D'où vient ce tir d'arme de police.

Publié le 12 Juillet 2023

D'où vient ce tir d'arme de police.

 

Suite aux violences urbaines survenues au décès d'un jeune homme, mort pour avoir refusé d'obtempérer au contrôle de police après à une course poursuite, comme à la coutumé dans pareille circonstance que nous avons déjà connu sous Chirac et Sarkozy, la bien-pensance se déchaîne par tous les préjugés servant d'informations sur le caractère violent d'une jeunesse des quartiers populaires, sans que ne soit jamais donné la parole à quelques sociologues, enclins à disposer d'une capacité d'analyse des comportements sociaux et de leurs sources ou origines.

La presse a réagi comme à son habitude, un bon scoop plein de tensions polémiques où les images et entretiens de rue sont ciblés pour souffler dans le sens du vent et de la doxa sécuritaire.

Cela dure depuis 1990 ou une chape de « Sécuritarisme » s'est abattue dans les pays occidentaux,, y compris la France. Cette occidentalisation sécuritaire à l'unisson est éminemment politique. Elle a fait des forces de polices et de justices la réponse aux difficultés sociales qui se sont accrues avec trois gouvernements successifs, Sarkozy, Hollande, Macron, et se poursuivent encore avec un autre gouvernement, Macron.

 

La fronde des Gilets jaunes, qui constituaient, de par leurs compositions hétérogènes de classe et de stratifications sociales, un avertissement sur un raz le bol de la population, c'est vu également confrontés par le pouvoir aux forces de police et de la justice, même réponse au sujet des oppositions aux mesures des retraites. Il n'y a pas là un hasard. La sécurité des biens et des personnes n'est pas contestable, et aucun gouvernement n'y a dérogé. Mais encore faut-il que les situations incommodes existent avant la loi, pour que celle-ci y réponde. Elle y répond par une pratique où le triptyque, politique/justice/ média, tire dans le même sens, choisissant et accentuant des événements exceptionnels graves (et heureusement rares, mais sujets à fascinations depuis la nuit des temps), donc émotionnel, pour justifier d'une aggravation des lois, d'un foisonnement de mise sous surveillance en pensant s'assurer le bénéfice d'une réélection "en prenant des voix chez Marine. C'est là, que l'on entre dans l'idéologie, le "sécuritarisme", bien que depuis 2002, le taux de criminalité et de délinquance pour 1000 a diminué, soit passé, sous silence par les médias, car il invaliderait tous les discours sécuritaires confirmant l'emploi des forces de police et leurs multiplications.(source sur le net)

Le fond politique à cette orientation n'est pas seulement franco-français, mais occidental, rejoignant par là des pays dits autocrates. Dans son rapport à Biden la CIA (rapport rendu par quarante scientifiques ( non par l'institution de sécurité) indique que la démocratie est en recul et que l'enjeu est de préserver une organisation économique patriarcale/capitaliste construite sur l'exploitation du salariat et la réduction des charges sociales.

Qui donc oserait dire qu'il n'a jamais entendu dans les déclarations de nos dirigeants, repris même par certains salariés, que la réduction des charges créait des emplois.

Or, ce que l'on qualifie de charge ce sont les salaires, les prélèvements en tous genres reversés sous diverses formes de services par l'état et autres collectivités.

En un mot, les Charges sont le coût de nos Vies. Ainsi depuis monsieur Raymond Barre précurseur du concept en 1977, comme premier économiste de France, les gouvernants expliquent aux citoyens qu’en supprimant le coût de la vie de ceux-ci, l'on créera des emplois. Juste pour rigoler, la suppression des impôts créerait plus de cinq millions de chômeurs, y compris les politiciens élus, les forces de police, l'armée et la justice.

Cette aporie se véhicule depuis des années et des citoyens réclament qu'on réduise ce qui les fait vivre. Cela revient à dire, en supprimant un emploi, on en crée un autre, plus idiot l'on en meurt.

Chut,se taire.

Comment peut-on imaginer que cet ensemble d'organisation de la vie, avec toutes ses inégalités sociales, régulées par le pouvoir à l'aide d'une communication musclée, ne pèse pas sur les citoyens, auxquels les plus socialement faibles sont soumis.

Les scènes de pillage sont émotionnellement intolérables dans une société riche comme la nôtre. Nous devrions avoir honte d'avoir, dans une démocratie où des structures de concertation existent, une jeunesse des quartiers pauvres, de certains ghettos sociaux (sans parler des opportunistes que l'on retrouve toujours dans ce genre de situation), en soit conduite à de telles exactions.

Qu’elle en punisse tous les commerçants, particuliers et dévaste l’espace public et privé à l'occasion d'un événement dramatique déversant le trop-plein de rancœurs qui se sont accumulées dans ces quartiers, d'évidence contre les forces de l'ordre.

Quartiers ou cités cibles médiatique et politique que l'on nous présente en permanence comme les creusets de la délinquance et de la criminalité, sans jamais dire ni expliquer qu'elle est sociale. Aucun parent même dans ces quartiers n'élève leurs enfants pour qu'ils deviennent délinquants ou criminels.

Cela mérite tout de même que l'on s'interroge. La réponse du pouvoir fut celle de la délation. Il en a appelé à la réquisition de tous les films faits durant ces journées pour qu'il n'y ait aucune impunité. Le pouvoir n'est pas aussi prompt pour se saisir de casseurs dans des manifestations dégénérant à la suite de groupes dissidents violents, les utilisant pour discréditer le mouvement de contestation en cours.

 

Il n'y a pas d'événements spontanés comme celui-ci, même avec l'accélération du réseau, sans un bouillon de culture. Tous nos responsables gouvernementaux et autres élus de droite l'ont passé sous silence, car c'est le résultat de leurs politiques depuis les années 90.

Qu'espèrent-ils quand ils sont élus par défaut, comme Sarkozy, Hollande, Macron 1 et Macron 2, tandis que l'abstention grandit sans pour autant rejoindre les rangs de Marine, à son grand désespoir. Elle qui est "sécuritariste" à l'excès en nous expliquant en 2023 que le modèle punitif qui n'a pas fonctionné durant 3750 ans depuis le code Hammurabi serait plus efficace, sans humanisme permissif, envers les citoyens ayant eu des comportements incommodes envers autrui.

Elle a construit son ascension sur des thèmes fascisant comme dans d'autres états européens et même aux USA, repris par des partis de droite, en ce qui concerne la sécurité et l'emploi des forces de police et de la justice que relient les médias pour d'autres raisons, à l'exception de quelques-uns.

 

Je suis opposé à tous ce qui peut être du harcèlement, et qui donc ne l'est pas. Alors, imaginez-vous habiter un quartier ou une cité, où tous les jours sur les médias l'on vous présente comme le creuset de la délinquance et de la criminalité, celui de la racaille, des sans-dents.

Si les crimes et délits existent, si, 'interdit d'interdire a conduit à repoussé les civilités par mode de réformes, aujourd'hui, devenues incivilités, elles viennent accréditer l'idée qu'il y a beaucoup plus de crimes et délits, ce qui est statistiquement faux ( car dû au seuil de stabilité des éléments les ayant générés). Alors c'est développé l'idée que beaucoup ne sont pas déclarés. Ce qui est certainement exact, sans dire qu'il appartient à ceux qui en sont victimes de faire la démarche s'ils la jugent nécessaire. L'assistance à personne en danger relève d'une autre et délicate appréciation.

 

Ainsi les incivilités viennent aggraver un sentiment d'insécurité, voire une méfiance au faciès multiplié par l'appartenance ethnique, religieuse, musulmane et immigratoire qu'absorbe une jeunesse des quartiers difficiles, alors qu'elle aspire au bien-être vendu tous les jours par les publicistes. Et les sots de répondre : ils n'ont qu'a allé travailler. Or le chômage structurel depuis les années 1985 suit et se coordonne avec l'évolution des salaires, des biens disponibles en coordination que suit l'évolution de la délinquance et criminalité.

Aujourd'hui, les moyens de surveillances et de fichages sont tels que les policiers ne devraient plus porter d'arme hors interventions structurées. Les policiers n'ont pas à risquer leur vie et n'ont pas à en menacer des citoyens même en flagrant délit, où il n'y a pas un danger éminent pour eux et autrui. Nous savons que ce ne sont pas les forces de police qui fabrique les délinquants, mais bien les conditions sociales et économiques pour se répartir la Rareté.

C'est donc là qu'il faut apporter une réponse, une réponse politique et non policière, car l'on ne peut nier le zèle policier au soutien d'une démocratie financière,voire ploutocratique

 

L'absence de réponse politique apportée à l'ampleur et à la durée de ces situations explosives qu'aucun gouvernant n'ignore est l'objet d'une évaluation du risque. Nous avons eu trois cas préalables où la jeunesse des cités s'est enflammée, le gouvernement ne peut feindre la surprise. Enfin, soyez convaincu d'une chose ,c'est que des stratèges évaluent le risque que représentent politiquement et économiquement ces feux sociaux, à celui que rapporte le maintien de leur politique capitaliste, se félicitant du versement de dividendes plus élevé d'année en année. 67,5 milliards en 2022 contre 57,5 en 2021. Cette jeunesse, que j'ai vue avec tristesse piller des magasins de vêtements, de, nourriture et autres biens ne m'ont pas inspiré la peur de l'anarchie, mais le désarroi face à la frustration et aux désirs de posséder ce qui leur fait défaut, où qu'ils pourront revendre témoignant d'une pauvreté de niveau de vie et de culture politique que l'on ne peut pas trouver chez eux si ce n'est : nique ta mère. Face à cette pauvreté sociale et intellectuelle, nos brillants élus de droite, dont certains sont fachos jusqu'au bout des ongles, n'envisagent que pénaliser les familles et aggraver la situation. À se demander si nos gouvernants n'ont pas honte de jeter l'opprobre sur des handicapés .sociaux.. Au cours d'une élection, le NPA avait tenté une implantation dans ces quartiers et cités, c'est dommage qu'ils n'aient pas réussi à les politiser pour les sortir de leur ghetto psychique, ce que parvient à faire la police depuis les années 90, ici comme ailleurs, par exemple, aux USA.

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article