80 km/€

Publié le 10 Mars 2018

 

80 kilomètre d’Euros.

La pratique est toujours la même quelque soit les présidents. Cela est normal car nous sommes toujours dans la même organisation sociale économique, et que ce n’est pas en changeant de président qu’on la change, mais il semble que trente ans d’expérience n’est pas suffisant pour le comprendre. Et que dire du (sécuritarisme) ambiant, je dis « sécuritarisme », car nous avons glissait du souci de la sécurité à une idéologie sécuritaire, si bien que même quand des analyses, des enquête sérieuses disent le contraire, les hommes politiques, de peur de passer pour laxiste, ne se montrent pas tempérant, craignant que cela profite à son adversaire politique. C’est comme cela que nous en sommes arrivés à la tolérance zéro, au principe de précaution et que leur application pourrait être catastrophique pour des fous qui prendraient ces axiomes à la lettre et à prendre sans discussion. Toujours est-il qu’à leur époque ils ont été admis sans discussion, tant l’opinion publique avait été travaillée par les médias dans le cadre des affaires qui existaient. Appliquer ces deux concepts à la lettre reviendrait à tuer les enfants à la naissance pour qu’ils restent parfaits et ne succombent pas aux dérives de notre monde. Mais le plus craignos est la stratégie de l’émotion qui en découle (http://ddacoudre.over-blog.com/2017/02/d-une-grenouille-a-l-autre.html).

Tous les jours les citoyens sont sollicités par une mort tragique qui en appelle à leur compassion et empathie et malheur à qui remettrait en cause toutes ces marches blanches et autres célébration des victimes et accompagnement des tiers. Il faut obligatoirement pleurer dans les chaumières même si l’analyse psychologique nous dit que dans la réalité les hommes n’en tiennent pas compte, car sans cela il y a tellement de risques à vivre, qu’ils en mourraient d’angoisse.

Or ce n’est pas ce que nous constatons. Après une marche blanche ou une célébration chacun se met à table et continue son train de vie, sauf que cela laisse des traces et que face à cette émotion médiatique soulevée les hommes politiques se sentent devoir prendre des mesures qui vont dans le sens du poil de l’opinion public qui a été construite et à laquelle ils participent aussi. D’accord c’est compliqué, mais c’est la vie et ceux qui ne sont pas armés pour la comprendre deviennent des bœufs nécessaires.

 

Alors, cette limitation à 80 km heures fait telle partie de la sécurité ou du « sécuritarisme ». Si l’on postule que la vitesse est indéniablement en rapport avec des accidents mortels, que tout mort évité est un gain, nous pouvons comprendre que pour arriver à zéro (tolérance zéro), il faut supprimer les voitures. Option que ne prendra jamais personne, ayant mesuré l’absurdité à laquelle cela nous conduit. Où mettons nous alors le seuil d’acceptabilité du risque, parce que tous les jours quand nous mettons un pied or de chez nous, après avoir échappé aux risques conjugaux et de la maison, il faut échapper à ceux de l’extérieurs. Terrible question que d’envisager un seuil d’acceptabilité, quand chacun qui perd un être cher vie un drame. C’est pourtant ce que nous faisons inconsciemment après avoir pleurés d’empathie.

Refuser de voir abaisser la vitesse à 80 km heure, c’est accepter un nombre de mort pour avoir le confort de l’usage de son véhicule. Je ne vais pas entre dans les résultats de toutes les enquêtes car ce ne serait plus un article. Mais il faut retenir quelles ne sont que des enquêtes spécifiques et qu’il est difficile de faire de l’une d’entre-elles une généralité d’un bord ou de l’autre.

Par ailleurs nous ne pouvons ne pas savoir que l’amélioration du réseau routier à été plus bénéfique dans la réduction de accident que la limitation de vitesse, tous comme l’évolution sécuritaire des constructeurs automobiles.

Il n’y a donc pas que la limitation de vitesse qui concourt à la réduction de l’accidentologie. Un regard plus global depuis 1976 montre l’efficacité qui a découlé de toutes ces mesures, mais que plus le nombre de mort sur les routes se réduit plus il faut prendre beaucoup plus de mesures drastiques pour y parvenir.

C’est à cela auquel nous assistons depuis quelques années avec la suppression du permis, la mise en place de radars etc. les pouvoirs publics ont certaines options. Il faut savoir que dans notre cerveau une zone de celui-ci est dévolue au calcul de l’espace qui nous est nécessaire. Si nous enfilons une veste il recalculera l’espace nécessaire. Si nous montons dans une voiture il devra recalculer cet espace nécessaire incluant la voiture est sa vitesse, tous comme quand nous marchons dans une foule il tien compte de la densité de celle-ci.

Il est donc important que la formation à l’auto école tienne compte de cela, ce qui n’est pas le cas, car cela vient au bout d’un grand nombre d’heures de conduite et certains n’y arrivent jamais paralysé par la « peur ou l’appréhension de conduire ». Ensuite le réseau routier reste le plus dense et le plus étroit quand nous savons que des routes suivent le tracé des anciennes carrioles.

Débloquer des fonds pour l’état et pour les collectivités territoriales, permettrai d’ouvrir des chantiers pour permettre la circulation de véhicule dont le confort et la capacité motorisé ne permet même plus de prendre conscience de la vitesse (ce qui pose problème à notre calculateur cérébral). C’est à dire que l’on peut dépasser la vitesse autorisé si l’on n’a pas le regard en permanence fixé sur le cadran kilométrique, qui devient alors un objet qui détourne l’attention, sans oublier le regard que l’on pose sur les panneaux de signalisations ou ceux publicitaires au bord des routes.

Ainsi, financer des programmes d’élargissements et de sécurisation du réseau routier permettrait deux objectifs, sécuriser des routes adaptés aux technologies automobiles, et offrir des emplois dans une société de pénurie de ceux-ci.

Mais chacun sait que la comptabilisation actuelle ne permet pas à l’état de s’endette, ni aux collectivités de le faire. En fait une organisation comptable libérale capitaliste nous empêche de réaliser les besoins nécessaires. L’état préférant face à cela de développer la répression routière tout azimut, contrôle routier, radars, augmentation de l’essence, bonus malus des assurances. Ceci à conduit la sécurité routière vers une fin caractéristique de notre société qui préfère la répression moins couteuse aux investissements productifs. Cela à tel point que nous pouvons affirmer que les radars sont devenus une tirelire dans lequel l’état puise pour le redistribuer sans avoir à supporter un endettement du fait de ses choix politiques.

Alors, maintenant que les radars sont devenus un substitue aux financements publics qu’interdit l’UE pour ne pas dépasser les 3%, soit une tirelire, la mesure de passer à 80 km heure est-elle sérieuse dans le but qu’elle veut poursuivre ou un énième lied motif de circonstance qui la renvoie au « sécuritarisme ».

Je ne vais tout de même pas oublier le plus grave qui est que sous la présidence de Sarkozy nous avons accepté la criminalisation des accidents mortels, comme si cette mesure allez conduire a l’élargissement des réseaux routier. Notre société est une société globalement réactionnaire, voulant des résultats immédiatement elle privilégie la répression à toutes autres mesures.

C’est plus rapide et ça rapporte de l’argent.

 

 

 

 

Rédigé par ddacoudre

Publié dans #critique

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