politique

Publié le 14 Juin 2025


 

Mise en contexte et exploitation médiatique à partir du meurtre de la surveillante de Nogent.

Le meurtre de la surveillante par un adolescent de 14 ans représente bien plus qu’un tragique événement isolé. Au-delà de l’épreuve douloureuse qu’il constitue pour les familles impliquées – et, au sens large, pour chacun d’entre nous en tant qu’acteurs, souvent inconscients, de la vie sociale – cet incident est exploité par les médias et certains hommes politiques. Ceux-ci s’alignent sur l’urgence des choix éditoriaux immédiats, donnant ainsi plus de visibilité à des faits divers qui, en réalité, dévoilent des dysfonctionnements plus profonds de notre société. Dès lors, les polémiques, en particulier celles alimentées par les colères de figures telles que Mélenchon ou d’autres responsables, participent à un jeu de discrédit visant les journalistes en les accusant de manquer d’impartialité. Dans une interview, le président Macron soulignait justement l’absurdité de la situation en rappelant que ni lui ni le gouvernement ne peuvent se laisser guider par la réactivité des médias pour réagir à chaque fait divers.

Les déclarations politiques et leurs incohérences

Les opposants de Macron n’ont pas tardé à réagir, affirmant que le meurtre de la surveillante justifiait pourtant des mesures sévères. Cette contradiction a forcé le gouvernement à revenir sur ses positions pour finalement annoncer des limitations concernant l’usage des réseaux sociaux par les moins de 15 ans, tandis que le Premier ministre envisageait d’interdire la vente de couteaux aux mineurs. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, évoquait « l’ensauvagement de la société » en qualifiant, par exemple, l’attaque au couteau à Nantes non pas de simple fait divers, mais de fait de société. Ces déclarations témoignent d’un discours paradoxal : d’un côté, la volonté de présenter de manière scientifique et désintéressée la réalité des faits, de l’autre, l’emploi de formules simplistes et théâtrales, à l’instar de celles souvent utilisées par l’extrême droite pour alimenter la peur collective.

La transformation des faits divers en faits de société

Historiquement, certains faits divers étaient relégués à des rubriques mineures – par exemple, les « chiens écrasés » – et n’attiraient guère l’attention médiatique. Aujourd’hui, en revanche, ces événements sont sublimés, reformulés en « faits de société » et utilisés pour véhiculer une vision de la violence quasiment inhérente à notre mode de vie. La confusion entre le réel déclin des taux de violence (une mutation sociologique mesurée) et le sensationnalisme d’une information qui s’affiche en première page crée une perte de repères. Cette situation traduit une inversion des priorités : les faits divers sont désormais conçus et exploités non pour informer de manière objective, mais pour susciter une réaction émotionnelle immédiate, souvent au détriment d’un débat de fond sur l’évolution de notre société.

La dimension éducative et la responsabilité individuelle

La question de la compréhension des mécanismes menant au passage à l’acte – qu’il s’agisse de suicides, de délits ou de crimes – demeure plus qu’abrupte. Chaque jour, par nos actions et nos choix, nous contribuons, directement ou indirectement, à la dynamique sociale. Toutefois, sans une approche éducative et une reconnaissance de la part de chacun de la complexité de ses influences, il est difficile d’identifier les prémices de comportements déviants. Or, il serait irréaliste d’exiger de chaque parent qu’il endosse le rôle de psychanalyste, surtout lorsque, dès l’entrée de l’enfant à l’école, une partie de son monde et de ses interactions leur échappe. Cette situation renforce l’impression que l’information et la gestion de la délinquance chez les mineurs sont laissées à des dispositifs institutionnels qui parfois paraissent détachés de la réalité quotidienne des familles.

Analyse critique et réflexion globale

Les déclarations de personnalités politiques – de Marine Le Pen qui appelle à des mesures radicales pour « éradiquer la banalisation de l’ultraviolence dans nos écoles », aux prises de position de figures conservatrices sur la rigueur sécuritaire – soulignent l’utilisation instrumentale des faits divers à des fins électorales. Tandis que l’Observatoire de la société sur la délinquance et la criminalité des mineurs indique, dans certains cas, une tendance à la baisse des comportements délictueux malgré le sensationnalisme médiatique, le discours politique continue d’entretenir des peurs irrationnelles. Ce décalage entre la réalité statistique et le discours public rappelle combien il est dangereux de confondre l’émotion avec l’analyse rigoureuse. Pour réussir à encadrer la violence et promouvoir une véritable sécurité, il est impératif de réconcilier la rigueur scientifique avec une éducation qui valorise la compréhension des enjeux sociaux. L’existence d’un arsenal législatif entourant nos rapports sociaux – 29 codes et plus de 150 000 lois en témoignant – souligne la complexité des interactions humaines, bien loin de la vision manichéenne véhiculée par certains discours politiques qui empruntent aux orateurs des références antisoixante-huitardes.

Enfin, si ces déclarations pèsent lourdement sur la perception collective et peuvent ouvrir la voie à des dérives autoritaires, elles illustrent surtout la difficulté de dépasser les intérêts médiatiques et électoraux pour aborder de manière objective les questions de violence, d’éducation et de cohésion sociale. Le défi consiste alors à réconcilier une information posée, éclairée par des données réelles, avec une approche qui ne se contente pas de sanctionner ou de stigmatiser, mais qui propose des pistes pour transformer durablement notre société.

https://ddacoudre.over-blog.com/article-il-n-y-a-pas-de-gouvernement-mais-des-communiquant-qui-surfent-sur-l-actualite-69487456.html.

https://ddacoudre.over-blog.com/2025/05/la-meute-n-est-pas-la-ou-ont-la-decrit.html.

https://www.observationsociete.fr/

https://ddacoudre.over-blog.com/pages/La-france-enceinte-d-une-dictature-2892788.html

 

l’information

Être informé des risques qui nous entourent est essentiel à notre survie. Cependant, est-il vraiment nécessaire que les journaux télévisés diffusent quotidiennement un ou deux faits divers à forte charge émotionnelle ? Ne contribue-t-on pas ainsi à maintenir un climat d’inquiétude et d’anxiété, souvent abstrait pour ceux qui ne sont pas directement concernés ?

Avec environ 3 700 000 faits divers chaque année, soit plus de 10 000 par jour, il serait impossible de tous les relater : il faudrait plus de 56 heures d’écoute quotidienne rien que pour les couvrir. Par conséquent, la sélection des faits divers relayés dans les médias n’est jamais anodine et répond à des choix éditoriaux et politiques qui dépassent la simple volonté d’informer le public.

C’est un sujet de débat complexe qui touche à la responsabilité médiatique et à l’influence sur l’opinion publique dont les citoyens devraient s’emparer au lieu de suivre béatement l’actualité que leur proposent les médias.

Un point qui mérite réflexion.

L’information joue un rôle essentiel dans la société : elle éclaire, protège et permet aux citoyens de prendre des décisions. Mais la sélection des faits divers diffusés dans les journaux télévisés est effectivement subjective et peut orienter l’opinion publique.

Certains médias privilégient des nouvelles qui frappent les émotions, car elles captent l’attention et fidélisent les téléspectateurs. Cela peut donner une impression déformée de la réalité, où l’on pense que le monde est plus dangereux qu’il ne l’est statistiquement. Cet effet est parfois appelé biais de négativité : les événements dramatiques marquent plus que les nouvelles positives ou neutres.

Cela dit, il est aussi vrai que certains faits divers ont un impact sociétal et méritent d’être exposés pour sensibiliser et prévenir des risques réels. Mais où se situe la frontière entre une information nécessaire et une stratégie médiatique influencée par des intérêts politiques ou économiques ? C’est une question essentielle qui questionne de nombreux chercheurs en sociologie et en médias.

Il est impossible d’ignorer cette évolution, bien que souvent éclipsée par les polémiques autour des colères de Mélenchon contre certains journalistes, visant à mettre en doute l’impartialité de l’information comme je l’ai rappelé au début. Depuis 1990, les faits divers, autrefois relégués à la rubrique des « chiens écrasés » par des journalistes privilégiant l’actualité politique, ont progressivement pris une place centrale dans les médias. Ce basculement, que j’ai nommé « stratégie de l’émotion », semble avoir pour objectif de remplacer la réflexion intellectuelle par une mise en scène de l’angoisse et de l’insécurité à travers des événements tragiques, suscitant une compassion immédiate pour les victimes.

Cette montée en puissance de l’émotion entraîne non seulement une forte empathie, mais aussi une quête de justice qui pousse à accepter des sanctions parfois plus sévères que celles prévues par le code pénal. Cette dynamique a notamment ravivé, au sein de l’opinion publique, le débat sur la peine de mort. Parallèlement, l’administration a mis en place des services dédiés à la prise en charge des victimes ainsi qu’à la réinsertion des auteurs de ces drames, accompagnés d’un soutien psychologique et psychiatrique adapté à chacun.


 

L’évolution scientifique peine à s’imposer

dans l’opinion publique l’évolution scientifique peine à s’imposer, trop souvent dominée par des analyses réductrices qui omettent de saisir pleinement la complexité du monde.

La violence n’est pas une dérive anormale, mais une caractéristique intrinsèque des rapports vitaux, présente chez tout être vivant pour survivre. L’humain, malgré sa capacité à raisonner, n’y échappe qu’en cultivant une éducation qui vise à canaliser ses instincts et à favoriser une coexistence harmonieuse, a se civiliser.

Dans un univers où l’agressivité se manifeste dès les gestes les plus simples – qu’il s’agisse de cueillir une pomme ou d’abattre un animal pour se nourrir – les structures sociales et économiques, fondées sur une logique de compétition féroce, nous rappellent que la pure innocence est une utopie. En devenant pleinement conscients de nos actions et de leurs conséquences, nous acceptons implicitement notre responsabilité dans la perpétuation de pratiques souvent violentes, que ce soit au niveau individuel ou collectif.

Ce manque de compréhension intellectuelle se heurte aux émotions qui nous définissent en tant qu’êtres sensibles. Certains acteurs, qu’ils soient politiques ou économiques, exploitent cette dichotomie apparente entre raison et sentiment pour légitimer une vision du monde qui nie l’humanisme. Ils se servent de la violence comme d’un miroir de notre nature fondamentale, tout en se dérobant à la possibilité d’une transformation sociale à long terme. Pourtant, le passage à une société réellement apaisée ne peut s’opérer qu’après une longue évolution, s’inscrivant dans le temps et dépendante de conditions environnementales favorables.

Les paradigmes dominants, notamment ceux incarnés par le capitalisme et la logique du « plus fort », tendent à exclure toute alternative à l’expression exacerbée de la violence sociale et économique. Cette dynamique contracte non seulement les possibilités d’un changement pacifique, mais elle confond aussi l’évolution sociétale – mesurable par des statistiques souvent trompeuses – avec une mutation réelle de nos comportements collectifs. Ainsi, les sanctions punitifs et les discours politiques réducteurs masquent les mutations profondes plutôt qu’ils ne les favorisent.

Enfin, tenter de déchiffrer les facteurs qui conduisent certains individus au passage à l’acte – qu’il s’agisse de suicides, de délits ou de crimes – relève d’un défi complexe. Chaque jour, nous sommes les artisans de nos actions, et repérer, en amont, le germe d’un comportement déviant nécessiterait une vigilance quasi psychanalytique de la part de chaque parent. Or, dès qu’un enfant entre dans le cadre structuré de l’école, une partie de son quotidien demeure inaccessible, façonnée par des interactions et influences extérieures dont la compréhension complète échappe aux observateurs proches. D’autres part l’histoire, le cinéma, la littérature, les contes, la télévision et les jeux sur le net proposent une quantité d’histoire avec la violence pour support, sans que chacun d’entre-nous ne deviennent un criminel où un délinquant, quel est l’enfant qui ne s’identifie pas à une éros.

https://ddacoudre.over-blog.com/pages/Que-sommes-nous-avec-notre-agressivite-8495698.html

Repenser la violence.

Par ce texte je nous invite à repenser notre perception de la violence et de l’évolution sociale. Il met en lumière la nécessité d’équilibrer l’émotion et la raison dans notre interprétation du monde, tout en reconnaissant que notre environnement, tant naturel que social, joue un rôle déterminant dans la mise en scène de nos comportements. La stratégie éducative et la transformation des paradigmes économiques et politiques semblent indispensables pour ouvrir la voie à une société où la violence n’est ni amplifiée ni banalisée, mais plutôt comprise dans toute sa complexité. Ces réflexions soulignent l’importance de favoriser une pensée nuancée et collective, au lieu de céder à des explications simplistes souvent instrumentalisées politiquement.

Je souligne souvent que depuis 1990 l'information s'oriente massivement vers des faits divers chargés d'émotion, on constate ce que certains appellent la "stratégie de l'émotion". L'idée centrale est que la diffusion de récits tragiques qu'ils soient de "chiens écrasés" ou d'autres drames personnels sert à détourner l'attention de débats plus nuancés, politiques ou structurels, au profit d'une impulsion immédiate, émotionnelle et souvent anxiogène. Cette approche produit plusieurs effets :

L'évacuation de la réflexion intellectuelle.

En focalisant l'attention sur le drame vécu par une victime, l'information devient presque automatiquement un morceau de compassion qui, en submergeant l'analyse rationnelle, ralentit ou néglige la prise de recul sur les causes et conséquences de ces événements. Par exemple le harcèlement scolaire ou professionnel voire familial ou rendre compte des faits par une anecdote ne permet aucune réflexion sociétale de fond, sur laquelle se penchent les professionnels des psys.

Une demande de justice exacerbée.

Lorsque le récit émotionnel domine, il devient tentant pour le public d'exiger des sanctions excessives, parfois bien au-delà de ce que prescrit un système judiciaire mesuré. Ce phénomène, en créant une atmosphère de crise permanente, favorise des positions politiques allant jusqu'à réhabiliter l'idée de la peine de mort. Cela sans prendre conscience que l’on demande à une société de devenir criminelle en conscience pour satisfaire au désir de vengeance naturel des victimes qu’une société dite civilisée n’a pas à partager

Un outil de régulation sociale et politique.

En suscitant de la peur et de l'insécurité, cette stratégie peut amener les citoyens à renoncer à l'effort de compréhension complexe et à se laisser guider par des réponses simplistes, souvent punitives.

Paradoxalement, alors que des dispositifs administratifs existent pour accompagner tant les victimes que les auteurs d'infractions—avec des mesures de soutien psychologique, de réinsertion et de réparation—la sphère médiatique, concentrée sur l'immédiateté du drame alimente une vision distordue de la réalité. Cette dynamique favorise un climat d'angoisse qui peut, à long terme, influencer tant le débat public que l'action politique de manière potentiellement dangereuse pour nos démocraties, comme nous le constatons.

Nous devons nous interroger sur l'information, censée éclairer le citoyen, qui devient un vecteur de manipulation émotionnelle, et détourne de la compréhension profonde des enjeux sociaux et judiciaires. En cultivant une approche critique face à ces récits, en cherchant à recontextualiser ces drames et en s'informant auprès de sources diversifiées, il est possible de résister à cet effet de désensibilisation intellectuelle et à l'appel à une justice purement punitive.


 

Ces exemples illustrent comment une information médiatique axée sur des récits émotionnels ou centrée sur certaines tragédies peut orienter le débat public et, par ricochet, influencer directement l’action des décideurs politiques. Dans un contexte où l’information est omniprésente et souvent formatée pour susciter des réactions immédiates, il devient impératif d’analyser de manière critique le rôle des médias dans la construction des lois qui régissent notre société.

Pour aller plus loin, nous devons aussi examiner comment les médias numériques et les réseaux sociaux, par leur instantanéité et leur viralité, modifient encore davantage cette dynamique entre opinion publique et législation.


 

Ces critiques témoignent d’une inquiétude générale quant à la transformation de l’information juridique en un outil d’influence politique. Elles appellent à une responsabilisation éthique des médias, pour qu’ils rétablissent un équilibre entre l’impératif de capter l’attention et celui d’informer de manière complète et nuancée.

Face à ces enjeux, certains acteurs de la société civile et des institutions travaillent à promouvoir une information plus équilibrée sur le droit et la justice, tels WWW.actu-justice.fr2, www.portaildudroit.fr3 et shs.cairn.info dont l’on n’entend jamais parler.

 

Simultanément, d’autres propositions visent à contrer le climatoscepticisme diffusé par certains médias, par l’instauration de règles ou de quotas qui orienteraient la couverture vers des faits étayés et contextualisés.

Renforcement des pouvoirs des régulateurs Dans le même temps, les autorités de régulation, comme l’ARCOM en France, voient leurs prérogatives étendues. Ces mesures visent à encadrer les pratiques journalistiques pour assurer que les informations relatives aux lois et aux enjeux critiques ne se limitent pas à des extraits sensationnalistes, mais s’inscrivent dans une perspective d’intérêt public et de vérification des faits. Ce cadre réglementaire tend à responsabiliser les diffuseurs et à favoriser un débat public plus approfondi.

Initiatives de formation et de sensibilisation Au-delà des réformes législatives, plusieurs think tanks et associations, tels que l’Institut Rousseau, travaillent à la promotion d’une culture médiatique et juridique renforcée. Ces initiatives incluent la formation des journalistes pour mieux aborder les sujets complexes liés aux lois et à la justice, ainsi que la mise en place de référentiels de qualité assurant une information contextualisée et fiable. Par ailleurs, des projets de sensibilisation auprès du grand public visent à développer l’esprit critique face à l’information diffusée, en aidant les citoyens à décrypter les enjeux législatifs, vert.eco2, reporterre.net3, institut-rousseau.fr.

Ces diverses initiatives illustrent la volonté d’instaurer un cadre dans lequel la couverture médiatique des lois – et des sujets associés – ne se contente pas de susciter l’émotion pour capter l’audience, mais participe activement à l’information responsable et à la formation d’un débat public éclairé. Leurs actions semblent encore plus que limité quand à leur efficacité.


 

 


 


 

Nous sommes entrée dans une ère de technicité où tous va vite.

Nous traitons des masses d’informations égotiques pour la plupart du temps, disons narcissique , ce n’est pas là un reproche, mais un constat qui répond à notre nature instinctive qui nécessite de se valoriser et de séduire pour se trouver une place et être reconnu. Cela met en mouvement de nombreux processus émotionnels au fil des informations reçues dans son environnement. Or aujourd’hui la part de l’information médiatique ou réseautique monopolise la circulation de l’information et s’entrecroise sur une multitude de sujets qu’il est impossible d’ordonner législativement. Hormis la désinformation expresse comme moyen politique, celle naturelle que véhiculent les individus malgré eux est tout aussi importante et d’autant plus caricaturale suivant l’éducation aux sciences humaines des sujets. Nous y trouvons rumeurs, fausses nouvelles, distorsions de l’info, et tous les aspects insultants qui s’y greffent. En clair c’est le simple déroulement de l’existence qui met les humains en relation et échange ce que chacun ressent de son existence dans son espace personnel où il est le seul à poser ses pieds. Pour ceux qui ont la chance de suivre une instruction sur la communication, tout cela est connu, et fait l’objet d’outil de travail pour ceux qui sont des conseillés en communication. Cet ensemble accompagné de la place de la psychologie et la psychiatrie dans notre monde devrait être l’objet d’une instruction, dès que les enfants sont à même d’utiliser un appareil informatique avec lequel ils peuvent intervenir dans les rapports interpersonnels. Nous ne ferions rien de plus que ce qu’il se faisait par le passé en instruisant nos enfants de la morale nécessaire pour entrer en communication avec l’autre dans le respect de chacun. Nous ne vivons que les conséquences des moyens technologiques mis à notre disposition qui multiplie X fois les rencontres et les relations interpersonnelles, le plus souvent virtuelles, ce qui ne pouvait se faire par le passé. La différence est que la rumeur, la désinformation, la distorsion, et toutes les insultes touchent un public sans limites. Nous avons en quelque sorte le devoir de donner à nos enfants les moyens éducatifs d’utiliser un outil qui ouvre sur les autres et le monde et dont la neutralité des effets n’existe pas, car tout ce qui y circule constitue une information disponible. Le public dans son ensemble n'en est pas arrivé à la compréhension de cette évolution, et conserve des jugements et des analyses qui sont ceux d'un temps qui n'existent que dans le souvenir de leur vécu, et sont la source de dichotomies que nous observons, et qui sont le fonds de commerce de la RN et de tous les adeptes d'extrême droite.

C’est un ensemble d’enjeux cruciaux qui témoignent d’une transformation profonde dans notre manière d’accéder, de traiter et de diffuser l’information. En effet, nous voilà immergés dans une ère de technicité où le flux d’informations se fait à la fois massif et individualisé, exacerbant des ressentis égoïstes et narcissiques inhérents à notre nature humaine. Ce phénomène, tout en n’étant pas intrinsèquement négatif, expose chacun de nous à une saturation émotionnelle et à une accélération permanente de la circulation des messages. L’évolution vers une telle « information en réseau » contribue à amplifier non seulement la diversité des opinions mais aussi les rumeurs, fausses nouvelles et distorsions, qui s’entrecroisent sans cadre légal véritable pour en ordonner la diffusion.

Le constat où la désinformation exprimée volontairement à des fins politiques se mêle aux biais naturels de la communication individuelle met en lumière la difficulté à distinguer l’urgent de l’essentiel. À l’échelle d’un individu, la circulation incontrôlée de ces informations peut facilement susciter anxiété, polarisation ou même une forme de repli identitaire. Ce contexte, bien que révélateur d’une condition humaine toujours à la recherche de reconnaissance, souligne aussi le défi majeur d’assurer une qualité informationnelle dans un monde où tout est médiatisé, souvent sans filtre ni recul critique.

Face à ce constat, l’idée d’intégrer dès le plus jeune âge une éducation à la communication, ainsi qu’aux sciences humaines et à l’esprit critique, apparaît comme une nécessité.

Auparavant, un apprentissage moral transmit à travers des interactions plus limitées pouvait suffire à encadrer la socialisation. Aujourd’hui, la multiplicité des canaux d’information avec ses algorithmes, ses bulles de filtres et sa diffusion instantanée exige des outils pédagogiques adaptés pour doter chaque enfant des compétences nécessaires pour démêler le vrai du faux, comprendre les effets émotionnels des messages et adopter une posture éthique dans leurs propres interactions.

Parallèlement, plusieurs initiatives actuelles en matière de formation aux médias (par exemple, des ateliers de « media literacy » dans certaines écoles et associations) tentent de compenser en sensibilisant le public, dès le plus jeune âge, aux mécanismes de la communication digitale. Elles visent à développer un esprit critique et à responsabiliser tant les utilisateurs que les créateurs de contenus. Ces démarches s’inscrivent dans une perspective de citoyenneté numérique, où la maîtrise des outils et la compréhension des enjeux sociétaux liés à l’information deviennent indispensables pour naviguer dans un monde surchargé de messages.

Cette réflexion met ainsi en lumière la complexité de notre ère technologique, où la neutralité d’un outil d’information est une illusion, tout est influence, transformation et réchauffement émotionnel. Cela pose la question fondamentale de la place de l’éducation dans la gestion de ces flux et de la responsabilité collective pour préserver une information qui, plutôt que de polariser, puisse éclairer et enrichir le débat public.

C’est ce que nous devons faire pour sauver la démocratie.


 

 


 


 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 26 Mai 2025

La meute n’est pas là ou ont la décrit.

« La Meute » : Le système LFI n’est pas un dysfonctionnement, mais un état d’esprit

J’ai lu avec intérêt l’article ; il a, à mon sens, le mérite d’avoir été écrit. Il n’est pas rare que des journalistes adoptent une démarche similaire lorsqu’ils commentent un parti ou un homme politique. Il suffit, par exemple, de rappeler quelques noms – Rocard, Balladur, Mégret, Philippot, etc. – pour constater que la liste est longue. De même, Mediapart ou Le Canard enchaîné relaient des anecdotes que, pour reprendre une expression familière, nous pourrions qualifier de « lièvres » – ce que font encore quelques journaux indépendants. Je ne m’attends pas à découvrir ici « La Meute » comme une révélation, puisque ce type d’ouvrage apparaît, force est de le constater, partout dans le monde.

Ce serait magnifique que, en politique comme en économie, seuls des « saints » – des êtres irréprochables, impeccables, parfaits, exemplaires, honnêtes, inattaquables, irrépréhensibles, probes, vertueux – peuplent les scènes publiques. Hélas, dans un monde où, en politique, en économie ou même dans nos relations interpersonnelles, le conflit règne et où chacun se comporte parfois comme un requin, il est impossible pour un être humain de révéler l’intégralité de sa vie. Nous ne montrons que ce que nous jugeons essentiel pour être reconnus et valorisés, occultant nos failles pour mieux préserver notre image.

Dans ce jeu complexe qu’est la vie, nourri de frustrations, de déceptions ou simplement afin de coller à une ambiance victimaire délétère, il faut impérativement occuper pleinement sa place dans « la politique du pays » pour pouvoir défendre ses positions quand l’appel médiatique suscite des jugements purement émotionnels. Porter des convictions, poser des idéaux, se poser en guide n’est jamais chose aisée : ainsi, tous les partis se séparent inévitablement de ceux qui ne partagent pas leurs valeurs fondamentales – qu’ils soient exclus ou qu’ils s’en aillent d’eux-mêmes. Ce mécanisme, bien qu’ordinaire dans les associations de personnes, est en réalité l’un des moteurs de la vie démocratique.

Je ne trouve pas justifié de comparer Mélenchon à Staline. Jusqu’à présent, il n’a fait tuer personne. Pourtant, refuser de reconnaître son déterminisme – sans oublier ses déclarations assumées, comme lorsqu’il annonçait vouloir mettre en place immédiatement une VI République – nous conduit à écrire des inepties. J’en parle d’autant plus en sachant que j’appartiens à ceux qui ont été exclus pour avoir défendu une conception de la démocratie. Néanmoins, je reste lucide : sans lui, sans son opiniâtreté, son entêtement, sa diatribe et son droit légitime de s’indigner, la gauche aurait peut-être disparu de la vie politique.

Cela dit, s’il pense changer la vie des citoyens – qui, dans leurs comportements économiques, se comportent avant tout comme des capitalistes – il risque d’être déçu ou, à l’instar de Mitterrand en 1983, de glisser vers la social-démocratie, renonçant ainsi à l’esprit de son engagement. Dans un monde capitaliste, le passage au socialisme ne s’opère pas par une élection ; il doit se faire par l’information et une éducation socialisante visant à l’émancipation des dominés, afin qu’ils assument leur rôle de sujets économiques capables de générer du capital et de financer une solidarité collective et humaine. Cependant, ce processus prend des siècles, car il suppose de maîtriser nos atavismes, en totale contradiction avec les pratiques actuelles.

Face à ce défi, certains ouvrages – et, dirions-nous, certains auteurs – n’ont d’intérêt que pour ceux qui recherchent la bonne foi, la conscience, la droiture, l’honnêteté, l’honorabilité, l’incorruptibilité, l’intégrité, la loyauté, la moralité, la pureté, la rectitude, la sincérité à chaque instant de la vie… Autant dire qu’il s’agirait de nier la réalité humaine dès la naissance. Il est difficile de porter un jugement impartial dans un tel contexte ; il importe donc de savoir faire preuve de tolérance, sans pour autant accepter l’inacceptable.

Il y a quelques années, en 2009, après le départ de Mélenchon du PS, j’avais écrit un article intitulé « Mélenchon sera-t-il plus productif que le PS ?». J’y concluais notamment :

> « Est-ce que cela sera productif ? > Pour l’instant, nous nous dissimulons derrière un leurre qui semble, de façon trompeuse, offrir une sécurité absolue, alors même que les atteintes aux libertés fondamentales – nées d’une fracture sociale – sont bien réelles. Il existe une contradiction fondamentale entre l’État de droit et l’État policier, ou entre la force du droit et le droit de la force, ce dernier glissant inexorablement vers une dérive totalitaire. »https://ddacoudre.over-blog.com/2016/10/melenchon-sera-t-il-plus-productif-que-le-ps.html

Par la suite, en 2011, dans un article intitulé « Mélenchon sera-t-il une autre histoire ?», j’exprenais l’espoir qu’il puisse unifier ce qui restait du socialisme afin d’envisager un avenir à construire et à inventer. Cela ne peut pas se faire en accédant au pouvoir en s’appuyant sur des citoyens – tous capitalistes dans leurs comportements – qui, dans leurs échanges, cherchent systématiquement à réaliser une plus-value en vendant plus cher que la valeur réelle de leurs produits ou en achetant moins cher. Cette quête incessante de probité dans les échanges, bien que paradoxale, ne nous rend pas forcément meilleurs ; elle permet néanmoins d’éviter, à l’instar de l’approche du FN/RN qui fustige d’un côté les riches profiteurs et de l’autre l’assistanat, de sombrer dans une vision simpliste des rapports de force. https://ddacoudre.over-blog.com/melanchon-sera-t-il-une-autre-histoire.html

J’espère, par ailleurs, que l’affaire judiciaire concernant la leader de ce mouvement aura permis d’apporter un peu de clarté dans le discours tendu autour de la RN/FN, souvent présentée comme victime des « antifascistes ».

En relisant mes deux articles, il m’est apparu que l’avenir m’avait, en quelque sorte, donné raison.


 


 


 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 22 Mai 2025

TVA sociale ou l’impasse cognitive de la pensée associative.

 

Ce serait une honte syndicale de se rendre au rendez-vous de la TVA sociale sur la consommation.

Je n’ai pas assisté à l’intervention complète du Président, mais ce qui m’a immédiatement interpellé, c’est sa déclaration sur TF1, ce mardi 13 mai, selon laquelle « le financement du modèle social repose trop sur le travail ». Il souhaite ouvrir « ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales ». J’ai eu le sentiment de tomber des nues en lisant ces propos. Je me suis demandé si je vivais dans un monde où l’on envisage une économie qui ne soit pas exclusivement fondée sur le travail, alors que, en réalité, aucun centime ne serait généré autrement.

La Dépendance du Financement Social au Travail

L'un des enjeux majeurs du débat réside dans le fait que le travail constitue la source principale des revenus permettant l’accès à la consommation. Taxer la consommation, comme l’envisage le pouvoir, revient donc à taxer le travail lui-même. Il est essentiel de se rappeler que les ressources financières, qu’elles soient issues des rentiers ou des employeurs, proviennent, en dernier lieu, du travail des salariés. Ainsi, que le financement de la Sécu soit prélevé par les cotisations salariales que versent employeurs et salariés ou que le financement soit effectué par une TVA sociale sur la consommation, cela reste un financement issu du travail, et plus particulièrement des salariés du privé des activités primaire. En effet, toutes les masses monétaires circulant en Europe (M0, M1, M2, M3) découlent directement de l'effort humain, particulièrement celui des travailleurs. Ce constat met en lumière une réalité douloureuse : ce ne sont pas les salariés qui bénéficient de cette richesse, mais ceux qui disposent des moyens d’investir des capitaux. Le tableau des détenteurs de la richesse en Europe va de 50,5% en Slovaquie à 87,4% en Suède en passant par 70,3 % en France « données 2022 ». https://ddacoudre.over-blog.com/2019/08/supprimer-l-impot-sur-les-societes-que-paient-les-salaries.html.

La Financiarisation de la Sécurité Sociale et le Rôle du CADES

Une piste partiellement équitable consisterait à sortir de cette dépendance en revenant aux fondements historiques de la Sécurité sociale. Depuis sa création, la Sécurité sociale n’a jamais été financée par les marchés financiers ni par le crédit public, mais exclusivement par les cotisations des travailleurs. Cependant, en 1996, l’ordonnance d’Alain Juppé a instauré la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), obligeant la Sécurité sociale à se refinancer par le biais des marchés financiers. Force est de constater que cette évolution nous coûte « un coût exorbitant ». Exemple : L’économiste Ana Carolina Cordilha estime qu’entre 1996 et 2018, le CADES a repris 260,5 milliards d’euros de dette sociale (en euros constants, base 2018), a reçu pour refinancer cette dette 208 milliards d’euros, et n’a finalement remboursé que 153 milliards d’euros, soit environ 59 % du total. Malgré des gains de 10 milliards d’euros liés aux taux d’intérêt négatifs depuis 2014, le système entraîne plus de 70 milliards d’euros d’intérêts et de commissions.https://www.alternatives-economiques.fr/thematiques/idees-0

Aujourd’hui, en 2024, la Sécurité sociale s’établit avec un budget de 640 milliards d’euros et un déficit de 15,3 milliards (soit 2,4 %), montant qui, quand nous sommes des citoyens responsable devrait être comblé par une augmentation des cotisations plutôt que par une fiscalité dissimulée sur la consommation.

La financiarisation de la Sécurité sociale est une gabegie qui ne fera pas l’ouverture du journal de 20 heures. Mais qui est bien plus ruineuse pour les finances publiques que la mythique fraude à la carte vitale ou toutes les dérives dont nous abreuvent les médias pour induire en erreurs les citoyens. https://ddacoudre.over-blog.com/2025/05/le-jt-de-cons.html

Le Principe de Méritocratie et l’Origine de la Richesse

La question fondamentale se pose alors : faut-il privilégier l’héritage ou le mérite ? Cette interrogation est cruciale pour offrir aux jeunes générations l’espoir que le travail puisse encore leur permettre d’améliorer leur niveau de vie. Autrefois, il fallait environ 40 ans de travail pour espérer doubler son niveau de vie, alors qu’aujourd’hui, il faut compter presque 70 ans – une perspective presque irréalisable sur une génération. Bien que certains puissent prétendre qu’il existe une source de richesse indépendante du travail, il apparaît clairement que les capitaux historiques ou financiers, qu’ils proviennent d’un patrimoine ou d’héritages reposent eux aussi sur la valeur créée par le travail. Par exemple, prenons le cas d’un orpailleur qui, en exploitant le sol et en maniant un tamis, transforme son effort en or : même s’il peut vivre par la suite des revenus de son travail, c’est uniquement parce que d’autres, grâce à des capitaux historiques ou financiers issues de l’économie de pillage et de l’exploitation de la servitude, ont pu valoriser cette production. Ce constat nous amène à reconnaître que toute richesse se constitue à partir du travail, qu’il soit effectué directement par les salariés ou indirectement à travers des investissements qui exploitent ce même travail, en le revendant à un coût largement supérieur à celui initialement engagé pour fructifier leur capital.

En définitive, quel que soit le mode de financement – par cotisations salariales ou par une TVA sociale sur la consommation – l’ensemble des ressources provient inévitablement du travail majoritairement salarié. Passer à une taxation basée sur la consommation ne ferait que masquer la réalité économique sous-jacente, tout en imposant un fardeau supplémentaire particulièrement injuste sur les salariés, maîtres de la production et de la consommation. Pour améliorer la situation, il serait judicieux de réexaminer le financement de la Sécurité sociale, en s’éloignant progressivement d’un modèle dépendant des marchés financiers, pour revenir à une approche fondée sur les cotisations réelles des travailleurs. Ce débat ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’évolution de nos systèmes économiques, notamment en envisageant des modèles qui valorisent davantage la contribution réelle des individus, tout en limitant les dérives liées à la financiarisation.

Passage de la Valeur Travail de l’Humain à la Machine

Si le travail était une valeur, alors celle-ci serait en train de passer de l’humain à la machine. Devrait-on alors vénérer nos machines et robots comme le faisaient les animistes, en leur offrant des présents pour les remercier de nous nourrir et de nous offrir davantage que ce que nous leur apportons ? À entendre parler de « valeur travail », j'éprouve une vive irritation. https://ddacoudre.over-blog.com/la-valeur-travail-n-est-qu-un-mythe-moderne.html Ce n'est pas que nous ne puissions être fiers de nos savoir-faire ou prendre plaisir à nos réalisations et innovations ; mais si demain un revenu de base universel sans contre partie était instauré, personne n’irait travailler, l’Humain étant, par nature, « fainéant ». https://ddacoudre.over-blog.com/2019/05/l-humain-ce-fegneant.html Pourtant, c’est précisément cette tendance à rechercher l’économie d’effort qui a toujours suscité l'innovation dans la fabrication de biens et dans d’autres domaines, afin d’économiser l’énergie dont nous manquons souvent.

Répartition Historique des Tâches et Évolution des Rapports au Travail

La répartition des tâches, élaborée au fil des siècles, ne s’est pas effectuée par pure intelligence, mais en réponse à la nécessité. Par l’observation et la compréhension de son environnement, chaque société a structuré son travail en fonction des désirs, des savoir-faire valorisés et des rapports de force définissant à la fois la place sociale, le lien de subordination et le revenu perçu. Ainsi, une histoire philosophique du travail ne saurait s’affranchir de l’analyse des conditions sociohistoriques dans lesquelles ce concept prend racine. La conscience de devoir produire dans des conditions socialement acceptables s’est construite lentement, notamment après des drames historiques tels que la peste noire (1347–1352), qui amena les populations à remettre en question la bienveillance d’un dieu imposant un destin de soumis. Ce n’est qu’avec l’industrialisation et les jacqueries—comme celles des Canuts à Lyon (1831, 1834, puis 1848)—que le rapport au travail évolua en révoltes salariales, annonçant une prise de conscience collective.

Dimension Historique et Philosophiques : L’évocation de moments historiques (peste noire, révoltes des Canuts) donnent du contexte aux évolutions du rapport au travail. L’interrogation sur ce qu’implique réellement la « valeur travail » dans une société moderne en mutation ouvre des pistes vers une réflexion anthropologique et philosophique sur l’identité et la reconnaissance sociale. Il suffit de songer aux enjeux actuels de la transformation numérique.

Capitalisme, Exploitation et Dévalorisation de la Valeur Travail

Aujourd’hui, dans notre foi quasi inébranlable en un capitalisme qui exploite l’Homme par l’Homme malgré le confort qu’il a généré, il convient de s’interroger avec la même intensité que les croyants d’antan : comment une organisation basée sur l’exploitation peut-elle être considérée comme bienfaisante quand elle dispose, en outre, des moyens d’éradiquer la vie sur Terre ? Également peut-on alors admettre qu’une notion de « valeur travail » qui ne parvient pas à nourrir ceux qui l’exercent ait une réelle valeur ? Par exemple, en 2025, un salarié célibataire gagnant 1800 euros bruts ne perçoit qu’environ 26 euros de prime d’activité par mois. Si la misère générale recule tout en permettant à certains de s’enrichir via l’accumulation d’un patrimoine issu d’un système qui facilite l’appropriation de la richesse, la pauvreté s’accentue. Pour nombre de retraités, le financement de la retraite reste fondé sur un modèle datant de 1910, puis de 1945. L’âge de départ à 65 ans était établi alors que l’espérance de vie était d’environ 45 ans.

Aujourd’hui, il paraît indécent que, malgré l’accumulation de richesse par le capital, les retraités ne puissent disposer d’un revenu décent, ou au mieux de leur salaire antérieur. Les politiques présentées comme progressistes, qu’elles soient de droite ou sociaux-démocrates semblent souvent décalées par rapport aux évolutions sociales réelles nécessaires en rapport avec la richesse produite. Une illusion persiste : celle de laisser croire aux salariés, grâce à des placements financiers ou l’acquisition d’actions, qu’ils participent à la propriété collective, alors que le pouvoir d’émission monétaire a été délégué aux investisseurs. Ainsi, la « valeur travail » ne bénéficie réellement qu’à ceux qui emploient du personnel, et en surplus s’enrichissent de l’effort d’autrui pour financer les déficits publics dont ils retirent des intérêts.

La richesse quelle que soit sa forme (prime d’activité, pension, capital accumulé)—reste avant tout le produit du travail. Cette observation permet de mettre en lumière la contradiction d’un système qui prétend valoriser le travail tout en le dévalorisant par un financement reposant sur des mécanismes financiers complexes. Ils font souvent l’objet de débats analytiques sur la circulation monétaire que le pouvoir en légiférant oriente celle-ci, et les états s’efforce d’exploiter au mieux leurs salariés pour être compétitif et attirer les investisseurs. Nous pourrions résumer cela par « venez chez nous plumer la poule aux œufs d’or ». Quant à l’avenir il est nécessaire de repenser radicalement notre rapport au travail. Trouver un équilibre entre l’innovation technologique et les valeurs humaines fondamentales nous a conduite dans une impasse, car elle est un pis allé qui cycliquement fait le lit du fascisme. Ces interrogations, nous invites à nous positionner dans un débat qui touche aux fondements même de notre organisation sociale. Un débat que nous n’avons pas face à des citoyens résignés.

Les Inégalités Européennes et les Défis du Progrès Social

Les arguments de l’Union européenne pour ne pas harmoniser le progrès social semblent rappeler ceux d’antan, avant l’instauration d’un salaire minimum et de conventions collectives en France. Si ces prétextes n’ont pas entravé la compétition économique en france, en europe ils ont tout de même laissé place à des délocalisations et à une concurrence qui fait fi du progrès social. En parallèle, force est de constater que, dans certaines sociétés, le travail est également investi d’une double dimension : d’une part, il assure la subsistance collective par la production de biens et de services, et d’autre part, il constitue un vecteur d’identification sociale et professionnelle. Pour autant, considérer l’action purement individuelle comme le fruit de la seule détermination personnelle relève d’une vision romantique. On pourrait résumer cette dialectique par une métaphore biblique : « Dieu occidental a puni l’Homme », sanctionnant le prix à payer par le travail et l’effort.

L’Actualité des Manuscrits de 1844 et du Capital

Les Manuscrits de 1844 économico-philosophiques et Le Capital, écrits par Karl Marx, résonnent aujourd’hui avec une étonnante pertinence. Ils éclairent de manière saisissante la question de l’humiliation dans les sociétés contemporaines. Marx évoque la pauvreté, le dénuement, la dépossession de soi, l’oppression sociale et économique, ainsi que la mortification du corps. À travers ces quelques concepts, il résume l’expérience de l’ouvrier d’usine dans l’Europe capitaliste du XIXᵉ siècle, un être subordonné, exploité et instrumentalisé, exclu de la propriété des moyens de production. Toutefois, dans nos sociétés contemporaines, l'humiliation ne se limite plus à la condition ouvrière ; elle s’étend à l’ensemble des individus. L’isolement engendré par l’individualisme exacerbe la précarité, le sentiment d’impuissance et la souffrance intérieure. La société de consommation pousse chacun à une consommation de soi, où l’identité est mise à l’épreuve entre obsession de la force et appauvrissement psychique.

Travail et Motivation : Équilibre entre Enrichissement et Réduction de la Pénibilité

Avoir une conscience profonde du travail comme nécessité pour répondre à nos besoins devrait l’emporter sur les motivations purement mercantiles qui régissent la production et la consommation. Or, cette tension traverse l’histoire : qui du désir d’enrichissement ou de la volonté d’alléger la peine au travail a été le principal moteur de transformation sociale ? Rien ne permet de trancher. Prenons un exemple : l’invention de la roue en Mésopotamie, datant du IIIᵉ millénaire av. J.-C., ne semble pas avoir été motivée par l’enrichissement, mais par la facilitation du transport et du travail. Elle illustre un processus d’innovation où l’amélioration des conditions de vie précède la recherche du profit. En ce sens, l’histoire économique et sociale montre que ces deux motivations ont toujours cohabité et évolué selon les sociétés. D’un côté, le désir d’enrichissement a favorisé l’innovation et l’expansion des échanges ; de l’autre, la réduction de l’effort a conduit à l’automatisation et aux avancées technologiques destinées à améliorer la vie des travailleurs. Cela c’est déroulé dans un cadre historique d’une économie de pillage en application de nos comportements innés qui se poursuivent sous des représentations paradigmatiques qui nous le cachent et que nous pensons être des relations civilisées.

La Dualité du Travail : Mythe Occidental et Réalité Historique

La propagande occidentale met en avant l’individu en tant qu’acteur principal de son enrichissement, occultant l’autre facette du progrès : la lutte pour l’allègement de la pénibilité du travail. Cette suprématie idéologique masque la part déterminante des transformations sociales visant à améliorer les conditions de labeur. À travers les révolutions industrielles et technologiques, ces deux forces ont été simultanément en jeu. Aujourd’hui encore, avec l’intelligence artificielle et l’automatisation, une question demeure : recherchons-nous l’enrichissement collectif ou simplement à alléger notre labeur ? Historiquement, l’aspiration à la richesse a toujours stimulé l’innovation, en incitant à une réduction de l’effort nécessaire à la production. Inversement, le constat de la pénibilité du travail a alimenté des révolutions sociales et économiques. La transition de l’agriculture à l’industrie, puis vers une économie numérique, en est une preuve : à chaque étape, la substitution de l’effort humain par la technologie redéfinissait le travail et facilitait l’accumulation de nouvelles formes de richesse.

L’Héritage du Travail : Exploitation et Innovation

Ce rappel historique ne doit pas occulter un fait fondamental : nombre de ces évolutions se sont inscrites dans des économies de pillage et de servitude, où la richesse s’accumulait au détriment des peuples colonisés ou des classes laborieuses. Ce sont les travailleurs, serviteurs ou salariés, qui sont à l’origine des innovations et de la créativité. Déjà, la parabole du riche dans les Évangiles souligne cette réalité : « À celui qui a, on donne plus. » Ainsi, le désir d’enrichissement et la réduction de la pénibilité du travail ne sont pas des forces opposées, mais des moteurs imbriqués dans la transformation sociale. L’aspiration à une vie plus confortable stimule l’innovation et favorise l’enrichissement, tant individuel que collectif.

L’Abandon du Rapport de Force au Profit du Capitalisme

Le bien-être des travailleurs n’a jamais été un acquis spontané, mais le fruit de luttes sociales et de revendications syndicales. C’est précisément cette dynamique qui a permis aux sociétés d’atteindre un certain équilibre entre progrès matériel et qualité de vie. Pourtant, depuis les années 1990, le pouvoir politique a tourné le dos à ces avancées. L’abandon des luttes collectives au profit de l’individualisme égocentré a renforcé la domination des investisseurs, écartant le rapport de force historique qui bénéficiait aux travailleurs. Il devient aujourd’hui crucial de repenser ces dynamiques : - À l’échelle individuelle, comment concilier vie professionnelle et personnelle sans sacrifier son bien-être ? - À l’échelle sociétale, comment créer des politiques publiques qui soutiennent l’innovation sans intensifier la pression sur les travailleurs ? Ce dialogue entre valeurs matérielles et qualitatives reste l’un des piliers de notre époque, et pourtant, il semble de plus en plus ignoré par les décideurs politiques, si ce n’est pour mettre en place des mesures restrictives d’économie pour s’ajuster aux financements qui ne sont plus en corrélation avec les besoins d’une population en augmentation désirante de bénéficier des innovations technologiques qu’elle produit.

L’Héritage du Travail : Exploitation et Innovation

Ce rappel historique ne doit pas occulter un fait fondamental : nombre de ces évolutions se sont inscrites dans des économies de pillage et de servitude, où la richesse s’accumulait au détriment des peuples colonisés ou des classes laborieuses. Ce sont les travailleurs, serviteurs ou salariés, qui ont été à l’origine des innovations et de la créativité. Déjà, la parabole du riche dans les Évangiles souligne cette réalité : « À celui qui a, on donne plus. » Ainsi, le désir d’enrichissement et la réduction de la pénibilité du travail ne sont pas des forces opposées, mais des moteurs imbriqués dans la transformation sociale. L’aspiration à une vie plus confortable stimule l’innovation et favorise l’enrichissement, tant individuel que collectif.

L’Abandon du Rapport de Force au Profit du Capitalisme

Le bien-être des travailleurs n’a jamais été un acquis spontané, mais le fruit de luttes sociales et de revendications syndicales. C’est précisément cette dynamique qui a permis aux sociétés d’atteindre un certain équilibre entre progrès matériel et qualité de vie. > > Pourtant, depuis les années 1990, le pouvoir politique a tourné le dos à ces avancées. L’abandon des luttes collectives au profit de l’individualisme égocentré a renforcé la domination des investisseurs, écartant le rapport de force historique qui bénéficiait aux travailleurs. Il devient aujourd’hui crucial de repenser ces dynamiques : - À l’échelle individuelle, comment concilier vie professionnelle et personnelle sans sacrifier son bien-être ? - À l’échelle sociétale, comment créer des politiques publiques qui soutiennent l’innovation sans intensifier la pression sur les travailleurs ? Ce dialogue entre valeurs matérielles et qualitatives reste l’un des piliers de notre époque, et pourtant, il semble de plus en plus ignoré par les décideurs politiques du seul fait de la nécessité de réévaluer le rapport de force entre travailleurs et investisseurs.


 

  1. Peut-on s’ouvrir à la réflexion.

    N’y a t-il pas à faire un usage plus novateur de notre pensée associative pour agréger les évolutions quotidiennes qui nous signalent aller vers un futur où les vielles recettes du néolibéralisme doivent être dépassé pour surpasser nos atavismes qui le soutiennent.

    Cela reste vrai encore plus pour des nations comme la Chine, l’Inde, la Russie qui disposent des moyens d’innover en ce sens au lieu de copier les US dans le conflit des égos.

    Quand à la réunion qui doit débattre, si elle à lieu, d’une innovation mystificatrice du financement de la sécu par une TVA sur la consommation, ils seraient plus inspiré d’initier des innovations du travail et sociale, telle que la combinaison des mutuelles et de la sécurité sociale comme un premier pas, car là aussi les salariés ne voient pas que ce sont eux qui les financent même si elles sont parfois réglés par les employeurs.

Réinvention du Travail à l’Ère Technologique

Un Monde en Mutation.

Dans un monde où l’évolution technologique réduit l’appel à la main-d’œuvre, nous pouvons envisager un temps futur où le temps consacré aux loisirs surpassera celui attribué au travail productif. Ce changement imposera une refonte profonde de l’organisation du travail et la nécessité de créer une activité éducative rémunérée, afin de maintenir et d’enrichir le niveau de connaissances des citoyens. Sans transmission des savoirs, une telle évolution ne pourra perdurer. Celle-ci représente de faire effectuer le travail indispensable pour survivre par nos supplétifs technologiques, et nous réconcilier de ce fait avec ce mythique jardin d’EDEN où vivaient nos ancêtres cueilleurs.

Un Changement de Paradigme

Nous serions au cœur d’un changement de paradigme : l’automatisation et l’essor technologique ne réduisent pas seulement la dépendance à une main-d’œuvre traditionnelle, ils reconfigurent notre mode de vie et la valeur que nous attribuons aux activités.

Redistribution du temps : Le temps consacré aux loisirs et au développement personnel pourrait d’ores et déjà dépasser celui du « travail productif » tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Nouvelle vision du travail : L’idée d’instaurer une activité éducative rémunérée apparaît comme une réponse innovante pour consolider le capital humain, faciliter l’apprentissage continu et améliorer le bien-être collectif. Cette démarche viserait aussi à réduire certains comportements déviants sur le plan économique et social en renforçant la cohésion du tissu social.

Une Activité Éducative Rémunérée : Un Pilier pour l’Avenir

Dans ce contexte, l’activité éducative rémunérée ne se limiterait pas à l’acquisition de savoirs techniques. Elle favoriserait également :

La culture de l’apprentissage continu et le développement de l’esprit critique au-delà des années de jeunesse.

La valorisation des compétences individuelles et collectives : Reconnaître le rôle de chacun dans la transmission des connaissances contribue à lutter contre l’isolement et la précarité, tout en atténuant certains comportements de surmenage.

Le respect du savoir commun : Cette approche rappelle que les innovations et les réalisations ne sont pas le fruit d’entrepreneurs isolés, mais le résultat d’efforts collectifs portés par ceux qui, souvent par soumission, constituent la force vive des sociétés.

Repenser le Financement du Travail et l’Économie d’Utilité Humaine

Nous pouvons envisager un autre angle sur l’existence du travail dans nos sociétés. Aucun pays n’est exempt de la nécessité d’offrir du travail à ses citoyens. La difficulté majeure réside dans le fait que la dimension monétaire occupe désormais une place prépondérante, imposant la condition d’un retour sur investissement immédiat pour tout projet de création d’emploi.

Capital et investissement : Dans la plupart des cas, seul le recours aux capitaux historiques ou financiers permet de financer des activités, limitant ainsi les initiatives d’utilité humaine qui n’offrent pas de rendement immédiat. Alors que les besoins existent tant dans l’insuffisance des biens et services marchands, que dans l’émélioration de l’environement humain non marchand.

Libérer la monnaie et redéfinir la valeur du travail : Proposer une compensation monétaire en échange d’activités d’utilité sociale constituerait un moyen de compléter l’économie d’enrichissement par un modèle plus équilibré. En valorisant les activités éducatives, culturelles et communautaires, on reconnaîtrait concrètement la contribution de ces initiatives à la cohésion et au progrès social.

Vers une Redéfinition du Travail et des Critères d’Investissement

Pour parvenir à ce changement de paradigme, plusieurs dimensions doivent être repensées :

Les critères d'investissement : Plutôt que de se focaliser exclusivement sur le rendement financier immédiat, il serait pertinent d’intégrer des indicateurs de bien-être social, d’impact éducatif, de cohésion culturelle et d’empreinte carbonne.

Le rôle de l'État et les financements mixtes : L’intervention étatique ou l’émergence de mécanismes de financement participatif pourraient soutenir des projets innovants qui, bien qu'ils ne soient pas immédiatement rentables, participent à l’enrichissement du capital humain et à la création d’une offre de travail diversifiée par la création monétaire pure.

La redéfinition du travail : Au-delà de la production de biens et de services, le travail doit être envisagé comme un levier de développement personnel et collectif. Il s’agirait de valoriser l’engagement dans des initiatives qui contribuent à l’éducation permanente et à l’innovation sociale, en reconnaissant à la fois leur valeur économique, morale et civilisatrice. Nous ne pouvons continuer à ne dépendre que de paradigmes innés du dominant/dominé, qui s’ils sont inscrit irréversiblement les amander par la culture civilisatrice devrait constituer une espérance Humaine, malgré les échecs observés. Ne pas renoncer est une faculté humaine.

Vers une Refonte de la Monnaie et une Valeur Énergétique du Travail

Enfin, une transformation plus radicale impliquerait d’envisager une refonte de la monnaie. On pourrait introduire une valeur énergétique du travail, c’est-à-dire définir une norme universelle basée non plus sur des rapports financiers immédiats créés par les conflits, mais sur une valorisation des connaissances et de la contribution écologique et sociale. L’activité Humaine consacrée à apprendre pour produire et travailler peut se mesurer en énergie calorique, car telle est notre existence biologique. Cela me paraît plus acceptable que de faire appel, aux conflits et drames guerriers pour envisager une mutation, dont les éléments existent dans notre environnement et demandent de trouver des âmes philosophiques ou idéologiques pour les agréger.

Compétitivité équitable : Cette approche permettrait de rééquilibrer les rapports entre investisseurs et travailleurs, en rompant avec un passé conflictuel où la domination est issue de rapports de force.

Une vision renouvelée de la valeur travail : Plutôt que de considérer la valeur travail sous l’angle de l’exploitation, on pourrait l’appréhender comme le fondement d’un développement collectif, où chaque contribution—qu’elle soit technique, culturelle ou sociale—sert au bien commun.

En conclusion

Ce paradigme postproductiviste ouvre la voie à une réinvention de notre société, dans laquelle le savoir, l’éducation et le bien-être collectif se placent au cœur des priorités. La transition vers une économie qui valorise l’utilité humaine et la transmission des savoirs pourrait non seulement permettre de réduire la pénibilité du travail, mais aussi d’enrichir la vie des citoyens sur le plan personnel et collectif. Ce débat, qui remet en cause des modèles économiques traditionnels, appelle à une réflexion globale sur nos systèmes de financement et sur la véritable valeur du travail dans un monde en pleine transformation.

Mais tel n’est pas le cas

Analyse critique de la réforme du financement de la protection sociale

La question du financement des cotisations de Sécurité sociale est au cœur du débat public. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a récemment exprimé son souhait de repenser ce système en posant « la question de la participation au financement de la protection sociale par le travail ». Son objectif est de réduire l’impact du coût de la Sécurité sociale sur les entreprises et les salaires. Cependant, cette approche soulève des interrogations profondes.

Un changement qui pourrait renforcer le dumping social

Lors d’une intervention sur Franceinfo, la ministre a également soulevé une problématique : « Comment financer la Sécurité sociale afin qu’elle nuise moins à la compétitivité des entreprises et aux salaires des travailleurs ? » Cette réflexion, bien que légitime dans un contexte de compétition économique internationale, implique des conséquences lourdes. En allégeant les cotisations patronales et salariales, la France s’alignerait sur des modèles moins protecteurs, pouvant conduire à un nivellement vers le bas en matière de protection sociale.

En réduisant ces prélèvements, les entreprises pourraient améliorer leur compétitivité, notamment vis-à-vis des partenaires européens et des concurrents internationaux. Toutefois, ce serait au prix d’un ajustement social aux conditions les plus précaires, pour éviter les délocalisations. Ce mécanisme s’apparente à une forme de dumping social : une stratégie où la pauvreté devient paradoxalement un moteur de création d’emplois.

Un impact direct sur le pouvoir d’achat et les finances publiques

Actuellement, les cotisations sociales et patronales financent la Sécurité sociale à hauteur de 56 %, selon les chiffres officiels de 2023. Le reste des recettes provient de la CSG (20 %), des impôts et taxes prélevés par l’État, notamment sur le tabac et l’alcool (18 %), ainsi que d’autres ressources. Le financement des retraites suit une tendance similaire : 66 % des pensions sont couvertes par les cotisations des employeurs et des salariés.

Si ces cotisations disparaissaient, l’impact sur le pouvoir d’achat serait notable : les salariés verraient leurs revenus augmenter, tandis que les employeurs bénéficieraient d’une réduction de charges. Cependant, cela impliquerait un manque à gagner de plusieurs centaines de milliards pour la Sécurité sociale, qu’il faudrait compenser par d’autres taxes. La TVA sociale, par exemple, pourrait être envisagée, mais elle frapperait plus durement les revenus les plus modestes. En finalité comme je l’ai expliqué les salariés en majorité financeraient tout de la même façon en consommant.

Une fiscalité en mutation : quelles alternatives ?

L’idée d’un transfert de financement vers des impôts indirects comme la TVA ou la CSG est soutenue par certains, notamment par le Medef, qui y voit un moyen de réduire le coût du travail. Toutefois, cette proposition est fermement rejetée par les syndicats, comme la CGT, qui dénoncent les effets régressifs d’une telle réforme. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, plaide au contraire pour une remise en question des exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Soit mais celles-ci s’inclueraient dans le coût de revient qu’achéteraient les salariés consommateurs.

La ministre Panosyan-Bouvet a également avancé l’idée de taxer les pensions de retraite supérieures à 2 000 € ou 2 500 € afin de financer la protection sociale. Cette proposition s’inscrit dans une logique de diversification des recettes, mais pose la question de l’équité entre les générations et les niveaux de revenus. Le comble de la capacité réformatrice d’un pouvoir de droite ou conservateur. Dans une période comme il n’en a jamais existé dans l’histoire humaine, nos dirigeants asservis au pouvoir financier demeurent incapables d’une innovation comme dans le passé. Cela au moment où la science nous permet des espérances qui n’étaient qu’utopies il y a quelques siècles, au moment où nous devrions envisager la retraite à taux plein, il n’offre que régression qualifiée de progressistes.

Une impasse financière et sociale ?

L’enjeu central demeure : la réforme du financement de la protection sociale doit éviter un effet d’appauvrissement des travailleurs et une détérioration des prestations sociales. Si le pouvoir choisit d’augmenter la fiscalité indirecte tout en réduisant les cotisations, ce seront encore les salariés qui supporteront le coût de l’ajustement. En d’autres termes, leur rôle ne se limiterait plus à contribuer via leurs salaires, mais également via leur consommation.

Le débat ne fait que commencer. Entre impératifs économiques et justice sociale, les choix à venir détermineront l’avenir du système de protection sociale en France.

Ils s’y épuiseront.

Je pense que nous allons épuiser nos ressources de réflexion, à moins de réussir à sortir du « trou noir » dans lequel nous nous sommes englués. S’affranchir de cet engrenage paraît difficile, compte tenu des caractéristiques intrinsèques de ce système de financement basé sur le travail. Dans mon article laissons couler la dettehttps://ddacoudre.over-blog.com/2025/04/laissons-couler-la-dette-une-reflexion-sur-l-economie-et-la-societe.html En 1850 il y avait 16 millions d’actifs pour 36 472 000 de citoyens, soit 2,2795 pour 3000 heures de travail annuel. En 2024, 30,6 millions d’actifs pour 68 400 000 d’habitants, soit 2,235 pour 1575 heures ans. Nos réflections concernant la pauvreté et l’aide aux personnes démunies me renvoie aux pensée des populations avant que la convention de 1793 propose en son article 21 une prise en charge de la pauvreté. « Tous les pauvres mendiants et qui ne sont point en état présentement de gagner leur vie seront tenus de se retirer dans la paroisse dont ils sont natifs ou de celle de leur domicile […] sous peine de prison ou de châtiments corporels […] Il est enjoint à tous pauvres valides de travailler toutes les fois qu’il se présente l’occasion de le faire et défenses de leur fournir aucune subsistance lorsqu’il y aura des ouvrages sur les lieux auxquels ils pourront gagner suffisamment pour avoir de quoi vivre ».  Une merveille de solidarité que nous retrouvons malheureusment dans les voix de certains politiques. https://shs.cairn.info/revue-vie-sociale-2015-2?lang=fr

Financement par l’impôt et le capital

Le pouvoir public peut imposer toutes sortes de taxes pour trouver des financements. Le coût de ces prélèvements se répercute sur le prix des biens et services, que la majorité des salariés achètent. Paradoxalement, les marges dégagées par les employeurs – qu’ils soient artisans, agriculteurs ou professionnels indépendants – constituent à la fois leur revenu et la base de l’accroissement du capital, pour ceux qui ne sombrent pas dans la faillite à cause de la pression concurrentielle.

Ne souhaitant pas libérer la monnaie et préférant maintenir un système de financement basé sur le capital détenu par les investisseurs et l’épargne citoyenne, nous nous enlisons dans le cercle vicieux que nous avons nous-mêmes contracté. Cela découle notamment de l’abandon progressif du pouvoir régalien au profit des critères imposés par les accords de Maastricht.

La perception du système fiscal

Une enquête récente indique que 51 % des Français estiment désormais que le paiement des impôts et taxes est justifié parce qu’il finance les services publics. Ce taux a toutefois reculé de 7 points depuis le 3 mai 2023. On observe un déclin particulièrement marqué chez les employés/ouvriers (36 %, baisse de 12 points), les professions intermédiaires (54 %, baisse de 10 points) et les moins de 35 ans (35 %, baisse de 24 points). Malgré ces reculs, une majorité d’électeurs d’Emmanuel Macron (73 %, en baisse de 11 points) et, dans une moindre mesure, ceux de Jean-Luc Mélenchon (57 %, baisse de 7 points) continue de soutenir la fiscalité fondée sur cet argument. En revanche, les électeurs de Marine Le Pen se montrent de plus en plus sceptiques (63 %, en hausse de 10 points).

Réduction des dépenses publiques et désinformation

D’après la même enquête, les domaines sur lesquels il serait envisageable de réduire les dépenses publiques sont notamment :

  • les allocations familiales (36 %, hausse de 3 points)

  • le chômage (28 %, +6 points)

  • le secteur numérique (27 %, +1 point)

  • la culture (23 %, +4 points)

Certains y voient, très clairement, la marque d’une propagande visant à remettre en cause notre système de protection sociale – notamment en insinuant que des étrangers en bénéficient indûment. Dans les villes administrées par le FN/RN, la suppression progressive des subventions pour la culture est devenue un constat évident.

Loin de l’aspect que j’ai développé sur tout financement issu du travail, la place, le pouvoir poursuit une désinformation concernant les prélèvements de cotisations sécu. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a indiqué vouloir poser « la question de la participation au financement de la protection sociale par le travail ». Elle souhaite notamment faire en sorte que le coût de la Sécurité sociale pèse moins sur les entreprises et les salaires. Si à la suite de mes explications nous croyons encore à cela, nous ne sommes plus dans l’inculture populaire, mais dans un trou noir.

Nous savons que la TVA frappe plus durement les bas salaires. Les charges patronales représentent entre 25% et 42% du salaire brut, tandis que les charges salariales varient entre 23% et 25% du salaire brut, soit au total entre 48 % et 67 % . Si nous supprimions ces prélèvements sur les salaires, les salariés bénéficieraient d’autant de pouvoir d’achat, et les employeurs d’autant d’économie de charges pour être plus compétitifs.

L’illusoire TVA sociale

L’ensemble représente la position haute 67 % qui dégage environ 640 milliards de recette pour la sécu. Il y a 31,2 millions de ménages en France qui disposent de revenus pour consommer. Cela représente pour financer la sécu 18 932 € par ménage. En comparaison le budget de l’état en 2024 s’élevait à 582 milliards au budget général, soit 18 713 par ménage. Or la TVA ne finance le budget de l’état qu’à hauteur de 100, 806 milliards , cela représente 17 % de son financement, soit, 3 241€ par ménage. Dans ce tour de passe-passe d’illusionniste d’une TVA sociale, nous pourrions dire que ce sont les salariés qui financeront le gain de compétitivité des entreprises. Je ne vois pas comment nous pourrions dire cela, alors que déjà le cas, les salariés quand ils sont clients achètent les 25 ou 42 % de charges qui servent à déterminer le coût de revient. Ainsi le prix client diminuerait de la valeur des 25 ou 42 %, le salarié aurait un pouvoir d’achat correspondant aux gains de 23 ou 25 % du salaire brut. Mais sa consommation serait alors majorée d’une TVA sociale qui devrait dégager les besoins de la Sécurité sociale sans déficits. Puisque nous savons que la TVA actuelle dégage 100,806 milliards, je laisse à chacun le soin de faire le calcul de la TVA sociale.

Difficile de sortir du trou noir.

L’organisation néo libérale capitalistique se présente comme un trou noir dont il est difficile de sortir car les forces qui nous y maintiennent sont psychiquement innées.

Je pense qu’ils vont s’épuiser à réfléchir, sauf s’ils sortent du Trou Noir, ce qui me paraît difficile compte tenu des propriétés que nous lui connaissons. Le pouvoir peut taxer ce qu’il veut pour trouver des financements, ils se retrouveront dans le coût de revient d’un produit ou service qu’achèteront en majorité les salariés avec le bonus de la marge qui permet aux employeurs, artisans, agriculteurs et professions libérales de gagner leur revenu et l’augmentation du capital, pour ceux qui ne seront pas en faillite par le jeu de la concurrence qu’ils acceptent.

Ne voulant pas libérer la monnaie pour rester dans un système de financement par le capital détenu par les investisseurs et l’épargne citoyennes, nous tournons en rond dans la nasse que nous avons contractualisée en abandonnant le pouvoir régalien et en ayant établi les critères de Maastrich.

Devons-nous rire de cela ou accepter de devenir plus pauvres et moins bien nantis socialement en nous orientant à l’inverse des possibilités et espérances qu’offrent les sciences d'aujourd’hui dans tous les domaines.

Interrogés sur notre système fiscal.

51 % des Français estiment désormais que le paiement des impôts et taxes est justifié, car il finance les services publics, une proportion en baisse de 7 points depuis le 3 mai 2023. Le consentement à l’impôt recule fortement chez les employés/ouvriers (36 %, -12), les professions intermédiaires (54 %, -10) et chez les moins de 35 ans (35 %, -24). Malgré des baisses, une majorité d’électeurs d’Emmanuel Macron (73 %, -11) et dans une moindre mesure de Jean-Luc Mélenchon (57 %, -7) demeurent convaincus que le paiement des impôts et taxes est justifié. A contrario, les électeurs de Marine Le Pen sont de plus en plus sceptiques (63 %, pas d’accord, +10).

Conséquence de la désinformation et des rumeurs.

A contrario les domaines sur lesquels il faudrait baisser les dépenses publiques sont les allocations familiales (36 % +3, 3 réponses parmi 18 items) devant le chômage (28 %, +6), le numérique (27 %, +1) et la culture (23 %, +4). Je peux me tromper, mais j'y vois la clairement la marque de la propagande FN/RN

concernant les étrangers qui viennent bénéficier de notre système de protection sociale. Dans les villes qu'a gérées le FN/RN le constat de la suppression des subventions pour la culture n'est plus un secret. https://www.institutmontaigne.org/

Connaissance du système socio-fiscal

Vie publique, une enquête d’opinion indique que la : le baromètre montre que les Français ont une assez mauvaise connaissance du système fiscal et social. Sur la base de cette enquête, le CPO préconise d’améliorer l’information des contribuables sur la façon dont est utilisé l’argent public et son contrôle.

Une population rétrograde.

Nos instincts sont bien vissés au cœur de notre psychique, ce sont eux qui nous empêchent de devenir des adultes géologiques en nous conservant dans son enfance. Ce désir d’avoir tout gratuit sans effort qu’apporte le « père » nous le retrouvons dans tous les magasins de consommations, rabais, gratuités, dans les services de l’État et les remboursements sécu, démontrant, s’il le fallait, que les citoyens ont mal au cœur quand ils prennent conscience de devoir payer par leur travail les besoins qu’ils désirent et expriment. Au 21e siècle ce n’est pas acceptable « pas seulement en France, mais dans le monde, car nous avons tous les mêmes comportements psychiques ». Il serait temps d’abolir cette notion d’impôt, « qui date de 1914 en remplacement des contributions directes dites « quatre vieilles » de 1891 », et de le nommer pour ce qu’il est, la participation citoyenne aux dépenses collectives de l’État, d’abolir toutes les taxes qui sont les cache-misères de l’irresponsabilité citoyenne, de ceux qui ne veulent pas voir ni payer le coût de leur existence. Abolir le paiement du stationnement dans nos villes qui ressemblent à des droits féodaux.

S’il est psychiquement Humain, parce que inné, de rechercher économie et plus-value, la contrepartie en est l'accélération de la productivité et la robotisation pour remplacer la perte d’emplois qui en sont induits. Cela impose d’avoir un projet d’avenir, une espèrance et une autre source de financement que le seul travail Humain majoritairement salarié ou bien il faut exiger d’évaluer la mise en circulation de monnaie pure équivalente au travail de nos auxiliaires mécaniques et aux besoins d’enseignement des adultes. Cela nous imposera, alors de mettre sur pied un système de destruction monétaire pour que celle-ci ne se cumule pas dans les capitaux des riches.

Cela me semble plus souhaitable que le nationalisme mortifère vers lequel nous nous dirigeons.


 

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Publié le 17 Avril 2025

 

Laissons couler la dette : une réflexion sur l’économie et la société.

1. L’obsession de la dette cet épouvantail : un héritage de Maastricht

La réduction de la dette est devenue une obsession pathologique, héritée des accords de Maastricht. Pourtant, à mesure que l’humanité grandit, ses besoins augmentent également. Il est donc essentiel de disposer d’un moyen d’échange permettant à tous les citoyens d’accéder aux productions qu’ils réalisent, non seulement pour soutenir la communauté mondiale, mais aussi, de manière plus égoïste, les citoyens de chaque État.

Nous connaissons la difficulté en fonction des matières premières disponibles. Nous l’avons surmontée le plus souvent par l’innovation et la recherche. Ensuite dans l’économie capitaliste les revenus disponibles fixent les choix de consommation, de sorte que l’abondance financière nous fait peur en l’état de la société. Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue que l’endettement collectif national représente le manque de financement pour maintenir un seuil de confort à la population présente.

Cela revient à reconnaître que les salaires sont insuffisants et ne permettent pas de financer les besoins collectifs non marchands par les prélèvements.

Intentionnellement, cette situation est maintenue par le pouvoir libéral capitalistique, et elle bénéficie aux investisseurs, à ceux qui peuvent détenir un capital, et politiquement aux états qui détiennent une partie de la dette d’autres.

Nous vivons une équation stupide, les citoyens ne veulent pas payer des impôts, mais réclament des services collectifs publics. Quant au pouvoir, il veut réduire l’endettement auquel il est conduit de faire appel, faute de prélèvement suffisant par les salaires.

Je rappelle pour mémoire que les salariés financent tout comme client, quand ils consomment le salaire qu’ils ont reçu. Dans le prix client, ils financent par leur achat toutes les charges et prélèvements versés par les entreprises et les employeurs.

Ainsi les salariés vivent dans un marché de dupes et s’en accommodent comme ils s’en sont toujours accommodés durant des siècles. En ce domaine, nous n’avons pas évolué d’un iota depuis 7000 ans.

2. Le rôle des dominants dans l’économie mondiale

Les dominants systémiques du libéralisme capitalistique imposent des limites à l’utilisation des capacités régaliennes des États, notamment en matière d’émission monétaire. En Europe, cette soumission a été acceptée sans révolte, même en 2005. Aujourd’hui, face à une inculture économique et politique croissante, certains citoyens se tournent vers des partis nationalistes, espérant une solution salvatrice, mais creusant en réalité leur propre tombe.

3. Les dépenses publiques : un moteur économique sous-estimé

La recherche d’économies dans les dépenses publiques est une absurdité. Les 3 200 milliards d’euros de dette ont permis de soutenir l’emploi et la consommation, en finançant des salaires, des services et des subventions, soit environ 190 476 191 emplois. Réduire des dépenses, comme le gouvernement le propose avec une économie de 40 milliards, entraînerait la suppression de près de 2,4 millions d’emplois sur la base d’un Smic, aggravant ainsi les difficultés économiques.

4. L’impact des politiques protectionnistes

Les décisions protectionnistes, comme celles de Trump, accentuent les tensions économiques mondiales. Les pays soumis à des droits de douane élevés cherchent à compenser en se tournant vers d’autres marchés, déclenchant une spirale de protectionnisme. Ce phénomène n’est pas nouveau : la France a elle-même limité les quotas d’importation dans le secteur automobile pour protéger son industrie. Souvenons-nous de Montebourg Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique appelant à consommer français.

5. L’évolution de l’emploi depuis 1850

Une analyse des ratios actifs/population montre une relative stabilité depuis 1850. Cependant, la réduction du temps de travail a permis de maintenir l’emploi malgré les avancées technologiques. Toute augmentation du temps de travail aujourd’hui risquerait de détruire des emplois, dans un contexte où la productivité humaine a atteint ses limites. Il est quasi normal que ces ratios soient stable, car l’économie repose sur la consommation des populations.Une comparaison rapide sur l’évolution d’actifs depuis 1850 nous permet d’établir un ratio par rapport à l’évolution de la population d'hier à aujourd’hui. En 1850 il y avait 16 millions d’actifs pour 36 472 000 de citoyens, soit 2,2795 pour 3000 heure de travail annuel. En 2024, 30,6 millions d’actifs pour 68 400 000 d’habitants, soit 2,235 pour 1575 heures ans. Il est difficile de trouver des données avant la création de l’Insee en 1946. Néanmoins ce lien « https://perspective.usherbrooke.ca/ » permet une vision de l’évolution de la consommation depuis 1960.

6. Les perspectives pour 2040 et au-delà

Selon les projections, le nombre d’actifs en France restera stable jusqu’en 2040 avec un ratio de 2,393, avant de diminuer. Les secteurs en croissance incluent la technologie, la santé, l’énergie renouvelable et l’économie verte. Ces évolutions soulignent l’importance d’adapter notre modèle économique pour répondre aux besoins futurs. Une adaptation que freine notre organisation de création monétaire.

7. Réformer le capitalisme pour un avenir durable

Le modèle libéral capitalistique actuel ne peut répondre aux défis du futur sans une réforme profonde. Une réindustrialisation de la France est impossible sans une coopération internationale visant à civiliser les relations économiques et à responsabiliser les citoyens. L’égocentrisme des nations freine cette transition.

8. L’éducation comme levier de transformation

Face à la complexité du monde actuel, les citoyens sont souvent dépassés. Une solution réside dans l’éducation, notamment par la mise en place d’un enseignement rémunéré pour adultes. Cela favoriserait la créativité et l’innovation, tout en offrant des revenus complémentaires. Cependant, les capitalistes, focalisés sur les dividendes, ne financeront jamais une telle initiative.

Les citoyens lambda sont maintenus dans une information sécuritaire, 70 % des citoyens suivent les faits divers. L’information sur ces sujets leur suggère que par la force du droit et de la police l’on va résoudre les crimes et délits. Cela est faux, ils changent seulement de paradigmes depuis des siècles en s’adaptant à l’évolution. Une solution ne peut passer que par une économie équitable dont chacun disposera de ressources pour vivre et investir dans le futur, plutôt que d’attendre que ce soit ceux qui exploitent le monde du travail qui leur prête les capitaux.

Une responsabilité pour laquelle les populations de dominés de France et du monde ne sont pas prête, asservis et infantilisés par le modèle « capitaliste ».

L'économie de 40 milliards visé par le pouvoir supprimera 190 476 191 emplois, personne ne peut dire quel est celui ou ceux ou qui franchiront le pas pour devenir délinquant, car l’on n’est pas délinquant ou criminel de naissance. Alors il vaut mieux laisser couler la dette.


 


 


 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 14 Avril 2025

 

Trump : Les ferments d’une guerre

1. Un monde occidental en mutation

Dans un Occident qui se nationalise et s’éloigne de la démocratie, l’élection de Trump ne surprend guère. Elle marque non pas l’aboutissement d’une mondialisation humaniste et socialisante, mais la rupture avec l’idéal d’équité et de tolérance capable de fédérer une population mondiale autour d’une unité fondamentale : l’espèce humaine. Historiquement, les humains ont évolué du couple au groupe, au clan, à la nation, et aujourd’hui, les moyens de communication et de production permettent d’envisager une planète unifiée. Cependant, cette vision d’un "village mondial" est souvent entravée par une lecture immédiate de l’histoire humaine, influencée par nos instincts primitifs.

2. L’immédiateté et ses dangers

La société moderne est dominée par l’immédiateté et la vitesse, au détriment de la réflexion à long terme. Une information biaisée maintient les citoyens dans un état d’aliénation, les poussant à se tourner vers la sécurité illusoire du passé. C’est précisément ce rôle que jouent les dirigeants nationalistes en reconstruisant des paradigmes du passé. Cependant, croire que l’évolution future repose uniquement sur la réflexion intellectuelle sans considérer les événements imprévisibles est une erreur majeure.

3. Le paradoxe économique

L’économie moderne illustre cette contradiction. Les avancées technologiques ont permis une productivité accrue dans les secteurs primaire et industriel, rendant les biens de consommation accessibles à faible coût. Pourtant, cette quête de productivité entraîne une réduction des emplois et fragilise le financement des services publics. Il devient impératif de concevoir une organisation socio-économique adaptée à cette évolution, où le coût de l’existence ne repose pas uniquement sur le travail salarié. Celui-ci ira en s’amenuisant, et les Humains devront acquérir les savoirs et connaissances leur assurant un futur paisible et éddoniste dans la mesure de leur capacité à maitriser les relations interpersonnelles et l’équité commerciale sans remettre en cause l’esprit innovant que procure la compétition de nature, conçu pour progresser et non détruire.

4. Les dérives du libéralisme économique

Le libéralisme économique aurait pu humaniser le monde grâce à un commerce équitable. Malheureusement, les néolibéraux ont imposé une concurrence déloyale, favorisant les délocalisations et la désindustrialisation dans leur quête de profits. Cette dynamique a non seulement détruit l’idée d’une mondialisation harmonieuse mais aussi alimenté les mouvements nationalistes.

5. Le défi d’un village mondial

Les citoyens, souvent attachés à leur quotidien, peinent à concevoir un monde unifié. Pourtant, l’histoire nous montre que l’unification d’états, comme en France ou en Europe, n’a pas effacé les cultures locales, mais les a transformées au fil du temps. Le refus de relever le défi mondial tient davantage à une peur de l’inconnu qu’à une impossibilité réelle.

6. Vers une nouvelle économie normative

Notre économie mondiale est fondée sur une logique de pillage, où la valeur d’un produit n’est souvent définie que par le temps nécessaire à sa production. Il est temps d’envisager une économie normative basée sur les besoins biologiques humains, plutôt que sur des comportements primitifs tels que l’attachement à l’or. Cette approche pourrait éliminer les barrières douanières et instaurer une véritable équité économique.

L’Homme, l’ego et la monnaie : une réflexion sur nos structures sociétales

7. La monnaie et l’obsession de toute-puissance

Avec le libéralisme, l’Homme a accepté la fonction de la monnaie. Cependant, il doit apprendre à maîtriser l’obsession de toute-puissance qu’elle peut engendrer. Ce pouvoir, souvent mal géré, exacerbe les déséquilibres au sein de nos sociétés.

8. Comprendre et gérer l’ego

L’ego différencié habite chaque individu. Cependant, une méconnaissance du « vieil homme » et des instincts primitifs nous pousse à interpréter cet ego de manière imparfaite, menant à des normes sociétales imparfaites et conflictuelles. Nos sociétés, qu’il s’agisse de la culture, de l’éducation, de la justice ou de l’économie, ne sont que des reflets de cette imperfection.

L’ego ne peut fonctionner seul : il cherche son reflet dans l’autre et se nourrit de la vie en collectivité. Cette interdépendance est essentielle à la survie de l’espèce. Dans ce cadre, la collectivisation des ego est la base de nos existences. Sans les autres, aucun ego ne peut véritablement exister ni créer.

9. Vers une coexistence harmonieuse

Reconnaître que l’ego des autres est un miroir du nôtre pourrait réduire les conflits. Cela n’entrave pas le développement individuel, qu’il soit basé sur des caractéristiques génétiques, morphologiques ou culturelles. En réalité, cette diversité est une richesse et un fondement de l’identité.

Cependant, nos instincts peuvent conduire à des comportements problématiques : l’obsession pour des symboles distinctifs ou des objets culturels a souvent généré des conflits. Cette sacralisation des différences culturelles, bien qu’elle ait des racines anthropologiques, doit être revisitée pour favoriser l’harmonie.

10. La connaissance humaine et ses dérives

La complexité des relations humaines pourrait théoriquement permettre une harmonie sociale. Pourtant, cette connaissance est souvent subordonnée à des objectifs matériels, comme la recherche de profit. Les avancées scientifiques, par exemple en génétique, soulèvent des inquiétudes : plutôt que de protéger la diversité humaine, certaines applications visent à maximiser la rentabilité ou l’efficacité, au détriment de l’éthique.

11. Mythes de la créativité et de la concurrence

Une idée répandue suggère que la créativité naît de la concurrence et de l’affrontement. Pourtant, cette croyance repose davantage sur nos imperfections érigées en normes. En sollicitant de manière excessive des instincts reptiliens, nous amplifions les tensions et alimentons des comportements violents. Cela crée un cercle vicieux d’individualisme exacerbé, où l’autre est perçu comme un obstacle plutôt qu’un partenaire.

12. L’universalité des ego

Les ego, composés des mêmes forces que celles de l’univers, illustrent la diversité des opinions et des expériences humaines. S’associer et vivre ensemble ne signifie pas uniformité, mais acceptation des différences dans un mouvement perpétuel. La stagnation est incompatible avec la vie, tout comme l’harmonisation des ego est essentielle à l’évolution sociale.


 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 1 Avril 2025

Marine souviens-toi !

 

Voilà quelques mois que je ne rédige plus d’articles, l’actualité ne réserve plus de surprises, ce ne sont que les ritournelles des mêmes informations resucées sans cesse, excepté les envies d’annexion de Trump.

 

Sinon, nous observons l’éternelle mise en condition des populations par une information médiocre, comme dernièrement les justifications de la réduction des indemnités sécu, par des semaines de de mise ne condition des citoyens, avec la diffusion des enquêtes de comportements malveillants, ou comme la mise en condition des séniors pour imposer des visites et mettre un terme au permis à vie, cela par l’invocation de stats où nous est indiqué que 20 % des séniors causent des accidents, contre 35 % des jeunes. Mais personne, ni aucun journaliste n’indique en fait, que ceux qui en causent le plus c’est la différence, c’est-à-dire 45 % de conducteurs entre les jeunes et les séniors. Voilà les deux exemples d'informations les plus frelatés dernièrement.

 

C’est donc la condamnation en première instance de Marine Le Pen qui m’a décidé d’écrire un article pour dire toute la satisfaction que j’en éprouve.

 

Je n’ai jamais tenu ce parti pour un exemple de démocratie, mais pour ce qu’il est un parti fascisant.

 

L’on retrouve cela dans sa rhétorique contre le jugement rendu par le tribunal correctionnel.

Je le rappelle brièvement : Marine Le Pen ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027. Le tribunal correctionnel de Paris a requis une peine de 5 ans d’inéligibilité immédiate, 4 ans de prison dont deux fermes et 100 000 euros d’amende.

Pour un préjudice estimé à 4,1 millions, c’est peu, mais ce n’est point là mon intérêt pour cette situation, tout en rappelant que je suis contre l’emprisonnement qui n’est d’aucune efficacité depuis des siècles, et nous le conservons incapable d’y substituer une prise en charge Humanitaire des crimes et délits, à hauteur de nos avancées scientifiques, bref.

 

Je ne vais tout de même pas passer sous silence, comme le fait la presse, les positions politiques du FN puis de la RN concernant le traitement de la délinquance et de la criminalité.

 

Ce parti, qui c’est nourri de l’insécurité et de l’ostracisme pour se développer, ne tarissait pas d’éloges funestes sur la classe politique dirigeante qui se caractérisait par toutes les casseroles que les uns et les autres se trainaient, assistés par une presse qui s’en faisait les gorges chaudes accusatoires et oubliait toutes les réhabilitations, pour ne garder l’expression "tous pourris" qui a concouru à dégrader l’image des politiques.

 

Ce parti fustigeait tous ces criminels ou délinquants qui osaient se poser en victimes de la société, de l’injustice des juges, et n’avait pas de mots assez durs à leur encontre.

 

L’on se souvient que Marine réclamait plus de rigueur, plus de sanctions lourdes. Qu’elle réclamait l’exécution entière de la peine prononcée. Qu’elle réclamait la suppression des remises de peine et des aménagements. Qu’elle réclamait le retour de la peine de mort.

 

Elle faisait toutes ces déclarations au fil des ans en s’appuyant sur sa probité affichée, et dans le même temps elle détournait ses financements de député européen au bénéfice de son parti. Dans le même temps, elle commettait un délit.

Cela va être dur pour elle de rejoindre le clan des pourris.

 

Elle envisage de faire appel pour rester fidèle à ses convictions, elle veut qu’on lui supprime le sursis, les aménagements et remises de peine, elle refuse le bracelet pour effectuer sa peine en prison comme tous les pourris qui y sont allés, elle veut une peine plus dure, cinq ans pleins. Poisson d’Avril, sa probité ne va pas jusque là. Bien au contraire elle est victime de cette juge qui veut l’empêcher d’être candidate, et qui bafoue ainsi la démocratie en appliquant le droit.

 

Qu’Emmanuelli, Jupé, Tibéri, Fillon et Sarkozy soient condamnés, normal tous pourris, mais elle c’est une injustice, elle est victime de cette société et de l’injustice des juges.

 

Si elle était au pouvoir, nous aurions vite compris de quel bois elle se chauffe, il suffit pour cela de mettre en parallèle ces déclarations antérieures et celles qu’elle soutient à la suite de sa condamnation. Drôle de manière d’assumer ses responsabilités.

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 30 Décembre 2024

Critiques de la Ve République.

Aucun gouvernement de la Ve République n’a suscité autant de critiques, pour rester courtois, bien que certains n’hésitent pas à être très directs. Je ne dirais pas que ces critiques sont injustifiées, car nous avons l’impression de vivre dans une comédie burlesque. J’ai écrit quelques mots à ce sujet, mais je ne pense pas qu’il soit utile d’y revenir plus longuement. Cela dit, j’ai apprécié l’article de Nabun, intitulé « Eh bien dansez maintenant… ».

La Presse Politique et les Gouvernements.

La presse politique ne manque pas de critiques, aussi bien sur la forme que sur le fond. La situation s’y prête, et à moins de chercher une alliance avec le RN, nous risquons d’assister à une valse des gouvernements d’ici juillet 2025, comme l’écrit Nabun. À moins, bien sûr, que Macron décide de partir, ce qui amènerait son successeur à dissoudre le Parlement. Mais ce n’est pas là mon propos.

Critique de la Politique Actuelle.

Si je participe à la critique d’une politique que je ne partage pas en étant socialisant, je m’en prends au président et à ses gouvernements, non pas en tant que personnes, mais en tant qu’agents d’application d’une politique pour laquelle les citoyens se sont prononcés au second tour des élections présidentielles. Même si cette élection s’inscrivait dans une logique du « moindre mal ». Ils ont ainsi pris leurs responsabilités pour cinq ans, et, sauf circonstances exceptionnelles, il n’y a aucune raison que le président démissionne.

Détournement des Élections.

Les élections européennes, comme c’est souvent le cas des élections municipales, cantonales et autres, ont été détournées de leur objectif initial. La politique nationale y est souvent introduite, et les appels à la démission, suite à la victoire de l’opposition dans des élections locales, ont toujours fleuri. C’est un jeu politique de mauvaise qualité, source d’instabilité, comme l’idée de Mélenchon de vouloir destituer un président qui ne respecterait pas ses engagements programmatiques. Ce n’est plus des hommes politiques qu’il nous faut, mais des devins, comme Nostradamus ou Baba Vanga.

Réalités Géopolitiques et Ajustements Politiques.

Cela me donne l’impression d’être dans une cour de récréation, mais ce qui est dit est dit. Je suis conscient que ce que j’écris peut être désagréable. Mais qui peut aujourd’hui garantir que, sur une période de cinq ans, la situation géopolitique restera la même que celle qui a permis d’élaborer un projet politique ? Tout projet politique doit pouvoir être ajusté en fonction des réalités existentielles. Cela ne signifie pas renoncer, mais ne pas dégrader une réalisation réformatrice par dogmatisme.

Influence des Médias et Abandon de la Citoyenneté.

En précisant cela, je parle bien sûr des acteurs sociaux et économiques qui, en grande majorité, abandonnent leur citoyenneté sous l’influence et la manipulation des médias, qui façonnent leurs opinions. J’enfonce une porte ouverte. Tout le monde se rend compte que nous sommes dans des combats de communicants. Cela me rappelle qu’en 1990, j’avais proposé à mon secrétaire général de créer une télévision, car le combat se jouait dans les médias, pas dans les tracts. L’avenir m’a donné raison : les organisations syndicales sont désormais quasi inexistantes pour établir un rapport de force, faute d’adhérents, qui ont subi le matraquage médiatique. Qu’un salarié ose maintenant dire qu’il n’a rien à devoir aux syndicats !

La Stigmatisation des Politiques.

Dans ce jeu politique, il est facile de s’en prendre à ceux qui se sont mis en avant pour briguer des responsabilités politiques. Ces dernières années, orchestrées par le FN et maintenant le RN, ont véhiculé l’idée qu’il n’y avait que des « pourris ». Cette idée s’est imposée sur des cas particuliers, généralisés par ceux qui avaient des raisons légitimes de ressentir de la rancœur et ont utilisé la politique comme exutoire, en rendant responsables les hommes politiques de toutes leurs déceptions personnelles, qu’elles soient dues à la peur, à la faiblesse ou à toute autre cause.

La Thématique Sécuritaire.

Il est indéniable que la thématique sécuritaire a servi de liant psychologique pour maintenir la population dans la crainte, amplifiée par les médias, qui entretiennent une vision constante de l’augmentation de la violence. Depuis quarante ans, on entend dire que cette violence augmente, et pourtant, si c’était vrai, tous les citoyens devraient être en prison.

La Curée Médiatique.

Je ne me laisse pas prendre à la curée médiatique, que ce soit pour Sarkozy, Marine Le Pen, ou tant d’autres. Les saints, ça n’existe pas. Paul, dans la Bible, en est un exemple. Chaque jour, nous sommes confrontés à des drames rapportés par les informations, mais ils ne nous coupent pas l’appétit ; ils s’inscrustent dans notre conscience et produisent un effet multiplicateur, qui satisfait nos amitiés ou inimitiés politiques.

La Fatigue de la Critique Médiatique

J’avoue que cette information médiatique qui fustige les hommes politiques me fatigue. Non pas qu’elle ne soit pas utile, car ces personnes publiques s’engagent, mais elle est fausse, car elle ne rend responsables qu’eux de nos problèmes, comme si les citoyens n’étaient en rien responsables. Or ce sont nous, les citoyens, qui sommes responsables de la situation actuelle, puisque nous l’avons choisie à travers nos votes successifs. Ce n’est pas parce que les élus et les partis s’engagent à apporter des solutions que nous devons leur attribuer l’entière responsabilité. Cette vision que nous cultivons est erronée, car elle corrompt les analyses et nous fait oublier notre rôle de citoyens dans la vie sociopolitique.

La Responsabilité Citoyenne.

Quand seulement 7 à 9 % des citoyens s’intéressent au syndicalisme, ils se privent de moyens pour lutter contre les inégalités sociales, et pourtant ils demandent à ceux qui créent ces inégalités d’y remédier. La participation citoyenne ne se limite pas à « je vote, puis je pars en vacances politiques jusqu’à la prochaine élection ». Tout ce que nous vivons depuis 1984 est le résultat du vote des citoyens. Je ne vois pas pourquoi je les exonérerais de leurs responsabilités d’électeurs en accusant uniquement les élus. Si j’ai fait une parenthèse sur la sécurité, c’est parce que l’on invite les citoyens à se protéger de tout, et si un risque survient, de chercher un responsable à indemniser. C’est pour cela que les chirurgiens font signer des décharges, que des maires démissionnent, etc., et que les hommes politiques sont systématiquement ciblés.

Heureusement qu’il y a des citoyens pour assumer des responsabilités politiques.
Abandon de la Citoyenneté et Montée du Fascisme.

Heureusement qu’il y a des citoyens pour assumer des responsabilités politiques, surtout en cette période d’abandon de la citoyenneté par une majorité d’entre eux, qui dure depuis des années et a laissé place au fascisme. La déception, qui a suivi la chute de l’URSS pour la gauche, a laissé un vide que le PS n’a pas su combler en passant à la social-démocratie, abandonnant ainsi la lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme, représentée par le libéralisme capitalistique. Cela a conduit à la situation actuelle, où les citoyens veulent que l’on tienne compte de leurs opinions, mais ne vont pas dans les lieux où elles peuvent se formuler : syndicats, partis, ou autres associations d’intérêts citoyens. Ils se contentent de commenter les statistiques de l’opinion publique, réalisées par les sondeurs et diffusées par les médias.

L'Adhésion Syndicale et l'Échec des Gilets Jaunes.

L’adhésion syndicale est désormais perçue comme une simple carte d’assurance salariale, et la ferveur s’est éteinte. L’échec des gilets jaunes en est une démonstration. Seuls, sans structure, certains partis ont apporté un soutien, mais l’on finit par n’aboutir à rien. Les leaders ont disparu, rentrés dans l’ombre. Si les syndicats survivent, c’est par la volonté politique d’avoir des interlocuteurs représentatifs historiques.

Les Fonctions Électives : Carrière ou Conviction.

Alors, on peut rire du gouvernement Bayrou, même si on devrait en pleurer, mais il y a deux façons d’assumer des fonctions électives. Il y a ceux qui y trouvent une carrière à poursuivre et qui adoptent une vision carriériste, et ceux qui s’y engagent par conviction. Ces derniers n’en retirent pas moins une satisfaction personnelle, car sans elle, ils ne pourraient se dévouer à leur conviction. Mère Teresa, bien que sainte, devait retirer une satisfaction personnelle de ses actions, car ce n’est pas un choix conscient mais une nécessité inhérente à l’être humain.

Jugement des Hommes Politiques.

Je ne côtoyant plus d’hommes politiques en exercice, je ne porte aucun jugement sur leurs personnes, tant il est difficile de juger sans connaître la place de chacun dans ce processus, notamment celle du conjoint, s’il y en a un.

Attachement à la Démocratie et Perception de la Classe Politique.

Bien qu’une large majorité des Français reste attachée à la démocratie, cet attachement est mis à l’épreuve par la perception d’une classe politique déconnectée des préoccupations des citoyens. Pourtant, il s’agit là d’une assertion dénuée de fondement de la part de citoyens dépourvus de réactivité politique. Nous n’élisons pas des représentants pour qu’ils connaissent le prix du pain. La majorité des citoyens ne s’engagent ni dans les partis politiques ni dans les syndicats, acteurs essentiels de la vie sociopolitique. La démocratie, ce n’est pas simplement donner son opinion à travers des sondages, c’est aller débattre dans les partis, les syndicats ou toute autre association d’intérêts citoyens.

Développement de l'Individualisme et Boucs Émissaires.

La politique du développement de l’individualisme a fait son chemin, et faute de sentiment d’appartenance à une classe sociale, les citoyens se sont tournés vers leur famille. Ils ont demandé à l’État et aux entreprises de s’occuper d’eux, espérant qu’elles inventent demain. Dans cette voie, la déception, l’amertume et la haine ont conduit certains à trouver des boucs émissaires, comme les immigrés ou les abus sociaux. Comme si ces derniers étaient responsables du déficit public accumulé depuis 1976, qui justifie les mesures d’austérité depuis les accords de Maastricht.

Nécessité d’amender les Accords.

Comment peut-on croire aujourd’hui qu’un accord puisse durer toute une vie sans être amendé pour faire face aux événements qu’il a lui-même engendrés, limitant ainsi les moyens d’action de la communauté citoyenne ? Le monde évolue rapidement, et déjà dans les années 70, des décisions politiques prenaient six mois avant que leurs applications ne soient dépassées par l’évolution rapide de la réalité. Face à ces difficultés, des partis comme le RN se réfugient dans un nationalisme mortifère, là où il faudrait réformer nos institutions et libérer la monnaie au minimum.

Fin Inévitable des Programmes Politiques.

Rien ne dure éternellement. Tout programme, élaboré à partir de données passées et de prévisions estimées, connaît une fin inévitable. S’y accrocher par dogmatisme, c’est creuser son propre tombeau. Nous ne sommes pas à la hauteur des espérances qui découlent de nos connaissances et savoirs. Si la liberté a existé, elle n’a certainement pas eu lieu parmi les humains. C’est une notion qui est devenue un handicap à la réflexion. Aucune espèce vivante n’a de responsabilité sur son existence. Chacun répond aux sollicitations de son environnement géohistorique, auquel il participe comme acteur, agissant selon ce que son psychisme, sous le contrôle de l’inné, lui indique comme profitable.

Désigner un responsable.
La Liberté et la Responsabilité.

Désigner un responsable, c’est se priver de notre capacité à analyser l’environnement et de comprendre les choix imposés par celui-ci. La liberté et la responsabilité sont des reliques du vieux monde qui est en train de disparaître et qui risque de tous nous entraîner par ses armes de destruction massive. Nous n’avons pas su émanciper les populations, qui se sont engagées dans une régression intellectuelle. Trump en a fait une démonstration éclatante en se faisant élire.

Débats Injurieux et Régression Intellectuelle.

Comment peut-on se satisfaire de débats injurieux, comme ceux que l’on retrouve sur le Net, notamment parmi les militants du RN ? Des émissions comme Droit de réponse, Arrêt sur image et Ce soir ou jamais ont disparu du petit écran, symbolisant une régression de la pensée intellectuelle sans censure.

Importance des Partis Politiques.

Ceux qui entretiennent l’idée que les partis sont désuets se trompent. Ce sont des creusets où des hommes partageant les mêmes convictions les soumettent au vote, formant ainsi des candidats pour les responsabilités politiques. Le droit de chaque citoyen d’être un candidat éligible n’est pas une garantie de démocratie, mais le parti politique, lui, se structure pour participer au quotidien à la vie politique, ce que ne peut pas faire un citoyen indépendant. Il ne pourrait pas assumer toutes les réunions où se débattent et où se déroulent les prises de décision, et il y en a des milliers chaque jour.

La Maîtrise de l'Ubiquité.

Pour envisager cela de la part d’un citoyen, il lui faudrait attendre que nous maîtrisions l’ubiquité. En attendant, il vaut mieux s’occuper de la poutre qui nous éborgne.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 6 Décembre 2024

Vivement la Prochaine Dissolution 2.

Je ne dois pas être normal, il faut que je me soigne. Mes cours d’économie remontent à 1971, à l’époque où nous étions encore dans une économie keynésienne, quelques années avant que Valéry Giscard d'Estaing (VGE) arrive au pouvoir. Il était alors ministre de l’Économie et des Finances de 1969 à 1974. Sous son ministère, la Banque de France s'est modernisée, abandonnant le pouvoir régalien des peuples d’émettre de la monnaie pour leurs services publics ou toute planification économique.

Cela s'est produit avant que, par l’accord de Lisbonne, la création monétaire ex nihilo ou la planche à billets soit interdite. Les États doivent donc emprunter. C’est notre série régulière « Si la dette m'était contée », très prisée par les gouvernements de droite. Je rappelle que le synoptique permet de saisir d’un seul coup d’œil un ensemble d’informations liées ou un système complexe. Soyons assurés que concernant la monnaie, les dialogues sont basiques, mais les scènes complexes. J’ai encore en mémoire les messages de Fillon : « La France est en faillite, l’État c’est comme l’économie familiale, ce sont les riches qui créent les emplois. »

Depuis lors, c’est moins direct, mais cela reste toujours des concepts populaires qui touchent les citoyens au portefeuille : réduire les charges pour créer des emplois, faire des économies pour réduire les coûts, réduire les prix pour augmenter le pouvoir d’achat. Or, toutes ces incitations à faire des économies détruisent naturellement des emplois.

Notre développement repose depuis des siècles sur ce paradoxe. Celui-ci n’est qu’un comportement instinctif que j’ai souvent expliqué. Tout animal met toute sa volonté à dépenser le moins d’énergie possible pour pouvoir satisfaire ses besoins.

Dans ce cadre, les besoins humains sont insatiables. Ils veulent pouvoir en disposer gratuitement ou presque. Alors, comment au XXIe siècle pouvons-nous accepter cet état de communication économique, désirs de nos instincts créateurs de productivité technologique, et réduction du temps de travail consacré à la production de nos désirs ? Or, le pouvoir nous demande de travailler plus, sans nous expliquer que c’est pour rentabiliser les investissements des actionnaires, y compris les salariés qui ont des livrets, des assurances vie et autres épargnes avec lesquelles les banques font des placements pour leur verser des intérêts. Si je demandais aux salariés de se manger une main, ils me taxeraient de fou, mais quand ils le font (je parle des salariés qui ont une épargne) par l’intermédiaire des intérêts qui leur sont versés par les banques venant de leurs voisins salariés, ils sont contents et même se plaignent que ce soit insuffisant. Sauf quand ils empruntent, car ils ne voient pas que ce sont eux qui financent.

C’est beau la circulation monétaire, c’est une rivière tumultueuse qui arrose une vision égoïste et individualiste de l’économie, niant l’apport collectif de milliards d’humains au cours des siècles. Ce nihilisme est le cas des libertariens, des ultra-libéraux, des anarchistes (ni dieu ni maître), de tous ces gens qui affirment s’être faits seuls. Incapables de comprendre que s’ils s’étaient faits seuls, ils marcheraient encore à quatre pattes, car il n’y aurait eu personne pour leur apprendre à se lever et à s’élever. Il en est de même pour tous ceux rêvant de ne pas financer les services qu’ils ont confiés à la gestion d’élus de la collectivité publique. Cela tout en bénéficiant de ceux-ci et en ayant accepté d’interdire à leurs élus de créer la monnaie ex nihilo pour financer l’insuffisance des financements obligatoires de la part des citoyens qui n’ont pas suffisamment de ressources.

De fait, nous assistons depuis un certain nombre d’années à une incitation au financement de certains services ou d’adhésions par le don, avec à la clé une déduction du montant fiscalisable. Intellectuellement et moralement, c’est une honte, surtout pour les riches et les entreprises qui y participent, d’avoir l’audace d’en faire financer une part par la collectivité et de ne pas avoir la moralité d’assumer les donations qu’ils choisissent. Et j’en oublie certainement bien d’autres. Comment encore croire que l’intérêt individuel est supérieur à celui de la collectivité humaine qu’ils forment en s’étant socialisés ?

La Dette et les Services Publics

Il n’y a pas un seul centime qui ne vienne pas des autres. Faute de cela, si nous devions nous payer les services mutualisés de la collectivité par les prélèvements obligatoires, ceux qui n’ont pas de revenus suffisants ne pourraient pas sortir de chez eux, pour ne pouvoir pas payer un droit de circulation sur les voies publiques ou les routes. J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer que la dette est une création monétaire qui coûte les intérêts que l’on sert aux investisseurs. Cette dette a permis de maintenir 25 000 000 d’emplois sur 48 ans depuis 1976. Une fois de plus ce sont les citoyens salariés particulièrement qui les financent. Une première fois quand ils achètent les produits qui permettront aux marchands de disposer de fonds à investir et une seconde fois en lui versant les intérêts de son investissement par l’impôt. Si au nom de la propriété privée chaque citoyen disposait d’un morceau du territoire, il vivrait sur 8 m² et ne pourrait pas sortir de chez lui sans l’accord de ses voisins.

Critique de l'Ultralibéralisme

Elle n’est pas belle la vie avec l’ultralibéralisme, et celui pas moins trompeur des libéraux capitalistiques qui veulent toujours moins d’États pour laisser le pouvoir aux riches et aux financiers. S’il n’est pas interdit de s’enrichir, ce devrait l’être d’exploiter le salariat. Nous vivons ainsi dans le cadre d’une impuissance de responsabilité politique à gérer l’abondance. C’est-à-dire de pouvoir, dans le cas où les revenus salariaux sont insuffisants pour financer les besoins collectifs des populations, créer de la monnaie ex nihilo, pour compenser la relation d’exploitation salariale, qui veut que le revenu salarial soit suffisant pour soutenir la consommation, afin que les marchands de biens et de services puissent s’enrichir, tout en réduisant la charge qu’il représente dans l’organisation comptable. De sorte que l’État fasse appel à leur richesse, plutôt qu’à son pouvoir citoyen de créer la monnaie nécessaire qu’il a abandonnée, pour ne pas subir le manque dans les secteurs essentiels gérés par l’État.

L'Égologisme et la Responsabilité Politique

Le problème n’est pas là où nous le croyons, mais bien dans la maîtrise de l’inné égoïste qui nous empêche de devenir des adultes culturels. Jean-Marie Albertini l’a écrit, il vaut mieux que les Hommes envient ce que possèdent les autres mêmes au prix de guerres. Cela, car il était incapable d’avoir une vision de l’avenir où les Humains seraient toujours au fait des savoirs pour maintenir une espérance hédoniste dans une société où il peut se faire remplacer au travail pour disposer de temps pour son épanouissement, même si celui-ci est dans le non-travail (activité de travail pour soi).

Ce retour vers l’insuffisance intellectuelle, les sociologues appellent cela l’égologisme. Les asservis ont mis des siècles pour parvenir à s’émanciper un tant soit peu, par les luttes d’une minorité agissante, et pouvoir choisir leurs dirigeants. Malheureusement, ce sont les asservis qui majoritairement votent pour ceux qui les oppriment depuis des siècles. Les gouvernements de gauche, Léon Blum et les deux années de la gauche Mitterrandienne sont des exceptions dans la longue succession de tous les pouvoirs qui ont asservi les populations salariales.

Un Monde d'Illusions
La Rançon de l'Inné

C’est là la rançon de l’inné, source de tous nos paradigmes culturels. L’émancipation des humains par le savoir aurait dû maîtriser, renverser et comprendre pour favoriser dans l’évolution la venue de l’Humain géologique enfin adulte, pratiquant la liberté, l’égalité et la fraternité. Où y a-t-il liberté dans le discours des libéraux, dans les 8 m² ? Où y a-t-il l’égalité quand les entrepreneurs exploitent les salariés ? Où y a-t-il fraternité quand l’on ne veut pas financer la mutualisation de services et d’entraide, qui sont l’expression de la vie humaine en collectivité interdépendante ?

Exemple de Dépendance Économique

Par exemple, la France a reçu en 2023 environ 54,8 milliards d’euros. Si elle a une dette avec la Belgique du même montant, elle les lui reversera. Si la Belgique en a une avec le Danemark, elle lui renverra, etc. Ce ne sera qu’un jeu d’écriture. Ainsi, quand nous arrêtons les comptes pour ne pas nous perdre, ils sont faux et nous servent de repères comparatifs calculés selon les mêmes règles. Ils correspondent à des situations qui n’existent plus. C’est donc un miracle de la confiance que d’observer un monde qui s’entre-tue depuis des siècles pour une illusion psychologique en une valeur régulatrice qui compense leurs incapacités à devenir des humains adultes (j’entends par là la maîtrise de leurs désirs égoïstes innés), culturellement transformés autrement que par la violence de leurs relations sociales maintenues par le rapport de force institutionnalisé.

Innovation et Cupidité

Alors que les humains ont fait la preuve de leur inventivité en essayant de se faire remplacer au travail et d’économiser leurs énergies dans des tâches corvéables, nous n’avons retenu que le désir de cupidité pour s’enrichir, partagé par les salariés qui sont la source de l’enrichissement des uns, et à laquelle ils n’accéderont jamais, demeurant les valets des puissants (comme le soulignait La Boétie).

Consommation et Primitivisme

Malgré les conséquences de la cupidité retirée des innovations (réchauffement climatique), la seule motivation idéaliste aujourd’hui dans le monde est de consommer toujours plus. Il n’y a rien de plus primaire, voire de plus instinctivement primitif, maintenu par une éducation qui, au-delà de la nécessité, nous empêche de dépasser ce stade de l’inné de la recherche de domination.

Discours Caché dans la Communication Économique

Beaucoup ne comprennent pas le discours caché dans les artifices de la communication économique. Si les salariés veulent des prix plus bas et des intérêts plus élevés, alors ils doivent accroître leur productivité. Or, l’énergie humaine a ses limites depuis des siècles, et l’humain se fait remplacer par des robots et autres technologies, détruisant des emplois marchands. Pourtant, nous observons que la pratique du non-travail, c’est-à-dire le travail que nous accomplissons volontiers, est répandue.

Pour autant, il a une incidence économique. Il suffit de comptabiliser les entreprises et les sites de bricolage. Cette activité de faire soi-même a conduit à la suppression d’emplois et même de métiers, pour en créer dans ce marché du bricolage, sans que nous sachions combien d’emplois ont été créés et combien ont disparu.

Défaillances et Réindustrialisation

Par exemple, avec 57 729 procédures ouvertes en 2023, le nombre de défaillances est en augmentation de 35,8% par rapport à l’année précédente, après déjà une hausse historique de 49% en 2022. Cela représente 243 700 emplois.

De l’autre côté, le gouvernement nous dit : la France a initié un mouvement de réindustrialisation inédit qui se traduit depuis quelques années par des créations d’emplois et d’usines sur le territoire. Alors que le mouvement de désindustrialisation en cours depuis les années 1970 touchait l’ensemble des pays développés, la France est parvenue à renverser cette dynamique. Ceci grâce à une politique ambitieuse de baisse du coût du travail et de la fiscalité pesant sur les entreprises, de soutien à l’innovation et à l’adoption de mesures favorables aux implantations industrielles, notamment dans le cadre de la loi industrie verte.


 

Les Années 2022 et 2023 : Un Bilan Contrasté

Les années 2022 et 2023 ont été marquées par un nombre record d’usines ouvertes, avec respectivement 176 et 189 ouvertures nettes. Ce sont aussi 130 000 créations nettes d’emplois qui sont intervenues dans l’industrie depuis 2017, dont 28 000 en 2023. Voilà tout est dit : d’un côté, 57 729 défaillances, et de l’autre, 176 et 189 créations d’entreprises avec 130 000 emplois à la clé. Il y a donc un déficit de 113 700 emplois.

L'Impact de Raymond Barre et la Méritocratie

Pour ne penser qu’à la France, depuis les années 1977 avec Raymond Barre comme Premier ministre sous trois gouvernements, sa lutte contre l’inflation et son principe d’individualisation des salaires par la méritocratie ont appauvri les salariés du secteur privé. Ceci a eu pour conséquence un retournement de situation dont nous vivons les conséquences politiques, en passant par l’effondrement du bloc soviétique. De 1949 à aujourd’hui, le taux de syndicalisation n’a cessé de diminuer. Ainsi, faute de se doter des moyens de se défendre face à l’exploitation salariale, les citoyens ont porté leurs espérances vers les partis politiques, dont peu ont résisté au déferlement de la loi du marché.

Critique du Syndicalisme et de la Fonction Publique

Durant ces années, non content d’entendre les critiques formulées contre le syndicalisme, s'est développée, dans la dégringolade des revenus depuis 1977, une critique de la fonction publique, qui, plus fortement syndicalisée, a su mieux retenir la diminution de ses salaires. Nous avons alors assisté à un dénigrement total de la part des salariés du secteur privé des avantages qu’avaient su obtenir certains secteurs de l’industrie et de la fonction publique. Les salariés du secteur public, qui étaient moins payés que ceux du secteur privé, sont devenus les nouveaux riches salariaux aux yeux des citoyens. C’était les boucs émissaires qui cachaient la honte de n'avoir pas le courage de défendre leurs intérêts face à la peur de perdre leur emploi.

La Lutte pour l'Égalité Républicaine

Ainsi, faute d’avoir le courage de défendre leurs intérêts en se syndiquant, les salariés du privé abondaient dans le sens des pouvoirs de droite qui réclamaient la suppression des avantages acquis par certains secteurs de l’industrie et de la fonction publique, au nom de l’égalité républicaine. Il faut reconnaître que ceux qui ont tenu cette position politique, en s’appuyant sur les ressentiments des salariés du secteur public, ne manquaient pas de culot en affirmant le faire pour le bien du pays. Ce fut une période non glorieuse pour les salariés du secteur privé et une honte pour les politiciens qui, au nom de la lutte contre l’inflation ou l’endettement, ont cherché à réduire des avantages salariaux représentant des charges source d’augmentations de salaire, qui empêchaient la richesse des entrepreneurs, afin qu’ils puissent investir pour créer des emplois, qu’ils supprimaient par l’augmentation de la productivité réalisée avec la technologie robotique et autres.

Les Paradoxes Politiques et Économiques

Personne n’a su ni expliquer ni inverser ce jeu des paradoxes dans lequel le PS n’a pas su se montrer à la hauteur des espérances qu’il avait soulevées, malgré des avancées sociales financées par les salariés. Après de nombreuses années d'hésitations, une majorité de salariés, les plus faibles, se sont tournés vers un parti fasciste qui accusait l’immigration d’être responsable de la situation économique. En réalité, c’est la faiblesse de ceux qui sont soumis ou asservis qui en est à l’origine, faute de posséder une vision holistique de la situation, toujours accrochée à des informations pauvres. Le comportementalisme ou béhaviorisme permet de faire le lien pour comprendre les paradigmes que nous développons en réponse à notre environnement conditionné par nos mécanismes de réflexes à des stimuli donnés par l’évolution de la situation économique ou politique, soumise également au jeu des punitions sociétales.

La Solution Politique

Quand j’écoute les informations politiques depuis la dissolution qui nous a mises dans une impasse politique, je pense qu’elle ne peut trouver une solution en l’état que par un consensus pour passer à l’élection proportionnelle, comme pour les mairies. Et attendre qu’un an soit passé pour prononcer une nouvelle dissolution, et changer enfin de régime parlementaire. Les discours alarmistes que relaient les médias sont de la politicaille de journalistes qui buzzent comme ils le peuvent pour dramatiser une situation qui ne l’est pas. Cela convient à la dramatisation constante de l’ambiance générale qui a fait le lit du fascisme auquel ont adhéré tous ceux qui ont voté pour le RN. Je sais que cela ne fait pas plaisir à des citoyens qui croient que les problèmes viennent des autres, pour ne pas voir la poutre qu’ils ont dans l’œil.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 28 Novembre 2024

Cryptomonnaie, l’inconséquence de Trump.

Les promesses de Donald Trump, devenu le «champion du Bitcoin», séduisent le monde de la crypto et font envoler les cours

Le prix d’un Bitcoin a bondi d’environ 20 000 dollars depuis l’élection de l’ancienne star de la télé-réalité. La conséquence logique de la politique de la crypto-monnaies que n’a cessé de défendre le candidat républicain durant sa campagne. Avant même sa prise de pouvoir, les investisseurs se frottent déjà les mains.

 

Du rêve à la réalité.

 

Dans les prospectives de 2040, 100 scientifiques américains envisagent un recul de la démocratie et une avancée des multinationales dans les champs politiques. Loin d’être un rêve, ces scientifiques étudient des situations bien réelles dont nous avons des difficultés à cerner, attachés à notre quotidien et aux informations médiocres, essentiellement accros aux faits divers angoissants. Ceux-ci véhiculent un sentiment d’insécurité politique, sur la base de faits réels, qui nous font croire que la violence est en augmentation, et qu’il n’y aurait pas de gens heureux, faute de pouvoir apporter des solutions aux inégalités sociales économiques.

En ce moment, ce sont les rodéos en motos qui font la une. Certainement que ces journalistes sont jeunes et n’ont pas connu l’époque où nous faisions cela avec des vélos, et nous mettions un carton rigide tenu par une épingle à linge dans la roue arrière pour imiter le bruit d’un moteur. Rien de nouveau en dehors des évolutions technologiques chez les jeunes. Les trottinettes ont remplacé les patins à roulettes sur les trottoirs ou dans les rues. La technologie n’est pas neutre et dépend de l’utilisation que nous en faisons. Le réchauffement climatique et la pollution sont là pour en attester. Il est donc important d’avoir un certain recul face aux informations émotionnelles.

C’est une hérésie de faire croire aux populations que la seule mise en place de politique sécuritaire, par l’accroissement des forces de l’ordre et la surveillance technologique des populations, va apporter une solution. Comment au 21 siècles avec nos savoirs disponibles, pouvons-nous croire encore que l’activité de 8 milliards d’Humains tous soumis aux inégalités d’une organisation libérale capitalistique qui favorise l’appropriation de richesse par les détenteurs de capitaux va harmoniser l’existence de tant d’Humains, y compris en France.

Je vais tâcher d’expliquer pour quelles raisons l’élection de Trump est plébiscitée par les possédants, pendant que les populations se recroquevillent sur leur quotidien. Beaucoup de possédant qui achètent bitcoin, ou effectuent des transactions avec, souhaiteraient une extension comme monnaie mondiale, du moins occidentale, car la Chine l’interdit avec de justes raisons.

 

Des groupes internationaux à l’affut.

 

Dans des perspectives futuristes, il existe une possibilité que des groupes internationaux ; se substituent au pouvoir des États dans le futur, devant l’affaiblissement des démocraties et le renforcement des individualismes égoïstes de nature.

Or, il me semble que si le bitcoin devenait une monnaie de référence échappant au contrôle politique des peuples, ce serait un moyen assuré pour ces groupes de prendre le pouvoir politique des nations. En cela, la position de Trump qui veut encourager le développement des cryptomonnaies me paraît inquiétante. Les Chinois qui ont interdit son utilisation me paraissent avoir pris conscience de ce risque. De fait, le développement d’une cryptomonnaie dont seuls les riches disposeraient en masse, feraient d’eux des Hommes, ne répondant qu’à un paradigme du dominant qui exploite les dominés. C’est déjà notre organisation avec l’acceptation du salariat, qui date de 1804, l’article 1780 du Code civil de 1804 indique qu’on ne peut engager ses services qu’à temps, ou pour une entreprise déterminée. Cependant, celui-ci dispose, avec la démocratie, d’un pouvoir d’opposition ? Cela ne serait plus le cas avec une monnaie qui échappe au contrôle des peuples. Nous ne devons pas oublier que les politiques monétaires en cours ont étaient votés par les peuples. Dès lors tout comme ceux qui disposent des moyens de production sont les dominants bêta (dominants systémiques) qui exploitent les salariés qui sont les dominés trop faibles pour inverser un processus dans lequel, ils y trouvent, à un certain niveau leur compte, et dans ceux des plus démunis, la peur de perdre le peu qu’ils ont. Je sais que ce rappel est désagréable, mais c’est ainsi que fonctionne le monde. Je le rappelle seulement pour dire que l’adoption du bitcoin aggraverait cette situation maintenue en équilibre par les oppositions socialistes depuis 1848, et par le patronat dans le développement du consumérisme, qui a nécessité des accords de salaires, qu’il récupérer au triple (politique conventionnelle.).

Avec l’adoption du bitcoin, nous serions alors dans une régression civilisationnelle primitive, semblable à celle de n’importe quel animal qui dérobe la proie de celui qui est trop faible pour la défendre. Nous savons tous que les plus faibles sont les salariés, sinon cela fait des siècles que nous aurions inversés cet état de fait. Dans l’adoption du bitcoin, nous ferions alors un recul considérable dans le passé, si nous admettons que le développement de la socialisation des hommes, au travers d’un système de contraintes morales punitives, toujours en vigueur, a demandé des millénaires, depuis la création du Code d’Hammourabi.

Ainsi, le bitcoin serait un destructeur de la démocratie et de la sociabilité humaine, car les peuples n’auraient plus aucun contrôle ou si peu sur la monnaie. C’est aussi un peu le cas aujourd’hui, il suffit des suivre les débats sur le budget et les plaintes des maires de France qui manquent de fonds. Sauf qu’en Europe nous avons voté pour cela ou l’avons accepté. (Maastricht.)

Bitcoin : Une réflexion critique

Je ne partage pas le même enthousiasme que certains pour le bitcoin. Il me semble qu’il permet surtout de préserver sa richesse et d’échapper à ses responsabilités d’humains ou de citoyens du monde sur une planète ouverte, où les nationalismes restent une source de conflit, mais sont toujours la représentation de la volonté de l’acceptation des citoyens de chaque État.

Certes, ils demeurent conservateurs et réactionnaires, attachés à des atavismes de nature peu transcendés, et s’opposent à une évolution du monde dû aux technologies de communication. Cela sans s’opposer au libéralisme capitalistique qui en fait un monde qui effraie les populations. Elles croient qu’elles y perdraient leurs cultures niant le métissage séculaire dont elles sont originaires. Ainsi, elles laissent le champ libre aux multinationales dont les États et ses peuples sont le dernier de leurs soucis. Si ce n’est pas pour leur rappeler que ce sont elles qui les font vivre, comme un père qui rappelle à ses enfants qu’il les nourrit. Nous retrouvons là le lied motif de la droite libérale capitalistique, les riches nous font vivre.

Il se fonde sur un processus égoïste.

Cette utilisation est un processus parfaitement de nature égoïste dans un monde où l’on ne peut échapper à l’interdépendance de tous, qui est accessible à l’intellectuel, si elle n’est pas accessible à nos sens. Passer au-delà de nos désirs inassouvis et immédiats c’est grandir dans un monde complexe que les possédants refusent volontairement, pour s’enrichir sur le développement de l’individualisme. Malgré les dégâts que cette vision qui s’est confondue avec la singularité et l’individuation a apportés.

Nous aurions dû tirer la leçon de l’Histoire : Adam Smith

De plus, nous disposons, pour en comprendre les risques, de l’exemple d’Adam Smith. Celui-ci disait dans un de ses axiomes : « un homme met toute son énergie dans la recherche de son intérêt personnel, et ce faisant, il concourt plus sûrement à l’intérêt collectif que s’il avait voulu le rechercher de manière désintéressée. »

Cependant, quand Adam Smith affirmait cela, il n’avait pas les connaissances dont nous disposons aujourd’hui pour mesurer les effets du développement de l’industrialisation sur la nature. Naturellement, nous ne pouvons le reprocher à ceux qui, pour s’enrichir, jetaient leurs déchets dans la nature sans connaître les conséquences, tout comme à ceux qui les regardaient faire.

Nous ne pouvons nous reprocher de ne recevoir des informations sensorielles, que quand un événement c’est produit et qu’il nous touche. Il en est de même aujourd’hui. Mais c’est une autre chose que de continuer les dégâts en toutes connaissances faute de vouloir émettre la monnaie nécessaire, et encore moins si c’était des bitcoins. Aujourd’hui par la puissance d’une opposition nous pourrions inverser ce processus ce qui serait impensable avec la cryptomonnaie individualiste et pseudonyme.

L’enrichissement et la dégradation environnementale

Ainsi, au nom de cet enrichissement, les Humains ont pollué et réchauffé la planète sans le savoir durant des siècles. Ce n’est que depuis le Club de Rome que nous assumons cette prise de conscience sans les moyens financiers, pour préserver la richesse des possédants.

Le Bitcoin : Une Monnaie mondiale ?

Pour le bitcoin, même s’il devenait une monnaie mondiale indépendante des États au seul profit des intérêts individuels, il serait une copie conforme de l’axiome d’Adam Smith. C’est-à-dire hors des décisions des populations mondiales (car les États ne sont que les peuples qui les forment et les hommes dont ils acceptent la direction, qu’ils élisent ou pas.) Vouloir éviter les conséquences de la vie des peuples sur la gestion de leurs finances et le rôle qu’ils ont confié à leur dirigeant pour financer des services publics me semble renier le pouvoir démocratique obtenu après des fleuves de sangs. C’est considérer que l’intérêt individuel est supérieur à celui qui découle de l’interdépendance des actions humaines pour produire les biens et services nécessaires. C’est là une confusion toujours entretenue entre l’intérêt biologique des Humains et les conséquences transcendées de ces comportements au point qu’aucun humain ne peut vivre seul. Le bitcoin renforcerait ce comportement de pique-assiette ou certains veulent recevoir sans avoir à rendre. C’est le cas de toutes les entreprises qui refusent de payer des impôts ou si peu, mais réclament des infrastructures pour se développer. Ce faisant dans notre grande ignorance populaire, non content de racheter le peu d’impôt, qu’elles versent, dans le prix client. Nous leur versons une part de nos impôts dans des infrastructures et services publics qu’ils ne financent pas. Alors, imaginer avec un bitcoin qui est sous pseudonyme.

Les Conséquences actuelles et futures

Aujourd’hui, nous connaissons les conséquences de l’application de l’axiome d’Adam Smith : la pollution et le réchauffement climatique. Les circonscrire implique de faire face à la montée des mers, à la disparition de terres arables, à la migration des populations côtières, aux changements de cultures agricoles, à la maîtrise des pluies plus abondantes, à la récupération des gaz à effet de serre, au remplacement des énergies fossiles, à la dépollution des mers et des eaux potables, etc.

Les défis sont financiers.

Nous connaissons les choix des États dans les G20 : ce sont des rapports de force entre les besoins vitaux pour la biodiversité mondiale et les sommes financières que nous voulons y consacrer sans en créer. La limite est de réaliser des travaux qui puissent être marchandisés, c’est-à-dire se vendre à des particuliers ou aux budgets des États. En quelque sorte, les états veulent réparer les dégâts causés par l’individualisme économique du libéralisme capitalistique par l’organisation libérale capitalistique qui les a produits. Je rappelle pour mémoire que produire propre en récupérant le CO2 augmenterait les prix de l’énergie de 70 à 80 % suivants les situations.

Un futur enjeu ;

La masse monétaire disponible chez les ménages des travailleurs du monde, car ce sont eux qui financent en rendant le capital qu’on leur a donné pour travailler, ne suffirait pas à subvenir aux travaux nécessaires pour résorber les conséquences « De la Richesse des Nations », sans avoir à émettre de la monnaie pure. Ce que ne veulent pas faire les États pour préserver la valeur de leur monnaie respective. Le G 29 a alloué 300 milliards à 50 pays en voie de développement, soit 6 000 000 000, et 4 milliards par pays financeurs en moyenne. Comment feraient-ils avec une cryptomonnaie incontrôlable sur laquelle ils n’auraient pas de pouvoir ?

Qu’en dire sur le fond ?

Il en résultera les mêmes conséquences que celles qui ont suivi l’axiome d’Adam Smith. Si nous continuons nos politiques financières comme le font les G20, et si nous internationalisons le bitcoin, ce serait pire. Les États actuels se montrent garants des intérêts des riches qui veulent bien investir dans la lutte contre le réchauffement et la pollution sous réserve qu’ils puissent le revendre trois fois plus cher que ce qu’ils ont investi aux salariés devenus clients. Cela peut être résolu avec des changements de gouvernement et des politiques de planification et de création monétaire pure en contrepartie des travaux d’utilité publique mondiale, au travers d’une banque verte ou de Droits de tirages spéciaux (DTS).


 

Alors, imaginons que le bitcoin devienne une monnaie mondiale indépendante des États (peuples), soumise aux seuls intérêts égoïstes de nature (Adam Smith) : qu’adviendrait-il ?

Prévenir les dérives autoritaires et les régressions civilisationnelles.


 

Je souligne le risque de voir des groupes privés ou supranationaux s’emparer du pouvoir politique par le biais de cryptomonnaies comme le Bitcoin. Ce scénario est plausible si ces outils restent hors du contrôle démocratique. L’inquiétude se justifie depuis l’élection de Trump, car : Le Bitcoin et ses dérivés favorisent une concentration de richesses entre les mains de ceux qui maîtrisent la technologie ou qui ont déjà des ressources considérables. En contournant les États, ces monnaies affaiblissent les systèmes démocratiques et leurs mécanismes de redistribution (impôts, investissements publics). L’absence de régulation ouvre la voie à une domination des élites économiques, renforçant les inégalités et sapant les progrès sociaux obtenus depuis des millénaires.

J’ai mentionné le Code d’Hammourabi pour donner la mesure des siècles de construction de normes sociales : la démocratisation et la socialisation ne sont pas automatiques. Elles demandent des structures politiques solides, qui pourraient être sapées par des cryptomonnaies non régulées.

Le Bitcoin et la Démocratie.
La concentration de la Richesse : je souligne à juste titre que le bitcoin pourrait exacerber les inégalités en concentrant la richesse entre les mains de quelques-uns. C’est un point crucial à considérer. Le contrôle politique : La perte de contrôle politique sur la monnaie pourrait effectivement renforcer le pouvoir des groupes privés au détriment des États et des citoyens. Le risque de Régression : Il me semble qu’il est pertinent d’argumenter selon lequel le bitcoin pourrait entraîner une régression civilisationnelle il est essentiel de réfléchir aux implications sociales et politiques de l’adoption de cryptomonnaies à grande échelle.

Un cadre pour éviter la régression civilisationnelle.

 

Pour contrer ces menaces, il serait nécessaire de mettre en place : une gouvernance mondiale des monnaies par les peuples. Créer un cadre démocratique où les États et leurs populations participent activement aux décisions monétaires plutôt que de laisser la main libre aux lobbys internationaux. Un système de taxation des cryptomonnaies : Garantir qu’aucune richesse n’échappe au contrôle des peuples, même dans un cadre numérique. Un lien entre monnaie et biens publics : Rediriger les ressources issues de l’innovation monétaire vers des investissements qui profitent à tous (infrastructures, éducation, santé, lutte contre le réchauffement climatique).

Une monnaie mondiale normative réelle.

 

Dans un essai, je préconise de prendre pour référence monétaire une valeur incontournable et irréductible qui est l’énergie que dépense tout homme pour produire un bien ou un service durant un temps de travail défini. Ce pourrait être aussi bien le watt que le joule. Nous aurions ainsi établi une valeur normative et universelle de la valeur monétaire réelle, comme nous disposons du kilo ou du litre. Cela permettrait des comparaisons économiques de la valeur des productions et services équitables tout en supprimant la spéculation monétaire. Le prix en unité énergétique d’un produit ou d’un service s’ajusterait pour définir la valeur horaire d’un travail en fonction des qualifications que chacun requiert. Nous aurions ainsi une base objective du prix de n’importe lequel de produit ou service, laissant libre aux hommes de vouloir les acquérir dans une sorte de surenchère pour conserver la liberté des prix. Mais nous serions que la cotation d’énergie d’un homme pour réaliser un produit serait la même sur la planète où qu’il soit. Naturellement pourraient entrer des correcteurs en fonction des acclimatations nécessaires suivant les endroits du globe. Mais au moins, nous aurions une base comparative de référence sans que cela échappe aux Humains, car elle reposerait sur la réalité de leur existence biologique.

 

En quoi une monnaie énergétique répondrait aux défis actuels ?

 

Contrairement au Bitcoin, ma proposition d’une monnaie basée sur l’énergie humaine rétablit un lien direct entre la valeur monétaire et la contribution humaine. Elle encourage une économie régénérative, où chaque unité monétaire est ancrée dans des efforts réels plutôt que dans des spéculations abstraites. Elle protège les mécanismes démocratiques en offrant une base objective, partagée et compréhensible.

Une monnaie énergétique comme base universelle.

 

Adopter l’énergie comme unité monétaire universelle (joules ou watts) présente plusieurs avantages majeurs : une équité globale : La cotisation énergétique d’un individu serait identique partout, offrant une référence universelle pour comparer les biens et services à travers les frontières. La réduction de la spéculation : Une monnaie énergétique serait moins sujette à des variations artificielles de valeur, car elle reposerait sur des bases physiques biologiques tangibles. Elle aurait un lien avec la durabilité : en intégrant les coûts énergétiques dans la valeur monétaire, on favoriserait des choix de production et de consommation plus respectueux de l’environnement.

Cependant, ce modèle devrait intégrer des ajustements pour tenir compte des contextes locaux (climat, infrastructures, coût de la vie) afin d’éviter les déséquilibres.

La monnaie énergétique trace une voie intéressante pour penser une économie du futur où la monnaie n’est plus un outil d’exploitation, mais un instrument d’équité et de coopération. Cela nécessitera cependant une vigilance accrue face aux dérives individualistes et une réaffirmation du rôle des structures démocratiques dans la gouvernance monétaire.

L’idée est intéressante et audacieuse en prenant l’énergie comme référence monétaire. Mais, rien n’est parfait dans ce monde où tout est soumis à l’évolution, malgré l’opposition des intérêts particuliers des possédants qui ne peuvent céder que devant l’organisation des faibles par l’émancipation et les savoirs.

Points positifs.

L’originalité : L’idée d’utiliser l’énergie comme unité de mesure monétaire est innovante et pourrait offrir une base objective et universelle pour la valeur des biens et services. L’équité : En basant la valeur sur l’énergie dépensée, cela pourrait théoriquement réduire les inégalités et la spéculation monétaire. La comparabilité : Une unité de mesure universelle faciliterait les comparaisons économiques entre différentes régions et industries. Cela rendrait la compétition interentreprise plus pertinente.

Points à améliorer.
La complexité de mise en œuvre : La transition vers un système basé sur l’énergie serait extrêmement complexe. Il faudrait des infrastructures pour mesurer et standardiser l’énergie utilisée dans chaque processus de production à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, nous disposons de technologies telles que la blockchain qu’utilise le bitcoin. (La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organes centraux de contrôle), ou l’intelligence artificielle. La nécessité d’une acceptation globale : Convaincre les gouvernements, les entreprises et les citoyens d’adopter un tel système serait un défi majeur. La résistance au changement pourrait être significative.
Solutions alternatives : Des solutions alternatives ou des améliorations au système actuel peuvent être trouvées. Par exemple, comment pourrait-on intégrer des éléments d’une monnaie énergétique sans une refonte totale du système monétaire ? Elle présente l’avantage de reposer sur une unité de mesure incontestable et naturelle, évitant ainsi les distorsions spéculatives et les manipulations économiques actuelles qui amélioreraient le système actuel.

Le lien pour connaître le bitcoin. https://barrazacarlos.com/

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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Publié le 20 Novembre 2024

Je me soigne d’être de droite ou d’extrême droite ?


 

L’expression "extrême droite" désigne l’ensemble des partis et mouvements politiques qui défendent des idées et des valeurs de droite en s’appuyant sur un nationalisme et un traditionalisme très marqués, en les formulant de manière radicale notamment à l’encontre des tendances politiques libérales ou socialistes. Son autoritarisme et son hostilité aux principes démocratiques peuvent conduire certains mouvements d’extrême droite à faire preuve de violence, voire de terrorisme pour imposer leurs vues.

Les mouvements d’extrême droite sont aussi caractérisés par différentes manifestations de
xénophobie, pouvant aller jusqu’au racisme, faisant des étrangers leurs boucs émissaires. Ils dénoncent fréquemment les objectifs conspirationnistes de la franc-maçonnerie et du prétendu "lobby juif". Selon Michel Winock, historien français, les discours de l’extrême droite répondent à neuf caractéristiques :

  • la haine du présent, considéré comme une période de décadence.

  • la nostalgie d’un âge d’or.

  • l’éloge de l’immobilité, conséquence du refus du changement.

  • l’anti-individualisme, conséquence des libertés individuelles et du suffrage universel.

  • l’apologie des sociétés élitaires, l’absence d’élites étant considérée comme une décadence ;

  • la nostalgie du sacré, qu’il soit religieux ou moral ;

  • la peur du métissage génétique et de l’effondrement démographique ;

  • la censure des mœurs, notamment la liberté sexuelle et l’homosexualité ;

  • l’anti-intellectualisme, les intellectuels n’ayant aucun contact avec le monde réel (Poujadisme).

La droite. Politiquement, le terme "droite" désigne des courants ou partis mettant en avant la rigueur morale et un certain conservatisme, ce qui fait qu’en France, les hommes politiques ont longtemps refusé de se définir comme étant de "droite". L’ordre, le travail, la famille et la responsabilité individuelle sont plutôt considérés comme des valeurs de droite, tandis que la gauche s’intéresse davantage à la justice sociale, l’égalité, la solidarité, l’humanisme, la laïcité.

Naturellement il n’est pas nécessaire de cumuler tout ce qui caractérise ces courants de pensée qui doivent être perçus en fonction d’une époque et des problèmes posés à un moment particulier de l’histoire. Tant une force politique reflète une philosophie politique qui témoignage de la situation sociétale en une période donnée. Exemple en 1820 elle désigne les partisans ultras de la restauration de la monarchie, et au XX siècle ce sera la figure de Jean-Louis Tixier-Vignancour, avec pour directeur de campagne le député jean marie Le Pen, ensuite le FN devenu la RN. Une anecdote J,L.T,V se rallie au général de Gaulle, ensuite il appelle, en 1969, à voter pour Georges Pompidou. Il se considère être l’aile droite de la majorité, il encourage ses électeurs à adhérer à l’UDR d’alors pour « droitiser la droite ». Il aura fallu l’élection de Sarkozy pour que cette vision se réalise au bout de 38 ans quand il s’est mis à séduire les électeurs du FN pour se faire réélire.

Le 5 décembre 1965, au premier tour du scrutin présidentiel, Jean-Louis Tixier-Vignancour arrive en quatrième position avec 1 260 208 voix, soit 5,20 % des suffrages exprimés représentant 2,57 % de la population . Le 1er juillet 2024, sa successeuse idéologique à l’élection parlementaire obtient au premier tour 9 377 297 voix, soit 29,25%, des suffrages exprimés représentant 13,7 % de la population.

Nous ne pouvons pas en conclure que la population française est d’extrême droite, même si comme l’on peut le noter sa représentation politique a augmenté de 11,13%. En 1965 l’abstention était de 4 407 000 sur 24 502 916 votants, et de 16 421 873 en 2024 sur 32 910 888 votants. Par le truchement des élections à deux tours, la RN pouvait envisager de gouverner le pays.

Il me semblait opportun de revenir à la réalité des chiffres, pour ne pas se laisser emporter par la fièvre médiatique et la tendance à croire que la France est d’extrême droite. Certes elle n’est pas d’extrême droite, mais elle est majoritairement de droite. Ces 16 millions d’abstentions ne sont pas sans opinion, s’ils n’en font pas état, ils sont comportementalement de droite par défaut. C’est à dire conservateur comme le définit la Toupie.

Il ne faut pas oublier que la droite soutient toujours une rigueur morale, elle s’est opposée à la loi contre la contraception, l’IVG, la dépénalisation de l’homosexualité, le mariage pour tous et la GPA, et je dois en oublier. Et ce n’est que récemment que l’opinion des Français a évolué vers l’acceptation de l’évolution de ses mœurs.

Sauf qu’être de droite n’est pas seulement une opinion politique culturelle dont le déroulement n’aurait rien à voir avec nos comportements innés.

La culture transcende.

Nous distinguons les comportements culturels de l’inné, ou instinctifs, bien que nos comportements culturels transcendent seulement ceux de l’inné dans le cadre de l’évolution d’une socialisation humaine millénaire. Le culturel est sous tendu par l’inné qui le contient et il se développera si l’environnement humain le nécessite pour s’adapter. C’était aussi vrai pour nos ancêtres cueilleurs/chasseurs qui en ont fait une application compatible avec leurs Savoirs, comme nous avec les nôtres aujourd’hui.

Nos options idéologiques politique n’apparaissent pas spontanément, elles se développent dans le creuset familial environnemental, et s’engramme par l’éducation dans l’enfance. Ensuite, par les fréquentations de la scolarisation et l’intérêt porté à l’enseignement de l’histoire politique ou humaine et son vécu, des évolutions d’opinions s’observent, ce que traduisent les courants politiques.

Dominants et dominés :

Les contes fondateurs imposant les autorités pour maintenir des systèmes (libéralisme, communisme, socialisme, etc.) se sont substitués au dominant alpha du groupe. Les contes fondateurs ont une existence réelle dans l’univers, retranscrite par ce que les humains avaient compris du monde et d’eux-mêmes en une période donnée, le définissant avec un langage arbitraire qui ne donne pas la réalité de ce qu’est la chose nommée. Exemple, un arbre n’est pas un arbre, car il est bien plus que la dénomination qui le désigne par commodité discriminatoire. Les contes fondateurs désignent toujours un dominant systémique.

Dogmes et certitudes

Domestication et croyances : Les adultes imposent des croyances aux enfants, développant des certitudes et rejetant les pratiques différentes.

Principes moraux et émotion.

Moralité et punition : La force de la moralité s'impose dès l’enfance, comme l'acceptation de la punition par l’émotion ressentie.

L’histoire humaine permet de comprendre l’essence si ce n’est la source de nos choix politiques. Les chasseurs-cueilleurs n’avaient pas de partis politiques, ils n’en étaient pas moins conservateurs, c’est-à-dire attachés à leurs pratiques sociales caractérisant les groupes.

Les instincts de groupe et la xénophobie

L’évolution a favorisé chez les humains (et d’autres espèces animales) des comportements de solidarité à l’intérieur d’un groupe (endogroupe) et de méfiance envers les membres de groupes extérieurs (exogroupe). Ces mécanismes ont pu être bénéfiques pour la survie à certaines époques en renforçant la coopération interne et en protégeant les ressources du groupe.
Cependant, dans les sociétés modernes complexes, ces tendances peuvent se transformer en préjugés, en discriminations, ou en idéologies excluantes comme celles associées à l’extrême droite. Également à une frange de la droite séduite par des valeurs d'extrême droite.

Idéologies d’extrême droite et construction sociale

L’extrême droite ne peut pas être réduite à un instinct animal ou à un comportement « naturel pur et dur », même si comme tout un chacun elle en sort. Nous n’avons pas de choix en la matière. Ses idéologies sont aussi des constructions sociales qui reposent sur des narratifs, des mythologies, et des systèmes symboliques complexes. Elles mobilisent souvent des peurs ataviques (de l’étranger, de la perte de ressources ou de statut), mais ces peurs sont amplifiées et orientées par des discours politiques et culturels.
Ainsi, les idéologies d’extrême droite exploitent certains mécanismes psychologiques profonds, mais elles sont directement issues d’un comportement « inné »
peu transcendé qui a évolué au fil des siècles.

Distinction entre nature humaine et culture

L’humain se distingue des autres animaux par sa capacité à transcender ses instincts. Les sociétés humaines ont développé des outils culturels, comme la morale, les lois, et les institutions, pour limiter les comportements destructeurs ou tribalistes. Si des pulsions ou instincts existent, ils ne déterminent pas les idéologies de façon mécanique, sauf quand nous faisons appel au conflit ou à l’affrontement en ayant établi des paradigmes socialement acceptés par la communauté, dont la guerre est partie entière de ceux-ci. C’est dans ce cadre que se caractérisent le plus les comportements de l’extrême droite, par rapport à celui de la droite.

Le développement de la connaissance et des savoirs à fortement influencé le développement culturel d’humains qui ont, sur la base de leur vécu transcendé la peur du changement et de l’étranger par l’éducation, d’abord religieuse et ensuite laïque. L’on y retrouve alors les mécanismes d’attachement aux groupes qui sont mobilisés pour renforcer l’empathie et la solidarité au-delà des frontières ethniques ou nationales vers l’universalisme comme le pratiquaient et le pratiquent les religions du livre.

Un risque de justification biologique

Assimiler l’extrême droite à un comportement « naturel pur et dur » pourrait involontairement justifier ou banaliser ses idéologies en les présentant comme inévitables ou biologiquement déterminées. Une telle approche a historiquement été utilisée pour légitimer des oppressions (racisme scientifique, darwinisme social). Ces dérives montrent qu’il est crucial de distinguer les influences biologiques possibles des choix éthiques et politiques auxquelles elles concourent.

En ce sens d’identiques données instinctives, suivant, si l’on est dominant ou dominé, fort ou faible s’opposent idéologiquement. Cela signifie qu’être anarchiste, communiste, socialiste, humaniste, est tout aussi accepté par l’inné dont ils ne sont que des paradigmes culturels constituant une capacité d’adaptation dans nos sociétés contemporaines, depuis la fin de l’empire napoléonien.

L’extrême droite n’est pas seulement le reflet d’un comportement inné ou naturel pur et dur, sauf dans certains cas d’agressions, mais le résultat d’interactions complexes entre des peurs humaines, des mécanismes de groupe, et des constructions sociales et politiques. Si certaines tendances humaines (comme la méfiance envers l’étranger) peuvent être exploitées par ces idéologies, elles ne les déterminent pas. L’humain possède aussi des capacités remarquables pour transcender ses instincts de base, notamment par la culture, la raison, l’altruisme et l’éthique. Cela souligne la responsabilité collective de promouvoir des valeurs d’ouverture et de coopération.

La difficulté du changement.

Alors pourquoi sommes-nous le plus souvent conservateurs, voire réactionnaires, ce qui caractérise le plus souvent la droite, mais constitue une nécessité sociétale.

La résistance au changement est un phénomène multidimensionnel qui peut être influencé par des facteurs individuels, organisationnels, sociaux et culturels. Les principales caractéristiques sont :

1/ Facteurs individuels. Habitudes et routines :

Les individus sont attachés à leurs habitudes et peuvent percevoir le changement comme une menace à leur confort ou à leur stabilité. Peurs et insécurités : La peur de l’inconnu, de l’échec, ou de perdre son statut, son emploi ou ses compétences peut renforcer la résistance. Manque de compréhension : Si le but ou les bénéfices du changement ne sont pas clairs, il peut être perçu comme inutile ou injustifié. Attachement émotionnel : Certaines personnes s’opposent au changement par nostalgie ou attachement à des pratiques ou valeurs existantes. Personnalité : Des traits comme une faible tolérance à l’ambiguïté ou une aversion au risque peuvent rendre les individus plus résistants.

2/ Facteurs organisationnels.

Manque de communication : Une communication insuffisante ou mal adaptée sur le changement peut générer des malentendus et des oppositions. Culture organisationnelle rigide : Une culture d’entreprise peu flexible ou bureaucratique peut freiner les initiatives de changement. Absence de participation : Si les employés ne sont pas impliqués dans le processus de changement, ils peuvent ressentir une perte de contrôle et s’opposer. Historique négatif de changements : Des expériences passées mal gérées peuvent entraîner une méfiance envers de nouvelles initiatives. Ressources insuffisantes : Si les moyens nécessaires pour accompagner le changement manquent, les individus peuvent le considérer comme irréaliste ou voué à l’échec.

3/ Facteurs sociaux et culturels.

Pressions des pairs : Les collègues ou groupes peuvent influencer un individu à s’opposer au changement, surtout s’ils le perçoivent comme une menace collective. Valeurs et normes culturelles : Les cultures où la stabilité et la tradition sont valorisées peuvent être moins réceptives au changement. Conflits d’intérêts : Si certaines parties prenantes perçoivent le changement comme contraire à leurs intérêts personnels ou collectifs, elles peuvent activement résister.

4/ Caractéristiques du changement lui-même.

Ampleur et rapidité : Les changements majeurs ou soudains provoquent généralement plus de résistance que les évolutions progressives. Complexité : Plus le changement est perçu comme complexe ou difficile à mettre en œuvre, plus il risque d’être rejeté. Perception des avantages : Si les bénéfices du changement ne sont pas évidents ou équitablement répartis, cela peut générer des résistances.

5/ Stabilité productiviste. Ce n’est pas un des moindres. L’obligation de produire nos besoins a déterminé une répartition des tâches qui ont donné lieu à des stratifications sociales endogamiques qui se sont regroupées en deux classes. Les dominants bêta sociaux et cooptés, et les dominés sociaux asservis, plus communément patrons/ouvriers.

Cet organicité n’est pas un choix librement consenti. La sociabilité nécessaire s’est structurée dans le conflit durant des siècles depuis 3000 ans av. J.-C. comme une adaptation évolutive à l’environnement pour produire. La répartition de la rareté produite a donné des options religieuses, avec leurs schismes, favorisant la socialisation, ensuite celles politiques, avec leurs scissions, en fonction de son appartenance à une classe sociale et de sa culture. C’est parmi les dominés sociaux qu’apparaissent des leaders socialisants dans le monde contemporain. Cela comme paradigme inversé de celui chrétien définissant les relations économiques où les maitres sont appelé à bien traiter leurs esclaves, récompenser leurs serviteurs et faire la charité aux pauvres. À l’exception de la période communiste, les citoyens restent attachés à l’organisation économique chrétienne transfigurée par les savoirs et les luttes. Le maitre est devenu entrepreneur, l’esclave à disparu, le serviteur est devenu salarié et les pauvres bénéficient de la solidarité de tous, par l’impôt.

Nous devons bien reconnaître que ce clivage millénaire est une organisation culturelle adaptative transcendée de l’inné. Particulièrement toutes celles qui font référence à l’altruisme hérité de la femme, dont sont issues la charité chrétienne et la solidarité socialisante. Encore aujourd’hui, la charité et le don supplaient à droite, leur difficulté à accepter la solidarité qu’elle assimile souvent à l’assistanat. L’une est aléatoire, l’autre pérenne.

En ce sens de la définition donnée par la Toupie, il me semble que l’extrême droite et la droite sont des options qui sont plus proches d’un comportement inné archaïque. C’est-à-dire peu apte à le transcender en fonction de l’évolution environnementale à laquelle ils participent tant que l’intérêt qu’il en retire leur permet de rester sur leur arbre.

6/ L’humain comme n’importe lequel des animaux.

Comme tout le vivant en général, il dispose des capacités nécessaires pour survivre. Cela s’entend des moyens de défense comprenant la fuite ou la soumission si plus fort que soi, les moyens instinctifs de trouver sa nourriture suivant son espèce, la capacité du leurre, la capacité de séduction, la capacité de trouver un abri suivant les espèces, la capacité de défendre un territoire nourricier, la capacité d’élever une progéniture suivant les espèces, une conscience pour discriminer, et la capacité à circuler suivant les espèces .

Il n’y a pas une once de comportement inné qui ne règle pas nos existences par les paradigmes culturels dont nous ne connaissons pas les limites. C’est ainsi que ceux qui, par peur du changement, s’en tiennent à celles connues, sont des conservateurs ou des réactionnaires suivant le choix que la crainte du changement leur inspire.

Sauf qu’au fil des millénaires en passant de la cueillette à la chasse puis à l’agriculture, à l’élevage et l’industrie. L’humain a dû apprendre la socialisation en se sédentarisant pour produire ce que la nature ne nous donne pas en abondance. Ainsi nous avons dû nous assembler et nous organiser pour vivre ensemble. La démocratisation de l’histoire depuis le début des cités-États nous démontrent que ce ne sont pas les plus forts qui ont développé la solidarité et l’altruisme. S’ils ont développé la socialisation, c’est par la punition et le pouvoir de l’autorité dans des territoires guerriers.

Le comportement "naturel" de l’humain : un concept flou

L’idée de comportements « naturels » ou « innés » chez l’humain est problématique, car l’être humain est une espèce sociale hautement influencée par la culture, les normes, et les apprentissages. Si certains instincts de survie (comme la peur de l’inconnu ou la défense de son groupe) sont hérités de notre évolution, l’expression de ces instincts est modulée par le contexte social et culturel. Ce qui est souvent perçu comme "naturel" est donc en réalité profondément façonné par des valeurs et des structures historiques paradigmatiques.

Les instincts de groupe et la xénophobie

L’évolution a favorisé chez les humains (et d’autres espèces animales) des comportements de solidarité à l’intérieur d’un groupe (endogroupe) et de méfiance envers les membres de groupes extérieurs (exogroupe). Ces mécanismes ont pu être bénéfiques pour la survie à certaines époques en renforçant la coopération interne et en protégeant les ressources du groupe.
Cependant, dans les sociétés modernes complexes, ces tendances peuvent se transformer en préjugés, en discriminations, ou en idéologies excluantes comme celles associées à l’extrême droite.

Idéologies d’extrême droite et construction sociale

L’extrême droite ne peut pas être réduite à un instinct animal ou à un comportement « naturel ». Ses idéologies sont des constructions sociales qui reposent sur des narratifs, des mythologies, et des systèmes symboliques complexes. Elles mobilisent souvent des peurs ataviques (de l’étranger, de la perte de ressources ou de statut), mais ces peurs sont amplifiées et orientées par des discours politiques et culturels.
Ainsi, les idéologies d’extrême droite exploitent certains mécanismes psychologiques profonds, mais elles ne sont pas directement issues d’un comportement « inné ».

Incidence psychique du tempérament.

Dans le cadre d’un rapport dominant dominé, certains traits de tempérament et caractéristiques psychiques influencent la manière dont une personne perçoit et réagit au changement, selon sa position sociale et économique. Voici comment ces traits se manifestent en fonction de la situation.

Pour les dominés :

Les individus en position de subordination ou de faiblesse sociale/économique peuvent développer des traits de tempérament qui influencent leur réaction au changement.

Traits favorisant la difficulté au changement :

Le conformisme : Une tendance à se soumettre aux normes et à l’autorité, par peur de sanctions ou d’exclusion. La résignation : Le sentiment d’impuissance appris peut limiter la capacité à envisager un changement comme possible ou bénéfique. La méfiance : Une défiance envers les propositions des dominants, souvent perçues comme intéressées ou manipulatrices. La dépendance : Une dépendance émotionnelle ou économique aux structures existantes peut rendre le changement menaçant. L’aversion au risque : Une peur accrue de perdre un maigre acquis rend les dominés souvent conservateurs dans leurs choix.

Traits facilitant le changement :
La résilience : Une capacité à s’adapter et à rebondir face à l’adversité peut encourager l’acceptation d’un changement, perçu comme une opportunité. L’esprit critique : Chez certains dominés, une prise de conscience des injustices peut nourrir un désir de changement radical ou de rébellion. L’optimisme : Une perception positive des opportunités offertes par le changement, souvent encouragée par l’espoir d’améliorer leur condition. La Solidarité : Un sentiment d’appartenance à un groupe partageant les mêmes luttes peut mobiliser en faveur d’un changement collectif.
Pour les dominants :

Les individus en position de pouvoir ou d’aisance sociale/économique ont leurs propres traits psychiques influençant leur rapport au changement.

Traits favorisant la difficulté au changement :

Le conservatisme : Une tendance à préserver l’ordre établi pour maintenir ses privilèges. L’arrogance : Une confiance excessive dans le système qui les avantage peut les rendre aveugles aux besoins de changement. Les peurs de déstabilisation : Une peur de perdre le contrôle ou des ressources accumulées pousse souvent les dominants à résister aux réformes. L’individualisme : Une concentration sur leurs propres intérêts peut bloquer les initiatives de changement collectif.

Traits facilitant le changement :

La vision stratégique : Certains dominants, conscients des limites du statu quo, peuvent transmettre des changements pour préserver leur position à long terme. Le charisme : Une capacité à inspirer et à mobiliser les autres pour mettre en œuvre des transformations. L’empathie : Chez des dominants éclairés, la compréhension des luttes des dominés peut encourager des réformes sociales justes. l’ouverture d’esprit : Une capacité à intégrer de nouvelles idées et perspectives, même si elles remettent en question des habitudes établies.

Influence de la situation socio-économique :

Chez les dominés dans la précarité :

La peur de l’insécurité économique accentue l’aversion au changement. Un changement perçu comme redistributif ou émancipateur peut toutefois être accueilli avec enthousiasme.

Chez les dominés ayant un filet de sécurité :

Ils sont généralement plus enclins à prendre des risques pour soutenir ou initier des changements, ayant moins à perdre.

Chez les dominants dans des structures fragiles :

Ils peuvent devenir conservateurs par peur de voir leurs acquis s’effondrer. Cependant, une vision stratégique leur permet d’adopter des changements pour maintenir leur influence.

Chez les dominants en situation stable :

Ils peuvent soutenir des changements progressifs s’ils renforcent leur légitimité ou améliorent leur réputation (exemple : mécénat, réformes symboliques).

En somme, le tempérament face au changement est modulé par une interaction complexe entre des traits psychiques (résilience, peur, vision, méfiance) et la position dans le rapport dominant dominé.

L’on peut dire que plus une personne perçoit le changement comme bénéfique et maitrisable, plus elle est susceptible de l’accepter, quelle que soit sa position sociale.

Ainsi, par rapport aux définitions de la Toupie, le glissement d’une partie de la population française vers des valeurs d’extrême droite, partagés par les partisans historiques manifestants des atavismes grégaires immémoriaux qui sont présents dans notre inné. Ne signifie pas qu’ils sont devenus d’extrême droite, mais que par Méfiance 38%, Lassitude 36%, Morosité 26%, Peur 17% les ont conduit à se laisser séduire par un changement juger bénéfique et maitrisable.

Comparativement la sérénité ne concerne que 15 %, la confiance, 15 %, le Bien-être 13% , l’enthousiasme 9%.

Tel est l’état d’esprit actuel des Français, suivant le baromètre de la confiance politique / vague 15 – janvier 2024, qui ont participé aux législatives.

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Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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