a pas de prix, en dehors de ce que consomment les humains pour produire.

 

Je me suis désespéré quand madame Lagarde expliquait que les entreprises cotées en bourse envisagent de faire des profits en 2025, parce que les humains ne mangeront qu’à hauteur de 2 nœuds en 2024 (l’inflation), alors, les humains au travail coûteront moins cher en consommant moins.

Car les charges de l’entreprise n’augmenteront pas plus de 2 nœuds, et les entreprises pourront envisager des investissements profitables.

Mon petit fils manger avec nous, et je lui dis, nous avons eu la météo à 20h et maintenant dans une émission spécifique. Il me dit pourquoi. Je lui explique que parler de la monnaie c’est parler du vent, car ça n’existe pas, et parler du vent, c’est parler météo. Il faudrait que les débats politiques reposent sur la réalité des prix. Ça donnerait ceci.

-Vous, monsieur Ottol, vous voulez que les salariés ne mangent que des patates, pour que les patrons puissent manger du caviar. - Non-monsieur Malanchan nous volons qu’un vent de plus de 2 nœuds n’emporte pas leurs plantations, pour qu’ils puissent manger. Monsieur Ottol si vos patrons veulent manger du caviar, ils n’ont qu’à aller le pêcher, nous en le pêchants, cela nous donne le droit d’en manger.

Certes, mais les patrons vous ont donné, du vent, pour les pêcher, il est normal qu’ils le gardent pour eux, et que vous vous plantiez des patates, avec le vent qu'ils vous ont donné. Tout cela va changer monsieur Ottol, au pouvoir nous trouverons, en concentrant l'énergie humaine des salariés, à soufflet le vent par une déflagration énergétique, car le prix des choses ne valent que l’énergie des salariés qui les ont produites. Et l'énergie vient de ce qu'ils consomment, regarder vos patrons, ce n’est pas avec du caviar, qu’ils en auront, pour travailler.

C’est bien pour cela, monsieur Malanchan, qu’il faut qu’ils continuent à manger des patates, ça leur donne juste assez d’énergie pour travailler et pas celles pour comprendre et vous porter au pouvoir.

 

Les progrès de l’espèce humaine ont apporté un peu d’ordre dans la compréhension du désordre croissant de l’univers. Notamment par la théorie du chaos qui laisse espérer une compréhension du désordre.

Cette réflexion, qui concernait la connaissance de l’univers cosmique, est aussi applicable à celle de nos existences, puisque nous vivons en son sein. L'Homme n’échappera pas malgré lui à l’obligation de s’éduquer en permanence pour avoir une compréhension plus complète du déroulement de son existence.

Faire face à cette entropie inévitable de notre monde, de notre société, de notre nation, de notre ville, de notre maison, de notre cuisine, pour la maîtriser ou l’accompagner, à l’exemple de la théorie sur le chaos.

Une fois de plus, comme par le passé, malgré nous, nous devons trouver des indicateurs à notre existence. Cela ne peut pas se réaliser en restant un être bloqué sur la radio profits, au-delà de la nécessité. Nous pouvons exister et vivre sous d’autres paradigmes civilisés, en écoutant d’autres radios, que conserver celle animalière transfigurée, appelée le capitalisme du rapport dominant/dominé.

Pas seulement en levant les yeux vers l’univers pour l’interpréter, mais en comprenant les yeux au niveau de nos vies, ce qui s’y passe, mais aussi les poser au-delà de notre seule existence égoïste.

Pas en levant les yeux pour y trouver quelques vérités, dans ces conditions, nous avons déjà perdues.

Il nous faut comprendre, seulement comprendre que nous existons sans savoir pourquoi.

Personne n'aurait pu imaginer, que, pour notre espèce se glorifiant de ne pas être un animal, ce fut aussi mortellement dramatiquement, pour elle difficile de trouver à se nourrir depuis 12000 ans.

Là, nous risquons d’entrevoir cette vérité qui nous conduit, à croire.

Elle va toujours nous aspirer jusqu’au point d’un absolu, un point où tout ce que nous aurons bâti s’écroulera.

Comprendre ce déroulement devrait nous sortir des dogmes séculaires d’antan et apaiser toutes confrontations idéologiques.

De manière que les savoirs d’aujourd’hui nous aspirent vers cet absolu malgré nous. Toutes les civilisations l’ont défini comme un lieu de renaissance après la mort.

Le savoir est une lente édification. En conséquence de quoi, nous devons escompter une lente modification des comportements et de la réflexion ?

 

Ceci me paraît une évidence dans notre monde actuel, en ayant une certitude optimiste.

L’évolution poursuit sa route, avec nous, indépendamment du fait que nous concevions ou non, en conscience d’y contribuer ou pas.

Le socialisme sera une voie vers une évolution domestiquant le primitif surgissant à chaque compétition, et lui à son tour devra laisser la place, tandis que le capitalisme se sera dissous dans l’évolution humaine et l’on visitera ses vestiges en défilant devant la FMI ou la BCE, et le guide expliquera que c’est là que leurs dieux commandaient au vent monétaire.


 

Si jamais, pour la nature, pour le monde objectif, l’humain doit être un essai manqué, il reste encore quelques milliards d’années d’existence à notre planète, pour générer une autre espèce et nous pouvons nous préserver cela, en jetant nos armes de destruction massive, qui sont loin de faire la gloire de notre espèce, comme, de la conscience, et de la pensée associative, dont nous avons hérité. Si c'était pour en arriver là, la nature et tous les dieux auraient dû nous laisser, primate.

Avec la physique quantique, nous savons n’être que des particules, dont toute la matière de l’humanité tiendrait dans un dé à coudre pesant 180 000 tonnes.

Nous avons un effort à faire pour intégrer des notions qui bousculent notre entendement en ouvrant de nouveaux univers et de nouvelles espérances pour les peuples.

 

La fin de la scolarité est perçue comme un soulagement, certainement qu'elle s’est construite ou conçue autour d'un développement historique religieux, et devenu républicaine matérialiste par nécessité de produire avec d’honnêtes citoyens travailleurs.

LHumain n’en reste pas moins un spiritualiste attaché à l’ignorance, pourvoyeuse de dieux irréfutables ou de croyances en certitudes scientifiques réfutables pour combler son ignorance.

Hier, comme aujourd’hui, la plupart des Hommes ont demandé à leurs dieux de gagner au loto. Offrant aux dieux les biens terrestres, auxquels ils tenaient le plus, pour recevoir davantage, qu’ils avaient offert, et ceux d’aujourd’hui de suivre des martingales procédant du même besoin de croyance primitif.

Chaque Homme est un penseur, parfois j’ai l’impression que nous la regardons, comme propriété individuelle spontanée ne nécessitant pas un apprentissage de toutes les connaissances disponibles pour être plus élaboré. Nous nous comportons avec celle que chacun détient, comme au fait des moyens de penser l’avenir, sous réserve de s’en tenir à celui contemporain.

Pour cela, dans nos débats, chacun se jette à la figure des arguments d'école primaire, qu'était la spécialité du FN, et nous complaire, d'accrocher à la queue des casseroles qui font nos joies. En serions-nous restés là ?

Lorsque deux avis contradictoires s’affrontent, tous les deux sont justifiés par informations retenues par chacun pour les développer, et chacun d’eux a raison. Nous savons ne pas pouvoir concevoir des choses qui n’existeraient pas, ou qui ne seraient pas en potentialité d’être.

Si, l’un d'eux possédait la vérité, l’autre n’existerait pas. Il faut donc se départager, et ce sont les relations sociales et humaines qui vont être arbitrales, et non celles économiques.

Savoir, si nous concevons ou non, qu'un, soit seulement le serviteur de l'autre, ou si nous sommes égaux, comme nous le déclarons dans les droits de l’Homme, dans ce cas, l’exploitation, de l’Homme par l’Homme devient illégal et le capitalisme qui l’exploite dans sa dynamique aussi. Changer, cela va demander des siècles, mais si nous pouvions déjà l’expliquer nous aurions fait un pas pour un avenir socialisant comme le réclament sans le savoir 92% des citoyens qui veulent réformer le capitalisme. En attendant, c’est le vent à 2 nœuds qui nous pousse.


 

Nous comprenons pourquoi tous les changements de civilisations ou, essais politiques, sont si violents, et qu’il vaut mieux, faire une révolution citoyenne.

Quand nous examinons ce qui relie le matérialisme et le spiritualisme, c’est que tous les deux le justifient par un même moyen de communication, notre cerveau nommant l’être et l’univers.

Lorsque deux avis contradictoires s’affrontent, tous les deux sont justifiés par informations retenues par chacun pour les développer, et chacun d’eux a raison. Nous savons ne pas pouvoir concevoir des choses qui n’existeraient pas, ou qui ne seraient pas en potentialité d’être.

Le frein ou la dissuasion à cela pour se positionner, c’est la durée du temps. Le temps qu’il a pu manquer pour apprendre. L’impossibilité de passer tout notre temps à nous comprendre, par l’activité, consacrée d’autres tâches.

 

Par une impossibilité physiologique, où la vitesse des émotions est plus rapide que la pensée, d’une expression orale plus lente ! Avec l’oralité, nous sommes toujours en retard sur l’événement perçu par nos sens, et formulé par la pensée. Nous sommes condamnés à n’en faire qu’une traduction partielle, et nous concevons des termes qui englobent des concepts de pensée pour gagner de la durée du temps, gommant son intelligibilité, dont les spécialistes sont les communicants. Ils noient le poisson dans des termes, qui les présente comme érudits, donc capables de gouverner avec du vent et ça marche. Et ils jettent un doigt méprisant en désignant les populistes.

Notre raison a toujours un temps de retard sur nos émotions. Comprendre cela est important, surtout quand nous devons en apprécier les conséquences dans notre existence vouée à l’obsession punitive. Notre nouveau premier ministre a donné le ton en se rendant dans un commissariat, quelle tristesse de voir une fonction aussi noble que la politique pour une démocratie, de la voir ramenée à n’être que chasseurs de délinquants ou d’immigrés. Parce qu'ils n'ont pas d'autres projets politiques que d'aller dans le sens du vent.


 

L’enseignement organisé des citoyens nous permet de gagner du temps, pour ne pas redécouvrir ce qui l’a déjà été par d’autres, d’être d’éternels étudiants, plutôt que spectateurs de notre existence.

Spectateur de l’existence, comme le sont tous ceux qui ne donnent pas leurs opinions, qui ne participent pas aux élections, quand on le leur demande de formuler leurs opinions par un choix


 

 

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 8 Janvier 2024

Renouer avec la politique, c'est vital.

 

Des élections européennes vont bientôt avoir lieu. Peut-être une raison de s’interroger de l’intérieur.

 

Quand 92 % des citoyens veulent réformer, reformer ou effacer le capitalisme, dès lors voter pour ceux qui le défendent est une ineptie, comme ne pas s’engager dans les programmatiques qui le proposent, ni de participer activement à la vie politique. Ensuite, se plaindre, que sur le sujet les médias audio visuels vendent de la « merde » sont médiocres, 28% y font confiance et 2% totalement. Ce dont les médias se « foutent » éperdument, à partir du moment, qu’au mieux, la majorité des citoyens n’iront pas s’informer ailleurs pour 96%, et les plus lassés 30 %, les plus méfiants, les plus moroses 26 %, les plus peureux 11 % s’abstiendront ou choisiront les moins mauvais, suivant leurs habitudes bien ancrées. Et nos faiseurs d’opinions se féliciteront d’analyser que les citoyens ne se précipitent pas pour voter aux Européennes, qui cumulent les plus forts taux abstentionnistes. Et les votes blancs se plaindront que l’on ne prend pas en compte leurs votes où ils n’expriment aucune opinion.

 

En 1999, car le phénomène se lisait déjà avant que le CEVIPOF ne mette en place le baromètre de l’opinion des Français en 2009.

J’ai écrit à ce sujet une sale métaphore.

 

3 : Pour s’en convaincre, il suffit de suivre l’évolution d’une politique américanisée. Depuis 1983, devant la déception des promesses électorales, ce sont des votes de défiance qui se sont exprimés. À partir de 1993, la propagande c’est américanisée, véhiculant des portraits de jeunes premiers idylliques qui se vendent, et chacun stigmatise l’autre, pour savoir qui lave le plus blanc et laisse croire que la politique est vertueuse.

Ceci conduit à partir à la recherche de représentants politiques vertueux. C’est un jeu dangereusement massacrant, car nous risquons de partir à la recherche d’une race politique et d’une politique vertueuse, comme d’autres sont allés à la recherche de celle qui était supérieure. Alors, en permanence, nous produisons de la suspicion.

Il a été imposé aux citoyens une transformation, pas toujours comprise en dehors des spécialistes qui la qualifient d’après le capitalisme, qui a conduit les États à réduire leur rôle d’influence politique sur l’économie dite du marché, et les projets de société ne sont devenus que de contradictoires cahiers de revendications.

Pour en donner une image, je serais tenté de dire que les organisations professionnelles d’intérêts corporatifs sont devenues des plaignants, l’État est devenu le syndicat qui s’adresse à son employeur, les financiers. Cela parce que nous sommes plus au fait des mutations et la diffusion d’un savoir sociologique est trop pauvre pour les populations qui vivent une évolution technologique trop rapide, et un encodage relationnel de communicants, devenu un code complexe d’initiés.

Mais, aussi parce que nous croulons sous une information dantesque que la population n’a ni le temps de lire ni d’écouter dans son ensemble, ce qui conduit au paradoxe, parfois d’étouffer l’originalité, soit d’idées ou d’œuvres, pour rester accolé au système mercantile dans lequel se vend mieux tout ce qui est racoleur, scabreux, polémique, et où le voyeurisme a pris le pas sur l’information.

Je vais le redire d'une manière primaire. J’ai déjà mentionné le rôle important de l’information, qui dépasse de loin son seul rôle d’organe informateur. Et dans un monde où l’on se personnalise aussi par leur intermédiaire, à écouter de la merde tout le monde veut devenir caca.

Mais comment le savoir ?

Une histoire l’illustre. Deux hommes discutent sur un trottoir et s’arrêtent. — Tu crois que cela en est. — Je ne sais pas. Un des deux y plonge le doigt et goûte. — Oui, ceci en est ! — Et bien, on a bien fait de ne pas mettre le pied dedans.

Cette histoire illustre la régression où nous sommes encore contraints aujourd’hui de mettre le doigt dedans pour nous en rendre compte quand cela en est, afin de ne pas y patauger.

Pourtant bien des hommes ont payé un lourd tribut, par leur vie, pour nous en sortir, pour que par l’intelligence nous soyons aptes à la reconnaître.

Mais, il nous faudra encore certainement quelques siècles de développement de l’intelligence pour ne plus nous complaire à fabriquer des morts, nous délectés de l’odeur des cadavres, à tel point que nous en faisons un divertissement. Je ne veux pas ignorer la violence ni croire que c’est en l’interdisant qu’elle va disparaître, mais souligner que si notre éducation tend encore à mettre en exergue nos caractères de charognard, c’est que nous avons dû nous égarer quelque part !!

Comment y remédier quand, entre 26 % et 30% des Français ont un peu confiance dans l’institution politique. Quand 64 % non pas confiance en la, démocratie, et 53 % soutiennent s'intéresser à la politique, que 43 % pensent que c’est une affaire de spécialistes, que 16 % ont confiance dans les partis, 26 % au niveau européen, que 36 % dans les syndicats, 46 % au niveau européen, que 72 % ne font pas confiance dans les acteurs politiques, 63 % en Europe, que 82 % considèrent que les politiques ne s’occupent pas d’eux, que 76 % pensent qu’en votant l’on peut changer les choses, ce qui est en contradiction avec leurs votes conservateurs à droite pour 54 %, et enfin 7 % disent militer au sein d’un syndicat ou parti politique pour prendre leurs responsabilités citoyennes.

Dernière observation dans cette enquête d’opinion, les commanditaires classent la LFI et la RN comme partis populistes. Ce ne sont bien sûr pas eux, se contentant de reprendre l’expression des faiseurs d’opinions médiatique. Une incongruité pour ne pas dire une absurdité. Car les autres partis, ils s'adressent à qui ? Mélenchon a essayé de réhabiliter cette expression sans grand succès. Populaire signifie, que l’on serve comme argumentation ce que le peuple dans son ensemble peut comprendre, du plus ignorant au plus instruit, par des métaphores et similitudes, mais qu’en rien, il ne s’agit de le tromper ou de lui mentir. Aujourd’hui, Jésus-Christ serait un populiste, pas de chance pour le fils de dieu.

Ce ciblage consiste à positionner ces deux partis comme, étant incompétent pour diriger le pays, par ceux qui le dirigent depuis si longtemps. Ce discours, ils le tenaient déjà pour les socialistes qui après deux années de tentative de mise en place du socialisme réformateur les ont copiés dans la gestion du capitalisme. Et qui à part d'accorder des avantages sociaux, que les salariés se sont achetés, trois fois leur prix, non fait guère mieux.

Ceux qui qualifient la LFI ou la RN de partis populistes, ont fait la preuve, malgré qu'ils appartiennent à l'élite, de leur incapacité, malgré la compétence qu’ils s’attribuent, de sortir le pays de ses difficultés, et sont maintenant à la poursuite des voix fascisantes de la RN qu’ils jugent populistes.

La difficulté pour sortir du système est claire, ce n’est pas de prendre le Brexit comme exemple, mais, de se rappeler l’exemple donné par la communauté européenne à la Grèce, qui est rentrée dans les clous. Si nous pensons qu’un changement peut se faire sans les citoyens, c’est croire encore aux cadeaux du Père Noël, et si c’est croire à la RN, avec le respect pour ceux qui y font confiance en toute honnête, c’est croire au Père Fouettard pour conduire les méchants dans les prisons. Comme prise de conscience sociologique l’on ne fait pas mieux, autant relire Weber, Foucault et bien d’autres et faire sien l’adage de Socrate ci-dessous.

Socrate, à Phèdre, regrettant que le Dieu égyptien Thot, inventeur de l’écriture, ait mal pesé les conséquences de sa découverte, propos rapportés par Platon.

« Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; cela produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercheront à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savants sans l’être».

Dans l’extrait de mon second essai, « on deviendra Fou, ou le paradoxe de l’autonomie contraint », j’explique que ce ne sont pas les hommes politiques qui sont essentiellement responsables de nos déboires, mais nous, les citoyens démocrates de France et du monde, car, il en est de même pour eux, quand ce n’est pas pire. Par nos insuffisances et notre appauvrissement continuel, nous sommes à la rechercher de l’homme salvateur, au lieu de nous prendre en main pour être des acteurs de notre destin en donnant leurs opinions ou leurs espérances dans les partis de leur choix, pour y donner leurs opinions en y adhérant, ou combattent pour leurs intérêts de classes, dans les syndicats, sans que ce soient les médias qui la leur souffle.

Tristement nous préférons nous plier à la manipulation de notre inné, par l’égocentrisme, l’avarice, la cupidité et l’orgueil narcissique, que les spécialistes de la cognition manient dans l'intérêt de la pérennisation du capitalisme, en manœuvrant par la communication les populations en flattant l'individualisme, qui ne peut instinctivement que trouver preneur, car nous le possédons comme tous les animaux.

Aucun citoyen ne peut dire, qu’il n’y ait pas un lieu ou une association, où il peut trouver sa place correspondante à son opinion. Car personne n’a un point de vue personnel, qui ne soit pas issu de la matrice culturelle et de tout ce qu’il a pu lire, écouter, apprendre, pour la former. Ensuite, venir prétexter que l’on ne s’occupe pas de lui, comme nous le lisons dans les enquêtes d’opinions de 1999 ou de 2023, c'est avoir affaire à des défaillants civiques.

Ils ne peuvent donc prendre ce prétexte, pour, ensuite, se poser en juge des acteurs politiques qui se font épingler parce qu’ils réaffectent des subventions d’élus à leurs actions politiques, comme la RN prochainement. Ce qui n’empêche pas d’être critique. C’est le comble de l’injustice de citoyens, qui ne veulent pas fournir des fonds par leurs cotisations aux partis. Qui ne veulent pas que leurs impôts servent à subventionner l’activité des instances politiques de la représentation de l’opinion des citoyens. Ni qu'ils subventionnent les partis, syndicats et associations ou certains citoyens adhérent, pour former les programmatiques, de chacun d’eux. Le paradoxe étant qu’ils préfèrent enrichir les milliardaires et mégotent pour quatre sous de cotisations, et se vantent de connaître le monde.

Leurs défaillances de citoyenneté les conduit à n’avoir comme références, que les médiatiques, et de répéter le slogan libéral capitalistique, « moi je ne m’occupe que de mes intérêts » sans jamais comprendre que, par la réalisation de ce thème qu’ils exécutent, ils servent les libéraux capitalistiques qui l’on développé. «  Vous le voulez bien ». Ainsi, les citoyens abusés se font rouler, préférant pleurnicher que d’affronter la réalité de leurs servitudes, en se croyant savant. Ils s’accommodent d'un consumérisme qui les absorbe par le confort, qu’ils ont produit et payé trois fois son prix et qu'ils croient détenir du capitalisme.

Tout le monde c’est glorifié de la contestation des gilets jaunes. Pourtant ils faisaient la démonstration qu’un citoyen lambda, sans support politique, ne peut rien réussir, si ce n'est participer comme ce fut le cas, à une jacquerie. Et ne me dites pas que la réussite et d’avoir obtenu des augmentations qu’ils achèteront trois fois le prix. La colère des lycéens contre la réforme Balladur a été efficace parce que les lycéens ont accepté qu’on les aide. Ce que refusaient les meneurs des Gilets jaunes qui ne voulaient pas être récupérés et s'imaginer réinventer la politique qui leur a été mal enseignée.

Que pensaient les Français en 1999.

Dans la vie de tous les jours, les Français disent compter sur leur famille et ami pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques (enquête CCA, 1999).

Dans le même temps, les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen. (le mot en vigueur pour camoufler l'individualisme)

Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains.

Une manière comme une autre de dire qu’ils sont à la recherche d’une réponse pour eux-mêmes, une réponse à la dichotomie due à la contrainte imposée par la nécessité de vivre une autonomie. Une autonomie dont un des moindres paradoxes est celui énoncé plus haut. C’est-à-dire que les Français attendent tout d’eux-mêmes, sauf de leur propre organisation politique (gestion de la cité, du pays) dans laquelle pourtant ils peuvent exercer leur responsabilité de citoyen.

Car d’évidence, cette courte analyse d’opinion des Français laisse assez clairement entrevoir qu’ils se sentent dépouillés de leur pouvoir, qu’il soit politique ou économique et qu’ils se sentent « seuls ». Et comme tous les individus qui se sentent « seuls », ils se tournent soit vers leurs familles, soit vers leurs amis, soit vers des référents réels ou imaginaires, en clair, ils se retournent sur eux-mêmes, car, se sont eux qui composent la famille et les amis et les groupes référentiels.

Ils tournent en fait dans la structure qu’ils ont contribué à élaborer par leur participation ou leur démission, et qui a fait d’eux ce qu’ils sont.

On peut se demander alors ce qu’est une société de responsabilité dans laquelle les individus tournent en rond sur eux-mêmes sans s’investir dans les instances décisionnaires confiscatoires de la liberté de décision qu’ils se sont construites.

 

Il serait tant que les Français renouent avec la politique pour ne plus tourner en rond plutôt que de subir celles des oligarchies ploutocratiques qui gouvernent le monde, dont certains grands groupes attendent leurs heures, pour se substituer aux états. Nous aurions un bel avenir totalitaire, qui nous inviterait à élire démocratiquement des gouvernants fantoches, tout en se marrant de savoir que 53 % des citoyens croient que c’est seulement en votant que l’on change la vie, sans en être les acteurs, mais les serviteurs inconscients.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 5 Janvier 2024

Depardieu et la jouissance du peuple.
L’affaire Depardieu m’irrite, parce qu’il fait la chronique jubilatoire de la population, comme la font toutes les personnalités publiques. Comme si l’élitisme les immunisait contre tous les actes vils dont est capable l’humain. Et celui-ci ne serait que l’apanage du peuple, des humbles, des pauvres. Les élites étant censées représenter la probité, c’est à dire : honnêteté, droiture, loyauté, moralité, intégrité, fidélité, exactitude, transparence, franchise, scrupule, mérite, conscience, incorruptibilité, irréprochabilité, sens moral, vertu. Bref, mettre une clôture autour de la terre ou pour emprisonner les Hommes, ou pour les surveiller, ce que nous faisons.
Certes Depardieu ne sera pas le premier, ceci est une habitude historique pour prêcher l’exemple. Mais les élites sont punies un peu plus fort, par tous ceux qui les lapident en jetant leurs pierres du bout de la langue. Si chacun entrait dans ses fantasmes, ils ne jetteraient que des plumes que le vent emporterait. Un excellent ouvrage de 900 pages et sortie, Féménicide, les Meetoo n’en sont qu’une pâle représentation de la défense des femmes. Dans cet ouvrage elles cernent bien les sources des comportements agressifs des hommes, et l’attribut à juste titre au patriarcat capitaliste. Ce qui m’a fait écrire dans un essai et comprendre que le changement civilisationnel viendra des femmes, car s’ils devaient venir des hommes depuis qu'ils dirigent et sont au pouvoir nous le saurions.
L’autre problématique est de se laisser porter dans le sens du vent. Nous connaissons tous la promotion canapé. Elle n’était censée que concerner les femmes qui souhaitaient une promotion ou poursuivre leurs intérêts. Ce n’était qu’un paradigme de ce qui se passe toujours dans le monde, dans nos relations interpersonnelles au travail ou ailleurs, quand certains acceptent des soumissions par intérêt immédiat et qui, une fois, installée les dénonces, pour se faire pardonner de ne pas avoir eu le courage de se révolter au moment des faits. Il n’y a personne à blâmer pour ce que je viens d’écrire, seulement y réfléchir, sauf si nous ne sommes pas humains. Philosophiquement c’est pire, notre société réclame vengeance sous le vocable de justice, la dévoyant de sa fonction d’être juste, pouvoir qu’elle n’a pas, mais en qui tous les citoyens croient. En 2000 j’ai écrit un essai définissant notre évolution que j’observais. Je vous copie ce que j’en disais pour nous préserver de l’intolérance et de l’iniquité.
CHAPITRE I. SCIENCE ET VIOLENCE.

 

Si les hommes naissent égaux en tant qu’individus d’une espèce qui s’est qualifiée d’humaine, chacun né avec une ou des différentiations qui vont assurer sa singularité lui permettant de s’adapter à son environnement. Pourtant nous savons qu’au fil du temps, cet humain que nous sommes a évolué et il est donc susceptible de poursuivre son évolution. Dans son organisation il a développé des schémas qui l’ont conduit jusqu'à notre société actuelle avec son organisation économique qui génère ses inégalités. Tout ceci ne s’est pas fait sans violence, et se poursuit toujours dans ce cadre-là.

Toutefois, nos sociétés deviennent de moins en moins violentes, du moins pour ce qui est de la criminalité violente. Il y a moins de crimes qu’il y a deux cents ans, et en Grande-Bretagne par exemple, les crimes étaient dix fois plus nombreux au Moyen-âge qu’aujourd’hui.

Ceci est dû principalement à l’avènement de l'État tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cet État d’essence démocratique, où priment la volonté générale et la recherche de l’intérêt général. Le tout est garanti par les règles d’un droit qui reconnaît l’égalité entre les hommes, excluant tout concept discriminatoire fondé sur des notions de races, de philosophies, de religions.

C'est à l'État le seul, émanation du peuple, de posséder le monopole de la violence légitime, telle que le définit Max Weber. Monopole de la violence mis en œuvre par le pouvoir politique, au moyen de la force publique, pour faire respecter les règles de droit acceptées par la population qui respecte les décisions d’un pouvoir légitimé par l’élection au suffrage universel. Ce droit structure la société civile et évite, en prenant en charge le Règlement des conflits individuels issus des rivalités mimétiques, une escalade de la violence engendrée par le principe de vengeance.

 

Cette transformation de la société dite civilisée, en rendant le crime moins courant, a rendu ce dernier de moins en moins tolérable. L’habitude d’un événement le banalise et le rend acceptable et accepté, par un phénomène d’accoutumance. A contrario, la rareté induit un sentiment d’anormalité de la chose, une espèce d’incongruité sociale. Le crime vient perturber directement l’ordre des choses, l’ordre social. Il provoque chez le citoyen qui a pris l’habitude de s’en remettre à la société, ou plus exactement au pouvoir politique, une impression de vulnérabilité.

On dira aujourd’hui un sentiment d’insécurité, ou d’impunité, relayé et amplifié par la caisse de résonance médiatique, et l’exploitation politique inévitable. Comme l’ont souligné Philippe Robert et Marie-lys Pottier, pour «l’insécure », le problème d’insécurité est un problème de société lorsque ses amis sont au pouvoir, et un problème politique lorsqu’ils sont dans l’opposition. Ainsi, monte dans l’opinion publique, un sentiment qu’Émile Durkheim qualifierait d’anomie, et donc une menace pour la société, dans son ensemble. Devant une baisse du contrôle interne, les citoyens sont prêts à abandonner une part de leur liberté au nom de leur sécurité, en réclamant un plus grand contrôle social externe.

La demande des citoyens est alors l’exigence d’un accroissement des forces de l’ordre et de celui des systèmes punitifs, auxquels souscrivent hypocritement les politiques qui savent qu’une fois l’effet psychologique passé son impact dissuasif disparaîtra. Ils entraînent par couardise les citoyens dans une escalade répressive qui les poussera à demander des mesures d’eugénisme, comme Hitler voulait des chambres à gaz, car la délinquance n’est pas le produit d’un jeu de rôle, mais la conséquence d’une désocialisation due en partie aux problèmes d’inégalités sociales non résolues. Tout comme les incivilités sont aussi la marque d’individus qui font état d’irrespect envers ceux qui les méprisent et les marginalisent, leur renvoyant à tort ou à raison ce qu’ils ressentent. Qui plus est, la crainte des citoyens qu’ils perçoivent les renforce dans cette voie, en leur donnant le pouvoir de dominer ceux qui les méprises par une forme de terreur dont ils jouissent, et qui parfois ne connaît plus de limite.

Ce comportement est particulièrement communicatif chez les jeunes qui se côtoient dans les écoles aux âges où ils mettent à l’épreuve la permissivité des adultes et recherchent leurs propres limites. De ce fait, ils sont accessibles aux informations médiatiques qui leur fabriquent des habits d’adultes sur mesure par souci commercial, et qu’ils endossent par mimétisme. Si l’on y ajoute l’ostracisme et la xénophobie, tous ces éléments concourent au sentiment d’insécurité. Alors ensuite, ce que l’on réclame à la justice de l’État, ce n’est plus une justice «équitable », mais d’expurger le mal et de venger les victimes. On lui demande d’entreprendre une campagne de purification au bout de laquelle l’on s’aperçoit qu’il n’y a pas grand monde de propre y compris ceux qui le demandaient.

Ce besoin d’inquisition s’est toujours manifesté dans toutes les sociétés, car il est sous-jacent du fait social qui semble toujours découvrir avec horreur les délits et crimes dont il est porteur dans l’unité de ses membres (les individus), et qui surgissent plus facilement suivant le type d’organisation que l’on se choisit, bien qu’il soit plus difficile à discerner dans les démocraties. Au moyen âge l’on exposait les délinquants et les criminels au pilori, et l’on brûlait sorcières et hérétiques. Aujourd’hui on les expose dans la presse populaire et autre, et les bûchers sont des fagots de mots qui remplacent le juge et le bourreau et font de l’opinion publique un «assassin » en liberté. Le plus souvent cela se fait au nom de la liberté de la presse qui ne cache que la jouissance du pouvoir qu’elle s’est octroyé grâce à l’angoisse et aux peurs qui paralysent la capacité de réflexion des individus, entretenues par la permanence d’une régression sociale qui se cherche des boucs émissaires. On ne peut tout à la fois demander qu’un individu soit mis à nu au nom de la vérité, qu’il soit donc fragile et vulnérable, et ensuite une fois qu’il est devenu faible, se jeter sur lui pour le «dévorer », et par-là se considérer comme des êtres civilisés.

 

On se trouve ainsi devant un autre phénomène de banalisation, celui du terme de sécurité. Devant le confort et l’abondance d’une très large majorité de la population des pays riches, le risque devient intolérable, et la notion de risque zéro fait recette.

Cette notion de sécurité absolue touche tous les secteurs de la société ; au principe républicain de la sécurité des personnes et des biens, vient s’ajouter la sécurité dans le domaine de la santé, des transports, sécurité dans le domaine de l’énergie, sécurité alimentaire, etc. Tout doit être sécurisé, et il en va de la responsabilité politique.

Avec cette demande de la société, le politique a introduit un concept dans le but de s’exonérer de la responsabilité : le principe de précaution. Ce principe qui fait, par exemple, qu’au moindre signe de maladie de la vache folle, on abat tout le troupeau. Principe qui conduit les citoyens devant une catastrophe naturelle à faire à l’État le reproche de l’imprévision, mais qu’ils se retiennent de le dire conscient d’être sur le point de dire une énormité. Principe de précaution qui pousse à fermer des sites industriels, naturels, publics, simplement présumés dangereux.

À quand l’idée de nous empêcher de naître pour ne pas prendre le risque de mourir ? Pour l’instant il semblerait que nous transformons les réalités des périls de l’existence en phobie.

Il existe de nombreux exemples encore. Mais ce qui semble intéressant, c’est qu’au nom de la sécurité, ce principe de précaution, qui peut paraître comme une émanation d’un bon sens populaire, peut avoir des «effets retards » sur l’organisation et la gestion de la société, par sa généralisation et donc sa banalisation, au point qu’il menace de devenir un principe de gestion accepté de tous, car demandé par la majorité. En tant que principe général de gestion du risque, il sera alors applicable face à tout problème identifié comme susceptible de présenter un risque potentiel pour la société ; une application faite au nom du peuple par la légitimité élective, et au nom de l’intérêt général.

 

Aujourd’hui, le principal problème des pays riches est de faire face à ce que l’on a désigné sous le vocable de violences urbaines et d’insécurité.

La répression ayant montré ses limites, certains se penchent sur la prévention du risque. En l’espèce, il ne s’agit pas d’une prévention de type social, par la réduction des inégalités, la réduction de la misère, etc., autant de facteurs qui sont connus depuis le XIXe siècle comme criminogènes, par les travaux de Le Play. Il s’agit d’une prévention fondée sur la prévision du risque de manière à l’étouffer si possible dans l’œuf.

Les nord-américains, dans leur légendaire souci d’efficacité, ont cherché à mettre en œuvre un processus d’évaluation des populations à risque. Ceci a été mis en place dans les prisons pour prévoir les risques de récidives. Cette méthode «scientiste », basée sur des tables actuarielles comportant plusieurs critères, est censée mettre fin à des décisions prises sur la base d’examens cliniques et suspectés d’arbitraire. Le décideur se trouve donc épaulé par le scientifique, qui, par ce biais, rend sa décision quasi indiscutable et l’exonère de la responsabilité. De plus, la caution et le label des scientifiques rassurent un public toujours plus sécuritaire, répressif, et en quête perpétuelle de solutions miracles.

 

Ces études sont appliquées en milieu carcéral, notamment au Canada, mais pour beaucoup de personnes elles ont un défaut celui de ne s’appliquer qu’a des personnes incarcérées, c’est-à-dire ceux qui ont donc déjà commis un crime.

L’idéal se trouve alors, non pas dans le fait de savoir si l’on doit remettre en liberté un criminel ou pas, et ce de la manière la plus infaillible possible, mais d’éviter que ce criminel commette son forfait. Les scientifiques se sont donc lancés dans des études longitudinales portant sur trois générations de délinquants, pendant une quarantaine d’années. Ils en ont retiré un ensemble de données empiriques qui leur ont permis d’affiner le caractère culturellement transmissible de la délinquance.

 

Nous mettons tous en avant la science pour justifier des événements que nous n’aurions pas pu comprendre. Sauf que ce n’est pas un sésame ouvrant sur la vérité et les certitudes. Elles nous donnent des éléments associatifs pour notre réflexion, afin de penser l’avenir et comprendre le présent. Dans le monde des sciences humaines, ce cadre de disciplines vouées à l'étude de l'être humain, de sa culture et de ses relations économiques, politiques, et sociales avec son milieu, la science ne fait qu’ouvrir des portes ce qui oblige d’être tolérant et compréhensifs, ce que trop de citoyens polémiques présentent comme de l’intolérance et ne veulent que des pilori.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 4 Décembre 2023

Bonjour horizon 2050.


Je ne comprends pas pourquoi tant d'expression de sentiments négatifs, ou plutôt je ne sais pas pourquoi. C'est l'exemple type de ce que j'appelle la fracture intellectuelle, l’abîme qui sépare ceux qui détiennent le savoir, et ceux qui en dépendent. J'ai écrit ceci en 1999.

À ce sujet, les scientifiques devraient veiller à ce que leurs inventions soient vulgarisées, car, ils encourent qu’elles soient rejetées, par les populations à cause de l'écart de connaissance et de savoir croissant entre elles et eux. Cela, parce que l’usage commercial ou politique qui est fait de leurs inventions ne sert pas toujours l’intérêt de notre espèce.

Il nous faudra donc dans l’avenir avoir une idée du futur lointain, celui où nos ressources minières se raréfieront. C‘est là que je voulais en venir, quand il ne restera que notre psychique pour faire face à la nouvelle période glaciaire.

Alors, nous faudra-t-il de nouveau avoir peur de souffrir, pour faire la redécouverte de nos capacités psychiques, et revenir à la rhétorique et à l’art de l’apaisement ?

Ces capacités psychiques que les scientifiques cernent de mieux en mieux, qui nous permettront de réparer les « cellules » et peut-être de comprendre les mécanismes qui nous permettront de réaliser des prouesses égales à celles des yogis, si nous savons utiliser les mots qui apaisent.


 

D’ici là, notre espèce ne bénéficiera que de ce que nous aurons su bâtir, que ce soit dans le monde physique ou dans le monde psychique. Mais c’est là une tâche qui demande d’autres perspectives que celles à court terme que nous véhiculons. Il y a les hommes pour le faire, sauf que le monde médiatique ne leur laisse guère de temps d’écoute ; et puis cela nous arrange tellement de ne pas regarder au-delà de notre propre vie.


 

Pour l’instant, l’Occident parie sur le monde physique par la puissance de la recherche scientifique qui nous permet d’envisager d’aller coloniser la planète Mars si nous parvenons à y diriger une comète (les comètes qui sont de gigantesques icebergs), afin d’y créer un monde viable pour notre espèce, ou d’autres formules. Il y a tout de même une difficulté dans ce schéma, non pas qu’il ne soit pas réalisable, mais pour arriver à une végétation identique à celle de notre planète permettant de faire vivre une population de plus de dix milliards d’habitants, les scientifiques n’ont pas indiqué de temps. Mais, nous pouvons en avoir une idée avec celui qu’il a fallu à notre planète pour développer la sienne qui se chiffre en milliard d’années. Si bien que si la prévision des scientifiques se réalise, nous ne disposons que de 10 000 ans. Exit l’espérance générale dans ce domaine. Reste celle dans la découverte de planètes telluriques à l’extérieur de notre système solaire, avec la difficulté non résolue de les atteindre. Dans le même temps, les scientifiques se questionnent pour savoir sur quels astres ou astéroïdes trouver des ressources minières.

Cette vision de notre futur est tout à fait respectable et n’est en rien utopiste, nous disposons de 10 000 ans pour trouver une solution. Mais nous disposons également de ce temps pour explorer notre monde psychique.

Encore faut-il être convaincu qu’un enseignement permanent pour adulte, accroissant le nombre de gens instruits, créera en conséquence plus d’intelligence pour relever le défi. Tout en prenant soin d’éviter que l’utilisation de cette intelligence ne soit pas réservée seulement à l’endoctrinement culturel, à « l’art de la confrontation ».

Peut-être que ceux qui savent que notre monde est dérangé, pour être sortis de son biotope originel, oseront-ils s’organiser malgré l’incertitude, pour expliquer qu’être sain c’est connaître ses maux, et vulgariser les savoirs plutôt que de rester des docteurs de la « loi », car l’avenir est toujours traumatisant ?


 

Si notre existence dépend de l’univers, notre vie dépend aussi des mots avec lesquels nous la définissons, et les mots sont un univers, ils sont devenus notre univers à eux tous seuls.

 Dans le monde d’après 2020, les scientifiques espèrent voir la véritable intelligence artificielle commencer à pénétrer sur Internet. L’étape suivante de celle des agents intelligents concerne une branche de l’intelligence artificielle que l’on nomme heuristique, qui essaye de codifier la logique et l’intelligence au moyen d’une série de règles. Dans l’idéal, l’heuristique devrait nous permettre de parler à un spécialiste informatisé, médecin, avocat ou technicien, qui répondrait à des questions détaillées, techniques, concernant le pronostic ou le traitement… L’une des toutes premières branches de l’heuristique à avoir de fait surpassé les capacités humaines est la machine à jouer aux échecs… Parce que ces machines intelligentes sont fondées sur des règles simples, bien définies, des millions d’informations peuvent ainsi être analysés à la vitesse de la lumière,

Actuellement, l’enseignement dispensé couvre tout le savoir disponible, à l’exception de celui issu du travail des découvreurs qui ne viendra s’y rajouter que plus tard. Le temps qui est imparti à cet apprentissage est législativement fixé, pour une période estimée suffisante à l’assimilation d’un niveau de « culture générale » minimal obligatoire. Il est suivi des filières, techniques, universitaires et spécifiques de grandes écoles, ENA, etc.

La scolarité terminée, une fois, que chacune a réalisé ou subi sa sélection, le solde restant à apprendre est immense, et inaccessible dans sa totalité.

Par exemple, si l’on voulait avoir le niveau de doctorat dans dix disciplines différentes, il faudrait au minimum étudier durant soixante-dix ans.


 

Ainsi, pour l’accès au savoir, le temps demeure un déterminant, dont la disponibilité s’est accrue puisque nous vivons plus longtemps, et que nous le consacrons moins au labeur.


 

Rien ne nous empêche aujourd’hui d’imaginer une nourriture moléculaire, parce que nos connaissances biologiques et autres le permettent, et demain entrer dans un appareil de « nano fréquences nucléaires » pour nous revitaliser.

Cela peut nous effrayer, car nous sommes toujours tournés vers notre passé. Nous ne connaissons partiellement que lui et nous voulons le maintenir parce qu’il est rassurant.

Néanmoins, il est indispensable de se doter d'une éthique d'existence, la recherche de l'immédiateté du gain serait un sérieux handicap, l'exemple de Futura ou la réduction des crédits de la NASA le démontre, ce serait une erreur gigantesque d'aligner notre existence sur sa comptabilisation, comme nous le faisons. Aujourd’hui, nous savons les dangers qui découlent des technologies qui sont appliquées sans contrôle autre qu'une recherche de rentabilité, la gouvernance par de grands groupes en est un, sauf si ses dirigeants n'ont plus comme credo le capitalisme.

J'en écrivais ceci: « Aujourd’hui, il nous serait possible de dresser une carte géographie avec des frontières de marchés commerciaux, en fonction de divers groupes financiers. Il nous apparaîtrait alors une stratification d’espace qui se recouvre au-delà des limites des États qui exigent que les États abandonnent leurs prérogatives spécifiques, qui ressemblent alors à de l’autorésistance pour satisfaire aux règles des groupes financiers. Avec un peu d’imagination, nous pouvons spéculer que s’opéreraient des échanges territoriaux d’influence mercantile, comme le faisaient avant les seigneurs et les Rois par alliances ou mariages, qui dessineraient les frontières d’États financiers sous l’autorité d’un conseil d’administration ou autres, dont le président serait celui qui détient la majorité. Est-ce illusoire ?

« La société ne peut se désintégrer sans que, dans la même mesure, l’individu ne soit pas dégagé de la vie sociale, sans que ses finalités propres ne deviennent prépondérantes sur les fins communes, sans que sa personnalité en un mot ne tende pas à se mettre au-dessus de la personnalité collective. Plus les groupes auxquels il appartient sont affaiblis, moins il en dépend, plus par la suite, il relève de lui-même pour reconnaître d’autres règles de conduite que celles qui sont fondées dans ses intérêts privés. Si donc on convient d’appeler égoïsme cet état où le moi individuel s’affirme avec excès en face du moi social et aux dépens de ce dernier, nous pourrons donner le nom d’égoïsme au type particulier de suicide qui résulte d’une individuation démesurée » Durkheim.

Demain avec l'usage des machines intelligentes, la société basée sur le seul travail comme valeur d'existence implosera ou se suicidera, avec le monde qui se dessine. Alors,est-ce que ce sera en 2050 ou en 2100, l'équation de Bayes pourrait nous le dire approximativement ? Par contre, le savoir sera la pierre philosophale. C'est pour cela que j'avais intitulé mon essai, « rémunérer les hommes pour apprendre », afin que l'intelligence dont chacun dispose devienne un creuset d'élaboration de ce qu'il nous est permis de comprendre et qui croît de manière exponentielle ces 50 derniers ans. Alors, que des citoyens sont à la traîne. Il n'y a qu'à suivre les infos pour s'en rendre compte. Alors que tous les jours il y a une innovation, ce qui intéresse la majorité des populations, ce sont les affaires de cul, les faits divers et les polémiques.


 


 


 

 

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 12 Novembre 2023

Je ne suis pas allé manifester, un trompe l’esprit.

Cela ne retire rien à la bonne foi de ceux qui sont passés outre les distensions. L'information est couverte par le conflit, israélo-palestinien. Il enflamme les passions, renvoyant au second plan les débats sociaux importants, encore plus qu’avec une année particulièrement marquée par une chaleur incendiaire et maintenant des pluies abondantes sur de courtes périodes, faisant la Une autour du monde. Aucun pays n'a été épargné, et chacun, des populations du monde, a continué devant son écran de tailler le saucisson impuissant du quotidien. Bien sûr, nous avons nourri de l’empathie et de la compassion devant des images affligeantes de forêts en flammes ou de gens prenants des bains de pieds, sans oublier ceux qui malheureusement ont péri dans ces circonstances. Ainsi va notre quotidien, une information dramatique chasse l'autre, quand ce n'est pas les soucis sécuritaires qui se glissent intempestivement pour rappeler que l'insécurité se cultive aussi par le sentiment.

Non pas que les faits présentés soient inexacts, mais la répétition journalière nous laisse le sentiment que tout va à vau-l’eau. Or, le taux de criminalité est de 54,97 pour 1000 par contre, le sentiment des gens c'est tout autre. Le sentiment des personnes est plus élevé. 72,02 pour 1000 pensent que la criminalité a augmenté ces trois dernières années, inquiétude d'être insulté par 60,22. Problème avec les dealers 63,01, problème avec les crimes contre les biens 62,43. Inquiétude d'être sujet à une attaque physique en raison de la couleur de votre peau, de votre origine ethnique, de votre sexe ou de votre religion 43,23 (source Numbéo). Ces quelques données pour faire ressortir que ce sentiment d'insécurité est médiatique. 63,13 pour 1000 des personnes ont peur de marcher seules dans la journée.

L'on peut dès lors comprendre la montée des voix de la RN, et la radicalisation des points de vue pour mettre en place des mesures policières, punitives, et antisociales. Nous pouvons continuer de vivre dans cette illusion et considérer que c'est une agression d'être traité de con et que la colère doit s'exprimer en un mot feutré, surtout sans élever le ton, dire que je t'aime sans avoir une érection. La platitude d'un légume.

À partir de 1990, la manipulation médiatique de la nouvelle doxa libérale consiste à laisser croire que les citoyens sont des victimes, de gens malfaisants, et qu’ils n’y sont pour rien dans les conséquences malveillantes et incommode, pour ne pas dire criminelles et délinquantes, comme, quelle qu’en soit la raison, depuis des siècles nous qualifions, tous ceux qui nuisent volontairement ou non à autrui, comme si nous n’y étions pour rien dans les choix politico-économiques pour lesquels nous avons voté, entraînant des conséquences inégales sur tous. L’on ne demande pas aux citoyens d’avoir à réfléchir par leur pensée associative des conséquences qu’engendrent leurs choix, mais de s’en tenir à leurs émotions ataviques. Combien de méfaits aurions-nous évités si nous avions voté pour un revenu universel. Nous préférons mettre l’argent dans les prisons et la justice, que de données des moyens de vivre honnêtement. Ainsi va la vie.

L’exemple le plus cruel de cette dichotomie est celui du mouvement pour la paix en Israël.

Il y existe encore des organisations qui œuvrent en faveur de la paix, comme le groupe israélo-palestinien, Combatants for Peace, et le collectif d'activistes israéliens, Free Jerusalem.

Dorit Rabinyan, membre du conseil d’administration de plusieurs organisations de gauche opposées à l’occupation israélienne de la Cisjordanie, a déclaré au New York Times :

« Je sais que ce n’est pas noble de ma part, je sais qu’il y a de la souffrance de l’autre côté, mais l’autre côté a pris des otages et a massacré si violemment, avec un tel entrain, que ma compassion est en quelque sorte paralysée. »
Il n’y a rien à redire à cela, l’on ne peut pas rester insensible humainement à de tels massacres du 7 octobre. C’est notre réaction instinctive quand l’on est concerné par un événement. Mais quand l’on dirige un mouvement pour la paix, dans un deuxième temps, il faut passer au-dessus, aussi difficile que cela soit-il. C’est ce qu’a fait le général de Gaulle avec Adenauer pour réconcilier deux États, dont l’un avait commis des atrocités industriellement dans la recherche de l’Homme parfait. Pour ma part, je ne prends pas fait et cause pour l’un ou l’autre, même si je connais leur histoire depuis le début du néolithique. Il appartient aux uns et aux autres de rechercher à vivre pacifiquement, et non de vivre au travers de contes millénaires de plus de deux mille ans, et comme à la communauté internationale de soutenir son choix de 1948, qui aujourd’hui s’avère être devenu une erreur, par l’appel d’Israël à vouloir regrouper sa diaspora, ce qui le pousse à rechercher toujours plus de territoires en chassant les Palestiniens.
Sauf que nous ne voyons pas la majorité des populations défiler derrière les mouvements de paix. Il en est de même en France bien qu’il y ait 150 mouvements de paix.
L’appel contre l’antisémitisme n’a qu’un intérêt politique qui vise un soutien exclusif à Israël. Or les populations d’Asie Mineure sont historiquement des Sémites. Aujourd’hui, ce sont essentiellement les Juifs et les Arabes. C’est, pour cette raison, que je ne suis pas allé manifester avec une organisation du FN sous le masque de la RN et idem pour Zemmour des leaders qui sont antisémites (contre l’immigration et la religion musulmane) et n’ont pas peur de leur contradiction envers une population de bonne foi ignorant ces distinctions. Et quand, un parti, comme la LFI, le leur explique ce sont eux qui se font brocarder. Et les médias en rajoutent à leur ignorance en jetant de l’huile sur le feu. Il est clair que cette manifestation antisémite est une manifestation pro juive. Ils n'ont pas tort, de dénoncer les actions anti-juives depuis le 7 octobre ni les actions terroristes employées par le Hamas dans leurs caractères inhumains, mais l'action répressive d'Israël n’est pas meilleure. Mais ce n’est là qu’un point de vue occidental, une doxa dont on lave le cerveau des citoyens. Dans ces deux pays si les citoyens qui élisent leurs dirigeants veulent la paix, qu’ils votent pour cela ou qu’ils manifestent derrière ceux qui la soutiennent. Est-ce cela qui se passe ? Au contraire, les citoyens de chacun des États votent pour ceux qui leur assurent que les armes les protégeront contre leurs ennemies, chacun avec leurs raisons, que j’ai rappelées et qui sont aberrantes à notre époque.
Sauf, que voter n’est pas un acte sans incidence. Dorit Rabinyan se plaint des atrocités, comme si se prendre un obus sur la tête de part et d’autre était anodin. En Occident, nous présentons les civils comme des victimes collatérales d’un jeu vidéo de la guerre entre deux armées. Ce n’est absolument pas sérieux, c’est dénié le vote en son âme et conscience de ceux qui ont fait un choix politique. Depuis la révolution, nous vivons dans un monde capitalistique dont nous reconduisons tous les ans ceux qui le soutiennent, sauf de 1982 à 1984. Tous ceux qui ont appris les sources du développement capitaliste savent qu’il ne génère que des conflits, dont nous avons quelque peu avec l’aide de la technologie maîtrisée des crises boursières qui ont eu lieu sans que les citoyens en aient connaissance sauf celle de 2008 en France. Voir Wikipédia. Comment alors se présenter comme n’étant pas partie prenante des décisions des gouvernants ? Est-ce que les citoyens juifs massacrés le 7 octobre présentaient un signe de distinction, déclarant qu’ils étaient pour la paix, idem pour tous ceux qui à travers le monde dans des conflits subissent les conséquences des choix de la majorité d’entre eux ? Je suis de ceux qui disent que la guerre est un crime contre l’humanité. Est-ce que cela m’empêchera d’être la victime d’un frappadingue qui croit qu’en tuant quelqu’un, il ira au paradis ou sauvera le monde. Depuis longtemps, je sais que n’ayant jamais voté pour ceux qui soutiennent le capitalisme, cela ne m’en exonère pas, car ceux qui s’entre-tuent sont sourds et aveugles. Et il n’y a pas qu’eux, une personne me demandait un jour, est-ce que vous tenez des propos humanistes devant quelqu’un qui veut vous agresser ? Pas du tout, je lui donne un coup de pied dans les couilles et après, je lui explique. Parce qu’une fois mort, je ne peux rien, expliquer à personne. C’est pour cela aussi qu’il faut savoir protéger son pays, si l’on est agressé, mais c’est l’affaire de tous et non de quelques-uns, qui avec leurs raisons ont choisi l’armée pour en faire leur métier. Il n’y a que les Occidentaux pour développer de tels concepts antihumanistes. Apprendre à tuer comme un boucher.
Caricaturalement, la démocratie implique d’assumer ses choix politiques. Dans les conflits, il en va autrement, naturellement par peur, et c'est bien normal. Les citoyens se comportent alors comme au temps des royautés, le roi faisait des guerres dont les sujets n’étaient absolument pas concernés et du jour au lendemain ils pouvaient devenir sujets d’un autre souverain, et le roi levait des armées, comme aujourd’hui le gouvernement qui fait de la publicité pour les siennes.
Ce n’est jamais aussi simple quand les fondamentalistes en groupes armés se livrent à des guerres, prosélytistes renouant avec celles des religions. Ils en sont des exégètes archaïques partiaux d’un passé achevé, et sont incapables de faire prospérer ce qu'il y a, de bien-fondé, d'approprié dans le cadre des relations interpersonnelles. Ce passé ne reviendra pas malgré le contre-exemple de l’Afghanistan qui disparaîtra de lui-même incapable de vivre dans un monde en s’isolant, tant l’avenir du monde est imbriqué par son évolution climatique et économique, même si l'Occident s'enfonce dans le fascisme. En 1999, j’écrivais ceci :
«...Je le regrette d’autant plus que l’effondrement du communisme a entraîné un recentrage de l’idéal socialiste laissant des vides idéologiques qui se sont remplis d’acrimonies confessionnelles et nationalistes.
Et le débat du Nord contre le Sud est devenu un débat du libéralisme contre l'islamisme ou des chefs de guerre de tout poil, car les pays pauvres, ne trouvant plus d'écho et de soutien dans un idéal politique éteint, se sont réfugiés dans la religion et l’identité culturelle pour porter leurs espérances. Cela, faute d’en trouver un au Nord qui leur propose comme idéal autre chose qu’une exploitation à terme dans laquelle la règle est de manger les autres. Alors que l’islamisme par exemple leur offre de retrouver une espérance et une dignité d’humain et y développe une instruction coranique dont nous ignorons ce qu’elle engendrera. Mais une chose est sûre, c’est qu’ils ne sont pas instruits dans l’amour de l’Occident.
Nos réactions émotionnelles instantanées mimétiques pour se fondre dans le milieu ambiant, aussi naturelles soient-elles, ne sont pas, adaptées dans le cadre de l’empathie ou la compassion à la pensée associative d’un être humain capable de mesurer la conséquence de ses choix dans le monde et sur les autres. Or, il nous est demandé de vivre sans faire cela ; c’est-à-dire de raisonner une fois l’émotion contenue. Les citoyens ne s’en rendent pas compte dans leur ensemble. Si jamais ils raisonnent, ils se font persifler pour avoir voulu réfléchir. La majorité des citoyens sont comme la grenouille dans l’histoire, lentement on lui réchauffe son eau jusqu’à ce qu’elle soit cuite, sans s’en être rendu compte. Ce feu c’est l’information qui est diffusée au jour le jour sans que les citoyens puissent avoir un recul de réflexion face à l’émotion, et malheur à celui qui ose faire appel à sa pensée associative. Celle qui nous a fait entrer dans l’humanité il y a 35 000 ans, alors que les émotives nous maintiennent dans nos atavismes. Je vous invite à lire cet exposé de trente pages sur mon blog. https://admin.over-blog.com/1463119/write/188310860.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0

Publié le 25 Septembre 2023

Un premier de la classe, notre président, il excelle dans l’art de la communication. À l’écouter annoncer les solutions pour résoudre les difficultés auxquelles il a contribué comme ses prédécesseurs dans la continuation d’une politique capitalistique dont l’efficacité se mesure aux nombres de nouveaux millionnaires et à l’augmentation de la précarité en toute logique. L’on pourrait croire tant ses argumentaires étaient bien agencés, qu’enfin nous allons voir le bout du tunnel annoncé en vain par tous les précédents présidents.

Je ne vais pas me lancer dans une analyse, il faudrait écrire un roman, mais soulever quelques paradoxes pour en arriver à l’objet de mon article.

Réduire les impôts est une hérésie, c’est s’assurer les mêmes services qu’ils financent, plus cher par ceux qui vous les vendront, profit en plus pour rentabiliser leurs investissements en remplacement de la diminution des impôts. L’impôt est le pouvoir financier du peuple face aux investisseurs privés. Moins il y a d’impôts, c’est-à-dire d’investissement public sans des actionnaires à rémunérer, ou des intérêts à verser, plus l’on privilégie la rentabilité des placements financiers, des financements bancaires et de l’épargne. L’impôt pour les citoyens a encore le goût d’une charge moyenâgeuse, alors que c’est le coût des financements publics de services qu’ils ont acceptés. À la place de l’impôt, il serait plus d’actualité d’adresser à tous les citoyens, en fonction de leurs revenus, une facture des coûts des services rendus par les collectivités. Sans impôts nous entrerions dans une ploutocratie, à moins de recourir au pouvoir régalien de création monétaire, qui a été remis aux banques.

 

La richesse est produite par les seuls salariés et quelques employeurs qui bossent réellement.

La masse financière qu’ils reçoivent en salaires, ils la rachètent, comme seuls clients solvables.

Ils financent tous les revenus de ceux qui leur vendent des services, y compris les financements bancaires.

Quand les salariés réclament une augmentation de leurs pouvoirs d’achat, ce sont eux qui le financeront en achetant leurs productions ou services, et par la productivité (remplacement des Hommes au travail par des technologies, ou les délocalisations).

 

Relocaliser, c’est assurément augmenter le coût de la vie, car l’inflation a été régulée par des prix bas grâce aux délocalisations, aux achats extérieurs dans des pays de bas salaires.

 

Le développement des voitures électriques pourrait être réalisé avec un plan d’investissement public financé auprès de la BCE, mais ce serait une grave entorse au libéralisme, il faut donc y aller doucement pour que les investisseurs privés puissent s’approprier ce marché. Rien de nouveau, j’avais écrit il y a quelques années, que faute d’un projet global planifié, les investisseurs s’approprieraient le marché de l’écologie.

Il faut comprendre que les investisseurs ne brûlent pas leurs capitaux, mais financent leurs investissements en récupérant par le prix de vente, des productions ou services, auprès des salariés devenus clients, le montant des salaires qu’ils ont versés, ce qui constitue leurs chiffres d’affaires.

 

Comme tous ses prédécesseurs, c’est le jeu des vases communicants.

Durant son intervention, il c’est flatté d’avoir diminué des impôts locaux, réduisant ainsi les moyens des communes qui recherchent comment y pallier. C’est ainsi que dans toutes les villes fleurissent des stationnements payants sur la voie publique. Peu de voix s’élèvent contre cela, instaurant un véritable excès et une inégalité flagrante. Mais là aussi, l’absence de financement public global améliorant le cadre de vie fait défaut. En sous-sol, en aérien, il y a tous les espaces nécessaires pour satisfaire à l’accroissement du parc automobile qui engorge certaines villes, sauf que né-ni, les mairies préfèrent dépenser un peu de peinture, quelques bornes, quelques agents pour rendre la voie publique payante aux usagés motorisés qui se déplacent en voiture.

De la sorte, les citoyens motorisés des communes, comme tous les citoyens, financent par l’impôt local les voies publiques et en plus, quand ils veulent s’y garer dessus, ils doivent payer. À quand les piétons devront payer une taxe pour circuler, ce serait plus rentable. Ne souriez pas, j’ai connu un maire qui voulait faire payer un droit d’entrer dans sa ville aux automobilistes des autres communes. Le moyen âge n’est pas loin. Ainsi s’en prendre seulement aux automobilistes constitue une inégalité de traitement. Les communes généralement louent des emplacements de voies publiques à des commerces, ou des emplacements de marchés, on peut comprendre, que se servant de la voie publique pour faire des ressources sur un bien public, ils soufrent une location momentané, mais l’automobiliste qui se gare quelle qu’en soit la raison quel gain fait-il.

 

Il pollue, c’est souvent la raison invoquée dans cette lutte contre le réchauffement climatique ? Les transports représentent 30 % d’émission de gaz à effets de serre, les maires disent alors insister sur les automobilistes à prendre les transports en commun et la taxe sert à leur développement. Là encore, ils financent deux fois, une fois par l’impôt que la commune y consacre et une autre fois comme naïf qui gobe tout. Une fois de plus, ce n’est qu’une problématique de financement, où trouver de l’argent sans avoir à l’emprunter aux banques, qu’il faut rembourser avec intérêts ou augmenter les impôts locaux à des citoyens qui voudraient disposer de services gratuits des communes, comme si cela existait. Alors l’on met à contribution une fois de plus les automobilistes, comme, si disposer d’une voiture aujourd’hui était signe de richesse comme d’antan. J’ai le souvenir de mettre élevé contre l’installation des premiers horodateurs, c’était il y a très longtemps, une bataille perdue.

Est-ce que les excès qui s’installent dans toutes les villes pour trouver des financements relanceront l’opposition, il me semble que ce soit peu probable tant la servilité est de rigueur. Pour ma part dans ma commune où le maire s’y est abandonné, il aura perdu une voix. Je trouve toujours un emplacement où me garer sans payer et si je dois payer je vais dans des parkings gardés.

 

Ceci dit, nous nous retrouvons, faute de financements, devant l’évolution d’un parc automobile qui croît au rythme de la population, sans que les infrastructures puissent s’y adapter. Nous avons connu cela dans le passé avec un réseau routier d’avant-guerre où tous les points noirs faisaient entre 14 et 16 mille morts par an. Aujourd’hui, le réseau routier n’est plus adapté au flot de circulation, particulièrement aux heures de pointe ni aux habitudes de déplacement des citoyens durant leurs temps libres, alors stationner devient un problème que l’on résout par le coup de bambou.

Toutes les places disponibles sur la voie publique deviennent payantes.

Voir les commentaires

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

Repost0