Le mal informé, de la cocaïne au Quick.

Publié le 21 Février 2011

 

 

L’info journellement draine inexorablement ces faits divers, un rendez vous émotionnel et compassionnel dont les dérives s’entrevoient de plus en plus, sans que les médias n’y apportent la moindre rectification. Toujours fidèles au buzz ils ne traitent que de ce qui peut faire réagir la population, indifférents des conséquences qui peuvent en découler.

 

Deux nouvelles info ont traité de fait divers, l’un sur la libération des prévenus appréhendés en possession de cocaïne, l’autre et l’affaire du Quick d’Avignon.

 

Dans le premier les journaux rapportent que pour cause d’audience tardive ayant dépassé les 6H, les prévenus ont été relâché après que le juge des libertés aient refusé de prolonger de 24h l’incarcération, à la demande de qui ? Nous ne le savons pas, mais cela ne peut être le procureur  du parquet de Draguignan.

 

Si les trois prévenus sont passés en comparution immédiate, cela signifie que la garde à vue c’est terminée sur la constitution d’éléments probants qui ont obtenus l’accord du procureur pour passer en comparution immédiate, mais aucun journaux de nous informes des éléments pris en compte par le procureur. Donc seule notre suggestion comble ce vide.

La situation après la clôture de l’audience est la suivante.

Impossibilité de prolonger une garde à vue, donc passage obligé devant le juge des libertés pour demander une incarcération préventive pour les motifs définies par la loi.

La détention préventive qui se situe pourtant dans la phase préjuridictionnelle respecte une procédure complexe qui fait intervenir l’Officier du Ministère Public et le juge de la détention.

Les conditions examinées sont les suivantes

  1. Conserver les preuves et les indices matériels ou empêcher, soit une pression sur les témoins ou les victimes, soit une concentration frauduleuse entre inculpés, coauteurs ou complices.
  2. Préserver l’ordre public du trouble actuel causé par l’infraction ;
  3. Protéger l’inculpé ;
  4. Mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ;
  5. Garantir le maintien de l’inculpé à la disposition de la justice.

C’est donc après avoir examiné ces points que le juge n’a pas prononcé la détention préventive.

La presse nous rapporte que le syndicat des officiers Synergie, connu d’obédience de droite, à estimé que la nationalité étrangère des prévenus imposaient leur mise en détention provisoire. C’est leur libre interprétation, basé sur une suggestion et non sur les débats qui ont opposé les prévenus et le juge, jetant une appréciation spécieuse, nous arrêtons les délinquants les juges les relâches

Sur le risque de se soustraire à la justice, le fait d’être étranger n’est pas plus aggravant que celui d’être métropolitain, d’autant plus, que pour ceux qui en profitent pour prendre le large, existe un ensemble de procédures internationales pour les retrouver.

C’est donc bien gratuitement que ce syndicat a crié haut et fort qu’il y avait un « disfonctionnement de la justice », et dans les commentaires figurants au bas des articles des journaux qui avaient relaté cette info, la plus grande majorité s’indignait de cette libération.

Nous en arrivons ainsi par une désinformation médiatique, a faire désirer de la part de certains citoyens des pratiques de justices qui relèvent plus de la dictature que du respect des droits de l’homme, mais le plus grave, c’est que chacun, d’eux, se pense bien fondé dans son indignation ignorante des procédures.

 Cette affaire n’est pas plus grave que des milliers d’autres, mais du fait qu’elle fait la une elle le devient. Je ne dirais pas qu’il y a des dessous politique car je n’en ai pas la preuve, mais les officiers de polices qui connaissent la loi bien mieux que moi, ont fait cette déclaration en toutes connaissances de cause pour nuire aux juges, et ancrer dans l’esprit des citoyens une pratique dictatoriale (comme en Tunisie, Egypte et ailleurs) qu’une arrestation entraine de fait un enfermement, alors que celui-ci en droit n’intervient qu’après le jugement ou sur l’appréciation du juge des libertés.

Si l’indignation des citoyens repose souvent sur l’ignorance des procédures ou des réflexes émotionnels, tel n’est pas le cas des professionnels de police et la connivence des médias qui se font de l’argent sur ces affaires, ne cherchent même pas à donner des éléments éclairants et détournent l’attention d’autres événements bien plus importants que le quotidien de la police et de la justice.

 

La deuxième affaire concerne ce jeune garçon décédé à la suite d’un vomissement et chez lequel il à été découvert des staphylocoques dorés dans l’estomac, tandis qu’une enquête à établie que sur le sol et chez des salariés du Quick ont été également découvert de tel staphylocoques.

La décision du parquet à été d’ouvrir une plainte pour homicide involontaire.

Il va de soit que de ces événements  listés et rapportés par la presse il en ressort que chacun de nous va faire le lien de cause à effet sans autres interrogation.

Souvent nous rencontrons ce type de situation sur laquelle nous portons notre jugement suggestif sur la base de brides d’informations, dont par la suite nous n’en connaissons rarement la conclusion. Ainsi nous restons de fait sur un jugement personnel erroné que nous transposerons au fil des conversations comme un élément d’expérience, sans imaginer qu’il puisse être faux.

Mais qu’en est-il de ces petites bêtes dorées.

Les staphylocoques sont présents partout dans l'environnement : l'air, l'eau mais aussi sur notre peau et nos muqueuses. Il aime particulièrement les cavités du nez, la gorge, le pharynx et les zones humides comme les aisselles et le périnée. On estime que trois personnes sur dix sont porteurs sains de la bactérie, donc sans développer de maladie.

Mais le staphylocoque doré reste potentiellement très dangereux car il produit des toxines nocives pour plusieurs organes. Les infections les plus fréquentes sont celles de la peau, comme les panaris ou les furoncles, et les infections alimentaires.

http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/staphylocoque-dore-4351.html

Voilà donc du travail pour les enquêteurs établir que le staphylocoque trouvé dans l’estomac du jeune garçon provient bien du Quick, autant vous dire dés à présent que le Quick sera relaxé, mais cela nous ne le serons pas, et pour le moment la rumeur poursuivra son œuvre.

Est-ce si difficile que cela de consulter le net pour avoir des informations sérieuses, il semble que pour les journalistes le temps est si urgent qu’ils ne vérifient rien, indifférent à la désinformation à laquelle ils donneront cours.

Le parquet n’en n’est pas moins exempt de critique, ce n’est pas rien d’incriminer un tiers d’homicide involontaire, sur la base de ce résultat car nous pouvons imaginer qu’il y a pu y avoir un certain nombre de clients qui ont semé malgré eux ses jolies petites bêtes sur qui sait quoi.

Nous nous pencherions sur toutes les infos, nous y trouverions la légèreté de leur traitement, mais les conséquences n’en sont pas nulles, car elles contribuent à former l’opinion publique, et dans des cas aussi important que ceux concernant la sécurité et la liberté des français, ils ne devraient pas se le permettre.

Je doute qu’un jour nous puissions retrouver une information digne de ce nom. Les journaux est autres médias sont dans la concurrences de l’urgence sur les mêmes thèmes à qui en traitera le plus le plus rapidement. Alors ce sera peut-être à nous citoyens qui nous informons à + de 88% auprès d’eux d’aller chercher chaque fois le complément utile à notre réflexion, dire que nous ne leur faisons pas confiance de suffit pas à inverser les maux de la suggestion et de la rumeur.

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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