Ça chauffe dans le poulailler.

Publié le 30 Juillet 2023

Ça chauffe dans le poulailler.

 

Voilà un mois que cette affaire de tabassage échauffe les esprits de ces volatiles au cerveau dans les bras. Leurs syndicats en ont rajouté, se comportant plus comme des partis politiques que pour la défense des intérêts de ces agents de l’État. Car il est important de ne pas oublier qu’ils ne sont que cela, des agents du pouvoir régalien du peuple, rémunérés par les citoyens. Ils n’ont à exécuter que les missions que leur donne le peuple.

Jamais au grand jamais les forces de l’ordre n’ont été les garantes d’une quelconque démocratie.

Durant l’occupation ces forces républicaines ont collaboré, si demain le fascisme prend le pouvoir avec les partis de droite qui en ont l’odeur, elles collaboreront encore.

L’inculture populaire permet de faire passer n’importe lequel des messages. Je suis navré, mais dans aucun pays la justice ou les forces de police n’ont été les garantes de quelques démocraties que ce soit.

Il faut vraiment être accroc à la désinformation pour ne pas savoir que ces instances ont servi toutes les dictatures et tous les régimes totalitaires, et les servent encore et toujours pour maintenir en place le pouvoir de ceux qui dominent, peut importe la forme employée pour distribuer le pouvoir ou le déléguer. Nous n’échappons pas à cette règle, et les garanties de présomption d’innocence, du secret de l’instruction volent en éclat au bénéfice de l’intrusion dans la vie privée, et de la présomption de culpabilité soumise dans des affaires, ciblées ou politiques, aux médias qui les relaient dans l’opinion publique qu'elle prend à témoin sur des affaires dont ils ne connaissent rien des dossiers, si ce n’est ce que leur vendent les médias sous la forme la plus émotionnelle possible.

 

Cette dérive du besoin de sécurité a conduit à la mort de ce jeune homme, et à la réaction la plus stupide que peuvent envisager ces agents. Se dire garant de la démocratie et ne pas vouloir être soumis à ses lois. Ou l’on crève de rire ou on les renvoie à l’université s’instruire des sciences humaines.

Il n’y a pas de voyous à la naissance, et si des citoyens le deviennent, alors décidons de mesures politiques pour que chacun ait une source de revenus pour ne pas se lancer dans l’économie souterraine.

C’est ce qui nous est promis depuis 1976 par tous les pouvoirs après les premiers plans sociaux sous VGE. Face à cette difficulté, toutes les mobilisations salariales se sont heurtées aux forces de répression policière antiémeute. Elles sont devenues la main armée du pouvoir pour maintenir dans la peur notre société et celles d’ailleurs également, car c’est une orientation politique occidentale.

Rien ne justifie cela, malgré les événements liés au terrorisme. Le taux de criminalité est en baisse depuis 2002 (voir document). Le travail d’information des journalistes me semble avoir fait défaut, et passer cela sous silence par les partis politiques me semble être indicatif d’un choix électoral sécuritariste.

La loi sur la réforme de la justice du garde des Sceaux adopté le 18 juillet, avec un accroissement des places de prison témoignent, non d’une progression de la criminalité dans son ensemble, mais une répression plus forte lié à un sentiment d’insécurité savamment dosé au quotidien par les médias sur lequel souffle en permanence le RN dont c’est le fonds de commerce fascisant.

 

Rien d’étonnant que les partis de droite aient voté cette loi. L’histoire nous enseigne que ces partis, dit de droite patriarcale et capitaliste fondée sur l’inégalité, n’ont jamais été à l’origine d’une avancée sociale dans le monde du travail salarié permettant de s’y intégrer économiquement. Ils y ont toujours opposé les forces de l’ordre ou l’armée avant 1791. Ces partis ou régimes politiques ont toujours prôné la répression, c’est ce qui les caractérise, car ils savent qu’ils soutiennent un ordre économique injuste en s’appuyant sur la compétition pour supprimer des emplois, dénommés charges.

Les citoyens peuvent donc toujours croire en leurs promesses.

C’est ainsi que les forces de police viennent compenser ce choix politique qui est toujours d’actualité. Et nous avons une bande de sots ignorants qui viennent nous raconter qu’ils sont les garants de la démocratie. Qu’ils sont les Zorro de la république toujours prêts à faire reculer le crime, le délit et la corruption. Les citoyens ne sont pas en reste. La première exécution par guillotine eut lieu en place de Grève le 25 avril 1792, un voleur. La foule, accoutumée depuis le moyen âge à des supplices plus « raffinés », se montra déçue de la rapidité du procédé.

 

L’organisation de l'exploitation de l’Homme par l’Homme existe depuis au minimum 5000 ans et fut même dénoncé dans l'Empire romain. Chaque gouvernant puissant a mis depuis lors en place des forces de dissuasion et de répression pour maintenir leur puissance, qui aujourd’hui s’appelle le capitalisme. Cela afin que la populace ne vienne pas s’approprier leurs biens.

Seule une bourgeoisie en développement au 17 siècle a changé les choses avec le désir d’enrichissement par le commerce et en a convaincu les exploités du bien-fondé par la sémantique musclée des forces de l’ordre de respecter les lois républicaines qui leur donnent le droit d’exploitation d’autrui.

De ce fait tous ceux n’acceptant pas les règles commerciales d’exploitation ou faute d’un revenu se marginalisaient dans l’économie souterraine et furent mis au ban de la société par ces bourgeois et furent criminalisés (lire Michel Foucault). Cette criminalisation retrouve de la vigueur aujourd’hui sous la poussée de l’extrême droite suivie par la droite pour ne pas se laisser distancer électoralement.

 

N’importe quelle étude ou analyse démontre que les Hommes auteurs des pires atrocités et crimes sont les militaires, et non les crimes de droit commun. Mais c’est interdit de le dire, apprendre à tuer est devenu un métier, quel Homme politique s’aventurera à dire que la guerre est un crime contre l’humanité.

C’est plus facile de traiter de voyous, de criminels, tous ceux qui par concupiscence ou désespoir se livrent à des comportements nuisibles sur d’autres, tout en votant à droite pour soutenir une organisation économique qui les fabriques. Voilà un paradoxe que nous n’osons pas renverser pour des raisons psychologiques (trop long à développer).

 

Les images d’Épinal sur les forces de police sont angéliques, ces braves agents qui défendent la veuve et l’opprimé. Quand j’interroge et je demande pourquoi les forces de police existent, c’est la réponse naïve, ils protègent la société.

Nous pouvons lire des tonnes d’ouvrages allant dans ce sens depuis que le discours libéral c’est peaufiné. Mais il en est tout autrement dans la réalité historique. Elles n’ont été conçues pour empêcher de dissuader les populations d’aller piller les possédants. Je surprends toujours les gens avec cette question tant ils sont convaincus qu’ils sont honnêtes et ne seront jamais des, Heichmann.

L’affaire Dreyfus démontre bien les horreurs dont nous sommes capables (lire l’assassinat de Zola)

 

C’est sur cette base que nous nous sommes développés, sans aller plus loin, à chaque mouvement contestataire, il y a des groupes de pilleurs. Nous l’avons vécu tout dernièrement et ce n’est pas aller piller les magasins qui vont ressusciter ni rendre une justice au jeune homme mortellement atteint par un agent public. S’il n’y avait pas de force de l’ordre, tous les honnêtes citoyens iraient piller, tant les désirs de possession sont exacerbés. Mais nous pouvons toujours croire au joli conte médiatique.

Face à cet appétit du drame, ce voyeurisme macabre entretenu, tous les jours aux infos, nous n’en perdons pas l’appétit. Sur les chaînes sont tués journellement 37 personnes sans compter ceux des jeux vidéos, marque inconsciente la société occidentale, qui accepte plus facilement des estampilles d’infamies de droit commun, et pleurniche sur les enfants, les vieux et les civils, des dégâts de bombes qu’elle fabrique, comme si quand un état choisissait la guerre le peuple n’était pas concerné et qu’il s’agissait d’un jeu vidéo pour média où seuls les gens de métier la feraient.

Nous sommes dans une dérive intellectuelle gigantesque entretenue par ceux qui ont conduit l’occident depuis des siècles et qui ne trouvent plus de solutions autres que de faire croire que la délinquance et la criminalité sont une guerre à mener.

Alors, je ne vais pas vilipender plus ces agents publics de sécurité, quand toute une population mondiale est autorisée à s’exploiter réciproquement. Seulement rappeler qu’ils ne sont pas au-dessus des lois, que s’ils existent c’est que la société s’infantilise et a besoin de la fessée pour comprendre les choses en dehors de certaines problématiques. (contrôle interne)

Les différends qui opposent les citoyens sont légion et nécessitent d’être conciliés, c’est autre chose, c’est-à-dire trouver une solution apaisante pour les parties.

La justice qui n’existe pas en dehors des lois votées. Elles n’ont rien de juste en soi, puisque leur esprit repose sur des oppositions économiques d’inégalités de classes et de revenus. Ces agents publics devraient avoir au minimum cette conscience ou connaissance, mais ce n’est pas ce qui leur est demandé en leur bourrant le crâne qu’ils sont les gardiens d’une justice sociale et économique démocratique et républicaine.

 

Notre société médiatique très technicisée ne rend que des analyses de l’immédiateté, sans aucun approfondissement de compréhension, même si les éléments d’approfondissement sont à disposition, elle n’ira pas les rechercher, car ce n’est pas là son but politique pour la plupart.

Les citoyens dans leur majorité ne font pas mieux, ils n’ont pas confiance aux médias et ne vont pas chercher les références qui approfondiraient leurs analyses, à moins qu’on ne la leur mette devant les yeux. Alors, sans atout, ils pleurnichent chez le père de la nation. Cela me renvoie à une histoire corse où un monsieur assis sur le perron pleurait de douleur. Le pauvre il était assis sur ses couilles et avait la flemme de se lever.

Cette dérive des agents publics de sécurité n’est pas le fruit du hasard, mais d’un discours sécuritariste entre tenu par la droite et qui n’est pas fondé sociologiquement. Voir document.

 

Le paradoxe c’est que dans le monde il y a des Hommes géniaux, qu’ils soient scientifiques ou employeurs ou messieurs tout le monde exerçant son métier, sauf policiers et soldats ce ne sont pas des métiers, mais des forces régaliennes de répressions, car alors s’ils vendent leurs services contre un salaire ce sont des mercenaires.

Mais il faut croire que ces Hommes géniaux ne sont pas si nombreux que cela puisque nous n’arrivons pas à sortir de la nasse et que le fascisme et l’intolérance se normalisent.

Je n’ai pas pu copier la numérisation, vous trouverez les données sur le Centre d’Observation de la Société ex observatoire des crimes et délits, en tapant, taux de criminalité en France.

 

 

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #Politique

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