Publié le 12 Juin 2012

 

 

Comme toujours les commentateurs donnent des pourcentages qui sans être inexacts ne sont qu’une vision tronquée du résultat électoral et le la représentation de chaque tendance, excluant de fait un mouvement d’abstention qui n’est plus anodin car il représente une volonté délibérer de marquer sa méfiance envers « les politiques ». Ainsi 42% d’abstention ce n’est pas rien, et j’ai bien peur que le 2e tour soit pire, car toutes les voix qui se sont disséminés sur divers candidat risque de s’abstenir, et ce n’est pas le débat électoral médiocre qui va les encourager à faire un choix.

Qu’en ait-il donc des résultats comparé en voix.

 

2002 inscrits 40 968 484, abstentions  14 578 609  vote blancs et nuls 1 143 830 exprimés 25 246 045

2007    «        43 895 833    «                  17 374 011          «                            495 357     «             26 026 465

2012     «       46 083 260    «                  19 709 961                                        420 749    «              25 952 550

Il n’est pas nécessaire d’être grand politologue pour voir qu’avec un accroissement des inscrits les votes exprimés diminuent pour se retrouver au niveau de 2002 avec prés de 6 millions d’électeurs en plus. Si certains hommes politiques trouvent dans ces résultats un moyen de crier victoire, c’est qu’ils ont du rater une partie du film.

A noter pour ceux qui se souviennent du débat sur le vote blanc qu’avaient relayé les médias, ils sont en net recul certainement au bénéfice de l’abstention.

Quand est-il des candidats, je vais comparer seulement les six principales formations.

 

2002, UMP 8 685 432, UDF 1 226 462, PS 6 086 599, PCF 1 216 178, Vert  1 138 222 ; FN 2 862 960    

Soit 21 215 855 vote sur les grands partis ou courants, seulement 4 810 061 se dispersent.

2007, UMP 10 289 737, UDFD, 1 981 107, PS 6 436 520, PCF 1 115 663, Vert 208 456, FN 1 116 136

Soit  21 147 619 vote sur les grands partis ou courants, seulement  4 878 846 se dispersent

2012, UMP 7 037 471,   Modem, 458 046, PS 7 617 996, FG   1 792 923, Vert 1 418 141, FN 3 528 373

Soit  21 852 950 vote pour les grand partis et courants, seulement 3 109 609 se dispersent.

Voilà donc une photographie que les médias ne vous donneront pas, et que vous pourraient comparer aux commentaires de tous les analystes politiques.

Il y a une stabilité du nombre de votes exprimés vers les grandes formations et courants.

Ceci démontre compte tenu de l’accroissement des inscrits une désaffection envers le politique qui se confirme  par l’abstention, et ne se porte pas sur les petites représentations puisque les dispersions diminuent.

Progression par rapport à 2002 : PS +1 531 397, FN 665 413, FDG 576 745, verts 279 919.

Progression par rapport à 2007 : FN +2 412 237, vert + 1 209 685, PS + 1 181 476, FDG + 677 260

Certainement que toutes ces voix ne donneront pas des députés compte tenu du mode de scrutin exclusif.

Mais au moins ceci sont les votes réels et non un pourcentage qui tronque ou floute la photographie électorale de l’expression des citoyens

Dans le comparatif par rapport à 2007 l’on voit l’intérêt de la comparaison avec 2002 qui démontre que le siphonage Sarkozien fut bien une réalité, et que les deux partis qui se sont fait siphonné ont retrouvé leur électeurs.

Je n’ai pas prie la peine de comparer les résultats de ceux qui ont perdu, et dont leur chef de file tel Copé et consort se gargarise et se pose en victime sur les plateaux de télé, quand au modem, Bayrou s’en est expliqué.

Lui et Mélenchon aurons payé leur audace dans leur lutte contre la « droitisation » disons le comme cela.

Ceux qui veulent en extraire le nombre de voix perdu par l’UMP qui se veut être le seul vrai représentant de la vrai France et du vrai travail peuvent le faire.

Avec ces résultats nous pouvons comprendre qui pérore, et  quel est le facteur important qui va marquer cette élection si l’abstention comme je le pressants se confirme.

 

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Rédigé par ddacoudre

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Publié le 10 Juin 2012

 

 

Mélennchon avait fait de sa candidature sur les terres de Marine le Pen  le point d'ancrage d’une opposition à l’extrême droite, dans  la poursuite d'une lutte contre un FN à tendance fascisante, qu’il se flattait d’avoir été le seul à fustiger durant la campagne électorale.

Son élimination au premier tour est un échec patent dont il est difficile d'en retirer une analyse.

Il faut se souvenir que le FN durant la campagne présidentielle à retrouvé ses électeurs de 2002 dont une frange avait glissé vers l'UMP en 2007.

Il n'y avait donc pas eu contrairement aux affirmations médiatiques une percé du FN.

Pourtant son ancrage n’est plus à contester et a justifié le va t’en guerre de Mélenchon

En fait ce qu'il est plus difficile de percevoir c’est que les thèmes qui caractérisaient le FN se sont imposé grâce au concours de Sarkozy qui en avait fait son surplus électoral dans la perspective des élections de 2007.

Durant ce quinquennat aucun parti n’a pu s’éloigner de ces thèmes au risque de se faire distancier. ainsi le PS à eu son homme tourné vers ces thématiques « sécuritaristes » en la personne de Valls, tandis que l’UMP affichait sans honte la prise en compte de thématiques jusqu’à là référence du FN, « sécuritarisme »,  « immigrationisme », nationalisme,.

 

Ceci conduit à conclure que si le FN, n'engrange pas une progression de son électorat depuis 2002, par contre ses thèmes sécuritaires, intégrationniste, nationaliste ou anti corruption ont fait des émules tant au PS que plus nettement à l'UMP, de laquelle il faut s’attendre à ce qu'une frange rallient le FN.

C'est donc en ce sens que l'échec de Mélenchon représente l’ancrage d'un glissement d'une partie de la population vers des valeurs thématiques de l’extrême droite, est constitue une évolution problématique pour la démocratie.

Mélenchon aura donc échoué dans sa volonté d'attirer l'attention des français sur les dangers fascisants que véhiculent les thématiques du FN.

 

Il est difficile d'envisager les conséquences compte tenu que le présent ne ressemble pas à la situation de 1934, même s'il y a des ressemblances, l’environnement international et européen n'est pas le même, ni les technologies. Nous risquons donc de ne pas reconnaitre quand nous franchirons le pas en toute bonne conscience.

Il est courant d’entendre la mise en cause des dépenses publiques à tous les niveaux qualifiés abusivement de gaspillage. Ce point de vue semble faire une unanimité, mais ce n’est qu’une unanimité de stupidité. Il n'y a pas de gaspillage quand les prélèvements publics sont redistribués, ils changent seulement de poche, ils circulent et permettent donc une consommation. En ce sens ce que l'on peut discuter ce sont les choix prioritaires, ce qui n'est pas la même chose. Cet absence de discernement, hélas trop répandu, laisse inaugurer qu'il n'apparaitra pas plus judicieux quand l'extrême droite se mobilisera et qu’il conviendra de distinguer les franchissements fascisants, de la même manière qu’une partie des français ne furent pas plus judicieux en se rassemblant en toute bonne conscience autour du "vrai travail" au Trocadéro.

 

Il y a donc lieu de s'attendre à des tempêtes, car la situation économique, même avec la réussite d'un investissement Européen, ne s’embellira pas d'un coup de baguette magique.

C’est  en cela que l’abstention record de ce premier tour semble démonter que dans cette présidentielle une fois de plus les citoyens ont recherché une baguette magique plus qu’une espérance dans un changement politique, ce qui est une mauvaise nouvelle pour la démocratie. Je ne crois pas du tout au phénomène de saturation qui poserait que les français votent trop.

J’ai le souvenir des employeurs se plaignant dans les années 70 que les élections étaient une période attentiste préjudiciable aux décisions économiques, ils ont réclamé et obtenu que l’état n’interviennent plus dans la création monétaire et s’engage dans un processus de stabilité.

Nous en payons les conséquences aujourd’hui, et si pour satisfaire ceux qui pensent que l’exercice de la démocratie crée des périodes atlantistes, nous entrions dans cette logique reprise par des médias, il ne faudrait pas être surpris de voir le seul pouvoir  qui reste au français devenir une formalité inutile au bénéfice de dieu c’est qui, mais certainement pas d’un processus démocratique.

L’on a évité le choix d’une « dictature » en votant Holllande, mais pas les difficultés à venir du fait de la droitisation de l’électorat ou de son désaveu (42%).

 

En fait nous retrouvons une France sans espérance et quelque peu versatile même pas capable de relayer l’espoir qu’avait éveillé le front de gauche, pourquoi en serait-il autrement, puisque les électeurs se retrouvent aujourd’hui comme hier, hier comme avant-hier et bien plus mal qu’avant-hier, alors que depuis tous ce temps les mêmes leur promettent toujours les mêmes choses.

Il y a une chose qu’ils n’ont pas encore compris c’est qu’en réalité tout véritable changement leur fait peur et ils n’en veulent pas, et faute de le repousser ils le subirons.

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Rédigé par ddacoudre

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