N’attendons pas l’argent des riches.

Publié le 11 Décembre 2023

N’attendons pas l’argent des riches.

 

Mais attention si nous émettons de la monnaie. Seule la banque centrale européenne émet des billets.

La monnaie se crée par un processus simple, la banque commerciale effectue un prêt sans avoir les ressources compensatoires. C’est une création pure, ou elle prête les dépôts et s’ensuivent des garanties et quelques mesures prudentielles limitant la quantité de création pure.

Il y a donc une limite à la création monétaire et une limite aux prêts des dépôts qui dépend de la durée des remboursements. Globalement, il faut que l’argent circule, et plus, il circule vite, plus nous pourrons faire des réalisations, que ce soit en consommant ou en épargnant sauf les masses qui spéculent sur la monnaie sans jamais trouver un investissement. Il semblerait donc que tout soit pour le mieux.

 

Mais il y a une limite prudentielle également aux emprunts suivant les ménages.

Pour les ménages individuels, l’endettement ne doit pas dépasser 35 % sur 25 ans de leurs revenus. 33 % pour les entreprises, et plus de ses fonds propres.

Pour les collectivités locales réglementées, il se situe à environ 10 %.

Pour l’État, le déficit public ne peut être supérieur à 3 % du produit intérieur brut, et une dette publique, 60 % de celui-ci

enfin la BCE fixe les taux directeurs qui orientent la consommation par les emprunts et la valeur de la monnaie pour les investissements étrangers et les échanges internationaux.

Nous vivons comme cela.

 

Il semblerait donc que toutes ces mesures n’évitent pas d’avoir des pauvres, et des miséreux, puisque conjuguées, elles les maintiennent. Pauvres étant ceux, qui ne peuvent bénéficier du confort minimum disponible, estimé à partir d’une évaluation subjective, pour se nourrir, se vêtir, se soigner, se déplacer, se loger, disposer d’un électroménager, prendre des loisirs, etc., sans entrer dans les choix de dépenses des ménages.

L’Insee à une liste de 1000 articles qu’elle ajuste en relevant 180 000 prix dont elle ne divulgue pas l’information.

D’autres par l’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) évaluent à 1630 € le revenu mensuel nécessaire pour une personne. Le salaire minimum de croissance est établi à 1 383,09 euros net par mois pour un salarié, indépendamment de sa situation familiale. En 2023, le SMIC brut et de 1 747,20 €.

Selon notre classification, les personnes seules sont considérées comme pauvres si leur revenu disponible est inférieur à 940 euros mensuels (Insee, données 2020.) Jusqu'à 1 500 euros, elles appartiennent aux classes populaires, 1/3 des Français sont concernés, et entre 1 500 et 2 700 euros aux classes moyennes. Le 15 mai 2023

 

Seuils de pauvreté mensuels selon le type de ménage
Unité : euros

 

Seuil de 40 %

Seuil de 50 %

Seuil de 60 %

Personnes seules

752

940

1 128

Familles monoparentales avec un enfant de — de 14 ans

978

1 222

1 466

Couples sans enfant

1 128

1 410

1 692

Couples avec deux enfants de moins de 14 ans

1 579

1 974

2 369

Couples avec deux enfants de plus de 14 ans, les Français sont de plus en plus nombreux, à revoir leurs budgets à la baisse.

1 880

2 350

2 820

Seuils calculés en pourcentage du niveau de vie médian, après impôts et prestations sociales.
Source : Insee — Données 2020 — © Observatoire des inégalités.

Pour un couple sans enfant, il doit être de 2 273 euros et de 3 003 euros pour une famille monoparentale

Afin qu'un couple avec deux enfants mène une vie décente, le revenu doit être de 3 744 euros. Pour. Pour un retraité seul, le salaire adéquat est de 1 836 euros par mois et cette somme double presque lorsqu'ils sont deux pour atteindre 2 540 euros.

Ensuite suivant la situation familiale sont octroyées des allocations qui viennent compléter le revenu du travail. Ses allocations sont financées à 90 % par les employeurs et complétées par diverses sources dont la CSG.

Globalement avec la hausse des prix, le pouvoir d’achat a diminué.

Le premier déclencheur (de l’inflation), ç’a été la sortie de crise de la Covid, suivi de l’arrivée de la crise énergétique en février 2022 avec le déclenchement de la guerre en Ukraine. Bruno Le Maire, qui se félicite d'avoir réussi à maîtriser l'inflation en deux ans sous les 4 % d'inflation. Si le conflit israélo-palestinien s’étend, nous risquons une nouvelle augmentation des carburants.

Mais pour Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI, ce mouvement de baisse de l’inflation est loin d’être une excellente nouvelle. En effet, il correspond tout simplement à une des conséquences du retour de la récession.

Cela veut dire, faute de consommateurs, que les prix baissent. C’est que quelques données n’informent en rien d’où nous vient la monnaie.

Les dépôts des ménages non consommés se créditent dans les prêts, et faire à mesure de leur remboursement ceux-ci se prête à nouveau. La monnaie créée sans contrepartie crédite un compte qui redevient un dépôt par ses remboursements et sa consommation revendue. En cela, je ne décris que la circulation monétaire suivant les trois catégories de ménages. Au fond, nous tournons sur la circulation monétaire et limitons la création pure et celle de l’endettement.

Alors pourquoi l’association du téléthon ne fait pas un prêt bancaire  ?

Pourquoi, alors quand l’on demande tel ou tel réalisation, privé ou public, il est répondu qu’il n’y a pas de fonds disponibles, malgré le bien-fondé des demandes. Chacun l’a compris, c’est pour conserver une monnaie forte, dont là-contre partie sont les exclus et les pauvres, et les faillites relevant des échanges internationaux.

Le capital nécessaire à une création d’entreprise peut donc être emprunté et les remboursements seront financés par les clients de l’entreprise. Si l’entreprise emploie du personnel, elle revendra les salaires et tous ses prélèvements aux clients. Idem, pour les taxes et impôts le client se fera un plaisir de les financer sans le savoir, sinon il ferait la gueule comme à son habitude quand l’on parle d’impôts. Toute réflexion faite, il vaudrait mieux que je produise tout, tout seul. Mais là aussi, je suis limité par les journées de 24 h et la quantité de besoins que j’ai inventés. Je suis donc obligé d’être un client, d’autant plus qu’une économie de l’offre pour maintenir une croissance créatrice d’emploi n’a pas de limites dans l’innovation autre que les monétaires. Mais au fait qui est ce client.

Les humains, c’est banal, il faut se nourrit, mais avec quoi, régler mes achats. Évident, avec le salaire que je reçois. Et l’entrepreneur  ? Facile avec le salaire qu’il me donne et que je lui rends quand j’achète le produit que j’ai fabriqué. Mais tous les humains ne travaillent pas, en France, il y a 3,4 millions d’indépendants, et 27 071 500 salariés. Cela fait peu de personnes par rapport aux 68 042 591 habitants, plus 7,0 millions d’immigrés. l’employeur ne reçoit pas de salaires, mais des bénéfices des 30 471 000 de travailleurs qui sont des clients solvables.

Car par le plan comptable qui répartit l’activité productrice, le retire des sommes versées par sa clientèle, qui n’est autre que ceux qui ont reçu un salaire pour acheter leur travail. Il y a donc 75 000 000 personnes qui sont entretenues par les 30 471 000 qui sont solvables. Ce sont ces personnes solvables qui vont faire les dépôts qui serviront à faire des prêts, et qui rembourseront la création monétaire pure. Pour aller plus loin, ceux qui travaillent à la production de biens, soit manuellement ou intellectuellement réduisent le nombre de ceux qui créent la richesse. Seules l’agriculture et l’industrie créent la richesse. En agriculture, il y a 758 300 personnes, dans l’industrie 3 200 000.

Au total, seulement 3 958 300 salariés sur 30 471 000 productifs sont à l’origine de la richesse en utilisant les technologies qu’ils ont créées et financées en étant des clients, et 26 512 700 bénéficient de la circulation monétaire. Aucune formation économique n’explique cela, mais tous les citoyens le savent, par l’expression : les travailleurs créent la richesse. Mais pas tous ceux, qui y participent par des emplois, qui ont bien sûr leurs utilités par leurs services, mais qui ne créent pas de biens.

Alors, toujours persuadé d’avoir besoin des riches ? Comme nous le répète sans cesse la «  droites  » qui gère le capitalisme, ceux qui ne le remettent pas en question. J’ai écrit en homo-sociabilis, et par l’utilisation des mathématiques je peux tout traduire en homo oeconomicus, ce que fait le monde. Cependant, traduire dans un langage mathématique commercial ne signifie pas se laisser diriger par lui, comme nous le faisons. Il est des besoins que nous pouvons satisfaire techniquement, dont la monnaie nécessaire sera refusée, si l’innovateur ne trouve pas à le vendre pour pouvoir rembourser son investissement. Cela est essentiel pour que celui qui a investi puisse vivre en récupérant les avances qu’il a consenties et former son capital, et naturellement plus cher que les salaires qu’il a versés.

Alors les travailleurs sont gentils, ce sont les seuls qui réclament des augmentations qu’ils achèteront ensuite. Alors pourquoi les employeurs récriminent-ils à les augmenter, parce qu’ils devront augmenter la productivité, avoir plus de clients ou investir dans des machines pour maintenir des prix bas par rapport à leurs concurrents qui ont la même problématique. Sans le rapport de force la concurence nous conduirait au retour de l'esclavage ou de l'aliénement consumériste. Soit j'exagère.

Rapidement en ces quelques explications caricaturales l’on perçoit que c’est bien la libération de la monnaie qui est une solution, d’autant que dans les siècles à venir les conséquences climatiques vont nous obliger de trouver des financements colossaux pour compenser toutes les catastrophes qui vont en découler, car les dépôts et la limitation de la création pure ne pourront y satisfaire, et les banques n’en auront pas les moyens sans augmentation faramineuse. Imaginons devoir reculer les habitations qui auront les pieds dans l’eau, car il ne faut pas compter sur le COP pour faire fléchir la hausse de température ni nos actions locales limitées qui sont utiles en plus du sentiment valorisant de faire quelque chose d’utile contre le réchaufement.

Or tout cela n’est pas le souci de la BCE dont la mission est de maintenir la stabilité des prix, et les citoyens ne seront touchés que lorsqu’ils auront les pieds dans l’eau. Les processus de solidarité sont réglés par l’action caritative qui ne fait que déplacer de la monnaie d’une attribution vers une autre. Ce n’est pas avec la circulation monétaire que nous réglerons le problème, que la charité vienne des particuliers ou de l’État. Désolée quand c’est l’État cela s’appelle des aides, puisque les citoyens n’ont pas à choisir d’y participer, en imposant à tous ceux qui paient des impôts de soutenir leurs compatriotes dans la difficulté, choses qu’ils ne feraient pas avec les donations charitables. Chacun peut se souvenir de l’impôt sécheresse.

Pourtant il suffit de créer la monnaie pure pour y faire face. Sauf que nous attendons que des riches veuillent bien investir dans les problématiques écologistes, s’ils y trouvent de quoi revendre leur investissement au 4 000 000 de salariés de l’agriculture et de l’industrie qui produisent la richesse.

Un capitaliste investi 100 pour son salarié à qui il va revendre le produit qu’il lui fait fabriquer. Sauf qu’il va y ajouter au prix de revient de son existence 100, qu’il a prise sur son capital pour vivre, qui se trouve donc imputé de 200. S’il ne veut pas le voir diminuer, il doit l’augmenter, comme il n’est pas cupide, de 10. Son prix client sera alors de 210. Le salarié client attendra d’avoir, 210, ou empruntera un dépôt s’il est pressé. C’est pour cela que nous avons voté depuis des années et continué une relation économique qui existe depuis des milliers de siècles.

Définir par les mathématiques tout notre univers économique permet d’avoir une vision de nos interactions. Mais celles-ci n’y confèrent aucune vérité, et il n’est nul besoin d’attendre la fortune des riches ou la cupidité des dépôts pour entreprendre, puisque je viens d’expliquer en quoi cela nous limite.

La vie humaine ne peut se limiter à une quantité de masses monétaires en circulation pour conserver le capital des gens riches qui pourraient entreprendre sans cela.

Sauf qu’il faut avoir une vision holistique du monde et non autarcique

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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