Renouer le peuple au ferment de la démocratie.

article écrit le 11 décembre 2009.

La seule lutte qui doit être menée aujourd’hui pour préparer les autres est celle du droit d’antenne et aux médias des acteurs politiques et sociaux pour alimenter le débat d’idées et renouer le peuple au ferment de la démocratie qui ne peut exister sans cela.

Texte
Comme nous le constatons le « débat » est monopolisé par ceux qui font l’information, que je nomme les faiseurs d’opinions, et la population dans sa majorité les répète comme des Aras sur leur perchoir médiatiques.

 

Globalement les populations sont à la traîne des innovations des sciences humaine et des neurosciences, à la traîne de l’utilisation de leur capacité cognitives, qu’elles n’utilisent que pour répondre aux stimuli de la compulsion d’achat qui détruit leur organisation sociale par la violence, la boulimie qu’elle suscite, avec en surplus l’isolement dans lequel les verse l’individualisme qui n’est qu’une négation.

négation car c’est le regard de l’autre qui construit l’image de soi et l’existence à laquelle nous allons nous attacher et dont nous croirons en être les auteurs, ceci sous le contrôle de notre bagage génétique singulier, et c’est seulement notre vie qui est unique ou individuelle.

il m’arrive donc souvent d’écrire que nous ne disposons pas du "libre arbitre" sinon nous serions des dieux. Nous sommes incapable de mesurer cela sans l’assistance d’appareillages performants. Ceux-ci permettent de mesurer le laps de temps qui intervient entre la perception d’un événement environnemental par nos sens et sont enregistrement par le cerveau afin qu’il déclenche une réponse, un acte.

Les études ont démontré qu’il existait 750 millisecondes qui échappaient à notre conscient, le temps de circulation de l’information jusqu’à notre cerveau, et que nous ne disposions que de 200 millisecondes pour contrôler la réponse cérébrale.

C’est-à-dire que nous ne contrôlons dans les faits absolument aucune de nos décision qui ne s’enchevêtrent les unes dans les autres que par les rétroactions qu’elles génèrent de manière dynamique.

Pourrions nous vivre en ayant conscience de cela, certainement pas. Notre voix qui circule à 300km/h est toujours en retard sur les 750 millisecondes.

Nous sommes biologiquement conçu pour que ceci nous échappe au même titre que la rotondité de la terre.

Mais force est de constater que la connaissance de la rotondité de la terre, qui n’empêche pas les tributs indigène de vivre heureuses sans le savoir, a modifié notre rapport au monde en réorganisant notre réflexion, et il en sera de même lorsque nous aurons accepté l’idée que nous ne disposons pas du libre arbitre.

Une des première conséquence sera de comprendre que nous avons une part individuelle dans les événements qui nous touchent et atteignent les autres, ceci en réciprocité, ce qui indique clairement qu’aucun individu ne peut être tenu responsable de son existence et des actes qui sont les siens.

A ce titre il ne peut être regardé que comme être agissant conscient, que comme un acteur des événements qui ont concouru durant 750 millisecondes à déterminer ses actes en dehors de sa conscience, alors qu’il ne peut même pas utiliser en conscience les 200 millisecondes qui lui permettrait d’en modifier le cours (sauf dans le cas du réflexe bien connu).

Triste n’est-ce pas de comprendre notre petitesse alors que nous nous croyons les maîtres du monde. Nous ne disposons donc que d’une responsabilité d’acteurs.

A ce titre nous devrions nous récompenser avec modestie, nous punir avec discernement, en aucun cas s’attribuer le mérite de tous, et éliminer l’autre comme ennemi. Ceci nous éviterait le narcissisme et le fascisme.

Loin d’entrer dans cette ère qu’ouvre la science, nous sommes prêts à brûler tous les Giordano Bruno qui remettent en cause nos fondements grégaires.

Sauf que si la population rejette une telle évolution de la connaissance, pour ne pas remettre en question les mécanismes sur lesquels le pouvoir actuel s’est construit et particulièrement celui du domaine de la justice et du sécuritaire, les marchands eux ont intégré toutes les nouveautés dans le domaine de la découverte des fonctionnement cérébraux et utilisent ces découvertes pour asservir un peu plus les populations.

C’est pour cela que des laboratoires d’études américains se penchent dessus, et grâce à l’imagerie médicale peuvent cerner les zones qui s’activent lorsque l’on sollicite par une couleur un mot, une émotion, l’acte d’achat dans le cerveau et ainsi asservir les populations à la consommation, à la compulsion d’achat, et il en est de même dans la recherche concernant le conditionnement à des schémas politiques.

Huxley n’avait pas envisagé cela. Ainsi si la population a toujours un temps de retard, il s’agit donc bien de la maintenir dans un état d’abêtissement, car ces données sont disponibles dans les revues scientifiques, et parfois par des fuites qui circulent sur la toile (ce qui me fait regretter parfois de ne pas maîtriser l’anglais), mais ne fait pas l’objet d’un enseignement général, même pas celui d’une information générale.

Pour retourner au quotidien, le staff du président s’en inspire beaucoup (mais lui avec les sondages), ceci ne fait plus de secret pour personne, il a été éventé, mais comme il sait que cela ne concerne qu’un petit nombre d’individus qui ne disposent pas des moyens médiatiques de diffusion, ils ne s’en inquiète pas trop et poursuit son bonhomme de chemin. Bien que, bien que au sein de sa majorité cela grince.

En conséquence si nous voulons que le débat idéologique, républicain et démocratique retrouve sa place dans la société, il devient important que les acteurs démocratiques, partis, syndicats qui sont l’émanation de la voie du peuple par leur capacité à regrouper les citoyens, puissent disposer d’un temps d’antenne ou d’audition au quotidien sur les médias nationaux et généralistes publics, et ainsi mettre fin à la mainmise de ceux qui s’imposent par la puissance financière.

Leur droit à titre privé de disposer de ces moyens ne doivent pas s’imposer au autres, s’ils deviennent, non des organes d’informations, mais des organes de diffusions d’opinions, il faut donc instaurer la parité des diverses opinions.

Il devient donc nécessaire qu’au nom de l’égalité, celle-ci trouve sa place, et que la puissance publique corrige les situations de monopole sans lequel nous tombons comme aujourd’hui dans des oligarchies de marchands, et nous flirtons avec la dictature.

Alors il est nécessaire de comprendre l’urgence qu’il y a, à mener cette lutte pour redonner sa place à la démocratie, car pour qu’elle existe il faut qu’elle ait une voix, puisque notre présidence s’est fait la voix d’une identité, d’un personnage politique et non plus celle de la France.

Il y a longtemps quand se sont développés les nouvelles technologies de l’écrit et de la copie, il était interdit au syndicat d’en faire usage et même des règlements intérieurs en punissaient son utilisation.

Si aujourd’hui les moyens de circulation de l’information foisonnent, c’est parce qu’à notre époque nous avons ouvert une voie par la lutte.

J’ai encore en mémoire mes querelles avec mon secrétaire général quand je lui disais qu’il fallait, faute de disposer d’une chaîne, investir les médias pour disposer d’un droit d’antenne et non de la mendicité que l’on nous concède aujourd’hui qui pousse bien des hommes public à parcourir les émissions people pour se faire entendre, la politique n’est pas une émission à spectacle même si c’est ce à quoi elle s’est réduite aujourd’hui.

La politique ne se fait pas que sur le petit écran, mais c’est lui qui construit les 750 millisecondes qui détermineront l’acte que nous ne pourrons plus modifier en 2012.

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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